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 take shelter with giulia

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MessageSujet: take shelter with giulia   take shelter with giulia EmptySam 4 Avr - 15:44

Alex était à cet instant précis un véritable frotte manche. L'homme savait que ce contrat pouvait valoir beaucoup pour son entreprise. Alors, il avait accepté de bonnes grâces de venir à cette exposition d'art qui ne lui disait fichtrement rien. Si un grand artiste, ou du moins qui se prétendait comme tel, possédait les moyens de lui acheter de bonnes bouteilles pour ses futures expositions qu'il annonçait comme nombreuses, l'homme ne pouvait pas ne pas saisir la chance qui lui était offerte. S'il était bel et bien là, l'ennui intérieur était plus que présent. L'homme n'en montrait rien. Il s'émerveillait devant les oeuvres, appâtait son client, se lançait dans les conversations sans s'y intégrer outre mesure. Le but n'était pas de comprendre ou bien de devenir un critique d'art émérite. Non, tout ce qui comptait c'était d'obtenir le juteux contrat et puis de bien paraitre. Deux éléments dans lequel Alex était un expert. La soirée presque terminée, une belle offre avait été déposée sur la table et tout finirait par se régler en fin de semaine au bureau. Parfait, tout était plus que parfait et puis, Alex avait également pu rentrer en contrat avec la responsable de la galerie. Une dame tout à fait charmante qui offrait toutefois un vin d'une qualité bien plus médiocre que celui qu'il produisait. Tout en finissant d'appâter un premier client, l'homme avait réussi à en trouver un second qu'il n'allait pas lâcher. « Je ne conclus aucune affaire lors d'une soirée importante Monsieur Martell mais je me ferais plaisir de vous revoir à une autre occasion. » Ce n'était pas le résultat auquel il désirait arriver mais ce n'était pas mal du tout. Rien chez lui ne laissait présager le moindre trouble. Il souriait, vivait et paraissait comme un poisson à l'eau, totalement dans son élément, capable de tout, surtout pour les affaires. Le requin était de sortie même si l'homme avait déjà fait preuve d'une certaine manière de se comporter. Réussir sans pour autant écraser autrui. « Ce sera un véritable plaisir et je suis sûr que nous pourrions faire coïncider nos agendas. » Un énième sourire, un peu plus dragueur, un signe supplémentaire de sa bonne manière de se comporter, de ce charme légendaire qui ne le quittera sans doute jamais. « Mon assistante se fera un plaisir de vous montrer les disponibilités de mon agenda. Je suis désolé de vous laisser de la sorte mais j'ai certains détails à régler avant la fermeture. Veuillez m'excuser. » L'homme lui sourit. Il se moquait pertinemment d'avoir à faire avec l'assistante du moment qu'il obtenait ce qu'il désirait. La dame lui indiqua du bout des doigts la dite assistante et ce fut-là que tout changea. Stupide, seul un être stupide n'aurait pas pensé qu'il s'agissait d'elle. Que si elle passait avec des plateaux ce soir c'est parce qu'elle était une sous-fifre. Alex l'avait évitée ou au moins, il avait essayé. Parce qu'il ne se voyait pas aller vers elle. Pas après ce qui s'était passé. Pas après ce qu'elle avait dit. Ce qu'ils avaient dit. C'était comme si une frontière infranchissable s'était installée entre eux. Un mur qu'il ne pouvait franchir. Un mur qu'il était obligé de franchir. Pour le boulot. Mais le boulot valait-il la peine d'entrer en contact avec elle ? Est-ce que trop de mal n'avait-il pas déjà été fait ? Peut-être que c'était également une occasion pour s'excuser, pour lui dire certaines choses. Mais il ne savait pas. Est-ce que cela était-il encore possible ? S'approchant doucement d'elle, il se planta devant la demoiselle sans savoir ce qu'il allait bien pouvoir dire. Parce que parler était déjà trop. Parce que certaines choses ne devaient pas être annoncées, pas de la sorte, pas comme ça. Parce qu'il ne pouvait faire comme si et il ne pouvait pas non plus faire avec. « Euhm »Perdu, totalement perdu. « Madame Ashford m'a dit que je devais m'adresser à toi pour obtenir un rendez-vous. » Sentant que ses mots pouvaient porter à confusion, il reprit presque immédiatement la parole. « Un rendez-vous d'affaire avec elle. » Et sans même s'en rendre compte, il avait fortement insisté sur le "elle". Comme si même la voir de la sorte devenait trop compliqué. Il ne savait pas trop. Bonjour c'était déjà trop et pas assez la fois. Tout était trop perturbant et lui-même ne savait pas comment se comporter. Comment agir face à elle. Face à cette amie qui n'en était pas une. Cette quelque chose indéfinissable et le pire de tout c'est qu'il n'était même pas capable de la regarder dans les yeux, conscient de chaque mot qu'il avait prononcé quelques semaines plus tôt. Perdu, totalement perdu...
