(luisa + car la loi du plus riche est toujours la meilleure)

- nom complet : Luisa Camila Lux Jiménez-Beauclair - âge, date et lieu de naissance : 23 ans, née à Paris le 15 aout 1991. - origines et nationalité : origine et nationalité franco-espagnole. - occupation, situation financière : rentière, crésus réincarné. Ses parents sont propriétaires d'une chaine d'hôtel de luxe dont la renommée est mondiale. Tout le monde connait les suites des hôtels Sullenger. Peu nombreux sont les chanceux qui ont les moyens de s'offrir des séjours dans ce genre d'endroit paradisiaque. Pourtant l'affaire tourne très bien, raison pour laquelle les enfants Jiménez ont toujours vécu dans le luxe. Mais Luisa ne dépend plus de ses parents aujourd'hui, puisqu'elle et son jumeau ont touché l'héritage de leur grand-mère maternelle (Beauclair) il y a de cela deux ans. - statut civil : Elle a baisé le mec de ta meilleure amie après t'avoir fait la bise, elle s'est fait la malle avec ton fiancé aux Bahamas avant de le planter là-bas, elle a brisé le mariage de ta soeur pour tuer l'ennui. - orientation sexuelle : Hétérosexuelle. - traits de caractère : Cruelle, arrogante, snob, tête brûlée, violente, extravagante, sectaire, manipulatrice, égocentrique, sans gênes, sûre d'elle, charmeuse, hypocrite, superficielle, possessive, capricieuse, névrosée, imprévisible, décadente, dépensière, fragile, charismatique, colérique, immorale, indescriptible. - quartier de résidence : Crystal Cove Road. - groupe : King Of The Jungle.

my silver spoon has fed me good
+ Tes PDG de parents t'aiment, Luisa. Alors pourquoi est-ce que t'as juste envie de leur claquer la porte sur les doigts quand ils se raccrochent à toi pour te faire sourire. Cet amour t'encombre et tu n'en as jamais voulu. Eux qui se servent de toi pour combler l'absence de ce fils mort trop tôt. Ce frère inconnu, mort avant ta naissance. Ce frère qui a creusé sa tombe dans le cœur même de tes parents, un peu comme un ver ronge une pomme. Il a creusé l'emplacement que tu serais chargée de combler. pour éviter l'hémorragie sentimentale. Mais cet amour inconditionnel, surprotecteur, te débectes. Ta naissance avait un but, ça te dégoûte.

+ Alejandro c'est ton jumeau,
Le seul dont t'ai besoin à tes côtés. Alejandro c'est le coquard sous tes lunettes de soleil. Vous êtes deux monstres, plantés l'un en face de l'autre comme les lames dans le dos de la morale. Tes caprices sont ses ordres. Et il est ton reflet dans la glace. Il y a cette méchanceté diluée dans vos veines ; cette haine en amour réciproque qui pourrie dans votre sang aussi sûrement que la drogue qui circule dans vos corps. Tu seras sa petite mort, celle qui le consume chaque jour un peu plus. Et bien sur, tu les sais, tes griffes plantées dans ce qu'il appelle cœur. Mais comment oublier que ses crocs déchirent le tien à chaque mot.
La destruction a jeté son sort sur vos berceaux.
Votre proximité vous déchire.
Il semblait fait pour que tu le mutiles.

+ Luisa, si l'excessivité devait avoir un prénom, elle porterait le tiens. Luisa si l'excessivité parlait, elle aurait tes cris dans le fond de la gorge et c'est ta méchanceté qui teinterait sa voix. Si l'excessivité avait un visage, sa peau serait diaphane et savamment hydratée par Le soin noir de Givenchy, mais surtout, le visage de l'excessivité serait déformé par tes crises de colères. Luisa l'excessivité c'est toi.

