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 Paraffine (Jonas & Jim)

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MessageSujet: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyDim 15 Mar - 1:20


Paraffine.

Le froid qui s'engouffre sous son tee-shirt. Jim se couvre jamais assez. s'engouffre dans son coeur aussi, quand elle reste figée devant un putain de disquaire. La vitrine lui renvoi son image, mais c'est un leurre. Sa seule image c'est Jonas. Le reste c'est du pipeau, du vent, c'est des cartes qu'on déchire, c'est des gens qu'on piétine. Elle venait souvent avant. Avec Jonas. Bordel, elle aimerait ne pas exister, ne pas être rentrée, ne pas entendre dans sa tête, ce mot dément qui tourne en boucle, qui aspire, qui ravive l'incendie, qui lèche ses plaie. Jonas, Jonas, Jonas. Ainsi de suite tous les jours depuis trois ans. Comme une chanson infinie, comme un vinyle qui tourne sans s'arrêter. Juste cinq lettres qui portent le monde pour elle, cinq lettres qui tuent mieux que personne. Ses cinq lettres préférées.
Dix minutes déjà qu'elle regarde son reflet dans la vitrine. Jim force ses membres à bouger, pousse la porte, comme une vieille habitude. Wes va encore lui dire qu'elle dépense trop d'argent dans les vinyles. Besoin de nouveau, de renouveau.
Elle veut acheter des vinyles, elle veut acheter le monde Jim.
Si elle pouvait elle achèterait le pardon, elle achèterait le passé,
pour refaire, recommencer.
Wes lui parle sans arrêts de Jonas en ce moment. Est-ce que tu l'as vu? Est-ce que tu lui as dit que t'étais rentrée? et il se fait enguirlander. Jonas, faut pas en parler.
Jonas c'est comme son âme qu'elle a laissée derrière,
c'est l'trou béant, terrifiant, la crevasse vertigineuse,
qui s'étend dans sa poitrine, dans tout son être,
qui manque cruellement.
Elle a besoin de se trouver là Jim. Là où ils se tenaient. Elle a besoin de souvenirs maintenant, pour panser les plaies. Pour flipper moins, pour trouver le temps, les mots, les gestes. Elle a besoin de fuir encore, de fuir Jonas, pour des raisons idiotes. Elle voudrait lui dire, Jonas aime moi encore. Jonas sans toi j'suis un cadavre, j'suis un fantome, sans toi j'pourrais jamais rien trouver de beau. Sans toi les mecs seront cons, les filles s'ront des catins. Sans toi la mer ressemblera à de l'eau sale, les étoiles auront juste l'air de cailloux brillants. Jonas tu sais que je bats au même rythme que toi. Tu sais que si je suis amoureuse du Son, c'est d'abord parce que j'ai entendu ta voix. Jonas j'en peux plus de survivre sans toi. J'voudrais que ça s'arrête, j'voudrais qu'on m'arrête, qu'on m'achève ou qu'on te rende à moi.
Peut être que c'est différent, peut être qu'il a apprit a vivre avec? Elle sait que non Jim. Si elle vit pas sans Jonas, Jonas vit pas sans elle.
Elle parcourt les rayons, s'arrête devant les caisses sales, mal rangées, remplies de cartons carrés, pochettes de vinyles. Beatles, Doors, Nirvana... Y a Simon&garfunkel qui se détache du lot, elle prends le disque l'installe sur une platine, lance Sound of Silence pour tester le son. Y a jamais grand monde ici. Le monsieur qui tient la boutique est un peu loufoque, range jamais rien. C'est comme rentrer dans un monde parallèle ici. c'est rassurant. Ya pas de mort, y a pas Anna ici. Ya pas Jonas non plus. Pourtant il est là. Dans le bruit du disque qui sort de sa pochette, dans le grésillement des enceintes, il est là dans le son de ses pas sur la moquette, dans le son du carillon quand quelqu'un entre. Comme une obsession, qu'en devient flippante, dévorante. Qui tue.