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MessageSujet: Re: take shelter with giulia   take shelter with giulia EmptyDim 5 Avr - 22:39

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{ WE SHALL BE SAFE FOR I LOVE YOU }
lavender's green, dilly, dilly, lavender's blue,
if you love me, dilly, dilly, i will love you.

Giulia voguait de groupes en groupes d’une facilité déconcertante. Armée de son plateau, les coupes de champagne, les petits fours partaient en moins de deux dès que la jeune femme arpentait cette galerie qu’elle connaissait si bien. Au lieu de parler art avec les experts de la soirée, au lieu de guider les clients vers les œuvres susceptibles de leur plaire, on l’avait relégué à un simple poste de serveuse qui ne l’enchantait guère. Comme d’habitude. Comme d’habitude, Helena Ashcroft ne lui accordait que peu d’importance. Son assistante lui servait uniquement à réaliser les tâches ingrates. Ce que Giulia faisait sans rechigner. Faute de personnel, la jeune femme assurait donc un double emploi et se faisait littéralement snober par la totalité des invités présents. Et un en particulier. Alex Martell se tenait là, en bonne compagnie, à pavaner son charme ravageur pour convaincre un client de signer un contrat. Alex ne venait jamais ici. Même pas pour un client. Encore moins pour Giulia. Le voir là, arborant un immense sourire avait le don d’agacer la jeune femme. Comment pouvait-il se comporter de la sorte, sous ses yeux, au vu des propos blessants qu’il lui avait asséné quelques semaines plutôt ? Si la jeune femme s’était effondrée après son départ, elle n’en demeurait pas moins remontée désormais. Alors bien évidemment, lorsqu’il fallait servir le groupe où Alex faisait son show, elle l’ignorait royalement. Elle ne le regardait pas. Elle ne parlait pas. Elle aurait pu faire exprès de renverser une coupe de champagne sur lui mais ne le fit point. En somme, cela donnerait une importance à l’homme qu’il ne méritait point.  
Lorsque la soirée commença à toucher à sa fin, Giulia cessa de servir le champagne telle une employée lambda pour revenir à son rôle d’assistante, rôle guère excitant mais tout de même plus valorisant. Elle reprit donc place derrière la réception, à prendre rendez-vous pour untel, à donner telle information sur telle artiste, à réserver tel tableau pour tel client. Et bien évidemment, elle raccompagnait lesdits clients à la porte en ne tarissant pas d’éloges sur leur venue. A la toute fin de la soirée, seuls quelques récalcitrants persistaient à rester. Giulia ne s’en occupait pas, trop concentrée sur le solitaire sur l’ordinateur de la réception. Après tout, à cet instant précis, on lui demandait simplement de sourire et dire ‘au revoir et merci’. « Euhm » A peine la jeune femme eut-elle entendu la voix masculine qu’elle releva la tête et ferma ce qu’elle était en train de faire. Un soupir d’exaspération s’échappa de ses lèvres et naturellement, elle se mit à observer l’homme en face d’elle d’un air blasé. « Madame Ashford m'a dit que je devais m'adresser à toi pour obtenir un rendez-vous. » Une pause. « Un rendez-vous d'affaires avec elle. » Giulia arqua un sourcil et leva les yeux au ciel. Allons bon, depuis quand attendait-elle qu’Alex veuille prendre rendez-vous avec elle ? Jamais. Il en était ridicule. « J’avais compris. Je ne suis pas bête. » C’était dit sèchement, sans une once d’amabilité. Pourquoi ferait-elle preuve de gentillesse avec lui ? Après tout ce qu’il lui avait balancé ? Après tout ce qu’il lui faisait endurer ? Il en était hors de question. Et d’ailleurs, même si ces dernières semaines avaient été difficiles pour la jeune femme, ne plus le voir la soulageait. Plus de mariage. Plus de Neve. Plus de vie parfaite. Plus d’amour parfait. Alex lui avait rendu un immense service, quelque part. Giulia attrapa l’agenda posé sous ses yeux et le posa brutalement sur le comptoir de la réception. « Son agenda. » Une pause. « Tu as toutes ses disponibilités sous les yeux. » En temps normal, la jeune femme aurait pris le temps de faire des efforts mais là, impossible. Et parce qu’il lui était impossible de rester en présence d’un être qui lui pourrissait allègrement la vie depuis quelques années, elle décida de rejoindre sa patronne, afin de proposer ses services. « Giulia, darling, il faut que je me sauve. Je te laisse le soin de fermer la boutique, on fera un debrief demain matin. » Helena Ashford ne lui adressa  pas le moindre regard et décida de partir, laissant son assistante faire une fois de plus, tout le ‘sale’ travail. Giulia soupira un instant, puis se dirigea vers la porte qu’elle ferma de l’extérieur pour signifier que le vernissage était terminé pour les retardataires. Seuls les quelques personnes qui restaient pourrait s’échapper. Dont Alex. Alex qui était toujours là. Alex qu’elle ne pouvait supporter de voir une seconde de plus. Et pour éviter de le croiser, Giulia préféra retourner à son travail de serveuse et d’entreprendre de nettoyer les restants laissés par les invités d’un soir. Mais la jeune femme accumulait les coupes vides sur son plateau et ce bien trop vite pour la simple et bonne raison que plus tôt elle partirait, mieux elle s’en porterait. Et surtout, plus tôt elle partirait, moins elle verrait Alex. Son pas accélérait dangereusement, ses mains s’affaissaient autour des coupes vides, de plateaux vite, jusqu’à ce que son pied ne finisse par heurter le pied d’un fauteuil. Si Giulia parvint à retrouver l’équilibre et à ne pas tomber, le plateau qu’elle tenait valsa au loin et la dizaine de coupes vides qui trônaient fièrement dessus vinrent s’écraser au sol dans un bruit de verre fracassé. En voyant les dégâts, la  jeune femme ne put se retenir de lâcher un « MERDE » sonore avant de se ruer au sol pour rattraper son erreur. Elle irait en acheter des nouvelles demain matin, vite fait, pour les remplacer. Giulia ramassait donc le verre brisé avec grande précaution et le mettait sur le plateau à un rythme effréné. Rythme qui fut interrompu lorsqu’elle vit Alex agenouillé en face d’elle, en train de l’aider. En train de l’aider. Elle s’arrêta soudainement de ranger le fruit de sa maladresse et commença à observer l’homme avec un œil mauvais. Pourquoi était-il encore là ? Pourquoi venait-il l’aider ? N’avait-t-elle pas été claire tout à l’heure ? « Je n’ai pas besoin de ton aide, commença-t-elle d’un ton ferme, rentre chez toi, vis ta vie et laisse moi vivre la mienne. » Sur ce, Giulia ramassa le plateau et se dirigea vers l’arrière salle pour tout jeter à la poubelle.