+ Tu es bilingue espagnole/français, mais tu parles également l'anglais, l'italien et l'allemand. Tes parents t'ont imposé dès ton plus jeune âge des déménagements à répétition, tu as donc vécus à Paris (naturellement), à Malaga, à Londres, à Munich, à Boston, et à New York notamment. Tu connais donc plusieurs cultures et langues différentes, mais surtout, tu ne t'es jamais liée durablement d'amitié à quelqu'un, de fait, ce terme n'a que peu de sens pour toi, et en outre pour cette raison que tu es si attachée à ton jumeau.

+ Luisa t'es un scandale ambulant, montée sur des talons de douze, tu jauges le monde entier. T'es une gourmandise bien trop désirable, un poison finement roulé dans une robe Chanel. T'es parfaitement consciente de tes charmes. Tu deviens même une insulte à la vertu. Lorsque tu consens à danser, mouvements des hanches lascifs, un peu trop suggestifs. Et tes mains glissant sur l’étoffe trop fine de ta robe alors que tu provoques ouvertement les hommes qui t'entoure. Putain, cracherons les moins chanceux d'entre eux, qui n'auront le droit de poser sur toi, qu'un regard. Mais Luisa tu ne saurais te contenter d'un seul partenaire de danse. Tu te fais donc un devoir d'allumer le désir sans retenue. Quitte à provoquer une bagarre. C'est une façon intéressante de tromper l'ennui.

+ L'ennui est ton pire ennemi et le monde est trop petit, à huit ans, t'en avais déjà fais dix fois le tours en business class. Et tu serais prêtes à tout pour tenir cet ennemi à distance. Quand à l'adolescence, ta mère a convoqué un psychiatre renommé à ton intention, tu as commencé par le rejeter vertement. Et puis tu as compris que cet homme était une porte. Une porte entre toi et la drogue légale. Tous les Valium, Prozac, Stilnox et compagnie. Des médicaments que tu n'as pas tardé à mélanger avec une came un peu moins légale. Cokée jusque dans tes rêves, shootée aux tranquillisants, l'humeur relativement maintenue merci amphétamines, réveillée à coups d'euphorisants, tu ne dors pas sans somnifères, et chaque matin c'est la même histoire, il te faut cinq minutes pour te souvenir de ton prénom. La vérité c'est que tu n'as plus d'état normal, et alors ? tu les emmerdes.

+ Luisa c'est cette garce qui écrasera ta main « par mégarde » avec son talon parce que tu t'es vautré devant elle. C'est cette nana insupportable qui renverra deux fois le serveur en cuisine parce que la viande est mal cuite, et puis une troisième fois parce que finalement elle préfère du poisson. C'est aussi celle qui commandera la moitié de la carte pour goûter à tout alors qu'elle n'a pas vraiment faim. Luisa a le sang chaud, et se révèle être d'un naturel emporté. Sujette à de violentes crises de colère qu'elle ne contient qu'à regret. Luisa n'a pas peur de se casser un ongle ou de griller son collant pour remettre une autre connasse un peu trop envieuse à sa place ; c'est une tigresse qui ne cherchera pas à comprendre et giflera pour un manque de respect. Luisa est persuadée que l'argent peut tout acheter, elle achètera ton mec pour te le prouver. Luisa n'est jamais satisfaite, et exige des choses pour le plaisir de voir les gens se mettre en quatre pour elle. Luisa est toujours occupée, même lorsqu'elle a l'air de ne rien faire. Elle est étonnamment débrouillarde pour une gosse de riche. luisa ne se mêlera jamais au petit peuple de prolétaire du bat de l'échelle. Sectaire à souhait, donc. Luisa c'est cette fille qui ne sortira pas de chez elle sans être griffée de la tête aux pieds. Elle aime les bijoux, la haute-couture et préfère les animaux en sac à main. Luisa n'a jamais travaillé, elle ne sait pas ce que c'est, et ne tient surtout pas à le découvrir. Ce qui la préoccupe est de savoir où elle sortira le soir, quelle femme de chambre elle virera parce que « le changement a du bon » , quel fils-de elle se tapera aujourd'hui, avec qui elle déjeunera à midi, ou elle ira tuer l'ennui cet après midi, et peut être bien qu'elle restera dormir dans la fraicheur de sa villa finalement. Luisa honore rarement ses rendez-vous, change toujours d'avis au dernier moment, et est toujours en retard, mais ne t'attend pas à la voir courir pour autant. Luisa se fout comme d'une guigne du temps qu'elle peut faire perdre à ceux qui l'entoure. Elle égare son portable plusieurs fois par mois, ne répond qu'une fois sur dix, et tous ses employés lui souhaitent cordialement la mort.