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyDim 15 Mar - 11:21

Jim ∞ Jonas
it's like you're my lost mirror
La vie s'était contentée de continuer à tourner, à avancer, malgré l'absence de son autre, de sa jumelle, de son tout. Le souffle égratigné du musicien qui revenait pourtant encore dans cette boutique de vinyles où il passait du temps avec Jim. Jim, il voudrait parvenir à ne plus penser à elle, à oublier la chaleur de son être contre le sien, ces battements à l'unisson qui leur rappelaient qu'ils étaient une seule et même personne. Trop fusionnels, mille fois trop que lorsqu'elle avait foutu le camp, c'était un morceau de son être qu'elle avait emporté, c'était elle qu'elle avait pris soin d'arracher à son jumeau. Elle... Il n'espérait même plus qu'elle reviendrait un jour, l'imaginant trop loin de ces ruelles pour avoir envie de revenir en fouler le sol. Peut-être qu'elle se portait mieux sans lui, peut-être que le ciel n'avait pas des allures apocalyptiques dans son univers à elle, que la lave n'irradiait pas le cristal blanc des nuages. Lui c'était autre chose, c'était un calepin dans sa poche, des écouteurs à ses oreilles, un MP3 dans la poche, des doigts qui marquent le rythme dans la rue, une démarche de musicien qui ne vit plus que dans son univers, un monde fait de ruines et de désespoir anarchique. Mais pas seulement, puisque Jonas était parvenu à y introduire d'autres données, celles qui faisaient de lui ce garçon qui plaisait malgré qu'il puisse dire que pour l'engagement il ne fallait pas compter sur lui, qui ne mâchait pas ses mots, c'est une nuit et pas deux. Ou pas... ou plus... Merde, il s'égarait à longueur de temps, il déconnait et ironisait à la face du monde, il grattait une guitare comme le corps nu d'un autre, amoureusement, langoureusement, abandonné aux vestiges d'une douceur qui ne glissait de son être que dans ces instants nocturnes où il se noyait dans les souvenirs.

Mais le jour s'était levé comme tous les autres, le laissant vivre sa vie comme tant d'autres fois, incapable d'imaginer... Pourtant lorsqu'il poussa la porte, que ses pas s'immobilisaient sur la moquette au bout d'un rayon, une musique claironnant une certaine réalité dans son esprit où il devina ce corps si familier qui lui tournait le dos. Il ne pouvait se tromper, c'était elle, forcément elle... Mais elle n'était même pas venu lui dire qu'elle était là, en ville, qu'elle était de retour. Son cœur battit plus vite tandis qu'il arrachait par des gestes hachés les écouteurs qui retombèrent sur son torse sans bruit, alors qu'il laissait la mélodie choisie par... Jim, lui parvenir, tandis qu'il n'esquissait pas un geste, figé, immobile. Il restait là parce qu'il crevait d'envie de la prendre dans ses bras, de la serrer contre lui jusqu'à l'étouffer et qu'il sache que personne ne viendrait la lui reprendre. Mais est-ce qu'elle comptait rester ? Est-ce qu'elle n'avait pas tout simplement tourné la page sur cet autre qu'il était ? Deux moitiés d'un même être, d'une même âme... pureté d'une histoire enlaidie par le sang d'une petite sœur aujourd'hui cadavre. Ceux qui s'imagineraient que ce n'était qu'une vulgaire histoire d'inceste n'ont sans doute jamais compris ce qui liait ces deux êtres, jamais ils ne s'étaient perçus ainsi. La douceur protectrice de leurs chastes étreintes, et cette complicité, cet amour de la musique qu'ils partageaient, cette sale habitude de dire qu'il y avait eux et le reste du monde. C'était si beau, si pur... elle avait tout foutu en l'air, et pourtant il crevait de ce besoin de l'étreindre à nouveau, de lui souffler toutes ces paroles qui se précipitaient contre ses lèvres, celles qu'il avait si longuement fredonnées, incapable de les chanter devant un véritable public.

