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 rewind (luisa)

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MessageSujet: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyMer 25 Mar - 14:33

He said, if you dare come a little closer
La vie n'est qu'une putain d'étincelle.
Éphémère.
Elle coule entre tes doigts, glisse sans que tu ne puisses la rattraper. Le réservoir se vidant toujours un peu plus, chaque jours. La vie est rapide. Comme ton bolide. La Maserati file à toute vitesses dans les rues californienne, rien ne l'arrête et certainement pas toi qui appuie encore et toujours sur la pédale de l'accélérateur. Une clope entre les lèvres, tu n'as peur de rien. Les autres usagers ne t’impressionnent pas. Tu files comme le temps. Le moteur ronronne et un sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu grilles un énième feu rouge. Tu n'as pas une seconde à perdre, parce que tu l'as décidé ainsi. Si le loup est pressé, le loup courre et ne sera jamais stoppé. Tout ceci sans compter sur ce chauffard qui te coupe la route -ou peut-être est-ce toi, le chauffard. Tu donnes un coup de volant beaucoup trop violent, ta voiture de luxe termine dans le décor. Ta tête percute de plein fouet l'airbag. Bruit désagréable de tôle qui se froissent, la voiture sur le dos gît comme un cafard, incapable de se retourner. Ton corps toujours attaché, tu défais la ceinture en un clic et t'effondre contre le toit de l'habitacle. Tu grognes, ta tête te tourne et tu t'extirpes du véhicule maladroitement. Tu ne vois pas clair, tout est flou et tes lunettes de soleil cartier ont explosé à l'impact. Du sang coule de ta joue, de ton œil aussi sans doute. Ça bourdonne fort dans tes oreilles. Tes mains défroissent lamentablement ton costume noir. Des sirènes tout autour de toi, des hommes qui s’agglutinent autour de toi, en criant des mots que tu ne perçois pas. Tu tournes de l’œil, tout tes muscles te lâchent et tu t'effondre dans les bras d'un pompier.
Les rayons du soleil frappe ton visage meurtri. Tu ouvres difficilement les yeux fronçant les sourcils. Tu te redresses, la chambre blanche et le lit inconfortable t'indiquent que tu n'es pas chez toi. L'odeur elle, celle d'un hôpital. Bordel. Tu passes une main sur ton visage manquant d'arracher tes perfusions qui détruisent ton avant-bras. T'as la bouche sèche, les idées encore en vrac dans ce crâne qui te fait souffrir. Une infirmière en blouse blanche arrive presque à toute vitesse. qu'est ce qui se passe ? craches-tu à son attention. vous avez eu un accident. restez tranquille s'il vous plait. un accident ? Tu te fous à ricaner comme un abruti, avant de te rappeler de la scène. quelle heure est-il ? quatorze heure monsieur. la jeune femme n'apprécie pas ton comportement d'adolescent capricieulx. La femme te file un verre d'eau et te force à le boire, restant immobile devant toi tant que tout son contenu n'a pas été vidé dans ta gorge. Tu t'exécutes, lui lançant un regard noir. D'une main tu attrapes ton iphone sur le petit meuble, le connard de téléphone ne s'allume pas. Tu te lèves arrachant toutes tes perfusions, montrant ton plus beau profil à l'infirmière avant d'entreprendre à enfiler tes vêtements. L'équilibre te manque, et tu titubes. si vous partez, rien ne sera plus de notre responsabilité. tu grognes une nouvelle fois. je ne vous demande rien. lances-tu glacial. Enfin habillé tu signes une décharge à l'accueil de l'établissement. Un taxi est appelé, et en moins d'une demie-heure tu peux enfin grimper à l'intérieur.

Quand tu ouvres la porte de ta villa, tu tombes nez à nez avec une femme. Celle-ci te regarde de haut en bas comme si tu étais un monstre. Elle tente une approche, surement pour te poser milles et une questions, mais d'un coup de main tu l'envois balader. Grimpant les escaliers jusqu'à ta chambre, dans le miroir tu t'observes enfin. Ton œil droit est rouge, comme le sang. Sur ta joue se dessine une balafre, ça te donne un côté conquérant. Ton crâne te rappelle à l'ordre, et tu t'engouffres dans la salle de bain pour avaler deux cachets bien mérités. Tu enfiles un short de bain dior qui t'arrive mi-cuisse. C'est dans ce simple appareil que tu rejoins la cuisine ouverte sur la terrasse, un verre de vin rouge dans les mains tu ouvres la baie vitrée, prenant place sur l'un des transat. Tu t'étales, un soupir de bien être t'échappe, alors que ton corps prends un bain de soleil. L'inconnue est déjà dans la piscine, faisant des longueurs. Probablement ta conquête d'hier soir. Tu ne sais plus, le coup à la tête ayant surement altéré ta mémoire à court terme. Une clope au bec à présent, tu cherches des lunettes de soleil qui se trouvent sur le sol. Chose faite, tu fermes les yeux, rejetant la tête en arrière pour profiter de l'air chaud. Verre de rouge à la main, toujours.
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyMer 25 Mar - 18:17

