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 the delivery man with Giulia

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MessageSujet: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptyDim 15 Mar - 14:49

Le dîner du dimanche, une véritable institution pour la famille Martelli. Alex, n'échappait pas à la règle, il n'y échapperait jamais. Il ne désirait pas y échapper. Ce moment était très important pour sa personne. Voir ses parents, les amis de la famille, passer un moment agréable loin du stress quotidien. Si aujourd'hui, c'est seul qu'il s'y était rendu, cela ne venait nullement d'une quelconque dispute avec Neve. Non, la demoiselle avait tout simplement été retenue en Europe, le retard d'un avion, l'impossibilité de décoller, attendre le lendemain. Cela faisait bien longtemps qu'un tel évènement ne s'était pas produit. Neve n'était toutefois pas la seule absence à ce repas de famille. Non, la chaise en face de lui était également vide. Ce n'était pas la première fois que cette chaise ne se remplissait pas. L'homme n'en connaissait pas la raison et il n'avait pas non plus envie de la découvrir. Parce que la demoiselle avait le droit à l'indépendance et que du haut de ses 22 ans, il était compréhensible qu'elle désire tout autre chose que ce genre de repas. Cette manière de penser n'était toutefois pas partagée par l'ensemble des Martelli. C'est chargé de nourriture et également d'une mission que le trentenaire quitta la maisonnée. Si d'habitude, son chemin le ramenait généralement vers sa villa, ce n'était nullement le cas aujourd'hui. Non, il avait autre chose à faire aujourd'hui. Arriver à dans le quartier de Center Drive, Alex chercha pendant un moment une place pour garer son véhicule. Il se moquait bien de devoir marcher un petit peu. De toute manière, il n'avait pas vraiment le choix. L'homme savait, par avance, qu'un coup de fil l'attendrait le soir-même afin de s'assurer qu'il avait bien réalisé la livraison. Sa mère n'étendait jamais le non comme une réponse et puis, finalement, cela ne le dérageait pas vraiment d'accomplir cette livraison. Que du contraire, cela lui semblait une éternité qu'il ne s'était plus vraiment retrouvé en tête-à-tête avec la demoiselle pour lui parler un petit peu. Arrivant devant l'immeuble à appartements dans lequel résidait la demoiselle, Alex n'hésita pas un instant à entrer à l'intérieur et monter les quelques marches le séparant de la demoiselle. Il aurait très bien pu se servir de l'ascenseur mais cela était bien loin d'être une envie. Alex avait très bien marché un petit moment sans être essoufflé, le sport était une donnée importante pour lui. Et puis, ce n'était pas les deux sacs de reste qu'il avait ans les bras qui allaient l'empêcher d'y arriver. Prenant place devant l'appartement, l'homme se mit à agir comme à son habitude. Quelques coups contre la porte avant d'attendre que la demoiselle vienne lui ouvrir. Étonnamment, cela prenait un petit moment, un moment petit mais tout de même important. Ce fut alors tout naturellement qu'il recommença son action. « Livraison Martelli, tout l'amour d'une femme transposé dans de délicieux petits plats et transporter par ma tendre personne. »
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MessageSujet: Re: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptyLun 16 Mar - 14:39



don't you remember. giulia ft. alex.

En temps normal, Giulia Vescovi ne faisait pas grand-chose une fois son travail terminé. Elle pouvait aller courir un peu, se vautrer dans le canapé à regarder des émissions de téléréalité ou faire semblant de prendre des nouvelles de ses proches. Que nenni. Aujourd’hui, sa seule attraction de la journée fut été de servir le champagne au vernissage organisé par sa patronne. Vernissage au cours duquel personne n’avait octroyé sa présence mais au cours du quel elle avait tout de même pu sympathiser avec un jeune homme tout aussi paumé qu’elle. Et donc, ce fut en bonne et due forme que le dit jeune homme finit chez la jeune femme, aussi nu qu’un vers.  Et Giulia également. Les coupes de champagnes docilement posées sur son plateau et qui ne trouvèrent guère preneurs atterrirent donc dans son estomac, estomac qui agonisait silencieusement depuis le début des festivités. Un peu plus gaie et détendue que d’habitude facilita grandement leurs échanges, aussi bien dans le taxi du retour que dans l’appartement. Mais pourtant, Giulia ne souriait pas. La tête encore trop embuée non pas par l’alcool mais plutôt par ce qu’elle venait de faire, la blonde n’arrivait pas à se dire qu’elle pouvait s’autoriser ce genre d’écarts de temps en temps. Elle pourrait s’autoriser ce genre d’écarts si dans sa vie, tout allait bien. Si dans sa vie, tout était limpide. Et là, malheureusement, ça ne l’était point. L’acte ressemblait à un autre, quelconque, l’acte ne parvenait même pas à lui faire oublier que sa vie était pathétique. L’homme en lui-même ne ressemblait en rien à une distraction, seulement un mannequin sur lequel elle projetait ses propres sentiments distordus par le temps. Combien de temps, encore, Giulia allait devoir supporter cette situation ? Cette situation où personne ne notifiait son mal-être, ne cherchait même pas à l’aider ? La réponse, personne ne l’avait. Giulia allait laisser les années pourrir son cœur, pendant qu’elle observerait au loin  le fruit de sa bêtise s’épanouir et vivre une vie rangée aux côtés de femme et enfants. A cette pensée, plutôt que de laisser sa mélancolie prendre le dessus, la blonde préféra reporter son attention sur attraction du jour, attraction qui ne ressemblait en RIEN à Alex. Alors elle l’embrassait, il la couvait, ils s’enivraient de ce plaisir temporaire jusqu’à ce qu’on frappa à la porte. Occupée, Giulia n’avait pas l’intention de répondre et de toute façon, elle n’attendait personne. Problème réglé. Mais on frappa de nouveau. Accompagné d’une voix masculine qu’elle connaissait malheureusement très (trop) bien. « Livraison Martelli, tout l'amour d'une femme transposé dans de délicieux petits plats et transportés par ma tendre personne. » Merde. Double merde, songea Giulia. « C’est qui ? » La jeune femme, bouche bée, ne sut que répondre. Il fallait trouver une situation et vite. « Il faut que tu t’en ailles. Maintenant. » Et sur ce, sans dire un mot de plus, Giulia descendit en trombe les marches de sa mezzanine pour se ruer dans sa salle de bain et essayer de camoufler ce qu’ils avaient faits une fois le vernissage terminé. Elle attrapa sous-vêtements, haut et jean sans réfléchir et ressortit immédiatement pour se ruer sur la porte, qu’elle ouvrit. « Alex, lança Giulia à moitié essoufflée, quelle surprise. » Son cœur battait la chamade, autant par la course que la présence masculine qui lui faisait face. Présence masculine qui lui fit oublier l’espace d’un instant qu’elle n’était pas seule. Et que son attraction venait de sortir à moitié débraillé, lançant un « Bonjour » timide à Alex sous le regard dépité de la jeune femme. « On était en train de travaill… » Giulia s’interrompit et secoua la tête, consciente que son excuse était pathétique. Alex n’était pas un enfant. Elle non plus. Vu sa tête, il avait du très certainement comprendre ce qui se passait. « En…Entre. » Une certaine nervosité se lisait sur son visage, presque honteuse d’avoir été surprise pendant l’acte et encore plus par une personne qui la faisait souffrir de plus en plus sans même le savoir. Comme d’habitude songea la jeune femme, l’univers lui rappelait une fois encore qu’une journée sans y penser ne faisait désormais plus partie de son quotidien.