Puis, sans qu'il puisse réellement retenir ses gestes, ses pas s'avancèrent jusqu'à se poster dans son dos, une main se levant comme pour l'effleurer, mais les doigts tremblaient, la raideur insatisfaite dévorait son être. "T'es revenue... et tu comptais même pas me le dire... ?" souffla-t-il derrière elle, ses doigts se refermant sous la forme d'un poing, tandis qu'il reculait d'un maigre pas. Putain, il avait envie de renverser toutes ces caisses, de détruire tout ce qui l'entourait, de vomir l'existence, de lui demander de repartir maintenant avant qu'il ne se réhabitue à sa présence et qu'elle fuit encore, la lâche. Mais rien ne parvenait à travers ses lèvres, seules ses mains vinrent se poser sur une caisse, ses doigts se crispant sur le rebord, tandis qu'il regardait les disques sans les voir. "T'es partie... T'es partie sans moi." l'accusa-t-il en laissant ses iris revenir se braquer sur cette sœur adorée, tellement aimée. Il avait envie de tout balayer d'un geste de la main comme si rien n'était jamais arrivé, mais c'était impossible, cela dévorait son cœur depuis près de trois ans, cela l'empêchait de se noyer dans une histoire de sentiments parce que ça ne servait à rien, à la fin il n'y avait que trahison, douleur et fatalité. Elle était tout cela, et mille fois plus... sa jumelle... son autre... son reflet... une partie de lui-même... plus que son sang, elle avait toujours été son tout. C'était à la force de chaque jour qu'il avait dû avancer sans elle à ses côtés, alors qu'ils n'avaient jamais été séparés. T'es partie... putain t'es partie !

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyDim 15 Mar - 14:42


Paraffine.



Elle aurait reconnu son pas même noyé dans une foule. Elle aurait reconnu son souffle dans une tempête, elle aurait reconnu sa peau rien qu'en la touchant du bout des doigts. Jim sans Jonas c'est plus rien qu'un corps de merde, plus rien que des mots dans sa tête, qu'une anarchie sanglante à l'intérieur. Jim sans Jonas ça n'a plus de sens, plus de raison d'existence.
Dieu il donne une étoile à tout le monde.
Jim elle a eu un putain d'astre, une comète comme on en voit rarement.
Elle a eu Jonas, la moitié d'elle la meilleure, celle qui faisait qu'elle marchait droit,
la moitié qui la rendait belle, qui la rendait elle.
Qui faisait qu'avec Jonas ils auraient fait péter le monde à la dynamite s'ils avaient voulu.

