savages. (alejandro)

- nom complet : jiménez-beauclair alejandro. - âge, date et lieu de naissance : vingt trois ans, né le 15 août 1991 à Paris (FRANCE). - origines et nationalité : espagnoles et françaises, double nationalité française/espagnole. - occupation, situation financière : papa et maman sont à la tête d'une chaîne d'hôtel de luxe, les hôtels Sullenger, plusieurs établissements postés dans des endroits paradisiaque aux quatre coin du monde. Les plus aisés connaissent, les autres rêvent de s'y faire choyer. Autant dire que tu n'as jamais manqué d'argent. Depuis deux ans maintenant t'es devenu un putain de rentier, le décès de Madame Beauclair mère a fait de toi un homme plus que riche. Toute sa fortune léguée à toi et ta sœur. Te voilà propriétaire d'un compte en banque dépassant les six chiffres, et de plusieurs appartements dans les quartiers parisiens en vogue. - statut civil : c'est l'amant de ta mère, le nouveau mec de ta sœur, ou encore le connard qui se tape ta future femme. - orientation sexuelle : hétérosexuel. - traits de caractère : arrogant, possessif, macho, gentleman, snobinard, hypocrite, tenace, a l'esprit de famille, souriant, colérique, impulsif, (...) - quartier de résidence : ocean grove.  - groupe : king of the jungle.

my silver spoon has fed me good
. t'as une sœur jumelle, luisa. elle est née onze minutes après toi. c'est la femme de ta vie, celle pour qui tu donnerais corps et âme. c'est ton double, le reflet dans le miroir qu'est la vie. c'est la beauté à l'état pure. l'amour à l'état brut, celui qui te prends aux tripes, qui te retournes en un dixième de secondes. luisa c'est pas le rayon de soleil qui éclaire tes nuits, luisa c'est l'éclipse solaire, celle qui te fait perdre tes moyens en claquant des doigts. luisa elle a ses ongles manucurés enfoncé dans ton organe vital, ce cœur qui bat pour elle. pour son sourire, ses rires. ce cœur qui se nourri de ses peurs, de ses faiblesses. comme elle se nourrit des tiennes.
il n'y a pas d'alejandro sans luisa.
il n'y a pas de bonheur sans son malheur.
il n'y a pas ton sourire sans ses pleurs.
il n'y a pas son souffle sans ta mort.  

. tu fais partie de cette catégorie d'enfants choyés. tes parents sont des personnes importantes, qui n'ont jamais trouvé bon de délaisser leur progéniture. depuis ton plus jeune age tu as été ballotté de pays en pays, t'as été inscrit dans des dizaines d'établissements scolaires, t'as découvert de nombreuses cultures. le temps d'arrêt de la famille ne dépassant pas les deux ans consécutifs.
tes parents sont des gens qui s'aiment, réellement. sincèrement. ils vous ont toujours innondé de cet amour, vous apportant tout ce dont vous aviez besoins, tes frères et toi. tu n'as jamais manqué de rien, t'as plongé trop tôt dans le monde de l'argent, découvrant tout les jours qu'il était en mesure de t'acheter toujours quelque chose de plus grand. tu réclamais, tu obtenais. aujourd'hui, les choses n'ont pas changé. c'est même pire.

. toi et luisa êtes nés neuf mois après la mort de votre frère. tomas avait six ans lorsqu'il est décédé, laissant ses parents et son petit frère seuls avec leur chagrin. tu as toujours su que tu avais un grand frère que tu ne connaîtrai jamais, tes parents n'ont jamais rien caché. Le faisant exister au fil des années. pourtant très vite, toi et luisa vous êtes considérés comme des enfants de remplacement. aimés dans le malheur, pour atténuer la tristesse de vos parents. des enfants qui ne trouveront jamais leur place au sein de cette famille meurtrie.

. tu vaux mieux que tout le monde. c'est ce que tu penses. c'est ancré dans ton cerveau depuis le plus jeune âge. personne ne t'arrive à la cheville, et quand bien même il y arriverait tu ne te priverais pas de lui écraser le crâne sous tes baskets paul smith. t'es un loup lâché en liberté au milieu des agneaux dont tu ne feras qu'une bouchée. tout t'es dû, tes parents te l'ont toujours montré en faisant de toi un enfant roi.
tu n'es pas gentil. tu n'essais même pas de l'être, préférant coller un sourire hypocrite sur ta gueule. tu montres les crocs en permanence, prêt à bondir sur quiconque te manquerait un tant soit peu de respect. t'es fier de tes origines, t'as les insultes faciles, un puta madre t'es si vite échappé.

. t'es un homme à femme. tu ne peux pas t'en passer.
c'est dans tes gênes, c'est ce que tu aimes dire pour expliquer ton comportement à ces dames. l’exclusivité n'est pas une chose naturelle chez un homme de ton envergure. il faut que tu goûtes à toutes les femmes. elles t'appellent connard, enfoiré. te balancent une gifle en moins de trente seconde en ta présence, et ça te plait. t'aimes quand elles griffent, quand elles crient. t'aimes les rendre folles, et elles t'aiment pour ça.