Les cheveux relevés en chignon, t'es complètement défoncée et tu te prélasses sur ce canapé en cuire blanc hors de prix. Tu ne portes qu'une chemise noire, une chemise qui couvre à peine tes fesses.
Une chemise d'homme qui sent Bleu de Chanel.
Ta cigarette se consume entres tes lèvres, et tu soupires d'ennui en te tournant sur la côté, coupant le vendeur de chez Gucci en pleine tirade. « Vous pouvez recommencer la présentation depuis le début ? » question rhétorique, tu renifles ta fiole magique. L'homme serre un peu les mâchoires pour ton plus grand plaisir, et tu lui adresses ton sourire le plus éblouissant. Ce qui lui fait perdre le fil de son discours, il s'embrouille et bafouille. Ridicule, tu lèves les yeux au ciel. « Passez la seconde, contrairement à vous je n'ai pas toute la journée. » siffles-tu, en agitant la main, sourcils froncés, moue contrariée sur tes lèvres tentatrices. «  Gucci, ce n'est vraiment plus ce que c'était. J'avais pourtant expressément demandé un vendeur compétant. »  soupires-tu venimeuse avant de demander un Bellini à la cantonade. Gloria se hâte dans le couloir.
Un début d'après-midi ce qu'il y a de plus normal dans ta villa luxueuse, ou défile sous tes yeux désabusés, quantités de sac plus chers et précieux les uns que les autres. tu dépenseras finalement 57000 dollars pour deux sacs en crocodile, avant de congédier le vendeur. Ce type devrait penser à changer de métier. Si c'était toi sa patronne, cela fait longtemps qu'il laverait les carreaux, activité de toute évidence plus appropriée à ses facultés intellectuelles. Tu veux des sushis maintenant, tu te lèves en abandonnant tes achats sur le canapés, il est seize heure et annonce à Gloria qu'elle a une heure pour te faire parvenir ce que tu désires. La jeune-femme, a maigrit depuis qu'elle est à ton service, et ses yeux sont cernés. C'est une survivante, depuis trois mois qu'elle te sert, la demoiselle n'a pas encore fait de faux-pas. Appliquée, à l'écoute, elle est toujours là dans l'ombre, prête à te servir. Sa présence quasi-constante à quelque chose de rassurant. Gloria, commence à bien te connaître, et c'est pour cette raison que tu éprouves sa détermination avec chaque jour plus de brutalité. Et Gloria ne faillit jamais. La voilà d'ailleurs qui revient, le téléphone entre les mains, l'air extrêmement mal à l'aise. «  Saumon sauce Teriyaki. Comme d'habitude. » lances-tu en examinant tes ongles au vernis impeccable. «  Madame, il ne s'agit pas de ça.. » tu hausses un sourcils, Gloria t'es presque devenue sympathique mais qu'elle ne s'avise pas d'en profiter pour t'emmerder parce que ça pourrait bien se retourner contre elle. «  Trouves-moi à manger, je me fout du reste Gloria. » exiges-tu en agitant les doigts pour la faire déguerpir. «  Mais madame, c'est l’hôpital, pour votre frère.. » tes yeux s'écarquillent, et ton cœur se serre douloureusement dans ta poitrine. «  N'importe quoi ! » aboies-tu, en l'épinglant de ton regard émeraude, la mettant au défis de répéter ses mots. «  Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? » tu as peur. peur de ce qu'elle va te dire, horriblement peur. Dans ta tête, tournes les souvenirs de cet autre frère qui t'a été arraché l'année passée, les photos d'un autre encore, poignardé par la vie dans l'enfance. Et tu te sens défaillir. «  Votre frère a un accident de voit.. » tu es déjà debout, lui arrachant le combiné des mains. «  Qu'est-ce qu'il a ?Qu'est-ce qui se passe ? » tu es hystérique, tu hurles dans l'appareil. «  Comment ça vous ne savez pas encore, MAIS A QUOI VOUS SERVEZ BORDEL ? BANDE D'INCAPABLES ! » tu balances le téléphone dans le murs, de toutes tes forces tandis qu'un hurlement de frustration te déchires la gorge. Gloria est terrorisée, elle ne t'a encore jamais vu dans cet état. S'il meurt, c'est ta raison qui mourra avec lui. «  Qu'est-ce que tu fais encore plantée là Gloria ! Va prévenir mon chauffeur dépêche toi espèce d'idiote ! » tu la malmène quelques peu en la poussant hors de la pièce, avant de courir jusqu'à ton dressing ou tu passes le premier jean qui te tombes sous la main, tu enfiles des chaussures plates et tu cours jusqu'à ta voiture où Antoine t'attends déjà, il t'ouvre la portière et tu le bouscules lui aussi. «  Je suis capable d'ouvrir une portière toute seule, alors fais ton boulot et emmène moi à l’hôpital ! DÉPÊCHE TOI. » le trajet te parais durer tes heures, tu te tiens la tête à deux mains, frissonnante, terrorisée, livrée à tes fantômes de frères, qui te chuchotes l'arrivée de ton jumeau dans leurs rangs, tu crois devenir folle, tu hurles sur Antoine à chaque fois qu'il fait mine de ralentir. Et tu fumes cigarette sur cigarette. « La prochaine fois que tu relâches la pédale de l'accélérateur je t'abandonne sur le bas côté ! » le menaces-tu, hystérique, tes ongles plantés dans le cuire de ton siège. Tu en es parfaitement capable, et il le sait. En moins de vingt minutes vous parvenez à l’hôpital.
Tu jaillis hors de la voiture comme un diable de sa boite, tu grilles toute la queue et agresse presque la réceptionniste pour qu'on te conduise à la chambre de ton frère. Personne n'oses vraiment protester, la folie brûle dans tes yeux trop brillant, brillant de cocaïne. T'es défoncée comme jamais. Et clairement pas prête à attendre, la sécurité s'approche de toi et tu les met au défit de poser ne serait-ce qu'un doigt sur la petite-fille d'Alejandro Jiménez. C'est à ce moment là qu'une infirmière intervient, elle arrive de derrière toi et te touche l'épaule. «  C'est un grand type brun que vous cherchez ? Accident de voiture ? » demande-t-elle doucement. Surprise et à bout de nerfs, tu fais un bond. Avant de te retourner avec agressivité. « OU. EST. IL. » arques-tu en enfonçant tes ongles dans ses bras. «  Aucun doute, ils sont de la même famille. » grogne-t-elle alors, tu retiens une gifles. « Il est PARTI. » ajoute-t-elle en se libérant de ton emprise. Parti ? Comment ça parti ? Tu plisses les yeux. «  Il a signé une décharge dès qu'il a ouvert les yeux, je lui ais pourtant dis que ce n'était pas raisonn... » la peur se transforme lentement en colère, une rage sans nom. «  Et vous l'avez laissé faire ?  » tes lèvres se retroussent sur tes dents. «  VOUS L'AVEZ LAISSÉ PARTIR ALORS QU'IL EST BLESSÉ ? » tu sors ton téléphone portable et compose le numéro que tu connais par cœur. «  S'il lui est arrivé quelque chose, je ferais fermer cet hôpital. » craches-tu avant de t'éloigner le combiné collé contre l'oreille, tu fais signe à Antoine qui roule jusqu'à toi, tu montes dans la voiture. «  On va chez lui. » tu n'as pas besoin de préciser, il sait très bien qui est lui.
Ça fait trois fois que tu l'appelle et trois fois que tu tombes directement sur sa messagerie. Et ça t'ÉNERVE. Tu n'as pas pensé à prendre de sac, et tu serres les dents comme un chien enragé, besoin de Stilnox putain. Tu secoues la tête, mâchoires serrées, tu vas lui mettre une de ces branlées, à ce petit con, qui ne trouve pas une minute pour décrocher son putain de téléphone. A ce petit con, qui joue avec sa vie comme si c'était normal. Tu débarques dans sa villa comme une furie, tes longs cheveux volent dans ton dos. La porte claque derrière toi, fort. Tu montes à l'étage, tu sais déjà où il sera. Tu traverses la cuisine, jusqu'à la baie vitrée et tu t'arrêtes là. Dans sa piscine, il y a une femme, et tu la déteste déjà. Lui est allongé sur son putain de transat, avec son putain de verre de vin rouge, et son putain d'air tranquille. Ta respiration s'intensifie lorsque tu remarques la balafre sur sa joue. « ALEJANDRO ! » tu pousses un hurlement à réveiller un mort. « TU TE FOUS DE MA GUEULE LA ? » tu marches dans sa direction, mais la pute se met en travers de ton chemin. «  Il est blessé, il faut le laisser tranquille. » Non mais elle s'est cru où celle-là ? Tu pinces des lèvres, incrédule, peut être même lui aurais tu ris à la face si tu n'avais pas été si en colère. « Dégage. Juste dégage de mon chemin. » elle s'apprête à répliquer mais tu la coupes. « JE T'AI DIS DE DÉGAGER D'ICI ! » tu la pousses et elle glisse sur la terrasse détrempée, sa tête heurte le sol dans un bruit mat, mais tu ne t'en préoccupes déjà plus. Tu fonces jusqu'à ton frère, lui retire son verre de vin, que tu balances à l'autre bout de la terrasse, ou il se fracasse en milles morceaux. « TU DEVRAIS ÊTRE A L’HÔPITAL ! ET DE QUEL DROIT TU FILTRES MES APPELS ESPÈCE D'ENFOIRÉ ?! » ton regard se veut dur mais ta bouche tremble et tu lui tournes le dos. T'allumant une cigarette. Tes épaules sont secouées de frissons dans la chemise trop grande, et la tête te tournes, mais plutôt crever que de lui montrer ça.
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyMer 25 Mar - 21:05