Elle aurait reconnu son souffle dans son dos, n'importe où, même dans cent ans elle l'aurait reconnu. Et ses gestes se figent sur les morceaux de carton. Et sa voix. Putain sa voix. Elle sait pas s'il la déchire encore, ou s'il met de l'alcool à 90% sur son coeur. Sa voix putain. Sa voix. C'comme trois ans de silence qui éclatent en morceaux. C'est comme la douleur infinie qui se propage dans ses veines, qu'hésite entre la rendre stone ou la crever carrément. Bordel, entendre sa voix c'est comme rompre trois ans de silence absolu, c'est comme redécouvrir le son, comme apprendre la musique, comme découvrir les Beatles ou Vivaldi. Entendre ses mots c'est comme s'les prendre en plein coeur, acérés, mortellement eux.
Jonas est là. Jonas est là. Et puis ça la dévore. Chacun de ses mots comme plantés jusque dans ses os, jusque dans la moelle. Comme autant de plaies à vif qui se ravivent, qui se réaniment. Elle comptait te le dire. C'est sur. Elle savait pas comment. Elle savait pas où. Elle veut pas voir les dégats, elle veut pas voir le champ de ruine. Elle est comme un cimetière. Elle veut pas voir que Jonas c'est pareil. Elle reste dos. "Jonas..". ça sonne rauque, ça sonne comme un grondement à l'intérieur, un gémissement. c'est comme le cri de l'agonisant, comme la supplication d'une condamné. ça gémit entre ses lèvres, comme le nom chéri, le seul qui compte, celui qu'on a pas prononcé depuis trop longtemps.
Elle se retourne enfin, il s'est éloigné. ça ressemble étrangement à la dernière fois. Jonas, Jonas t'es là. Son coeur il voudrait retrouver son autre moitié mais il se heurte à un mur d'années. A un mur de sang. Un mur de conneries, de choses qu'on pourra jamais oublier. les phalanges de Jim blanchissent à force de serrer la table derrière elle. Elle voudrait se jeter dans ses bras, elle voudrait. Mais il lui donne pas de répit, trois ans c'est bien assez, sois pas lâche encore Jim, tu peux plus fuir.  Les mots se bloquent dans sa gorge. La vérité l'étrangle, et Jonas la tue avec ses prunelles en lames de rasoirs qui lui disent combien c'est de sa faute, qui lui jettent combien elle avait pas le droit.
Elle a écrit mille fois ce qu'elle voudrait lui dire. Elle a noirci des milliers de bouts de papiers, avec ses mots empoisonnés, ses mots d'amours, ses morceaux d'peau, de vie, qu'elle a arrachés a grand coups de crayons sur le papier. Elle se détache de la table, elle se rapproche, elle voudrait le sentir, elle voudrait le toucher. Elle voudrait qu'il la prenne, qu'il la serre comme autrefois, elle voudrait pleurer. Parce que ya jamais eu que Jonas qui savait comment récupérer ses larmes. Elle se contente de lever la main, de poser ses doigts sur sa joue, d'entendre les battements irréguliers de son coeur. Les mêmes que les siens. "Je suis désolée, j'pouvais pas rester, je... putain je l'ai tuée Jonas, et même toi tu pouvais pas me regarder autrement que comme ça". Monter tous les jours ces mêmes escaliers? Voir la haine de leur père, voir la pitié de sa mère, voir Jonas reculer. Non c'était pas possible. ça lui brûle la gorge, ça lui donne la gerbe. Elle pleurerait surement si elle était certaine qu'il viendrait ramasser ses larmes. c'est ça le problème, ya plus d'certitudes.
Toutes les excuses du monde suffiraient pas. C'est une inconsciente Jim. Jusqu'a ce que la réalité lui morde le coeur, lui arrache la peau avec les dents. Toutes les excuses du monde suffiraient pas parce qu'elle a conscience qu'elle les a détruits. Qu'elle les a minés, achevés, qu'elle a jeté toute seule à terre le truc le plus beau que la terre est connu. Il lui pardonnera jamais ça. Elle s'le pardonnera jamais. Mais putain qu'elle se dit, putain Jonas je t'en supplie, dis moi que tu m'aimes encore. Dis moi qu'on est pas encore morts.

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyDim 15 Mar - 17:34

Jim ∞ Jonas
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Jonas. C'est ainsi qu'il s'appelle, mais son prénom prend pourtant une autre dimension lorsqu'il est prononcé par elle, lorsque ce n'était que le seul mot qui s'esquiva des lèvres de Jim après ses premiers mots, comme un écho dérobé, arraché à un passé qu'il pensait ne jamais retrouver. La rage, cette instable contradiction qui tenaillait son âme et tout son être à cet instant, alors qu'il avait reculé presque instinctivement, cette errance le poussant à s'accrocher à une survie vitale, avant qu'il ne finisse par étouffer sous un autre abandon, un nouveau départ qui lui crèverait le cœur. Là, il ne suffirait plus d'avancer. Là, les prunelles de sa mère s'inquiéteraient au-delà de tout ce qu'elle avait déjà fait jusqu'à présent, et pas seulement. Non pas seulement, jusqu'à cet instant où leurs prunelles se croisèrent, elle retournée, lui l'accusateur qui s'accrochait à la caisse comme un naufragé à un rivage escarpé, indifférent aux entailles qui meurtrissaient ses paumes, à la raideur qui envahissait ses doigts.