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MessageSujet: Re: take shelter with giulia   take shelter with giulia EmptyLun 6 Avr - 19:12

Il aurait dû partir. Il n'aurait pas dû rester. Un rendez-vous, c'était moins important que de se retrouver en face de Giulia. Il s'y prenait mal. Il le savait mais que pouvait-il faire ? Comment pouvait-il agir autrement ? Comment pouvait-il se présenter devant-elle après tout ce qu'il lui avait fait endurer. Tout cela était impossible. Partir aurait été la bonne solution, celle qui aurait arrangé tout le monde. Mais ce ne fut pas la senne. Non, les affaires avant le plaisir, avant la douleur, avant les relations. Mais finalement, sa décision ne démontrait-elle pas le raisonnement de la demoiselle ? Ils n'étaient pas amis... Ils n'étaient qu'un rien. Un néant dans lequel il s'était engouffré depuis quelques années. Elle n'était que la fille des amis à ses parents. C'était cela leur relation ? Est-ce qu'il s'était trompé de la sorte ? Est-ce qu'ils ne pourraient rien avoir de plus ? Est-ce que leur amitié n'avait été qu'une chimère de son esprit. ? Il ne savait pas. Il ne savait plus. Sa seule certitude était qu'il ne désirait pas se retrouver trop longtemps en compagnie de la demoiselle. Qui lui en voulait encore pour tout ce qui s'était passé, tout ce qui s'était dit. Qu'il ne lui pardonnait pas les mots durs qu'elle avait eus à son égard, à celui de sa fiancée. De l'autre, Alex était gêné de sa propre attitude, de cette manière de se comporter qui avait été réalisée dans la violence. Il n'aurait pas dû être aussi virulent, méchant avec elle. Il aurait dû se contenir mais il ne l'avait pas fait. Non, il avait réagi, fort, bien trop... C'était peu rassuré qu'il s'était approché d'elle. Encore moins rassuré qu'il avait commencé à lui parler ou à parler tout simplement. Il n'était pas l'homme sûr de lui. Non, il devenait une personne en manque de confiance, marchant sur des oeufs semblant plus que brulant. Le visage fermé qu'elle lui offrit fut une réponse à ce qu'elle pouvait ressentir à son égard. Ce qui n'annonçait rien de bon, ce contre quoi il ne pouvait malheureusement plus rien faire. Elle ne voulait pas le voir et encore moins lui parler. Il comprenait cela, il se trouvait lui-même dans la même situation, dans cette impression que tout lui échappait, de ne vraiment rien contrôler. Les mots qu'employaient l'homme n'étaient pas les bons, il insistait là où il n'aurait pas dû. Il était un empoté, un défaut qui n'était que rarement sien. « J'avais compris. Je ne suis pas bête. »  Elle était sêche et froide mais il le méritait amplement après ce qu'il avait fait. Elle ne désirait pas le voir et il pouvait comprendre pourquoi. Ne se trouvait-il pas dans le même état ? Dans cette impression qu'ils ne pouvaient se parler tout en ne pouvant agir différemment ? Grand moment de solitude dont il ne savait que faire. Que pouvait-il dire sans crainte d'envenimer les choses ? Il n'en savait vraiment rien, sa bouche parlait à sa place et ce n'était pas des plus indiqués dans la situation actuelle. « Je n'insinuais pas que tu l'étais » Sa voix était fiable comme s'il craignait une réaction de la part de la demoiselle qui n'allait sans doute pas attendre. D'un geste brutal, elle déposa l'agenda sur le comptoir, elle n'avait pas encore parlée qu'il comprenait déjà le message. « Son agenda. Tu as toutes ses disponibilités sous les yeux. »  Et voilà, ce qu'il pensait, ce qu'il avait imaginé se relevait vrai. Il comprenait sa réaction, il avait créé tout cela, en partie, avec elle, sans le vouloir. Maintenant que pouvait-il faire ? Pas grande, trop peu de choses finalement. « Merci. »  Ce fut tout ce qu'il fut en mesure de prononcer avant qu'elle ne le laisse. Rester avec lui était-ce à ce point difficile ? Il semblait bien que oui et il ne pouvait vraiment rien faire contre cette décision, tout simplement noter son rendez-vous et finalement s'en aller. Oui, c'était la réaction la plus mature, la seule qu'il pourrait réaliser. Il n'avait même pas remarqué le départ de la patronne, trop occupé à se demander la meilleure manière de s'en aller. Un peu coupé de la réalité, il reprit toutefois contact avec cette dernière quand il entendit le fracas des coupes qui s'écrasaient au sol pour se retourner vers la frêle silhouette de Giulia. La situation ne laissait aucun doute. La patronne lui avait demandé de fermer et de tout ranger. Et elle avait tout renversé. Partir, la réaction qu'il aurait dû avoir. Celle que tout le monde avait. Il ne