Lunettes de soleil sur le nez, tu défies le soleil.
Qu'il brûle ta peau déjà habituée. Qu'il fasse fondre ce glaçon que tu es.
La fille qui barbote dans l'eau s'approche du bord de la piscine, et t'indique sa présence par un son désagréable. Tu ouvres un œil, son sourire pourrait illuminer une pièce plongée dans le noir. Mais à toi, il ne te fait aucun effet. Tu bois une gorgée de vin rouge, relevant lentement tes lunettes pour pouvoir planté tes yeux dans les siens. Ta tête devrait suffire à lui faire ravaler ses ardeurs. Mais il n'en est rien, puisqu'elle passe sensuellement sa langue sur ses lèvres. Tu soupires. Ridicule. T'enfonçant à nouveau dans le transat bien trop confortable, tu tires sur ta clope un peu plus fort. laisse moi tranquille. souffles-tu en même temps que ta fumée. Tu n'es pas d'humeur. Elle ne t'excite pas. Beaucoup trop fade, trop accessible. Déjà trop utilisée, sans doute. Abîmée sous tes mains destructrices. Tu n'as jamais su traiter avec délicatesse la gente féminine, tu sais leur parler, les envoûter. Mais une fois qu'elles s'offrent entièrement tu deviens animal. Incapable de te contrôler. Tentant vainement de t'oublier. D'oublier. Tu les possèdes un instant, les dépouillant de leur vertu. Pour la première fois depuis longtemps tu as le cerveau vide, ton potentiel traumatisme crânien y est pour quelque chose. Tu remercierais presque cet accident qui a tout fait -sauf te remettre les idées en place. Tu ne penses plus à tes frères disparus trop tôt, ni à cette sœur qui t'habite. Il n'y a que la chaleur californienne, et le vin rouge qui vient à manquer dans ce verre à pied. Ton iphone est loin, sur le sol de ta chambre. La sirène sort de l'eau et t'apporte un nouveau verre sans que tu es besoin de quémander, les yeux fermés, main ouverte tu attends. Comme tout roi le ferai. Ta villa est  ton royaume, tu y règnes en seul maître.
Tu es sur le point de t'endormir. Mais un cri strident te sors de ton demi-coma. « ALEJANDRO ! TU TE FOUS DE MA GUEULE LA ? » pas besoin de te retourner pour comprendre que Luisa vient de pénétrer dans au cœur de ton espace vital. Tu soupires lentement, restant affalé comme un connard. L'ouragan Katrina s'est emparé des lieux et compte bien tout détruire sur son passage. A commencer par l'inconnue qui a le culot de se mettre sur son passage, balayé comme une vulgaire brindille. Sa course termine au sol, et le bruit sourd te fait enfin tourner la tête. Tu grimaces quand la brune en colère s'approche dangereusement de toi. T’apprêtant à boire une nouvelle gorgée, elle s'empare du verre et le jette, loin. Le liquide rouge se déverse sur le carrelage de la terrasse, nouvelle grimace. Il va falloir nettoyer. « TU DEVRAIS ÊTRE A L’HÔPITAL ! ET DE QUEL DROIT TU FILTRES MES APPELS ESPÈCE D'ENFOIRÉ ?! » Le regard émeraude que tu aimes tant est devenu des plus noir, de suite tu comprends qu'elle est défoncée, comme toujours. Ou alors est-ce dû à la peur. La belle te tourne le dos, tu te redresses légèrement tout en restant assis. Tu marmonnes quelques mots incompréhensibles. Avant de détailler Luisa du regard, ses cheveux ébouriffés signe de son affolement, elle porte une de tes chemises noires. Une acheté à Rome il y a quelques mois, elle t'allait à merveille selon ses dires. Le pantalon qu'elle a enfilé n'a rien des bas habituels qu'elle arbore et ses chaussures plates ne font pas d'elle une reine. Pas aujourd'hui. Pas ici. Tes lunettes de soleil finissent sur le haut de ton crâne. si tu pouvais éviter d’abîmer le matériel. lances-tu moqueur, en signifiant d'un signe du menton l'inconnue qui s'échappe, probablement dans ta chambre. bonjour à toi aussi. ajoutes-tu alors que tu te lèves enfin. Sieste avortée. Tu grognes en passant devant elle, ton petit cul parfaitement moulé dans ce short qu'elle t'a également acheté. Tu entres dans la cuisine, fouillant dans les placard à la recherche d'un nouveau verre avant de te servir à nouveau, ce rouge délicieux. Tu rejoins la terrasse, t’arrêtant face à ta sœur, un fin sourire traverse ton visage, alors que tu la fixe de tes yeux devenus verrons. à l'hopital ? t'es secoué d'un rire incontrôlable. Ta sœur tremble, et t'en as que faire. avec ces incapables ? je suis bien mieux ici. ajoutes-tu en avalant une gorgée. Tu lui empruntes la cigarette entre ses lèvres, la portant à ta bouche pour goûter un peu d'elle, sourire taquin sur la gueule. Tu lui souffles la fumée à la gueule comme tu sais si bien le faire, avant de reprendre place sur ton bain de soleil. allez, fais pas cette tronche. on dirait que quelqu'un est mort. le serpent crache son venin et joue avec la torche enflammée. Tu détournes le regard, comme si de rien était.
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyMer 25 Mar - 23:05