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MessageSujet: Re: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptyMer 18 Mar - 21:10

Alex n’avait aucune idée de ce qui se jouait derrière la porte. Comment aurait-il pu le deviner ? Tant de raisons pouvaient pousser la demoiselle à ne pas venir à un dîner, l’homme n’aurait toutefois jamais pensé à cette dernière. Parce que dans son esprit, il n’imaginait pas vraiment la demoiselle en train de prendre d bon temps avec un homme. Imaginé Giulia de la sorte était vraiment en dehors de ses possibilités. Il ne l’avait jamais fait et ne le ferait sans doute jamais. Peut-être que leur passé ne lui donnait pas envie d’explorer ce côté de la vie de la demoiselle. Peut-être que son amitié le poussait à ne pas l’imaginer en train de batifoler avec un homme. Tant de peut-être mais aucune certitude. Non, pour le moment tout ce qu’il savait c’est que la demoiselle se trouvait de l’autre côté de la porte. Que lui, en contrepartie, l’attendait les bras chargés de nourriture qu’elle apprécierait sans doute. Non, l’homme était bien loin de se douter de ce qui l’attendrait de l’autre côté. Un peu impatient, il ne pouvait toutefois rien faire d’autre qu’attendre. Une qualité qu’il avait parfois bien du mal à mettre en application. Toutefois, mieux valait quelques instants d’attente plutôt qu’une remontrance de la part de sa maman. Oui, il attendrait. Il patienterait jusqu’à ce que… Quelque chose chez la demoiselle le perturba immédiatement. Pour la première fois depuis longtemps, ce n’était nullement sa chevelure blonde. Etonnamment. Alex avait toujours eu beaucoup de difficultés à se faire à cette nouvelle couleur. Elle lui allait parfaitement bien mais quelque chose clochait, quelque chose changeait et il avait du mal à s’y faire totalement. « Alex quelle surprise. » Surprise ? Essoufflée ? Oui, quelque chose n’allait vraiment pas chez la demoiselle. Même pas le temps de se poser la moindre question qu’une silhouette masculine apparut devant lui. Seul un idiot n’aurait pas compris ce qui venait de se jouer. Oh oui. Une seule raison pouvait expliquer la tenue un peu débraillé de la demoiselle et la présence de l’homme. Alors c’est ce qu’elle faisait tandis pendant le repas… Elle se prenait du bon temps. A moins d’avoir une vision au rayon x, il n’aurait nullement pu deviner qu’il était en train de les déranger. Parce que vu l’empressement du jeune homme à sortir, il les avait surement dérangé en pleine action. Cela n’était nullement son but mais malgré une certaine gêne, la situation restait cocasse et amusante. « On était en train de travaill… En…Entre» La demoiselle paraissait loin d’être à l’aise et semblait en même temps le prendre pour un crétin. Travailler ? Drôle de travail que cela… Entrant dans l’appartement, il déposa les sacs contenant la nourriture sur la table de la demoiselle avant de se retourner vers elle. Giulia ne paraissait pas parfaitement à son aise et il était là pour changer cela. « Vu ta mine exténuée, cette journée de travail a dû être épuisante. » Une petite remarqua amusante lui indiquant, d’une manière détournée, qu’il n’était nullement un imbécile et qu’il savait clairement ce qu’elle avait fabriqué. « Ne t’en fais, je ne parlerais à personne de ta journée de travail. Ce sera notre petit secret. » Un petit clin d’œil tandis qu’il cherchait comment détendre la demoiselle et lui permettre d’être un peu plus à l’aise. « Par contre, si tu as une fringale post-travail, la tarte au citron de ma mère se fera un plaisir de te combler. » Un nouveau sourire tandis qu’il faisait face à la demoiselle tout sourire. « Et ton collègue, c’est la première fois que tu travailles avec lui ou est-ce un collègue de longue date ? » Sur le coup, Alex ne se rendait pas compte de la question qu’l venait de poser o plutôt de tout ce que cela pouvait inclure. Il ne voulait pas se faire intrusif, simplement se renseigner sur la vie amoureuse de Giulia, savoir si elle avait une personne qu’elle aimait. Tout ce qu’un ami désirait pour une amie. « Tu m’as manqué aujourd’hui au repas. Il me semble que cela fait une éternité que tu n’es plus venue. » Et il était sincère. Depuis quelques temps, la présence de la demoiselle se faisait plus rare.
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MessageSujet: Re: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptyVen 20 Mar - 11:40



Le repas du dimanche, institution sacrée pour Martelli et Vescovi, ne pouvait décemment passer au second plan. En cas d’empêchements, la logique voulait qu’on délaisse ses occupations pour honorer sa présence. Mais si les doyens de la famille respectaient à la lettre les règles tacites établies entre eux depuis des générations, les membres plus jeunes préféraient délaisser les traditions de temps à autres. Ainsi, lorsqu’Alfeo et Giacomo devaient participer à un tournoi international, on ne leur en tenait pas rigueur. Mais lorsque les autres daignaient rater un seul repas, leur famille respective leur tombait dessus comme la colère de Zeus. Avec le temps, Giulia avait appris à composer avec les exigences de ses parents. Si elle ne pouvait pas, si elle n’en avait pas envie, elle n’y allait pas. Tout simplement. Et depuis quelques temps, elle se plaisait à les rater assez souvent, sans se soucier guère des avis des uns et des autres. La raison ? Son travail prenant. Non, ça c’était la version officielle. La version officieuse, elle, paraissait beaucoup plus complexe et devait rester secrète jusqu’à ce que Giulia ne se sorte de ce pétrin. Voir l’objet de son désir fricotter avec sa future femme, entendre les deux familles parler sans cesse du mariage constituaient autant de raisons valables pour que la blonde rate le précieux repas. Personne ne lui avait fait la réflexion pour l’instant à part sa mère ; Giulia en déduisait donc que sa combine passait pour l’instant inaperçue. Que faisait-elle, à la place ? Pas grand-chose. Un peu de ménage. Un peu de travail. Un peu de télévision. Aujourd’hui par exemple, la jeune femme avait fait des pieds et des mains pour assister à ce vernissage ô combien ennuyeux pour lui servir de prétexte. Deux petites heures plus tard, elle avait donc ramené une distraction dans son petit appartement et, une heure plus tard, la réalité était brutalement revenue au galop. Alors la distraction avait filé et la torture commençait. « Vu ta mine exténuée, cette journée de travail a dû être épuisante. » Alex déposa les sacs contenant des plats dont Giulia connaissait les saveurs par cœur. Elle se tenait là, les mains sur ses hanches, le regard fuyant, écoutant à peine les paroles de l’homme. « Oui, épuisante… » Décidément, la jeune femme ne savait absolument pas ce qu’elle racontait. L’homme la taquinait visiblement mais son interlocutrice répondait tel un zombie. Etre surprise en pleine partie de jambes en l’air avec un autre et ce, par celui pour qui elle en pinçait plus que de raison n’était pas vraiment le genre de situation à laquelle Giulia s’attendait. « Ne t’en fais, je ne parlerais à personne de ta journée de travail. Ce sera notre petit secret. » Secret ? Quel secret ? La blonde releva immédiatement la tête. Et immédiatement, une belle immondice sortit de ses lèvres. « Ca ne sera pas le premier, hein ? » Giulia lâcha un petit rire nerveux, se maudissant d’être aussi stupide. Elle secoua brièvement sa tête et entreprit de défaire les sacs afin de disposer des plats dans son frigo. « Par contre, si tu as une fringale post-travail, la tarte au citron de ma mère se fera un plaisir de te combler. » Ses mains tenant ladite tarte, Alex lui servit un sourire, le genre de sourire qui la ferait rougir si l’homme ne s’arrêtait pas. Elle posa donc la tarte sur la table. « Je n’ai pas très faim, merci. Tu en veux, peut être ? » C’était uniquement de la politesse. De la politesse pure et simple. Une façon de lui faire comprendre que plus vite il partait, mieux ce serait pour tout le monde. Et que Giulia n’avait aucune envie de passer un moment en sa compagnie. « Et ton collègue, c’est la première fois que tu travailles avec lui ou est-ce un collègue de longue date ? » La jeune femme eut un temps d’arrêt tant la question lui sembla incongrue. Alex désirait-il vraiment s’aventurer de ce côté-là de son cœur ? Non parce que ce qu’il y trouverait serait loin d’être plaisant. « Si par ‘travailler’ tu entends ‘coucher’, alors oui, c’était la première et la dernière fois. » Une pause. « On est parfaitement adultes, autant appeler un chat un chat, tu ne crois pas ? A croire que ce mariage te rendra aussi prude que ma mère. » Giulia y allait un peu fort. Même très fort. Mais le voir, là, son sourire au visage, pensant qu’il se rendait indispensable en venant ici eut le don d’agacer la jeune femme. Il la prenait par surprise, elle n’avait pas le temps de se préparer. Et en plus, il se permettait de lui poser des questions sur sa vie amoureuse, voire intime. « Tu m’as manqué aujourd’hui au repas. Il me semble que cela fait une éternité que tu n’es plus venue. » La jeune femme s’arrêta brutalement de ranger les sacs. Manquer chez Alex, ça n’avait rien de sentimental. Alors oui, elle l’avait connu en manque mais ça n’était plus le même type de