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering
   

Tu quittes ton cauchemar et t'ouvre les yeux sur pire.
l'impression qu'on essaie de faire des trous ton crane avec une perceuse électrique est tenace. tu restes immobile plusieurs minutes, le temps de remettre tes souvenirs diffus dans l'ordre. Sans être vraiment sûre d'être chez toi, tu hurles un « Marta ! » qui intensifie encore ta migraine. Tu grimaces de plus belle. Si c'est ta villa, la bonne va se pointer, c'est pour ça que tu la payes non ? Tu t'impatiente au bout de deux minutes, elle sait pourtant que tu ne supportes pas qu'on te fasses attendre. « MARTA.» comme si cette empotée avait quelque chose de plus important à faire que de répondre à ton appel. La porte s'ouvre enfin et t'aveugle du même coup. Tu lèves une main pour te protéger des rayons du soleil agressifs. « J'ai faillis attendre.» grognes-tu, déjà de mauvaise humeur, en balayant ses piètres excuses d'un soupire excédé. Tu te redresses en position assise et enfile le peignoir qu'elle te tends avec déférence. Puis elle disparaît de ton champs de vision pour aller ouvrir les rideaux. Tu tends la main vers le verre d'eau posé sur la table de nuit, avant de le porter machinalement à tes lèvres. Aussitôt t'as un haut le cœur et tu recraches la vodka par-terre. L'instant d'après le verre explose contre le bois de la porte. Marta ne relève pas, habituée à tes fréquentes sautes d'humeur. « Quelle heure est-il ?» « Dix-sept heures mademoiselle... Nous sommes le 5 décembre mademoiselle. » se sent-elle obligée de préciser. Tu lui jette un regard interrogateur, comme si t'en avais quelque chose à cirer de la date du jour. Et puis tu réalises. 5 décembre. Tes yeux s'écarquillent. « Putain.» il y a un an aujourd'hui, ton frère aîné est mort.
Tu quittes ton cauchemar et t'ouvre les yeux sur pire. Andres est mort il y a douze mois.
Ce sale con, qui s'est crashé en hélicoptère, comme si on pouvait imaginer une façon de mourir plus stupide, injuste et absurde que celle-ci, et dieu que tu lui en veux d'être mort. Ce n'est jamais que le deuxième frère qui la vie t'arraches. La deuxième fois que tes parents enterrent un fils. La bile te monte aux lèvres, et tu traverses la chambre pour te réfugier dans la salle de bain. Tu fixes ton reflet dans l'immense miroir qui te fais face. Ceux sont ses yeux qui te fixes au travers tes tiens. Tu le hais. Tu hais être aujourd'hui. Machinalement, tu gobes deux gellules de prozac que tu fais passer avec un coup d'eau, avant de sniffer deux lignes de coke que tu façonnes avec un automatisme désarmant. Tu sens à peine leur effet. Tout ce que tu sens, c'est la colère croissante que t'apporte l’avènement de ce jour maudit. « Marta ?» lances-tu en toisant la bonne. « Si ? » « Vous êtes virée. » tu ne la regardes pas, tu fouilles dans le tiroir sans trouver ce que tu cherches. « Putain de stilnox ! » le tiroir vole et une autre femme de chambre fait son apparition, prête à répondre au premier de tes caprices. « Appelez Alejandro. Je veux Alejandro. »