Non tu n'as rien d'une reine,
cramponée à ton baton de nicotine,
tu te bats becs et ongles, avec des démons qu'on ne fait que deviner.
Tes frères. Sujet tabou, tes frères les maudits, qui t'ont façonnée par leur absence, dieu que tu les hais d'être parti si tôt, pourquoi n'étaient-ils pas là ? Pour ouvrir tes yeux, réchauffer ton cœur froid, et t'apprendre que la vie s'étend au delà de son ombre, à lui. Mais tu l'ignores, tremblante, t'es la reine non couronnée d'un royaume d'immondice. Cendrillon sans chaussure, le chaperon cruel, qui fraternise avec les loups, et de toutes les fleurs, tu es la seule qui griffe quand ont la sent, des épines à la place des pétales. Qu'il vienne plus prêt, son visage s'en souviendra. Comme pour sa foutue balafre, que tu voudrais effacer d'une de tes caresses empoisonnées.
« Si tu pouvais éviter d’abîmer le matériel. » tu renâcles, mauvaise. Il se fout de ta gueule en plus. Tu te retournes vers lui. « Si tu ne le laissais pas traîner, ça ne serait pas arrivé ! » minaudes-tu, des poignards dans le fond des yeux. Il n'aimerait pas que tu t'excuses aussi ? Parfaite salope pour un connard parfait. Tu l'aurais volontiers noyée dans cette putain de piscine s'il n'avait pas été là. Source de ton inquiétude viscérale, panique dont tu as du mal à te défaire encore en cet instant. « Bonjour à toi aussi. » Tu lui retournes un regard noir, une claque oculaire. Bonjour, ça doit être ça oui. Pour toute réponse, tu remontes rageusement les manches de ta, sa, peu importe, chemise italienne. C'est lorsqu'il passe prêt de toi que tu te rends compte que son œil est anormalement rouge. T'es sûre qu'il est blessé. T'as qu'une envie c'est de le traîner à l’hôpital par les cheveux.
Tes yeux traînent sur son dos, sur ses reins, sur son … short.
Tu pompes sur ta cigarette, sans la toucher, la fumée ressortant par ton nez.
Pour sûr il est roi.
Le roi des connards et des inconscients ! T'as envie de le frapper rien qu'à le regarder, se mouvoir avec cette nonchalance qui te fais frissonner. Tu tires sur ta clope, encore plus fort que précédemment. Le filtre, tu n'as même pas remarqué que tu avais atteint le filtre, tu baisses les yeux sur ton mégot et le balances par-terre sans aucun respect.
Il n'aura qu'à demander à sa dulci-conne. Puisqu'elle à l'air si préoccupée par le bien être de ton frère, qu'elle serve au moins à quelque chose.
Clic, ton Dupont allume une nouvelle cigarette. Tu fumes beaucoup trop. T'en as rien à foutre. Parce que c'est pas un cancer qui t'emportera de toute façon, c'est une putain d'overdose. T'es née pour mourir, comme tous les membres de ta fratrie pourrie. Cette famille qui engendre des enfants avec une date de péremption. De mauvais gênes, qui ne vont pas très loin, qui meurent beaucoup trop tôt. La mort est inscrite dans ta peau, comme elle s'est aujourd'hui inscrite dans on œil. Sur sa joue. Dans ses os, probablement meurtries eux aussi. Il ne le reconnaîtra pas. Il se ressert du vin, et tu cherches la trace d'ecchymose sur son corps. Ou n'est-ce qu'un sale prétexte. Rien à carrer. Il pourrait être froid et mort. IL NE S'EN REND PAS COMPTE.
Tu trembles tellement. tellement.
et tes mâchoires se serrent fort, si fort.
et ton cœur est en rage, et tes poings te démange.
Il ressort de la cuisine, son verre, son vin, son sourire d'intouchable. Il se poste devant toi. Il te nargue.
Son œil sanglant te nargue.
et ton cœur te démange
et tes poings sont en rage.
« A l'hôpital ? » il rit, incontrôlable rire, et tes paupières se plissent. Arrête. c'est ce que tu voudrais lui hurler. Arrête de jouer abruti ! mais tu ne dis rien, tu ne peux rien dire : tes mâchoires sont tétanisées. Tu te contentes d'inspirer ton goudron. « Avec ces incapables ? Je suis bien mieux ici. » Il avale son poison rouge, et t'enlève ta cigarette. T'as le cœur au bord des lèvres quand tu craches « Les infirmières sont plus à ton goût ici je suppose, plus facile à BAISER ! » il te souffle sa fumée au visage, et t'as juste tellement envie de le frapper. « Allez, fais pas cette tronche. on dirait que quelqu'un est mort. » tes yeux s'écarquillent.
Et tu le gifles.
Sur sa balafre. Sur son œil trop rouge. « Cabrón. » un souffle. « On dirait que quelqu'un est mort ? » tu secoues la tête un sourire de dégout sur ton visage, ta main se porte à tes lèvres. Tu ne veux pas entendre ses mots, tu fuis, au trois quarts détournée. Tu trembles et tu ne parviens pas à enrayer la peur et la colère qui tournent en toi comme une putain de tornade dévastatrice. Brutalement, tu lui fais face. « ON DIRAIT QUE QUELQU'UN EST MORT ? » tes deux mains s'abattent violemment sur son torse, et tu le repousses avec hargne. « CE N'EST PAS QU'UNE IMPRESSION ESPÈCE DE CONNARD ! » t'as les lèvres retroussées sur tes dents, tu fais un pas vers lui. « Il s'appelait Tomas. »  un second pas. « « Il s'appelait Andres ! » Ton poing s'abat sur sa poitrine, tes ongles se plantent dans sa peau, t'as les dents serrées et des larmes sur les poignards qui dansent au fond de tes yeux, lorsque tu lui assènes. « Et toi, aujourd'hui, tu as faillis les REJOINDRE. »
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyJeu 26 Mar - 1:08