manque. Là c’était simplement parce qu’il manquait une personne à table. Mais Giulia en était persuadée, Neve comblait parfaitement cette place. « Beaucoup de boulot en ce moment. C’est la…Art Week. Comme la Fashion Week mais pour l’art. Enfin non, c’est l'Art Month. Ça dure longtemps, genre un mois tu vois, impossible de se libérer. Dès que j’ai un moment de libre dans mon agenda, je passerai faire un tour, promis. » Parce qu’il fallait à tout prix protéger ce secret qui finirait très certainement par exploser un jour, Giulia mentait ouvertement à Alex. L’ ‘Art Week/Month’ n’existait pas. Une fois de plus, il s’agissait d’une façade qui lui permettait de sauver son honneur. Mais voilà, la jeune femme ne savait pas quoi dire. Comment engager la conversation dans ce genre de situation ? Giulia l’ignorait. Elle savait seulement que lui, à travers ses discours, lui montrait qu’il avait une vie exceptionnelle. Avec une femme exceptionnelle. A chaque repas c’était toujours la même chose. Et la blonde ne voulait pas l’entendre blatérer une fois de plus sur sa vie ô combien merveilleuse, alors qu’elle menait une existence vide et inintéressante. « Et sinon, à part ta vie fantastique, quoi de nouveau ? », lança la jeune femme d’un ton désinvolte même si elle se maudissait une fois de plus d’agir comme une vraie conne. « Tu n’as pas idée comme c’est rafraîchissant de voir de nouveaux artistes. Ma patronne est très satisfaite de ce que je fais, du coup elle me laisse les prochaines vacances de libre. Mais j’ai prévu d’aller à Cancùn avec quelques amis. Ca va être é-nor-me. Fêtes, plage, et tout ce qui va avec. » Bullshit on bullshit. Sa patronne se foutait éperdument de son travail. Et Giulia se rendait à Cancùn uniquement pour accompagner cette dernière et lui servir de sous fifre lors d’une convention d’art. « Autant en profiter tant que je suis seule, ça ne sera plus la même mélodie par la suite. Après tout, Alfeo profite bien de sa jeunesse. » Allait-elle vraiment se la fermer ? Depuis le début de la conversation, Giulia agissait comme une petite peste ingrate qui adorait se faire mousser par son audience. Alors que c’était bien tout le contraire.
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MessageSujet: Re: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptyLun 23 Mar - 16:55

Surprendre Giulia en compagnie d’un homme n’était nullement dans les attentions d’Alex et pourtant c’est bien ce qui venait de se passer. Il ne pouvait rien faire contre cet état de choses. Il était purement et simplement coincé, obligé de faire face à cette situation. Oui, il appréciait la demoiselle, c’était une personne sur qui il pouvait compter la fille des amis de la famille. Et c’était tout naturellement qu’il avait accepté de lui apporter son petit panier de nourriture. A aucun moment, il n’aurait imaginé qu’elle manquerait le repas pour s’envoyer en l’air. Rien que l’évocation de l’idée le mettait mal à l’aise. Et le départ du jeune homme n’était que le début de ses ennuis. Même s’il affichait une certaine aisance, les phrases sortant de sa bouche n’étaient pas aussi claires et concises qu’à son habitude.  En sentant la gêne recouvrir l’atmosphère il tenta de détendre la demoiselle avec un peu d’humour qui était tout de même un peu mal placée. En effet, l’homme s’enlisait dans le mensonge prononcé par la blondinette. Il continuait son histoire de travail, la renforçait, beaucoup, sans doute un peu trop. « Oui, épuisante… »  Une réponse qui bien que courte avait le mérite de ne laisser aucun doute sur ce qui avait pu se passer durant ces quelques heures. Oh oui, le mot épuisante ne sonnait pas très bien à son oreille, comme s’il obligeait son esprit à s’engager dans une voie de l’imaginaire qu’il ne voulait suivre. Non, elle avait bien le droit de faire ce qui l’enchantait, il n’avait pas à donner son avis là-dessus et encore moins à savoir combien cela avait été épuisant... « Tant mieux pour toi. » Alex ne faisait pas assez attention à ce qui sortait de sa bouche, restait dans un contexte présent sans vraiment penser à ce qui pouvait venir d’ailleurs. Oui, le passé n’avait aucun impact pour lui, pas à ce moment précis, pas dans cette situation. Tout ce qu’il retenait c’est le présent, le fait qu’il n’allait pas alerter la famille avec sa petite incartade sans penser à ce que cela incluait…  Que les secrets faisaient partie de leur monde de fonctionnement depuis un moment déjà.   « Ca ne sera pas le premier, hein ? »  La demoiselle était là pour le lui rappeler et l’espace d’un instant Alex se retrouva projeter dans le passé. Dans ces secrets qu’eux seuls partageait. De ces histoires qu’il ne raconterait jamais. De ce qu’il savait d’elle et qu’il ne devrait nullement connaitre. De ce qui avait compté à l’époque. De tout ce que cela avait amené dans leurs vies et de combien il aurait pu faire pour elle à l’époque, une manière d’une autre. Mais le passé restait le passé, il ne pouvait nullement se substituer au présent et même s’il ne regrettait pas ce qui s’était passé, maintenant, sa vie était différente. Ils avaient grandis, évolués, elle était devenue une belle jeune femme et lui un homme presque marié. Deux destins différents qui les conditions maintenant à de l’amitié.  Mal à l’aise par ce qu’elle venait de dire, il ne répondit rien, se contentant d’un sourire gêné. Que pourrait-il dire ? Oui, ils partageaient des secrets. Des secrets qui incluaient des moments que personnes n devaient connaitre et qu’il fallait tenter le plus possible de laisser la situation continuée de la sorte. « Je n’ai pas très faim, merci. Tu en veux, peut être ? » Quelque chose avait changé chez elle. Elle se comportait d’une manière presque cinglante comme si sa présente la dérangeait fortement. Il pouvait comprendre qu’elle n’avait pas apprécié d’être dérangé en plein plaisir charnel mais elle l’accueillait vraiment négativement et il n’en comprenait nullement la raison. « J’en ai déjà mangé merci. C’est impossible de sortir de chez ma mère en ayant fin. Mais tu es certaine que tu ne désires pas manger même rien qu’un petit bout ? »  Il ne voulait pas la forcer,  il ne la trouvait seulement pas très en forme et puis, il avait bien envie de passer un moment en sa compagnie.  En observant la réaction de la demoiselle, il comprit combien sa phrase était de mauvais gout. Il ne voulait pas le dire de la sorte ou plutôt ce qu’il cherchait en agissant de la sorte c’était surtout à savoir ce qui se passait dans sa vie amoureuse. Pas d’une manière curieuse mais plutôt comme un ami désirerait savoir si tout se passe bien de ce côté-là. Malheureusement, les mots qui l’employaient le faisaient surtout passer pour un connard un peu trop curieux mais ce n’était rien face à ce que lui réservait la demoiselle. « Si par ‘travailler’ tu entends ‘coucher’, alors oui, c’était la première et la dernière fois. On est parfaitement adultes, autant appeler un chat un chat, tu ne crois pas ? A croire que ce mariage te rendra aussi prude que ma mère. »  Elle venait tout simplement de le tuer. Pourquoi agissait-elle de la sorte ? Certes, il n’avait pas été parfait dans sa manière de parler mais de là à recevoir autant de violence d’un seul coup, il ne comprenait vraiment pas ce qui lui prenait ou plutôt pourquoi elle agissait de la sorte avec lui. Avait-elle vraiment besoin d’être si cinglante ? « Désolé, je n’aurais pas dû poser cette question. » Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il n’avait pas s employé le mot coucher. Il n’était pas prude mais parler de sexe avec elle, cela semblait vraiment incongru et étrange et il ne savait pas vraiment pourquoi ou plutôt, il tentait de ne pas penser à l’une des raisons les plus évidentes. « Et dieu merci, nous ne sommes pas aussi prudes que nos parents, je voulais juste savoir si tu avais quelqu’un dans ta vie parce que tu le mérites et non me montrer trop avenant désolé. »  Il s’excusait une nouvelle fois tout en cherchant une bonne manière de continuer cette conversation qui s’enlisait chaque instant un peu plus. « Beaucoup de boulot en ce moment. C’est la…Art Week. Comme la Fashion Week mais pour l’art. Enfin non, c’est l'Art Month. Ça dure longtemps, genre un mois tu vois, impossible de se libérer. Dès que j’ai un moment de libre dans mon agenda, je passerai faire un tour, promis. »  Elle lui manquait et il avait l’impression de moins en moins la voir. Mais si elle était occupée, il ne pouvait nullement lui en vouloir même s’il lui semblait bizarre d’entendre parler d’un mois de l’art. Il n’avait vraiment pas l’impression qu’il s’agissait de quelque chose qui existait. Ou du moins, il ne connaissait pas cet évènement.  « J’essayerais de venir faire un tour pour te soutenir alors. »  Un grand sourire s’étira sur son visage tandis qu’il lui faisait face. Il ne savait pas quel jour il pourrait se libérer mais il ferait tout son possible pour venir la voir et lui montrer combien il soutenait ce qui était maintenant son métier. Il espérait également qu’elle viendrait plus souvent aux repas. « Ne tarde pas trop à venir aux repas, sinon je crois que ma mère va finir par croire que tu n’aimes plus sa nourriture. »  Une petite boutade avant de continuer la conversation.  