restait presque plus personne, voir plus que eux deux quasiment. Les gens partaient et lui restait sur place. « MERDE » L'aider ou s'en aller ? Une hésitation qui était sienne qui ne lui laissait que peu de place pour une bonne décision. Après un léger soupire, ses pas le dirigèrent vers la demoiselle. S'il la détestait, s'il ne pouvait pas totalement lui pardonner ce qu'elle avait osé dire sur sa personne, il ne pouvait pas la laisser ramasser tous les débris en solitaire. Calmement et sans dire un mot, il s'approcha d'elle, ramassant des débris, les remettant également sur le plateau ou c'est du moins ce qu'il avait tenté de faire avant que la demoiselle ne remarque sa présence. Cette dernière semblait bien loin de lui plaire, c'était même le contraire qui était en train de se produire. Il avait l'impression qu'il aurait pu la poignarder cela n'aurait fait aucune différence. Elle l'aurait regardé avec le même regard, la même haine qu'il ne comprenait vraiment pas. Que faisait-il de mal à cet instant précis ? « Je n'ai pas besoin de ton aide- rentre chez toi, vis ta vie et laisse-moi vivre la mienne. »  Et elle l'attaquait une fois encore, elle lui faisait comprendre qu'elle ne désirait plus sur retrouver en contact avec lui. Pire, elle ne lui laissa même pas le temps de répondre qu'elle reparti vers l'arrière. Continuant l'espace d'un instant à ramasser quelques morceaux sur un plateau vide Alex était une nouvelle fois face à un choix. Il pouvait s'en aller. Il pouvait la laisser et partir comme un lâche ou ? Doucement, il approcha de l'arrière salle, s'approchant de la demoiselle sans être trop proche, de crainte qu'elle ne s'en aille en courant.  « Je suis désolé. »  Cela n'avait rien à voir avec ce qu'elle venait de lui dire et pourtant c'est ce qui était sorti de ses lèvres, ce qu'il avait prononcé tout doucement. Parce que c'était le cas il avait mal agi, il avait poussé les choses trop loin et il s'en voulait même si son égo n'était pas de cet avis. « J'ai réagi comme un crétin, j'ai dit des choses que je n'aurais nullement du dire. J'ai.... » Il ne savait plus vraiment quoi dire d'autres. Il avait été un véritable con sur ce coup. Mais elle l'avait cherché, elle avait aiguisé sa manière d'agir et pas que d'une manière, plusieurs même. Il se retrouvait coincé sans savoir comment réagir... « Pour ma défense tu n'as pas été des plus tendres non plus. » Il n'aurait pas dû prononcer cette phrase mais il ne pouvait pas se taire, pas de la sorte. Observant la demoiselle pour essayer de trouver une relation cohérente ou agréable dans sa personne, il fut interpellé par le bracelet qui pendait à son poignet droit. Au départ, ce n'était qu'un vague souvenir, une impression de déjà-vu qui se transforma peu à peu en bien davantage. Il connaissait ce bijou, bien, trop bien même. « Je n'aurais jamais pensé te voir avec ce bracelet... Surtout maintenant que tu me détestes... » Alex parlait encore et toujours trop, les mauvais mots dans les mauvaises phrases dans un mauvais ensemble dans un mauvais tout dans un tout pourri et compliqué dans tout ce qu'il ne pouvait comprendre. Tout ce qu'il pouvait faire maintenant c'était préparer son esprit à la prochaine attaque.
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MessageSujet: Re: take shelter with giulia   take shelter with giulia EmptyJeu 9 Avr - 14:38

Giulia regrettait l’époque de ses dix-huit ans. Insouciante, jeune, naïve, pas encore adulte et pourtant tellement plus mature que la plupart des jeunes demoiselles de son âge. Et pour cause. Partie (presque) seule pour faire le tour de l’Europe, enchaîner avec sa nouvelle vie d’étudiante, faire la fête jusqu’à pas d’heure sans se soucier de ce que pourraient dire ses parents et ses frères. Mais là, quatre ans plus tard, elle maudissait sa vie d’adulte. Diplômée de Sanburne depuis l’année dernière, Giulia était parvenue à se trouver un job provisoire dans cette galerie d’art et ce, sans l’aide de son père. Enfin, quelque part, un ancien joueur de tennis ne trouverait jamais rien dans l’histoire de l’art pour sa fille. C’était bien connu. Alors Giulia s’était armée de patience et le job provisoire devint définitif, le temps de trouver quelque chose de bien plus excitant. Et avec le job avaient suivis les emmerdes du quotidien, l’indépendance et le vide sentimental. Vide qui, au départ, l’indifférait. Giulia Vescovi n’avait pas besoin d’un homme pour exister et avancer dans sa vie. Oui mais. La situation la pesait au point qu’elle eut trouvé du réconfort en la personne de