Le lion tourne en rond autour de sa proie.
Attendant sagement le moment propice. Celui où elle sera épuisée d'avoir trop couru, pour pouvoir lui sauter à la gorge. Lui mordre la jugulaire, et goûter ce sang qui est le tiens. Les phrases que tu lui jettes ne sont que des rugissements, violents. Tu montres les crocs mais ne mords pas. Pas encore. Tu es presque fier de toi, presque car ce sujet te touche plus qu'il n'y parait. La mort est ancré dans ta peau, t'es marqué au fer rouge depuis ta conception. Un jour, surement trop tôt tu quittera ce monde pour rejoindre les tiens. Abandonnant les deux femmes de ta vie. Abandonnant la femme de ta vie. Celle qui se tiens en face de toi. Celle qui te gifle. Te griffe. En plein sur ta joue meurtrie, elle laisse une balafre invisible, douloureuse. tu grognes, fronçant les sourcils alors que les mots fusent. « Cabrón. On dirait que quelqu'un est mort ? » elle détourne le regard, son visage déformé par la rage que tu provoques en elle, et tu souris. De plus belle. Sourire malveillant, contrariant. T'es comme un gosse en face d'elle, enfonçant ton doigts dans la blessure sanguinolente, c'est amusant non ? Plus tu appuies, plus elle hurle. « ON DIRAIT QUE QUELQU'UN EST MORT ? » sa voix crève presque tes tympans, et tu tentes de boire une gorgée avant que ses paumes minuscules s'abattent avec violence sur ton torse. La force qui s'en dégage te surprend presque, t'es forcé de reculer. Tu jubiles. Dans ton crâne c'est l'euphorie, sourire en coin tu montres tes dents blanches, alors que tu regardes ton verre encore intact. Le liquide rouge ayant tout de même teinté le sol par endroit. Si tu t'écoutais tu lui enverrais le contenu en pleine gueule, une douche alcoolisée pour arrêter ce vacarme. Mais ça te plait trop, t'en frissonnerai presque. « CE N'EST PAS QU'UNE IMPRESSION ESPÈCE DE CONNARD ! Il s'appelait Tomas. Il s'appelait Andres ! » Plus ses lèvres bougent, plus elle s'approche. Les noms de tes frères lâché de cette façon te donne des hauts le cœur, tu lui en veux, de te forcer à te rappeler. Pourtant tu cherches sa fureur depuis le début. Pour apercevoir cette étincelle au fond de ses yeux, celle de la souffrance, incontrôlable. Cette chose qu'elle sait saisir et cacher, toujours plus profond. Aujourd'hui, à cet instant ses yeux sont le miroir de son âme, et tu t'y noie. Tu t'en nourri, comme une sangsue t'es rivé sur ses pupilles larmoyante absorbant toute sa haine, toute sa douleur. Tout ce qui te rend grand, important. Car c'est quand elle est au plus bas que tu es le roi, faute de savoir régner à deux. Son poing martèle ton torse, et tu es à présent incapable de boire une seule gorgée de vin. La clope est au sol depuis longtemps maintenant. Tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle dit, rien n'est en mesure d'effacer ce sourire satisfait. Ses ongles se plantent dans ta chaire, s'y accrochent comme des serres. « Et toi, aujourd'hui, tu as faillis les REJOINDRE. » sa dernière réplique te stoppe le cœur, mais tu ne montre rien, si ce n'est cet air ravi qui prend forme sur ton visage. Tu lâches le verre qui s'éclate -deuxième cristal en miette. Tes deux mains s'emparent de ses poignets frêles alors que tu tentes de la maintenir. ta gueule. siffles-tu, c'est les seuls mots qui s'échappe de ta gorge à peine nouée. Tu te mords la lèvre inférieure avec rage alors que tu la rapproches de ton corps avec violence. Comme pour lui montrer que tu n'es pas mort, et que tu n'es pas prêt de clamser. Un contact qui se voudrait rassurant, que ton corps ne sait exprimer autrement. Tu ne clignes plus des paupières, absorber par son regard envoûtant. Ses cheveux à moitié devant son visage que tu rêverais de replacer délicatement derrière son oreille, cet odeur ... salvatrice. Mais tes mains restent fermes sur ses avant bras. si tu comptes hurler, part le faire ailleurs. souffles-tu à quelques centimètres de ses lèvres rosées. Tu fronces les sourcils encore, les yeux plissés. Ton corps réagi de la mauvaise façon, recherchant le contact, toujours plus. Tu perds pieds. Tu perds pieds. T'entrouvre la bouche, perdu. Sans réfléchir plus longtemps tu fais pivoter ta jumelle, et son corps termine dans la piscine chauffée. Tu regardes son corps tombé au fond de l'eau, les yeux écarquillés. Bouche fermée. Cœur serré. Tu te grattes l'arrière du crâne quelques secondes. Une clope. De l'alcool. De la drogue. Quelque chose. La tête de ta soeur émerge de l'eau, et tu finis par lui hurler dessus. va te faire foutre ! Tu attrapes une clope, l'allume à l'aide du Dupont de Luisa, et tire dessus jusqu'à t'en étouffer, crachant tes poumons comme un putain de sdf. La tête te tourne, tes jambes flageolent, et tu manques de tomber, retrouvant ton équilibre grâce au palmier se trouvant sur la terrasse. Peut-être a-t-elle raison. Peut-être que tu as failli crever, comme Tomas, comme Andres. Peut-être que tu l'as presque laisser seule.
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyJeu 26 Mar - 4:23

