A little change would do you good ☼ Jordans

A little change would do you good

Olivia ft Gregory

Comme a chaque fois qu’elle se trouvait au bureau, Olivia n’avait pas la notion du temps qui passe. Le nez plongé dans ses dossiers, la belle cherchait la faille pour faire sortir son client de prison, et ainsi gagner son procès, bien que celui-ci soit derrière de barreaux pour une raison fondé. Mais qu’importe plus le cas était véreux et compliqué, plus elle se régalait a traiter l’affaire, et renforcer son image d’avocate froide et sans pitié. Il lui semblait être tellement l’opposé dans sa vie de femme qu’elle appréciait qu’on puisse la percevoir ainsi, qu’on la prenne au sérieux, ce qui n’avait pas toujours été le cas dans sa carrière. Il était prés de 14h lorsque sa consœur toquât a la porte de son bureau.  « Olivia, tu devrais faire une pause, manger un morceau. » Voyant que ces paroles avaient peu d’impact sur la concentration de son interlocutrice elle ajoutât. « Prendre l’air, des couleurs, tu es livide on dirait que c’est toi qui dort derrière des barreaux. » La plaisanterie lui décrochât un sourire et la blonde se décidât enfin a fermer son dossier. « Tu as raison ! Tu m’accompagnes ? » Les yeux de son amie s’agrandirent d’effarement. « Tu as vu l’heure ? Je t’ai pas attendue ma grande ! » Un coup d’œil a sa montre la ramenât a la réalité et comme un signe son estomac émit des grognements distinctifs. « Si tu me cherches je serais au parc, je ne serais pas longue. » Un rire distinct et narquois fut la réponse qu’elle eut en retour. « Ca je n’en doute pas ! » Olivia avait ses habitudes et elle adorait profiter du calme pour sa pause déjeuner, lui permettant de réfléchir, mettre ses idées en ordre. Alors qu’elle se dirigeait vers sa voiture des cris au loin attirèrent son attention, et sans qu’elle ne voit rien venir, trois garçons le visage cagoulé lui arrachaient son sac, la poussant au sol. C’est la voix de Michelle et la douleur lancinante qui gagnaient son poignet qui donnèrent réalité a ce qui venait de se passer. « Oh mon dieu ça va ? J’appelle la police ! » En s’appuyant sur sa collègue Olivia se redressât avec difficulté, ses jambes tremblantes.  « Pas la peine ils sont déjà loin… » Maugréât-elle dépoussiérant ses affaires, tâchant de minimiser l’inquiétude de Michelle. « Tu veux que je prévienne Greg ? » La réponse d’Olivia fusât aussitôt. « Surtout pas ! » Voyant l’air étonné de son amie et voulant éviter toute question elle s’empressât d’ajouter. « Il est débordé en ce moment pas la peine de l’inquiéter pour rien. » Michelle opinât du chef résigné. « Très bien mais fais moi plaisir, va  te faire examiner par un médecin. » Olivia savait pertinemment qu’elle ne renoncerait pas et acceptât. Elle partit donc en centre ville ou une demi-heure après le verdict tombât. Poignet foulé et des plais sur ses jambes égratignés par le bitume. Refusant l’arrêt qu’on lui proposait elle regagnât tout naturellement le travail ou elle comptait reprendre, le ventre vide ne pensant plus a manger, mais elle eut la mauvaises surprise de découvrir la voiture de Gregory en arrivant. Evidemment Michelle n’avait pas pu tenir sa langue…

a little change would do you good
FT OLIVIA & GREGORY

Gregory s'ennuyait fermement. Les dossiers s'empilaient sur son bureau, tous parlant de projets plus urgents les uns que les autres, mais aucun n'avait jusque là attiré l'intérêt du républicain. Que pouvait-il faire si les pauvres étaient entassés les uns sur les autres, ou bien si la salle de sport du collège public avait le toit qui fuyait ? D'un geste sec, il referma tous les dossiers qu'il avait ouvert, désespéré. Certes, Belmont Springs n'avait rien à avoir avec New-York, mais il devait bien avoir quelque chose d'intéressant pour lui... Juste à ce moment-là, son écran de téléphone s'alluma, dévoilant le numéro du cabinet d'Olivia. Instinctivement, sa main se fraya un chemin jusqu'à l'appareil, mais s'arrêta avant de l'attraper. Pour une raison inconnue, il ne répondit pas immédiatement. Ou peut-être était-ce la silhouette de Benjamin qui se promenait au loin qui l'en avait empêché. Depuis son adultère, Gregory n'était plus le même, et son mariage en prenait un sacré coup. Mais il n'arrivait plus à regarder sa femme avec le même regard amoureux qu'autrefois, il n'arrivait pas à la toucher sans frémir de dégoût pour ses actions passées. Il se sentait sale, la culpabilité l'étouffait. Sans attendre plus longtemps, il décrocha. Ce n'était pas dans les habitudes de sa femme de le déranger en plein travail - mais il la remerciait intérieurement pour avoir interrompu un long ennui - que la raison de son appel devait être importante. « Allô ? » répondit-il alors que la voix de la collègue d'Olivia se fit entendre à l'autre bout du fil, lui résumant le plus rapidement possible la situation. « J'arrive. » se pressa-t-il de dire.
Gregory se trouvait dans le bureau de sa femme, attendant que cette dernière rentre de son rendez-vous médical auquel sa collègue avait eu raison de l'envoyer. Appuyé contre l'imposant bureau en bois, il fixait ses pieds. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas mis les pieds ici, mais rien n'avait changé. Et l'odeur d'Olivia flottait encore dans la pièce, comme si elle venait juste d'en sortir. Gregory ferma les yeux et huma la douce odeur, s'imaginant alors la silhouette gracieuse de sa femme, la plus belle qui lui ait été donné de voir. Mais très vite, ce fut une autre silhouette qui la remplaça et Gregory ouvrit soudainement les yeux, secouant la tête dans l'espoir d'effacer de sa mémoire le corps nu de l'assistant du sénateur. Il n'eut pas à attendre plus longtemps, la porte du bureau s'ouvrit, découvrant sa blonde de l'autre côté. Gregory se redressa et adopta un regard sévère mais portant tout de même une pointe de tendresse. Il s'inquiétait pour elle, il s'inquiéterait toujours pour elle. « Michelle m'a appelé. » répondit-il aux interrogations muettes de sa femme. « Elle a bien fait. » la sermonna-t-il rapidement. Cependant, le regard dur disparut rapidement, laissant place à un plus doux. « Qu'est-ce que le médecin a dit ? » demanda Gregory en attrapant délicatement le poignet bandé d'Olivia. Il y déposa tendrement ses lèvres dessus, comme les mères ont l'habitude de le faire avec leur enfant. Il soupira, concerné par l'état de sa femme. Elle aurait pu se faire plus mal, heureusement que ce n'était pas le cas.