son voisin, voisin qui lui servait de thérapeute le temps de leurs ébats. S’ajoutait à ça ce vernissage qui lui prenait la tête et Alex qui en rajoutait une couche supplémentaire. A ce rythme-là, Giulia ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas balancé le plateau des petits fours et des coupes de champagne respectivement sur Alex et sa patronne. A la réception, l’homme tentait tant bien que mal d’avoir une discussion civilisée avec la jeune Vescovi. Mais le civisme, à l’heure actuel, Giulia lui disait merde, préférant ainsi se calmer et ranger le bazar crée par les invités d’un soir. Mais bien évidemment, tout ne se passa pas comme prévu. Un pas de travers, le plateau vola au loin et Giulia dut tout ramasser seule, une fois de plus. Ce fut sans compter sur Alex, qui, malheureusement, décida de s’interposer une nouvelle fois pour l’aider. Alex qu’elle renvoya d’où il venait et ce, sans ménagement. Dans l’arrière salle, Giulia s’activait à jeter les restants de coupes de champagne et à nettoyer celles qui n’avaient pas été endommagées. Après tout, plus vite la jeune femme terminait, plus vite elle serait dans son lit. « Je suis désolé. » La blonde sursauta et délaissa temporairement sa vaisselle pour se tourner vers son interlocuteur. Alex. Encore et toujours. « J'ai réagi comme un crétin, j'ai dit des choses que je n'aurais nullement du dire. J'ai.... » Giulia l’écoutait à moitié mais ne désemplit pas face à son discours. Les excuses d’Alex n’étaient pas à la hauteur de sa colère, ni des propos blessants qu’il avait tenu à son égard. C’était la première fois depuis qu’ils se connaissaient que Giulia avait fait l’expérience d’une colère aussi dure. Il la voyait comme le pire membre des Vescovi. Comme une ‘amie’ ingrate. Autant de mots que Giulia n’avait jamais entendus de la bouche d’Alfeo. « Pour ma défense tu n'as pas été des plus tendres non plus. » La jeune femme laissa échapper un petit rire amer tant ses props lui semblaient abérrants. Alex l’accusait maintenant. Il l’accusait d’avoir eu des propos durs, propos qu’il considérait certainement plus virulents que les siens. Donc c’était encore de sa faute. Encore et toujours. Giulia ne disait toujours rien, préférant faire la vaisselle plutôt que de lui adresser la parole. Je n'aurais jamais pensé te voir avec ce bracelet... Surtout maintenant que tu me détestes... » Elle s’interrompit momentanément et observa l’homme sans trop comprendre le délire. D’un semblant d’excuses, il passait à un bracelet ? Mais quel bracelet au fait ? Ah oui, celui qu’elle portait. Celui qu’elle devrait enlever et jeter au fond de l’océan. Comme prise la main dans le sac, Giulia s’étonna des propos d’Alex. « Bracelet…Quel bracelet ? » Pathétique. C’était la seule chose qui lui était venue à l’esprit. Alors, pour ne pas attirer l’attention un instant de plus, elle reprit ses esprits et enchaina. « Il égaye ma tenue, je ne vois pas pourquoi j’ai à me justifier sous prétexte que c’est un cadeau. Lui ne m’a rien fait. » Giulia n’était pas des plus tendre mais elle n’avait toujours pas envie d’adresser la parole à Alex. Et puis cette petite remarque sur ce bracelet qu’il lui avait acheté n’arrangeait rien non plus. Un silence pesant s’abattit sur l’arrière salle tandis que Giulia nettoyait encore et toujours. Au bout d’un moment, elle décida qu’il était temps de clôturer cette discussion qui s’annonçait déjà stérile.  « Tu crois sincèrement que tu peux t’excuser de cette façon et que tout rentre dans l’ordre ? Non Alex, ça ne fonctionne pas comme ça. » Une pause. « Peut être que j’y ai été un peu fort mais au moins, j’ai été honnête. Toi, tu m’as jeté hors de ta vie comme une vulgaire chaussette. Tu es parti sans rien chercher à comprendre, comme si ça t’importait peu. Ca n’est pas de l’honnêteté, c’est de la lâcheté. En cinq ans, tu n’as jamais assumé quoi que ce soit, tu t’es toujours débiné. Et tu sais très bien de quoi je parle. » Giulia parlait d’un ton relativement calme. Elle ne voulait pas s’énerver une fois de plus parce qu’elle était consciente que ça ne servait strictement à rien. « Alors quelque part, merci. Merci de mettre fin à tout ça, à cette pseudo amitié qui n’en a jamais été une, ou du moins, que pour toi. Ca n’est pas parce que nos familles sont amies qu’on doit nécessairement l’être. Désolée d’être aussi dure avec toi mais crois moi, il est temps qu’on arrête de se voiler la face. » Et la situation revint comme elle était. Un silence de plomb dans lequel désirait se murer Giulia pour le reste de la soirée.