C'est blessé ou être blessé.
Ouvrir ton esprit au malin, tu ne sais pas, trop peur de prendre un revers.
Il a des griffes au bout de chaque doigt et il te frappe pour t'empêcher d'hurler.
Le roi te tient au bout de ses couteaux, t'es sur le fil de la lame, et tu ne danses plus.
Mais bientôt, ce sera oublié n'est-ce pas ?
Tu pourras jouer encore tes petites tortures sadiques en mots de poison, un poison au goût sucré.
Peut-être que ça existe ça aussi, même dans vos pays où le jour et la nuit on la même saveur, la même odeur, quand le soleil à la gueule de la lune et que tu te perds entre le rêve et le cauchemar. Peut-être qu'on peut faire autrement que de s'ouvrir le ventre pour s'enrichir. Il faudrait que tu lui dises d'arrêter de voler les rubis dans tes veines, d'arrêter de lacérer les émeraudes dans tes yeux.
Tes larmes couleront encore, sur la blancheur de ses sourires, ouais tes larmes sur la noirceur de son âme.
Parce que c'est blessé ou être blessé et qu'aujourd'hui, tu as déjà perdu.
Même si tu le poignardes, t'es lasse, et lui intouchable, pas vrai ?
« Ta gueule. » ça te fais taire, ça te matraque. tes sourcils se froncent, et tes forces s'amenuisent, chaque mot qu'il prononce est comme une drogue tueuse, directement injectée dans ta veine. Ses mains broies tes poignets et il te plaque contre son corps, il t'accroche, il te mord rien que par le regard. Ton frère, est guidé par sa rage, par la folie qui le ravage. La même que la tienne exactement, celle qui te ronge.
Toi tu plonges dans ses yeux noirs. Tu n'implores pas, il n'y rien à supplier dans ces iris là, dans cette iris rouge. Tu fais face au démon, et tu n'as pas peur. Presque pas peur, debout bien droite en face d'une tornade qui va te balayer.
Tu oublierais presque qu'il se nourrit de tout ce qui tombe en morceau à l'intérieur de toi.
Tu oublierais parce qu'il te tient contre lui. Et que tu cherches encore dans d'autres lit, dans d'autres bras, quelque chose de meilleur que son parfum qui t’enivre, que son regard qui te tue. « Si tu comptes hurler, pars le faire ailleurs. » Tes yeux fixent cette bouche bien trop proche. Dedans ça martèle et ça hurle. Tu relèves les yeux vers lui. Tu le sens qui se perd, tu le sais qui s'approche. Et t'es prisonnière.
T'as toujours su ce que tu voulais, t'as toujours été directive, jamais d'hésitation, que des décisions, des stratagèmes compliqués et ton rire moqueur en font sonore. T'as toujours été la reine sur le jeu d'échec, et aujourd'hui, aujourd'hui t'es impuissante. L'échec c'est toi, tes mots qui font des morts, la tienne pour commencer, celle de ton cœur ensuite, celui qui tambourine comme un possédé. C'est à se demander s'il veut sortir, abréger tes souffrances tout de suite.
Un raté, dans ta poitrine, un temps mort, quand il se penche encore vers toi. Ses lèvres à ça. Et la reine qui ne bouge pas, ni dans un sens ni dans l'autre.
T'as toujours su ce que tu voulais, tu sais par exemple que finir dans la piscine ne faisait pas partie de ta liste de chose à faire en entrant chez ton frère. Il te pousse, tu bascules en désordre. Y'a un gros bruit d'eau, et tu disparais sous la surface.
Tes bras s'écartent instinctivement, un coup de pied dans le fond de la piscine te permet d’émerger rapidement. Tes mains ramènent tes cheveux en arrière,essuie tes yeux. « Va te faire foutre ! » T'ouvres la bouche pour hurler, mais tu la refermes illico. Toute forme de colère oubliée, il ne tient même pas sur ses pieds.
Et ça te reviens en pleine tronche. Combien ce serait facile de te briser, il suffirait de te retirer ta drogue, de te l'arracher lui.
Ta gorge se serre à le voir comme ça. Un autre jour, tu l'aurais peut-être achevé d'une remarque cinglante mais pas aujourd'hui.
Pas quand t'es toi même, tremblante dans une piscine. Aujourd'hui tu veux bien perdre si ça peut le laisser gagner. Tu poses tes mains sur le rebord de la piscine et te hisses sur celui, dégoulinante d'eau, sa chemise te colle à la peau.Tu te débarrasse de tes chaussures, te retrouvant pied nu sur la terrasse. Tu le regardes, avec sa putain de cigarette, sa sale balafre, tu le regardes le loup blessé, celui auquel tu as donné le dernier coup de couteau, et tout ce qui te viens, c'est qu'il pourrait ne plus être. Tu mords ta lèvres inférieure, avant de franchir les quelques pas qui te sépares de lui. Exactement comme quand t'étais môme. Qu'il était ta seule source de réconfort, et que tu te glissais dans son lit la nuit. Ta main effleure son épaule, tu le contournes. Tes doigts se posent sur sa joue, glissent sur sa mâchoire, caresse légère jusque dans son cou. Avant que tu ne l'enferme dans l'étau de tes bras, plaquant le vêtement mouillé contre la chaleur de sa peau, ton joue contre son torse et tes lèvres qui l'effleure, lentement. « Si tu t'en vas » la fin de ta phrase se perd dans une sorte de sanglot étouffé, quelque chose de terrible. S'il s'en va il embarque tout avec lui. S'il s'en va toi t'es plus rien. « J'ai peur putain. » une petite fille dont le cœur agonise.