« Et sinon, à part ta vie fantastique, quoi de nouveau ? »  La remarque le prix par surprise, plus que cela, elle l’acheva sur place. Sa vie n’avait rien de fantastique et surtout cette manière dont elle annonçait la chose ne lui paraissait nullement positive. Pourquoi se comportait-elle de sa sorte, il n’arrivait vraiment pas à le savoir et pourtant, il en avait véritablement besoin. « Pas grand-chose les choses avancent à leur rythme et dans la tienne ? » Il restait évasif, toujours décontenancé par la manière dont elle abordait le sujet, comme si tout lui était permis, comme si sa vie à lui devait atteindre la perfection tandis que. Il ne savait pas vraiment mais quelque chose n’était pas clair là derrière et il ne comprenait vraiment pas ce qui la poussait à agir de la sorte. « Tu n’as pas idée comme c’est rafraîchissant de voir de nouveaux artistes. Ma patronne est très satisfaite de ce que je fais, du coup elle me laisse les prochaines vacances de libre. Mais j’ai prévu d’aller à Cancùn avec quelques amis. Ca va être é-nor-me. Fêtes, plage, et tout ce qui va avec. » Pas mal, Cancun, elle était sûre de bien pouvoir s’amuser, il en était certain. Dans sa jeunesse, lui-même avait été y faire un tour. Toutefois, quelque chose dans la manière de parler de la demoiselle ne paraissait pas à sa place. Il ne savait pas quoi mais cette impression ne disparaissait pas comme si elle était ancrée en lui, en tout ce qu’il croyait, en tout ce qu’il pensait.  « Je suis content pour toi. » Que pouvait-il répondre d’autre ? Pas grand-chose… Il y avait un élement dans cette situation qui ne paraissait pas totalement à sa place, quelque chose qui changeait la donne et il n’arrivait vraiment pas à dire quoi. « Autant en profiter tant que je suis seule, ça ne sera plus la même mélodie par la suite. Après tout, Alfeo profite bien de sa jeunesse. »  Non, il ne la comprenait vraiment plus. Pourquoi agissait-il de la sorte ? Il ne comprenait vraiment plus son comportement. C’était comme si chaque phrase était destinée à le piquer, le toucher loin, plus loin, comme si quelque chose n’allait pas et il n’arrivait nullement à définir de quoi il s’agissait. « Je ne suis pas certain qu’Alfeo soit le meilleur modèle à suivre mais passons… » Une petite pause tandis qu’il tournait dans tous les sens, qu’il cherchait une explication à tout ce comportement mais n’en trouvant pas… « Il se passe quoi Giulia ? J’ai l’impression de ne pas vraiment te reconnaitre. »  C’était une manière agréable et en même temps assez vague d’exprimer tout ce qu’il avait en tête. « Tu te comportes comme si me voir était la pire chose pour toi… »  C’est l’impression qu’il avait et elle ne semblait pas vraiment disparaitre que du contraire.
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MessageSujet: Re: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptyVen 27 Mar - 14:52



Son attitude la dépassait. Comment Giulia pouvait-elle arriver à se comporter de la sorte ? La pression, sûrement. La pression de subir à force de taire ce qu’elle ne désirait pas révéler. Et puis, les années, le temps qui s’écoulait doucement, telle une torture sans fin. Chaque parole, chaque regard que la jeune femme adressait à son interlocuteur était méticuleusement contrôlé. Enfin, jusqu’à un certain point. Là, par exemple, Giulia n’arrivait pas à se maîtriser. La situation lui échappait. Un instant, elle oubliait son tracas quotidien dans les bras d’un autre, la seconde d’après, la source de ses ennuis venait frapper à sa porte. Pas le temps d’établir une stratégie, pas le temps de revêtir sa carapace qu’on la mettait déjà à nue. Alors une fois la nervosité passée, Giulia s’était réfugiée dans l’agressivité. Dans la prétention. Dans une attitude qu’il ne lui ressemblait guère. Elle fit donc semblant de faire comprendre à Alex que sa vie était ô combien merveilleuse alors que lui se résolvait à s’enfermer dans une union ennuyante, union qui le rendrait par la suite malheureux. La jeune femme laissa couler sa pseudo ‘question’ concernant sa vie amoureuse. Ah, il voulait savoir qui avait réussi à dompter Giulia Vescovi. Ironie à son paroxysme. Giulia ne répondit guère lorsqu’il s’excusa d’être aussi intrusif. Elle acquiesça machinalement avec un sourire gêné. « J’essayerais de venir faire un tour pour te soutenir alors. »  Oh non. Il ne pouvait pas venir la voir au travail pour cette pseudo ‘Art Week’ qu’elle venait d’inventer. A cette parole, la jeune femme manqua d’échapper sa part de lasagne. « Pas la peine de venir tu sais, y’a beaucoup de monde, on est tout le temps occupé…Puis tu travailles énormément aussi, ça ne serait pas raisonnable de t’arracher à tes obligations. » Giulia essayait tant bien que mal de sauver les meubles mais elle se douter qu'il finirait par débarquer à la galerie. Alors elle changea de sujet, décida d'aborder sa vie ô combien fan-tas-tique qui visiblement, eut le don d'agacer Alex. Quoi, n'aimait-il pas qu'elle parle de voyages, de décadence, de prendre son temps, de s'amuser comme le faisait aisément son grand frère et non pas s'enfermer dans une routine maritale avec une femme qu'on ne regarderait plus trois ans plus tard ? « Je ne suis pas certain qu’Alfeo soit le meilleur modèle à suivre mais passons… » Bien sûr qu’Alfeo n’était pas un modèle. Bien sûr que Giulia ne voulait pas lui ressembler. Mais pour qui se prenait-il, à la fin, à lui prodiguer une morale comme un adulte le ferait à une adolescente ? Serait-ce encore ce mariage qui lui ferait pousser des ailes ? Apparemment oui. Et Giulia n’aimait pas ça. Giulia n’aimait pas ça pour la simple et bonne raison qu’Alex contrôlait déjà beaucoup de choses dans sa vie. Inutile d’en rajouter. « Alfeo a beau être un connard de première, ça reste mon frère. » Une pause. « Et merci de t’en préoccuper, mais à vingt-deux ans, je ne pense pas avoir besoin de suivre un exemple. »  La blonde ne s’arrêtait pas. Elle ne pouvait pas. A croire que sa petite colère ne faisait que commencer. « Il se passe quoi Giulia ? J’ai l’impression de ne pas vraiment te reconnaître. »  La jeune femme referma le frigo mais ne leva guère la tête.  A chaque fois qu’elle cherchait à l’éviter, Alex comprenait. Alex comprenait comme si son esprit était logé dans le sien au point qu’il finirait par en découvrir ses pensées les plus secrètes. A cette pensée, la jeune femme déglutit.  « Tu te comportes comme si me voir était la pire chose pour toi… »  Alex n’avait pas tord, quelque part. Giulia agissait comme une véritable petite peste quand bien même elle en était tout le contraire. Peut être qu’au fond, ça ne servait à rien de surjouer, à part attirer encore plus l’attention sur ses sentiments. Normale. Il fallait rester normale devant lui. Oublier son regard azur, oublier ses baisers, tout oublier. Et ça, malheureusement, Giulia n’y arrivait pas. Elle n’arrivait pas à se calmer, ni à délaisser les remarques de petite fille gâtée au point de continuer de plus belle. « Alex, tu te mêles de choses qui ne te regardent pas. J’ai déjà trois frères qui s’en occupent, pas la peine d’en rajouter. » Par ça, la jeune femme impliquait plus ou moins qu’Alex ne jouissait pas de la même importance que ses frères pour pouvoir agir comme l’un des leurs. Donc, par conséquent, Alex ne pouvait se permettre d’être aussi intrusif dans sa vie privée. Bientôt, il chercherait même à savoir la position choisie pendant ses ébats. Mais bon. Peut être que la jeune femme allait trop loin. Certes, Alex n’avait pas à se mêler de sa vie, à débarquer à l’improviste, mais il le faisait tout de même de bon cœur. Pouvait-elle vraiment lui en vouloir ? Pas éternellement.  « Désolée, je suis à cran. » « L’Art Month n’existe pas, commença-t-elle, peu rassurée, c’est une excuse débile pour ne pas venir aux repas le dimanche. » Bam, c’était sorti. « Désolée de te balancer ça de cette façon, mais je n’ai pas envie de te voir en ce moment. Toi et Neve. » Une pause. « J’en ai marre de parler de mariage à chaque repas. Sérieux, c’est pire que de se retrouver à Londres en même temps que le mariage de William et Kate. Et quand c’est pas le mariage, c’est votre vie parfaite, votre couple parfait, votre réussite professionnelle que vous faites bouffer à tout le monde. Je suis désolée mais c’est épuisant d’avoir à se réjouir pour des personnes qui se foutent royalement de mon existence. Alors oui, j’ai une vie merdique, une vie sentimentale merdique, un job qui m’ennuie. Mais au moins, je vis dans la réalité et pas dans le monde des Bisounours. » Giulia y allait fort. Mais en même temps, elle n'était pas parvenue à stopper le flot de paroles qui inondaient son esprit. Bien sûr, elle se gardait de dire ce qui travaillait son esprit. « Neve est peut être la femme parfaite à tes yeux, mais tu deviens d’un ennui confondant. » Génial. En une trentaine de seconde, Giulia Vescovi venait très certainement de chuter brutalement dans l'estime d'Alex Martelli. Tout ce dont elle avait besoin à l'heure actuelle.
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MessageSujet: Re: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptySam 28 Mar - 19:54

La situation le dépassait. Alex était simplement venu pour faire plaisir à sa mère, non pour voir la situation se dérouler de la sorte. Il n'avait pas envie de surprendre Giulia après une baise écourtée par sa présence. Il ne désirait nullement cela. Tout ce qu'il pensait faire, c'était passer un moment en sa compagnie, lui apporter la nourriture et prendre de ses nouvelles. Malheureusement, plus les minutes avançaient plus la situation devenait compliqué. Alex avait bien du mal à comprendre l'attitude de la demoiselle. Pourquoi se comportait-elle de la sorte ? Est-ce que ne pas avoir pu finir sa partie de jambes en l'air pouvait-elle vraiment la mettre dans un tel état ? Il n'en savait rien, il ne voulait pas y penser et préférait grandement se concentrer sur des éléments bien plus passionnants et amusants. Sauf que, pour le moment, les choses n'allaient nullement dans ce sens. Que du contraire, les choses ne faisaient que devenir de pire en pire à chaque seconde. Alex essayait d'y mettre du sien pour que les choses se passent plus facilement. Il se proposait même de venir la voir, lui apporter son soutien pour que les choses se passent plus facilement, pour qu'il la retrouve. Il voulait lui montrer qu'elle comptait pour lui et qu'il était prêt à faire des efforts dans ce sens. « Pas la peine de venir tu sais, y'a beaucoup de monde, on est tout le temps occupé...Puis tu travailles énormément aussi, ça ne serait pas raisonnable de t'arracher à tes obligations. » Bam, une attaque. Elle le repoussait, une fois encore... Pourquoi ? Une question qui restait sans réponse, une question à laquelle il n'aurait jamais la moindre réponse. Non, les choses ne partaient vraiment pas dans la bonne direction et il ne savait en aucun cas comment les arranger, pas maintenant, pas avec tout ce qui était en train de se passer. « J'ai encore du temps libre tu sais, comme tout le monde... Et puis cela me ferait plaisir. »  Il essayait de garder de la constance mais cela était vraiment loin de marcher. Parce qu'il n'arrivait pas à comprendre ce qui lui prenait et le reste de la conversation ne l'aidait nullement. Chaque fois qu'elle répliquait, Giulia cherchait un nouveau moyen de détruire Alex. Que lui avait-il fait pour qu'elle en vienne à se comporter de la sorte ? Il ne savait vraiment pas. Peu à peu, elle l'amenait à perdre son sang-froid, à répondre plus dans l'instant et à moins réfléchir par rapport ce qui sortait de sa bouche. C'est ce qui le poussa, sans l'ombre d'un doute à parler d'Alfeo de la sorte. Il détestait plus que tout ce qui était en train de se passer. Mais oui, il ne considérait nullement le frère de la demoiselle comme un modèle. Il n'appréciait pas son mode de vie et puis, cet autre chose à laquelle il refusait de penser maintenant. Qui depuis n'avait plus du tout la même forme d'importance. « Alfeo a beau être un connard de première, ça reste mon frère. Et merci de t'en préoccuper, mais à vingt-deux ans, je ne pense pas avoir besoin de suivre un exemple. »  Pourquoi déformait-elle tous ses propos? C'était elle qui avait évoqué le mode de vie de son frère. Elle se donnait de la constance et puis pouf, envoyait tout balayer pour se retourner contre Alex. Quoiqu'il puisse prononcer, elle trouverait quelque chose à redire et il ne comprenait vraiment pas pourquoi. Non, elle ne pouvait pas agir de la sorte. Elle ne pouvait pas. Parce qu'une amie ne se permettait pas de dire de pareilles choses, sur un tel ton. Elle n'était pas vraiment elle-même et lui se perdait à chaque phrase qu'elle prononçait. « Je ne te demande pas de suivre un modèle. Loin de là... »  Il ne savait plus vraiment comment lui répondre... Elle le perdait à chaque nouvelle phrase qu'il prononçait. Oui, tout cela était vraiment de plus en plus compliqué et rien ne pourrait changer cela.