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MessageSujet: Re: take shelter with giulia   take shelter with giulia EmptyDim 19 Avr - 10:06

Partir aurait été la bonne solution, ne pas venir l'aider, ne pas se rapprocher d'elle. Alex prenait les mauvaises décisions, les mauvais choix. Il partait de travers et rien ne serait en mesure de l'arrêter. Non, la vie suivait son cours mais il la prenait de travers. Parce que ces mots avaient été trop loin et même si certains étaient mérités, il avait cassé quelque chose. Mais-est ce que cela était déjà là ? L'homme ne savait plus à force... Il ne comprenait plus Giulia plus comme il la comprenait avant. L'avait-il au fond un jour comprise ? Oui ? Non ? Il ne le savait plus. S'excuser lui semblait la meilleure des idées mais c'était sans compter sur la détermination de la demoiselle. Non, en train de faire la vaisselle, elle ne désirait surement pas être mise en contact avec sa personne. Il en était de plus en plus certain au fil que les minutes passaient. Il aurait dû partir, la laisser, lui donner ce qu'elle désirait, une vie sans sa présence. Au lieu de s'aider, il arrivait encore à s'enfoncer l'accusant de ne pas avoir été tendre. Et c'est vrai qu'il avait été plus que blesser par ses propos mais pouvait-il vraiment lui en vouloir à ce point ? Oui mais ce n'était sans doute pas le meilleur moment de l'exprimer, surement, sans aucun doute... Et puis, il y eut le bracelet. Celui qu'il reconnaitrait sans doute à jamais. Ce cadeau venu d'un passé qu'il ne pensait plus jamais voir, qu'il n'avait jamais plus revu à son poignet depuis la fin de leurs vacances. Un signe supplémentaire, à l'époque, qu'elle ne désirait pas avoir de lien important avec sa personne, rien de concret, rien de fort. Et Alex avait tourné la page, trouver quelqu'un qui lui convenait, qui le rendait heureux. « Bracelet...Quel bracelet ? Il égaye ma tenue, je ne vois pas pourquoi j'ai à me justifier sous prétexte que c'est un cadeau. Lui ne m'a rien fait.»  L'homme ne comprenait pas pourquoi elle se mettait autant sur la défensive pour un simple bracelet ? Oui, ce n'était qu'un bijou pas besoin de l'agresser de la sorte pour cela. Gigi restait à l'attaque, encore et toujours comme si c'était la meilleure des solutions, comme si cela allait arranger les choses, comme si cela allait les séparer définitivement. Et c'est peut-être ce qu'elle avait en tête, ce dont elle avait envie, ce à quoi il fallait s'attendre. « Je ne te demandais nullement de te justifier... Ni d'être autant sur la défensive... Je m'étonnais seulement de le voir à ton poignet c'est tout... »  Il ne savait même plus quoi répondre à force. Parler à la demoiselle c'était comme un combat perdu d'avance. L'un de ceux où tout ce que l'on pourra dire ou même penser sera retourné contre soi car cela ne va pas dans le fils de la conversation... Car la demoiselle ne voulait pas vraiment écouter, simplement dénoncer et attaquer. Le silence s'installa finalement, long et pesant. « Tu crois sincèrement que tu peux t'excuser de cette façon et que tout rentre dans l'ordre ? Non Alex, ça ne fonctionne pas comme ça. Peut être que j'y ai été un peu fort mais au moins, j'ai été honnête. Toi, tu m'as jeté hors de ta vie comme une vulgaire chaussette. Tu es parti sans rien chercher à comprendre, comme si ça t'importait peu. Ca n'est pas de l'honnêteté, c'est de la lâcheté. En cinq ans, tu n'as jamais assumé quoi que ce soit, tu t'es toujours débiné. Et tu sais très bien de quoi je parle. »  Et là, il n'y comprenait vraiment plus rien. Que n'avait-il pas cherché à comprendre ? Qu'est-ce qu'il y avait à comprendre ? Non, il était vraiment et totalement perdu, incapable de savoir ce qu'elle avait en tête, incapable de comprendre le tout, le reste. Incapable de saisir où elle voulait en venir. Enfin en partie, certains détails, certains mots le ramenaient à une réalité à laquelle il n'avait plus pensé