Dernière édition par Luisa Jiménez le Jeu 26 Mar - 14:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyJeu 26 Mar - 13:37

La mort.
Elle semble être préméditée dans votre famille. Elle n'est pas naturelle, putain d'accidentelle. Toi qui ne prends pas ta vie au sérieux, tu as bien failli la perdre ce matin. La plupart des gens auraient remercier le seigneur de les avoir épargné, seraient allés à l'église se confesser de tout leur pêchés. Aurait pris le soin de re-penser leur vie, retraçant un meilleur itinéraire. Toi, tu préfères jouer l'inconscient. L'homme indestructible, qui ne tient même pas sur ses deux jambes à l'heure actuelle. Toujours appuyé contre l'arbre, tu tires sur la clope laissant seulement la nicotine oxygéner ton corps. Tes poumons refusant l'air extérieur. L'envie de t'allonger et de te laisser porter par le sommeil se fait de plus en plus grande. Tu ne veux plus de cris, tu veux qu'elle dégage. Tout de suite. Loin. Qu'elle ravale ses hurlements, qu'elle s'étouffe avec ta haine. Qu'elle ferme sa gueule bordel. Ça tambourine dans ton crâne, aussi fort que dans ta poitrine lorsque tes yeux se posent sur la sirène qui s'échappe de l'eau. C'est avec grâce qu'elle se hisse sur le bord, cheveux trempés. Ta chemise colle à sa peau, moulant ses formes à la perfection. Tu fronces les sourcils, nerveux. La cigarette se consume entre tes lèvres, chaque inspiration est un supplice pour tes organes qui ne demandent que de l'oxygène. Ton corps tout entier répond à la démarche de ta sœur en frissonnant. Et tu repenses à votre enfance. A ses pieds froids qui te réveillaient en pleine nuit lorsqu'elle avait fait un cauchemar, ne trouvant comme solution que de se glisser dans ton lit. Dans tes bras. Se rassurant auprès du seul homme qui ne pourra jamais la quitter. Tu repenses à son sourire angélique, son rire sincère, celui qui te rassurait quand la peur s'emparer de toi. Aujourd'hui il n'est plus. Luisa est un ange déchu. Ses ailes ont brûlé à ton contact. Et tu n'as pas été foutu de la rattraper dans sa chute. Vous n'êtes que des incapables. L'amour pourtant réel n'existe pas.
Ses doigts effleurent ton épaule, elle tourne autour de toi, tes yeux fixes un point invisible en face de toi. Ta joue se plaque contre cette main, fermant lentement les yeux alors qu'elle caresse ta barbe. Ton cou. Ses bras deviennent une couverture, et le vêtement détrempée se colle à ton épiderme bouillant. Sa tête contre ton torse, tu manques d'air. Respiration saccadée alors que ses lèvres chatouillent ta peau. . « Si tu t'en vas » sanglot dans sa voix cristalline, silence. « J'ai peur putain. » la reine dépose sa couronne à tes pieds. Elle ouvre la porte, se met à nue et te dévoile ses faiblesses. Le roi pourrait sourire, mais il n'en est rien, les yeux fermés sur grimace. Tes bras musclés encerclent son corps, tu l’étreins fortement alors que ta main descend au bas de ses reins. Le roi a gagné, mais ne supporte pas la peine de sa reine. Tu ne jubiles plus. La haine est là, toujours, au fond de toi. Ta seule protection face à cette femme poison. je ne vais nulle part. souffles-tu d'une voix rauque. pas sans toi. tu poses ton menton sur sa tête. Tu trembles, toujours. Ton corps au bord du précipice. Elle doit sentir se cœur qui tape, cherchant à rejoindre son jumeau de l'autre côté du tissus noir. Tu décolles Luisa de toi, légèrement pour pouvoir plonger tes yeux noirs dans les siens. Ton oeil te fait souffrir, c'est sans aucun doute pour ça que tu fronces un seul sourcil à présent. Tes doigts indélicats s'empare du tissus collant, déboutonnant un bouton. Deux. Malgré toi. Regard ancré sur la peau dorée qui se laisse apercevoir. Tu relèves les yeux vers elle, la bouche entrouverte. Aucun son ne sort. Puis tu bafouilles comme un idiot. tu... tu vas attraper froid. Ridicule. Absurde. Tu te recules presque apeuré, tapant dans le transat, manquant de tomber en arrière. Tu lui tournes le dos. enlève ma chemise. ordonnes-tu avant de t'engouffrer dans la villa. A la recherche d'une serviette, et d'un remontant. Serviette dans les mains, verre de cognac dans l'autre t'es à l'embrasure de la baie vitrée, observant ta sœur sans mot dire. Tu bois une gorgée de cognac, incapable de détourner le regard une seule seconde.
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyJeu 26 Mar - 23:21