Parler, demander ce qui se passait, voilà la seule chose qu'il fut en mesure de faire. La seule qui pouvait amener une différence à la situation et il le fit. Le pire c'est qu'elle ne le fixait point. Elle faisait tout son possible pour rester éloignée de sa personne. Comme si la voir était aussi compliquée que tout le reste. Oui, il avait l'impression d'être un pestiféré et il n'en connaissait en aucun cas la raison. Pourquoi se comportait-elle de la sorte ? Pourquoi ? Il avait envie de la secouer, de lui crier dessus pour tenter d'avoir une réponse. Regarde-moi ! Voilà ce qu'était en train de crier son regard. « Alex, tu te mêles de choses qui ne te regardent pas. J'ai déjà trois frères qui s'en occupent, pas la peine d'en rajouter. » Un rire perdu se fit entendre, signe que tout ce qu'elle prononçait ne trouvait en aucun cas sens dans son esprit. Elle le perdait un peu plus à chaque instant. « Je ne savais pas que s'intégrer à la vie d'une amie était considérée comme négatif. »  Il avait répondu du tac au tac sous les coups des émotions. Il éprouvait de plus en plus de difficultés à rester calme, à se concentrer sur la situation et oublié le reste. Oui, elle allait le rendre dingue si elle continuait à agir de la sorte. Et pourtant, il n'était pas au bout de ses peines... « Désolée, je suis à cran. L'Art Month n'existe pas, c'est une excuse débile pour ne pas venir aux repas le dimanche. »  Quoi ? Il ne comprenait plus rien. Pourquoi lui avoir raconté cela s'il s'agissait seulement d'une blague. Alex était encore plus perdu par ses explications et ce n'était que le début. La suite ne s'annonçait pas plus propice à une bonne compréhension. « Désolée de te balancer ça de cette façon, mais je n'ai pas envie de te voir en ce moment. Toi et Neve. J'en ai marre de parler de mariage à chaque repas. Sérieux, c'est pire que de se retrouver à Londres en même temps que le mariage de William et Kate. Et quand c'est pas le mariage, c'est votre vie parfaite, votre couple parfait, votre réussite professionnelle que vous faites bouffer à tout le monde. Je suis désolée mais c'est épuisant d'avoir à se réjouir pour des personnes qui se foutent royalement de mon existence. Alors oui, j'ai une vie merdique, une vie sentimentale merdique, un job qui m'ennuie. Mais au moins, je vis dans la réalité et pas dans le monde des Bisounours. Neve est peut être la femme parfaite à tes yeux, mais tu deviens d'un ennui confondant.» Le visage d'Alex ne bougeait plus. Il était chiqué par ce qui venait d'être prononcé, perdu totalement perdu. Ses traits étaient fermés, il était sans expression et en même temps tout sortait de tous les côtés. Il était tout et rien à la fois, un véritable big bang intérieur. Blessé au plus profond de lui, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle venait de lui dire. Pour tenter de se calmer rien qu'un peu, il décida de se retourner, de s'éloigner d'elle un petit instant pour mieux savoir comment gérer la situation. Mais rien ne venait. Rien n'était assez fort pour faire face aux propos qu'elle venait de prononcer. En une seule phrase, elle venait de tout détruire. De mettre en avant qu'elle ne voulait plus le voir. Quelle haïssait la vie qu'il menait. Qu'elle ne voyait chez lui qu'une perfection. Pourquoi ce mot revenait-il aussi souvent dans son existence. D'un seul coup, il se retourna pour lui faire face. Non, il ne pouvait pas s'en aller sans rien dire. Il ne pouvait pas accepter ses ordres de la sorte, sans même lui dire le fond de sa pensée. Une colère immense vivait à l'intérieur de sa personne et cette dernière ne faisait que commencer. « Tu te rends compte de ce que tu dis Giulia ? » Une petite pause tellement tout ce qui venait de se passer lui parrainait insensé. « Tu voudrais quoi ? Que je m'excuse d'avancer dans ma vie ? Je ne le ferais pas. Et puis contrairement à ce que tu sembles croire ma vie ne tourne pas qu'autour de ce mariage. Je n'ai pas une vie parfaite non plus. Bon sang tu te rends compte de ce que tu racontes ou pas ? »  Une nouvelle pause pour tenter de se calmer ce qui ne marchait nullement. « Mais bien sûr Giulia ! Bien sûr que je n'en ai rien à faire de toi. C'est pour cela que je suis venu t'apporter les restes du repas. Que je prends de tes nouvelles, que j'essaye de savoir si tu vas bien. C'est quoi ça pour toi bordel ? »  Et il marqua une nouvelle pause avant de continuer, toujours dans cet état de colère qui n'attendait qu'un seul instant pour sortir. « Tu es totalement injuste et je ne te reconnais nullement... Ce n'est pas ma faute si nos parents s'extasient sur mon mariage. Mais si tu prenais le temps de venir plus souvent tu te rendrais compte que ça ne prend pas le poids sur chaque repas. J'ai une vie à côté de mon mariage. Des amis ! Des amies dont je pensais que tu faisais partie mais j'ai dû me tromper. Parce qu'une amie est heureuse de voir le bonheur de son ami ce qui n'est pas ton cas. »  Il avait haussé la voix et il n'avait toutefois pas fini. « Tu préférais quoi Giulia ? Que j'ai un emploi de merde ? Que je sois malheureux dans ma vie ? C'est ça que tu me souhaites ? Tu me hais donc au point de souhaiter que je sois un raté sans avenir perdu et à deux doigts de me suicider ! »  Une nouvelle pause tandis qu'il tournait une fois de plus dans la pièce n'arrivant pas à la regarder dans les yeux. « Neve n'a pas besoin d'être parfaite. Elle m'aime. Elle me rend heureux et jamais je ne demanderais de la perfection. » Une nouvelle pause tandis que tu t'approches d'elle. « Mais puisque tu sembles tout savoir sur tout le monde alors, qu'est ce qui fait de moi un être si ennuyeux ? Hein ! Qu'est-ce que la grande Giulia Vescovi a à redire sur ma personne. Je t'écoute ! Partage ton grand savoir puisque tu sembles tout savoir mieux que le commun des mortels.» Il la regardait droit dans les yeux et à cet instant précis, tout ce qui se trouvait dans son regard n'était que haine. Une haine qui commençait à prendre racine dans son être. Une haine qu'elle-même avait créée.
