family above all (anton)

« Et voilà pour vous. » La vendeuse lui tendit les deux gobelets, ornés des prénoms Anton et Rheia. Cette dernière la remercia et prit les deux gobelets. La blonde espérait que son frère soit présent à son magasin. Il fallait vraiment qu'elle arrête de se pointer à l'improviste chez les gens, ça allait la mettre dans le bordel un de ces jours. Elle sortit de m'échoppe et prit la direction du magasin d'Anton. Ce dernier avait surpris pas mal de monde dans la famille avec ses choix professionnels, mais Rheia avait toujours soutenu son frère, quoi qu'il arrive. Il avait trouvé sa voie et elle n'allait pas le blâmer, alors qu'il faisait ce qu'il aimait. Dans un sens, elle enviait son frère. Il avait su dire merde aux autres et diriger sa vie comme il l'entendait. Rheia, elle, elle cherchait encore quoi faire de sa vie, n'osant pas aller vers quelque chose de trop extravaguant pour ne pas décevoir ses parents, son père en particulier. Depuis qu'elle était une gamine, elle avait eu plusieurs idées de travail ; en effet, elle était passée de la danseuse à l'actrice, en passant par l'avocate. Mais jamais elle ne s'était vraiment lancée dans un projet. Et aujourd'hui, elle avait vingt-cinq ans et était encore considérée comme une fille à papa par tout le monde.

Elle soupira légèrement, tentant de chasser toutes ces pensées de son esprit. Après quelques minutes de marche, elle arriva devant le magasin de son frère aîné. Encombrée par les deux gobelets, Rheia poussa la porte d'un coup d'épaule. Elle était à peine entrée qu'elle pouvait entendre le son qui émanait des plusieurs bornes d'arcade qui se trouvaient dans la salle. Une sourire se dessina sur le visage de Rheia. Elle se trouvait en plein milieu de l'élément de son frère. La blonde jeta un coup d’œil autour d'elle. La salle était remplie de jeunes, sans grande surprise. La plupart étaient agglutinées autour des bornes, tandis que d'autres erraient dans les rayons, à la recherche de la perle rare. C'était toujours étrange pour Rheia de venir ici, elle se sentait complètement à l'écart, même si son frère était le patron. Elle se mit à chercher Anton. Il ne devait pas être bien loin. Après quelques secondes seulement, elle reconnut un visage familier. Elle s'approcha de son aîné et lui tendit un café. « Tiens, ça pourrait t'être utile. » Elle lui sourit et l'embrassa sur la joue. « Ça va, pas trop de monde à gérer ? » Elle regarda autour d'elle, de nouveau, en posant cette question. Des fois, elle se demandait comment Anton faisait pour gérer tout ça.

Assit à son bureau, Anton avait de la musique comme fond sonore et il regardait les chiffres qui dansaient devant ses yeux. Il n’avait aucun souci en mathématiques, mais faire les comptes, ça n’était vraiment pas sa part préférée de son emploi. Seulement, il le fallait bien, pour vérifier les dépenses, les rentrées d’argent et payer les factures. Heureusement le lendemain la journée serait bien remplie et il pû donc aller se coucher après avoir signé les chèques qu’il aurait à envoyés à ses fournisseurs. Au petit matin, il se leva rapidement, direction la douche, puis un petit déjeuner rapide. Il fila finalement au centre commercial où il travaillait. Ses frères et sœurs savaient qu’il avait un magasin en ville, sa mère également. Seul son père n’était pas dans la confidence. Pourquoi ? Tout simplement parce que même si Anton voulait s’éloigner de cet homme, il avait fait des études d’ingénieur pour lui faire plaisir. Il ne lui avait pas dit qu’il avait eu un second diplôme en informatique. Bref, sa vie familiale était quelque peu compliquée, mais son père n’avait pas besoin de savoir ce qu’il faisait et encore moins qu’il était en ville. Cependant, il ne pouvait pas penser à ça, quand il fallait ouvrir son magasin.

Une heure après son arrivée, il pû ouvrir les portes du magasin et il salua les premiers clients. Il y avait des étudiants qui voulaient venir avant d’aller en cours, d’autres qui étaient là pour des achats. Sa clientèle était donc très diversifiée et il était fier de ce qu’il faisait. Faisant un dernier tour des machines qui étaient dans la salle, il dû en revoir une, qui apparemment avait quelque souci. Le plus d’être ingénieur, était qu’il s’y connaissait assez avec les machines qui l’entouraient, pour ne pas avoir à payer un réparateur. Pour des choses pointues, là il était parfois obligé de demander un coup de main, mais il essayait toujours de tout faire par lui-même. Discutant avec quelques clients, il alla derrière le comptoir de la caisse et il en entendant parler, il leva la tête et sourit à sa sœur.

Je confirme ! Merci.

Souriant et appréciant le bisou de sa sœur, il avala une gorgée de café avant de hausser les épaules à sa question.

C’est plutôt calme pour le moment. Mais dans deux jours, ça risque d’être plus compliqué, il y a un nouveau jeu vidéo qui sort et ça risque d’être la folie dès l’ouverture.

Il avait d’ailleurs une liste d’attente et cette dernière était longue. Il avait donc des jeux à mettre de côté pour les personnes étant sur cette fameuse liste. Mais, il savait qu’en magasin, il y aurait beaucoup de monde également.

C’est gentil de venir voir ton frère.

Avalant une nouvelle gorgée de café, il soupira doucement.

Que viens-tu faire par ici ? Un peu de shopping ?

Après tout le centre commercial avait un tas de magasins et Anton pouvait confirmer qu’il y avait pas mal d’endroits agréables.