(m/libre) TRAVIS FIMMEL

- nom complet : benzo valines. - âge : pas moins de trente, pas plus de quarante. - origines et nationalité : mexicaines (enfin, il pense), américain. - occupation, situation financière : bras droit de nicole. - statut civil : au choix, même si je l'imaginais bien loup solitaire, un peu ours. - orientation sexuelle : hétérosexuel. - traits de caractère : loyal, obscure, de sang froid, méticuleux, intimidant, de bon conseil, réservé, réfléchit, logique, sournois, observateur, calculateur.  - quartier de résidence : ocean grove, chez les carrillo.  - groupe : au choix. - avatar : aaron johnson, james franco, ryan gosling, leonardo dicaprio, norman reedus, sebastian stan, alexander skarsgard, benedict cumberbatch.

red, white, blue is in the sky, summer's in the air
Benzo, il vient des bas fonds du Mexique, de ces endroits dont personne n'a la conscience, ni l'existence. Il ne compte pas ses frères et soeurs, car il n'en a pas. Il ne sait même pas d'où il vient d'ailleurs. Il a la peau claire, les yeux clairs, et pourtant tout en lui respire le sang mexicain. Benzo, c'est un gars de la rue, seul depuis le début. Son ascension, il la doit à son sixième sens, son flair indétrônable pour sentir les choses, les gens. Et c'est il y a onze ans, alors que Nicole était en vacances à Saltillo (Mexique) pour fêter ses dix-huit ans, qu'ils se sont croisés pour la première fois. Au détour d'une banda, d'un mojito. Un regard, un accrochage, un maintien. Il n'en a pas fallu plus à la jeune femme pour le vouloir avec elle. Il n'en a pas fallu plus à l'homme pour se vouer corps et âme à cette jeune brebis. Ils ne l'expliquent pas, mais depuis ils ne se sont jamais quittés. Il ne l'a jamais quittée. Il ne le pourrait jamais. Elle est son horizon, son phare. Il est son point d'encrage, son repère. Mais tout a basculé il y a quelques semaines. C'est la fin.

come on baby, now tell me i'm your national anthem
Tu le sentais te glisser entre les doigts. Tu le sentais s'enfuir chaque soir, dès que tu disposais de lui. Il n'était plus attentif, plus présent. Plus à toi. Et tu as toujours veillé jalousement sur tes affaires. Ton entourage. Benzo, il est l'homme de tout. Il est ton homme. Onze années à te servir loyalement, à te suivre patiemment. A prodiguer baumes et conseils avisés, à te protéger, te préserver. Il est un père, un frère, un amant, un ami. Ton tout, ton seul et unique. Personne n'a jamais compris ce qui vous a unit dès le premier regard, dès le premier accord. Mais toi, tu as su. Tu as vu ce que personne ne voit en lui. Un survivant. Un amas de pièces détachées qui se sont unies sous ton regard. Tu n'as pas vu le déchet, l'oublié, mais l'homme. La promesse qu'il offrait. Il a suivi ta progression, ton ascension. Il en a été l'auteur, le compositeur, sans lui jamais tu n'aurais pu y arriver. Vous vous comprenez d'un rien, d'un son, d'un mot, d'un geste. Il lit en toi, tes pensées, capte le moindre de tes souffles. Ton paternel n'a jamais été d'accord avec cette relation qu'il jugeait malsaine. Mais où est l'obscénité à trouver son âme soeur, sa moitié? Seulement Benzo, il l'a trouvé ailleurs son double. Et c'est elle qu'il rejoignait à chaque bougie écrasée, à chaque dernier mot prononcé. Dès le premier soupçon ton coeur s'est écrasé, ton âme s'est mutilée. Tu l'as fais suivre, des jours, des semaines, pour être sûre, pour préparer ton amour à l'extinction. Et tu l'as retrouvée. Un soir, où il travaillait pour toi, au Mexique. Là où tout avait commencé. Tu l'as retrouvée, esta perra, esta puta. Et une Nicole blessée, acculée par la fatalité des choix, ça sonne la fin. La fin de toute raison, la fin de toute réflexion. C'est toi-même qui l'as fait. Propre, net, une balle entre les deux yeux. C'est le travers des Carrillo, la part sombre. Le lieu de l'obscurité permanente, le point de non retour. Les autres sont venus faire le ménage, le nettoyage. T'as monté tout ça comme un départ, définitif, une mise à mort. Et le coeur de Benzo, tu l'as mis à mort. Mais tu ne voyais que la finalité: qu'il te revienne. Et il est revenu. En miettes. Miettes que tu as comblé, avec innocence, avec délice. Car Benzo, il sera à jamais à toi. Tu en as décidé ainsi. Et Benzo, il s'est vengé d'amour pour toi, il a déversé son chagrin, son désespoir entre tes bras. Sauf que Benzo, il y a quelques jours, il a apprit le pot aux roses, il a comprit le jeu. Il a enfin comprit. Et Benzo, il en crève de haine et d'amour déchiré de ce que tu as fait, et de ce que tu fais actuellement avec ce jardinier de mierda. Car il t'aime d'amour pur et dur, il brûle de cette passion malsaine qui vous unie. Il t'aime à tel point qu'il pourrait te tuer pour ce que tu as fait.