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MessageSujet: Re: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptyDim 29 Mar - 15:29

La situation s’enlisait allègrement. Chaque mot prononcé déclenchait une explosion. Chaque maladresse se transformait en désastre sans nom. Et au milieu de ce bourbier se tenaient Giulia et Alex. L’une prise au piège dans un réseau de mensonges qui la dépassait, l’autre plongé dans une incompréhension qui devenait interrogation. Leur amitié, quand à elle, volait en éclats. On pourrait se dire que ça n’était qu’une dispute comme une autre, le commun des mortels. Que tout finirait par s’arranger, que chacun reprendrait sa vie. Sauf que cette fois-ci, Giulia n’en était pas aussi certaine. Ses propos allaient bien trop loin, aussi loin que ce qu’elle éprouvait pour Alex. Ce n’était ni sa raison, ni sa tête qui parlaient, à vrai dire, son cœur prenait la relève, son cœur au bord du précipice, épuisé par cette mascarade. Alors forcément, lorsque Giulia rejetait Alex dans son rôle de frère/ami, Alex la rejetait encore plus loin. Un schéma qui se répétait sans cesse depuis le début de cette rencontre. « Je ne savais pas que s'intégrer à la vie d'une amie était considéré comme négatif. » A cette parole, la jeune femme se retint d’émettre un petit rire. S’intégrer à la vie d’une amie. Au nom de quelle amitié Alex parlait ? Celle qui les avait autorisés à s’enivrer dans le moindre recoin d’une chambre d’hôtel ? Curieuse amitié.  Visiblement, les deux jeunes gens ne partageaient pas la même conception de leur relation. Ce qui, une fois encore, eut le don d’agacer Giulia. Pourtant, la blonde essaya de se raviser, de se calmer. Peut être que si elle dévoilait le fin fond de sa pensée, Alex comprendrait. Non, il ne comprendrait pas. Alors au lieu de continuer à hausser le ton, elle ne renchérit pas. Pire même, Giulia décida de s’excuser, de lui révéler la supercherie. Révélation qui, finalement, devint règlement de compte. Règlements de compte qui la dépassaient et qu’elle ne pouvait plus stopper. Lorsque son regard se posa sur le visage d’Alex, Giulia remarqua qu’il ne bougeait plus. Ses traits restaient fermés, tellement fermés qu’il s’éloigna temporairement pour digérer le flot de ces paroles infâmes. Et à ce moment-là, Giulia sut qu’elle était allée bien trop loin. Qu’elle ne pourrait pas revenir en arrière. Il lui fit finalement face, certainement pour répliquer et l’achever à son tour. Comme s’il ne le faisait déjà pas assez. « Tu te rends compte de ce que tu dis Giulia ? » Oui. Oui, la jeune femme s’en rendait compte. « Tu voudrais quoi ? Que je m'excuse d'avancer dans ma vie ? Je ne le ferais pas. Et puis contrairement à ce que tu sembles croire ma vie ne tourne pas qu'autour de ce mariage. Je n'ai pas une vie parfaite non plus. Bon sang tu te rends compte de ce que tu racontes ou pas ? » La jeune femme détourna le regard et porta ses doigts repliés sur sa bouche. Un signe de nervosité, un igne qui signifiait qu’elle regrettait chaque parole prononcée. « Mais bien sûr Giulia ! Bien sûr que je n'en ai rien à faire de toi. C'est pour cela que je suis venu t'apporter les restes du repas. Que je prends de tes nouvelles, que j'essaye de savoir si tu vas bien. C'est quoi ça pour toi bordel ? » Malheureusement, Alex ne comprenait pas le point de vue de la blonde de ce côté-là. Apporter les restes d’un repas dominical, même son frère Alfeo le ferait. Prendre de ses nouvelles, même Alfeo le ferait. A l’entendre, lui rendre visite comme il le faisait, cela représentait déjà beaucoup. Cela justifiait sa ‘prétendue’ affection, cela justifiait amplement ses efforts. Mais non, Alex ne comprenait pas  ce que Giulia voulait dire. « De la politesse, peut être ? » C’était sorti avec une telle insolence que même la jeune femme se surprenait. A croire que cette histoire de sentiments commençait vraiment à la grignoter à petit feu. « Tu es totalement injuste et je ne te reconnais nullement... Ce n'est pas ma faute si nos parents s'extasient sur mon mariage. Mais si tu prenais le temps de venir plus souvent tu te rendrais compte que ça ne prend pas le poids sur chaque repas. J'ai une vie à côté de mon mariage. Des amis ! Des amies dont je pensais que tu faisais partie mais j'ai dû me tromper. Parce qu'une amie est heureuse de voir le bonheur de son ami ce qui n'est pas ton cas. » Le ton de sa voix était brutalement devenu dur. Jamais ô grand jamais Alex ne s’était adressé à elle de cette façon. Alors son regard noisette l’observait se donner en spectacle, impuissante. Impuissante face à cette nouvelle définition de l’amitié qui lui donnait envie de vomir. « Tu préférais quoi Giulia ? Que j'ai un emploi de merde ? Que je sois malheureux dans ma vie ? C'est ça que tu me souhaites ? Tu me hais donc au point de souhaiter que je sois un raté sans avenir perdu et à deux doigts de me suicider ! » Alex employait de suite les grands mots. C’était lui qui était injuste avec elle, lui qui lui pourrissait son quotidien, lui qui l’accablait encore plus. Comment Giulia pouvait-elle lui souhaiter une vie pareille ? Comment pouvait-il employer ce mot, la haine, comme si c’était ce qu’elle éprouvait à cet instant ? La blonde l’ignorait. Mais ce dont elle se rendait compte finalement, c’était qu’Alex ne se rangeait pas à ses côtés. Qu’il persistait à rentrer dans le conflit, dans la confrontation. Alors Giulia se défendait avec les maigres arguments qui lui restaient. Arguments qui s’usaient, arguments de pacotille qui se brisaient avait même qu’elle n’eut ouvert la bouche. « Neve n'a pas besoin d'être parfaite. Elle m'aime. Elle me rend heureux et jamais je ne demanderais de la perfection. » Ce fut probablement le coup du siècle. Tel un coup porté au cœur, Giulia s’efforçait de ne rien laisser paraître. De faire disparaître ce semblant de larmes qui montait. De garder un visage dur, sa mâchoire serrée au point de s’en faire mal aux dents. Mais résister lui parut impossible. Alors elle se laissa tomber sur l’une des chaises autour de sa petite table à manger et enfouit son visage entre ses mains. Non, la jeune femme ne pleurait pas. Elle se l’interdisait. Pourtant, elle connaissait les sentiments qu’Alex cultivaient à l’égard de Neve. Il n’allait pas parler d’elle en mal, elle le savait tout ça. Mais l’entendre le dire à haute voix, dans cette colère noir, avec ce regard rempli de haine ne fit que l’achever de plus belle. « Mais puisque tu sembles tout savoir sur tout le monde alors, qu'est ce qui fait de moi un être si ennuyeux ? Hein ! Qu'est-ce que la grande Giulia Vescovi a à redire sur ma personne. Je t'écoute ! Partage ton grand savoir puisque tu sembles tout savoir mieux que le commun des mortels.» Giulia releva la tête, son regard suppliant croisant celui de son interlocuteur. Ses yeux embués de larmes, elle laissa passer un long silence pour se ressaisir. Elle n’avait plus d’arguments. Elle n’arrivait plus à le cacher. « Injuste, je suis injuste, commença-t-elle en lâchant un rire amer, je suis tellement injuste et détestable pour toi que tu arrives à me regarder comme si j’étais la Haine en personne. » Une pause. « Tu as une vie confortable, une personne qui t’aime, un avenir brillant et parce que je ne montre aucun signe de joie face à tout ça, je deviens brutalement le diable. Maintenant je te retourne la question : quand est-ce que tu t’es réjoui pour moi ? Quand est-ce que tu as été heureux pour moi ? Réponds Alex. Réponds, donne moi un exemple. En quatre ans, tu dois bien trouver quelque chose, non ? » Voilà. Giulia ne pouvait pas se contenir. Sa tête lui ordonnait de rester calme. Son cœur bataillait pour se faire entendre. L’un contre l’autre, la blonde haussait le ton à son tour et n’avait aucune envie de faire demi-tour. Après tout, pourquoi devait-elle subir toute cette situation ? Trop, c’en était trop. « Pas de réponse ? Comme c’est surprenant. Alors Alex, dis moi, au nom de quelle amitié parles-tu ? Depuis quand sommes-nous ‘amis’ ? Ce sont les vacances qui t’ont donné cet effet ? » Une pause. « On n’a jamais été amis. C’est toi et ta fiancée qui avez monté ça en épingle pour avoir une demoiselle d’honneur. Et à t’entendre, je dois donc être redevable de l’attention que tu me portes. Mais si on est aussi amis que tu le sous-entends Alex, pourquoi la critique te parait si compliquée à entendre ? Pourquoi tu refuses d’entendre la vérité ? Parce que oui, tu deviens chiant. Ennuyant. Plan-plan. Et honnêtement, à part une vie de couple bien rangée, deux gosses qui braillent, un divorce dans dix ans et un adultère avec ta secrétaire, je ne donne pas cher de vous deux. » Quelques larmes avaient perlé sur son doux visage sitôt son discours haineux terminé. Au moins, pour son bien à elle, pour le bien d’Alex, elle lui donnait enfin une raison de mettre fin à cette tornade qui détruisait tout sur son passage.