depuis un moment. A laquelle il ne pensait plus penser avant un long moment. Non, il ne comprenait pas pourquoi elle agençait autant de phrases à la suite qui, pour lui, semblait sans lien aucune les unes avec les autres. « Alors quelque part, merci. Merci de mettre fin à tout ça, à cette pseudo amitié qui n'en a jamais été une, ou du moins, que pour toi. Ca n'est pas parce que nos familles sont amies qu'on doit nécessairement l'être. Désolée d'être aussi dure avec toi mais crois moi, il est temps qu'on arrête de se voiler la face. » Se voiler la face ? Se voiler la face sur quoi ? Non, il ne comprenait vraiment plus où elle voulait en venir. Il était perdu, totalement perdu. Trop de phrases à emmagasiner, trop de pensées à mettre en lien les unes avec les autres. Non, il était impossible pour lui de se sortir vraiment et durablement de cette situation. Totalement impossible. Tout ce qu'il pouvait faire c'était partir ou.... Ou se lancer une fois de plus dans une conversation de sourd où il ne comprendrait pas grande chose. Où elle lui criait dessus.... Où il la perdrait sans doute définitivement. « Qu'est -ce que je t'ai fait Giulia ? Qu'est-ce que j'ai pu te faire qui te donne une telle image de ma personne ? Que tu me voies avec une vie aussi malheureuse dans dix ans ? Qu'est-ce que j'ai pu te faire ? »  Oui, il ne comprenait pas vraiment de quoi elle l'accusait, ce qui la poussait à lui en vouloir à ce point, à toujours l'agresser de la sorte chaque fois qu'elle le voyait. « Tu me parles d'honnête mais la tienne est dissimulée à demi-mot, tu me parles dans un langage codé dans lequel je dois essayer de déchiffrer ce que tu as envie de me dire, tes intentions cachées, tes pensées. Mais je n'y arrive pas Giulia. Je ne suis pas devin alors si tu veux être honnête à 100%, il est temps de tout déballer... » C'était le moment de tout savoir, de tout comprendre, d'enfin découvrir ce qu'elle avait derrière la tête. De savoir pourquoi ils ne se comprenaient plus, pourquoi ils n'arrivaient plus à communiquer, pourquoi ils ne communiqueraient plus jamais d'une bonne manière. « Tu voulais quoi Giulia ? Que j'aille voir tes parents et leur annoncé que je venais de faire l'amour avec leur fille de 17 ans, bourré autant toi que moi ? Je suis certain qu'ils auraient été fous de joie. Tu peux voir cela comme de la lâcheté mais je n'avais pas envie que tes parents me voient comme l'homme qui avait pris quelque chose à leur petite fille... J'avais peur Giulia, peur que quelqu'un le découvre et que je finisse pas avoir des problèmes. Parce que coucher avec pseudo élève ce n'était pas correct, encore moins quand elle est toujours mineure... » Il marqua une petite pause avant de poser son regard dans le sien. « Ce qui se passe durant ses vacances restent là-bas ? C'est ce qu'on s'était dit Giulia... C'est ce qu'on s'est dit avant de se quitter à l'aéroport... Alors je ne vois pas en quoi cela a été de la lâcheté de vouloir suivre les instructions qu'on s'était laissé... Même si ce n'était pas facile de les suivre... »  Il avait l'impression d'en avoir trop dit, surtout vers la fin et il préféra presque immédiatement bifurquer sur un autre sujet. « Je ne savais pas que me voilais la face, je pensais qu'on s'entendait bien toi et moi... » Alex était totalement perdu, incapable de savoir ce qu'il pouvait rajouter, ce qu'il pouvait dire pour enfin comprendre ce qu'elle lui cachait. Oui, il avançait dans le flou, découvrant certaines informations tandis que d'autres restaient cachées, des ombres dont il n'arrivait nullement à se défaire. « Je suis désolé d'être parti de la sorte de ton appartement il y a quelques semaines... Mais je ne t'ai jamais considéré comme une vulgaire chaussette que je devais jeter hors de ma vie... »  Et il était totalement sincère, il ne voyait vraiment pas où elle voulait en venir, pas le moins du monde.
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