. tu collectionnes les objets rares. ta collection est assez exceptionnelle pour un homme de vingt trois ans. quand quelque chose te plait, tu fais tout pour l'obtenir. ta villa est rempli d'objet en tout genre, bibelots achetés aux enchère valant une fortune. voitures de luxe, importées tout droit d’Allemagne ou d’Angleterre. t'aimes les œuvres d'arts, parce qu'elles te rendent puissant. il n'y a qu'à voir les tableaux accroché à tes murs pour comprendre qui tu es et ce que tu représentes.

. il y a un an ton frère aîné, andres, a été victime d'un terrible accident d'hélicoptère. tu n'as pas supporté la nouvelle. cela fait des mois que tu n'as plus de contact avec tes parents, il n'y a plus que luisa et raphael le cadet avec qui tu gardes le contact.
tu ne veux plus voir le visage bouffé par la tristesse des parents jiménez, tu refuses un nouvel échec, tu ne veux plus de conversations pourrie par la mort. tu fais l'homme fort. tu te ruines à coup de cocaïne dans le nez, et d'alcool beaucoup trop cher. tu dépenses à outrance. tu vis, à mille à l'heure, pour éviter de penser.  

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering
'es affalé sur le canapé en cuir beige, chemise blanche entrouverte pour laisser ton corps respirer sous cette chaleur étouffante. Thahiti, ce sera chouette à cette période de l'année qu'elle t'avait balancé l'autre garce il y a deux jours. Depuis que t'as posé tes pieds sur l'île t'as l'impression de crever à petit feu. Lunettes de soleil sur le haut du crâne, tu regardes Luisa, son bikini blanc ressortant à merveille sur sa peau ambrée par le soleil, un sourire se dessine sur tes lèvres. Mais lorsqu'elle tourne le regard vers toi tu redeviens froid comme l'hiver. Elle rejette ses cheveux en arrière, avant de reprendre sa conversation peu intéressante avec Sara -la bombe rencontrée en Thaïlande y'a une semaine. Tes yeux sombres sont rivés sur ta sœur, alors que la dite Sara te déguste du regard depuis une bonne vingtaine de minutes. Tu te lèves pour rejoindre la cuisine ouverte et t'attraper un sodas bien mérité, que tu coupes au tiers avec de la vodka. Tu n'as toujours pas ouvert la bouche, te contentant d'observer, la chaleur te ramolli mon pauvre. Ton iphone vibre sur le marbre du bar. BIG MAMA c'est ce qui clignote sur le l'écran, tu t'empares de l'appareil et le montre vaguement à ta jumelle, qui secoue la tête de gauche à droite, t'indiquant de ne pas répondre. Tu souris, satisfait. Mais quelques minutes plus tard, ça vibre, une nouvelle fois. BIG DADDY c'est ce qui s'affiche à présent. qué ? lances-tu contrarié lorsque tu décroches. Les mots s'entrechoquent à l'autre bout du combiné, tu ne comprends rien. calma te, por favor ! craches-tu contre l'appareil, alors que la voix de ton père te parviens enfin. Tu restes la bouche ouverte alors que l'homme s'exprime, ton cœur cesse de battre l'espace d'un instant. Le regard de ta soeur se tourne instantanément sur toi, tes sourcils se froncent. Tu lâches ton verre qui se brise en mille morceaux sur le carrelage. Puis tu balances ton téléphone contre la baie vitrée, le bruit sourd fait sursauter les jeunes femmes. Ta mâchoire se serre, tu marches dans les débris de verre écorchant tes pieds nus au passage. Ton poing s'enfonce dans le réfrigérateur y laissant une marque indélébile, un coup, deux. Trois. Luisa est déjà à côté de toi, ses mains attrapent ton bras fermement, t'obligeant à lui faire face. Elle peut lire la colère au fond de toi, la sentir même. Et sa peur te prends aux tripes, parce que tu sais que là, elle ne comprend pas. Ton silence est de trop. Sans vraiment réfléchir tu la pousses en arrière, refusant tout contact. T'es oppressé, désabusé. Sara vient de se coller contre le mur. Sur ton passage t'envoie valser l'écran plat, la table basse ne tient pas le choc bien longtemps. Et quand ta sœur décide de te faire face c'est un coup violent que tu lui assènes. Ton cœur reprend sa marche infernale lorsque tu réalises ton geste, tu grognes, te débattant avec la colère et la tristesse qui s'emparent de ton corps. Tu ne perds pas une seconde, tu n'attends pas de réaction de sa part, tu ne la regardes plus dans les yeux, tu t'empares de son corps frêle. Tes bras deviennent une prison. Tu la serres contre toi, ta tête appuyée avec force contre la sienne. Tu respires son odeur, comme un animal cherchant un semblant de réconfort. La femme se débat inutilement, 'es décidé à la garder contre toi, coûte que coûte. andres ... andres est mort. tu lâches dans un murmure contre son corps. Alors que ton étreinte devient féroce. Ses doigts agrippent ton corps, et ses ongles lassèrent ta peau. T'as l'océan au bord des yeux, mais tu résistes, parce qu'elle est là. Parce qu'elle est tout ce qui te reste. Parce que votre frère n'est plus, parce que les hommes tombent comme des mouches dans cette famille minable. Tes lèvres se posent sur son épaule, goûtant sa peau salée, ton cœur manque de s'échapper de ta cage thoracique. Et quand elle passe sa main dans ta nuque, tu t'apaises. Instantanément, jusqu'à la prochaine crise de haine.