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MessageSujet: Re: the delivery man with Giulia   the delivery man with Giulia EmptyJeu 2 Avr - 21:48

Les mots sonnaient durs, d'un côté comme de l'autre. Alex ne pouvait pas rester de marbres par rapport à ce qui se passait avec Giulia. Oui, elle le cherchait, chaque phrase qu'elle prononçait le touchait énormément. Elle l'attaquait sur son mariage, sur son couple, sur sa personne. Elle ne voulait plus le voir. Elle... Non, il ne l'avait pas laissé faire et son regard se remplissait d'une haine immense qui serait sans nul doute le début d'une fin. Oui, l'homme ne pouvait pas accepter qu'une amie puisse le haïr à ce point, le traiter de la sorte alors qu'il n'arrivait vraiment rien fait pour mériter cela. Il tenait à elle. Il l'appréciait et elle détestait tout ce qu'il vivait. Elle était persuadée que son monde était parfait ce qui était loin d'être la vérité.  « De la politesse, peut être ? » Elle le traitait d'impoli. Lui ? Il avait toujours tout fait pour se montrer respectueux avec elle. Il n'était pas l'homme qu'elle était en train de décrire et il ne pouvait pas le supporter. « Parce que tu crois que tu te montres très polie aujourd'hui ? » Il lui renvoyait la balle, incapable d'agir comme un trentenaire. Il était un gamin en proie à de fortes émotions. Des émotions qui prenaient part dans le plus profond de son être comme si certaines fêlures se réveillaient à ce moment précis. Ce n'était que le début de la fin. Il enchainait les phrases, répliquant de plus en plus. Devenant de plus en plus méchant sans vraiment s'en rendre compte. Il avait besoin de vider son sac, de lui faire savoir qu'il n'était pas l'image qu'elle imaginait de lui. Qu'elle ne le connaissait pas aussi bien qu'elle le pensait. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait rien. Elle agissait comme s'il était un odieux personnage et sans vraiment s'en rendre compte, c'est ce qu'il rendait comme image. Il se montrait blessant parce qu'elle l'avait blessé... Et il y eut une phrase sur Neve. Une phrase qui semblait mettre la demoiselle dans un drôle d'état. S'il la colère ne prenait pas tant de pas sur son être sans doute se serait-il approcher d'elle. Sans doute aurait-il fait plus attention aux changements sur son visage. Sans doute aurait-il réagit quand elle se laissa tomber sur l'une des chaises, le visage entre les mains. Sans doute aurait-il dû se montrer plus compatissant. Mais elle l'avait blessé, profondément et il était incapable de s'arrêter, de laisser sa colère de côté. D'agir comme il fallait agir et non comme il agissait maintenant. Il faisait comme si cela ne l'atteignait pas. Il se contenait de la regarder droit dans les yeux, toujours rempli de cette colère noire qui semblait ne plus avoir de fin. Alex avait fini de parler. Et elle le regardait. Elle se contentait de le regarder. Son regard était rempli de larmes et l'espace d'un instant il hésita à réagir. A s'approcher d'elle, à sécher chacune de ses larmes et à s'excuser. Rien qu'un instant. Le temps d'un silence, un silence durant lequel il hésitait. Un silence qui se termina par quelques mots et un éclat de rire. « Injuste, je suis injuste, je suis tellement injuste et détestable pour toi que tu arrives à me regarder comme si j'étais la Haine en personne. » Et le pire c'est qu'il la regardait effectivement comme cela. Il avait l'impression qu'à cet instant précis Giulia était cela, cette haine personnifiée, tout ce qui avait été dit aujourd'hui et qui prendrait part dans le restant de leur relation.  « Tu as une vie confortable, une personne qui t'aime, un avenir brillant et parce que je ne montre aucun signe de joie face à tout ça, je deviens brutalement le diable. Maintenant je te retourne la question : quand est-ce que tu t'es réjoui pour moi ? Quand est-ce que tu as été heureux pour moi ? Réponds Alex. Réponds, donne moi un exemple. En quatre ans, tu dois bien trouver quelque chose, non ? » Elle était toujours aussi injuste, sauf que la fin le mettait dans une plus grande incompréhension. Elle ne comprenait pas ce qu'il venait de lui dire. Ou plutôt, elle refusait de totalement comprendre. Parce qu'une partie de son esprit ne voulait pas assimiler ce qu'elle était en train d'insinuer. Parce qu'il ne comprenait pas ce qu'elle lui disait où qu'il ne voulait pas comprendre. Heureux, il l'avait été. Mais avait-il état heureux pour elle ? Avait-il partagé un moment de pur et simple bonheur ? Il n'en était plus certain. Ou plutôt ils s'étaient éloignés avec l'université. Après... Non, il ne savait vraiment pas quoi répondre.  « Pas de réponse ? Comme c'est surprenant. Alors Alex, dis moi, au nom de quelle amitié parles-tu ? Depuis quand sommes-nous 'amis' ? Ce sont les vacances qui t'ont donné cet effet ? » Il déglutit, longuement... Non, ils n'avaient pas été amis pendant ses vacances. Ils.... Oui ils avaient été quelque chose tout en étant rien.  « On n'a jamais été amis. C'est toi et ta fiancée qui avez monté ça en épingle pour avoir une demoiselle d'honneur. Et à t'entendre, je dois donc être redevable de l'attention que tu me portes. Mais si on est aussi amis que tu le sous-entends Alex, pourquoi la critique te parait si compliquée à entendre ? Pourquoi tu refuses d'entendre la vérité ? Parce que oui, tu deviens chiant. Ennuyant. Plan-plan. Et honnêtement, à part une vie de couple bien rangée, deux gosses qui braillent, un divorce dans dix ans et un adultère avec ta secrétaire, je ne donne pas cher de vous deux. » Son rire envahit la pièce. Un rire mauvais. Un rire qui ne disait rien qui vaille. Il voyait les larmes sur son visage mais ce qu'elle venait de dire détruisait toute envie de l'aider, de l'apprécier ou même de s'approcher de sa personne. Elle avait tout détruit... « Après ses vacances, je nous croyais ami. Pour moi nous l'étions mais j'ai dû me tromper pas vrai ! » Une petite pause tandis qu'un nouveau rire vint prendre place sur ses lèvres, toujours aussi mauvais, toujours aussi mesquin, toujours aussi violent. « Neve avait plus d'une amie disposée à remplir ce rôle de demoiselles d'honneur. Un rôle qui leur aurait été comme un gant. Elle t'a choisi pour me faire plaisir ! Parce que je nous croyais AMI. Parce que tu comptais pour moi... » Il utilisait le passé, criait de plus en plus et ne se laissait plus aller par aucune entrave. Non, il se contentait de réagir, de lui montrer qu'il n'acceptait nullement ce qui était en train de se passer. « Tu ne me critiques pas ! Tu m'accuses ! Tu mets en avant combien tu détestes tout ce qui me décrit ! Tu ! » Une nouvelle pause tandis qu'il tournait en rond, refusant toujours de l'approcher, de lui accorder le moindre regard, la moindre importance. Il s'énervait, fulminait. Et puis, son regard se fixa dans le sien tandis que tous ses traits étaient tiraillés par la colère. « La vérité ? Tu veux entendre la vérité ! A partir d'aujourd'hui je n'ai plus jamais envie de te revoir Giulia. » Il n'avait pas crié simplement prononcé cette phrase comme s'il enfonçait un coup de poignard directement dans son coeur. « Ne prend pas la peine de venir à mon mariage. Tu n'es plus la bienvenue... Pour ce jour... Dans ma vie de tous les jours. Je refuse de me trouver en ta présence. De voir l'être détestable que tu es devenu... De ! » Il marqua une pause tandis qu'il avait envie d'exploser tout ce qui se trouvait à sa portée. Il la regarda droit dans les yeux pour prononcer la suite de son discours. « Il y aurait peut-être des hauts et des bas dans mon couple, dans mon avenir mais je suis plus qu'heureux de savoir que tu n'en feras pas partie... » Il nouvelle pause le temps de reprendre son souffle, de se calmer, au moins un petit peu... « J'espère que dans dix ans tu auras réussi à te trouver un coeur. » Il était blessant, plus que blessant même, il était odieux et surtout à bout... « Viens aux repas si tu veux mais pour moi, tu es morte, définitivement partie de mon existence. Je refuse de perdre mon bonheur parce que tu n'es qu'une petite demoiselle égoïste et ingrate qui pense qu'elle sait tout sur tout le monde. Alfeo n'est finalement pas le pire membre des Vescovi. » Et il se retira, sans un mot, sans un au revoir. Il franchit la porte ou plutôt la claque de toutes ses forces. Il descendit les marches quatre par quatre avant de se lancer dans une course perdue au volant de sa voiture. Il allait de plus en plus vite. Il ne perdait pas une seule seconde. Il accélérait un peu plus à chaque virage. Il cherchait simplement une issue, un élément dans son monde qui ne paraissait pas totalement détruit. Alex n'était que l'ombre de lui-même et cette colère ne faiblissait pas. Elle le poussait à accélérer, chaque seconde un peu plus sur le champignon.
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