Tu crois pas toi ? Que c'est le ciel qui s'acharne ? Il a frappé, sans les éclairs, dans vos têtes en chantiers. Le ciel il vous est tombé sur la gueule, et il vous a abîmés, abyssés, le ciel vous a massacrés de l'intérieur. Et depuis, il y a quelque chose qui s'est tordu. Une tâche noire dans votre esprit, qui s'étend et englobe tout le reste, une tâche noire qui vous fait vous replier l'un sur l'autre comme les mâchoires d'un piège de métal, vous vous broyez, c'est de l'amour létale que vous vous donnez. De l'amour sale, parce que les autres n'ont jamais eu le droit d'approcher suffisamment prêt pour vous éclairer, vous montrer qu'ils existaient. Ou peut être ne vouliez vous pas les voir. Et aujourd'hui il est trop tard. La lumière extérieur, vous l'avez trop rejetée pour pouvoir la laisser vous apprivoiser.
Luisa, c'est le ciel qui s'acharne.
Y'a quelque chose de tordu dans votre façon d'être, une tâche poisseuse comme de l'essence dans le fond de vos yeux, une tâche qui a contaminé vos cœurs, et dans vos veines aussi ça pulse de l'essence. Dans vos veines, ça n'attends que l'étincelle de l'autre, pour exploser. Tu dis que c'est pour ça Luisa, que tu fout le feu à tout ce que t'effleure, pour ça aussi, que t'es princesse de cendre. Tu vois pas toi, qu'au delà du ciel, y'a aussi des soleils. Mais ils ne ressemblent à rien ces soleils, ils sont fades ces soleils, et tu les fanes les soleils, entre tes doigts mesquins, tu craches sur leurs petites flammes, après y avoir posé la bouche. Il n'y a jamais eu qu'un seul être pour régner sur tes frasques, et en récolter les éclats. Il est le cancer qui te guette, il est le sol que tu foules aux pieds, il est la fumée toxique que tu respires depuis tes quatorze ans, il est l'adrénaline qui court dans tes veines, il est la cruauté dans tes sourires, il est la haine au fond de ton ventre, et les quelques larmes qui perlent à tes paupières. Il n'y a jamais eu qu'un seul homme pour régenter ta vie, cet homme c'est lui. Ton sang. Ton poison.
Ses bras, ses bras c'est tout. Son éteinte presque trop forte sur ta peau qui frissonne au contact de la sienne. Ses bras c'est tout, et puis le reste du monde peut aller se faire foutre. T'es plus consciente de rien. Juste son torse qui se soulève sous ta joue. Tes doigts encrés dans son dos, tu sens le jeu des muscles partout autour de toi, t'écoute les battements de son cœur, comme si t'avais peur qu'ils s'arrêtent, comme s'il risquait de s'arracher à ton emprise. La peur, et ton corps tout entier qui hurle me laisse pas. « Je ne vais nulle part. » un souffle rauque dans tes cheveux trempés, alors que ton étreinte se resserre imperceptiblement. « Pas sans toi. » il frissonne et son menton se pose sur le haut de ton crâne. Tu sens la peur,  la panique et l'horreur, s'échapper de toi instantanément, t'es dans un état un peu second. Comme après une bonne dose de valium, ou une grosse ligne, ce moment de flottement entre le moment où tes sinus explose et la montée de la poudre. Ce moment. Il te décolle légèrement de lui, et tu relèves instinctivement le menton. Tes pupilles sont énormes. Et se fixent sur son œil abimé, l'iris noire cerclée de rouge, t'as mal pour lui. Tu le ressens jusque dans ton corps. Tu remarques à peine ses doigts sur ta chemise noire. C'est au premier bouton qui cède que tu percutes ce qu'il est en train de faire. Tu hausse un sourcil, alors que tes doigts glissent sur ses flancs. Au deuxième bouton, le souffle commence à te manquer, y'a cette chaleur dans ton ventre, qui se diffuse un peu partout. Et tes yeux le défis de continuer. Il dit quelque chose que tu ne comprends pas, tu vois seulement ses lèvres bégayer, et ça te tire un sourire moqueur. Sa bouche, sa putain de bouche. Trop prêt ? Trop loin. Il hésite, il recule. Tu ricanes alors qu'il manque de trébucher. Le voir patauger est si peu anodin, tu secoues lentement la tête alors qu'il te tourne le dos. « Enlève ma chemise. » un ordre, tu tapotes ton menton du bout de ton doigt manucuré tandis qu'il te fais à nouveau face, serviette dans une main, et .. et encore de l'alcool dans l'autre. Il te traite de junkie, alors que c'est un alcoolique. Tu soupires en levant les yeux au ciel alors que tes doigts reprennent ce que les siens ont commencé. Le troisième bouton saute, et les pans détrempées de la chemise s'écartent encore, ton décolleté devient plongeant, au quatrième bouton il devient indécent. Tu t'avances, ingénue presque, vicieuse surtout alors que le dernier bouton cède. Les pans de la chemise couvrent à peine tes seins et tu t'approches toujours plus prêt. Tu passes une mèche derrière ton oreille, tandis que l'étoffe glisse sur ton épaule droite, puis sur la gauche, avant de tomber sur le sol. Tu n'as même pas la décence de te couvrir correctement, et lorsque tu t'approche de lui, c'est pour lui voler son verre, pas la serviette. « Choc frontale. T'es pas sensé boire je te signale. » toi par contre, rien ne te l'interdit. Tu avales la moitié du verre, appréciant la morsure de l'alcool dans ta gorge. T'as un léger rire, et tu te rapproches encore, ta main sur son épaule alors que tu te hausses sur la pointe des pieds pour lui souffler à l'oreille. « T'es pas sensé être ici non plus. » Ta poitrine effleure son torse, tu lui jettes dans les yeux ton regard de panthère, avant de lui remettre son verre dans la mains, tu pénètres à l'intérieur. Tu connais son appartement par cœur, et tu fouilles dans deux tiroirs avant de trouver ce que tu cherches. T'u façonne la ligne à même le plan de travail, les reins légèrement cambré tu te penches pour sniffer la poudre, t'explosant les sinus du même coup. Tu renifles légèrement en te redressant. « File-moi une clope. »
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyVen 27 Mar - 12:49

Tu ne peux avancer sans elle.
Ce qui vous lie est unique. Personne ne pourrait le comprendre, et personne ne se risque. Certains dirons que vous êtes fusionnels, que c'est tout à fait normal pour des jumeaux. Qu'il ne faut pas tenter de vous séparer, seulement de vous faire vivre en sachant que vous êtes deux, que la dépendance ne se créait pas. D'autres préféreront qualifier votre relation de malsaine. Et ils auront raison. Il n'y a rien de normal. Tu dépends d'elle. Tu ne peux respirer si tu la sais trop loin, tu ressens ses émotions au quintuple. Comme elle ressent les tiennes. Tu n'es qu'une moitié d'être, cherchant en permanence sa moitié que tu ne sais atteindre. Que tu n'atteindras jamais comme tu le désires. Luisa est cette femme inaccessible. Celle que tu places au dessus du reste, au dessus des autres. Pour mieux la rabaisser, faire fondre son sourire, en tirer le pire. Il n'y a rien de normal. Rien n'est rationnelle quand on vous regarde.
Les scènes sont tordues.
Sortant tout droit de vos cerveaux malades.
T'es debout, serviette à la main.
Verre dans l'autre.
T'es sur le point de porter le cognac à ta bouche.
Prêt à déguster.
Mais t'es stoppé net dans ton élan.
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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyVen 27 Mar - 22:24

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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptySam 28 Mar - 23:23

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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyDim 29 Mar - 0:36

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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyDim 29 Mar - 6:03

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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyDim 29 Mar - 23:57

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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyLun 30 Mar - 1:37

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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyLun 30 Mar - 2:41

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MessageSujet: Re: rewind (luisa)    rewind (luisa)  EmptyLun 30 Mar - 6:13

Du ciel tombe des cordes, Faut-il y grimper ou s'y pendre ?

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