Tandis qu'il la regardait, accusateur... parce qu'elle avait foutu le camp, qu'elle l'avait laissé en arrière, sans même lui demander s'il accepterait de foutre lui aussi le camp, de dévaler la colline avec lui, d'affronter les moulins à vent main dans la main, même sans se regarder, sans trop s'attarder, le temps de laisser le temps ébranler les certitudes, et retrouver cette putain de confiance qui le guiderait sans cesse auprès d'elle. A la place elle était partie seule, sans prévenir, sans même le lui dire. Pas un mot. Pas un murmure. Pas un souffle contre la chair de son palpitant calciné. Il avait oublié auprès de Wes... oublié ? Non, jamais, cela nécrosait bien trop son être pour y parvenir, mais cela adoucissait les rancœurs et les incertitudes. Ce que Jonas ne se permettait jamais avec ses amis... il l'avait fait avec lui, des lèvres cajoleuses, des coups de reins égarés lorsqu'ils rampaient dans ce même trou d'où ils étaient incapables d'apercevoir ne serait-ce qu'une étincelle lumineuse. Autrefois c'était une étreinte chaste de celle qui tendait une main pour effleurer sa joue, depuis... tout avait changé, tout avait éclaté en un millier de morceaux clamant haut et fort j'encule l'amour et toutes ces fadaises à la con ! Ça donne juste le pouvoir à certain de vous poignarder bien profondément.

Un tremblement involontaire s'empara de celui qui n'esquissa nul geste, ni pour l'étreindre, ni pour la repousser. Il restait là, le regard ancré dans le sien, accusateur immoral qui avait changé en trois ans. Et elle, est-ce qu'elle avait changé ? Est-ce qu'elle avait trouvé quelqu'un d'autre à aimer comme ils s'aimaient ? Ce n'était pas une histoire de conte de fée, juste la leur, celle que les frères Grimm n'ont jamais eu à cœur de rédiger, car il n'y avait pas de et ils vécurent heureux à la fin. Mais il n'y avait pas de baisers salaces non plus, juste la tendre étreinte de deux corps ayant grandis au contact de l'autre si familier. D'ailleurs c'était un peu cela à cette seconde, une caresse presque rêvée dans le creux de ses cauchemars à la con qui revenaient le hanter, le poussant à gratter sa guitare, à griffonner de nouvelles paroles dans l'ombre secrète de ces instants. Parfois dans le confort de son appartement partagé avec le grand méchant loup, un connard pas si connard, un enfoiré sociopathe qui l'aidait à se morfondre dans les profondeurs des coulisses. Personne a besoin de savoir combien je l'aime, comment je l'aime, combien elle me manque et comment j'en crève qu'elle soit partie.

Battements de cœur irréguliers et saccadés contre ses doigts assassins, ses iris s'adoucirent à ces premiers mots, comme s'il n'avait attendu que cela, qu'elle s'excuse, qu'elle revienne, qu'elle... Mais cela ne suffisait pas, cela ne suffirait jamais. Et puis quoi ? La prochaine fois elle recommencerait ? Elle prendrait la fuite ? Elle l'abandonnerait à nouveau ? "C'est pas une excuse. Tu m'as laissé quoi ? 30 secondes et après tu t'es dis qu'on t'aimait plus et que tu devrais te tirer d'ici ?" souffla-t-il, la respiration engluée sous la sensation d'étouffer brusquement, il recula, libérant la caisse tandis qu'il se soustrayait à son contact, non pour s'en aller, mais simplement pour esquisser quelques pas dans cette putain d'allée, théâtre de ces retrouvailles qui faisait revivre le cœur inerte, comme endormi, saccades involontaires. "Si ça veut dire que tu vas foutre à nouveau le camp au prochain problème, fallait pas revenir." cracha-t-il avec ironie en frappant le mur contre lequel il venait de poser ses paumes, la fraîcheur lui donnait envie de foutre le camp à son tour, mais pas sans elle. Plus maintenant, c'était toute la difficulté de ses secondes, frapper en s'égratignant les phalanges mais sans rien briser. "Je te laisserai pas me tuer une nouvelle fois." lâcha-t-il sous un souffle effréné, comme s'il venait de courir des kilomètres. Le dos tourné, les épaules voutées, les jointures blanchies, preuve indiscutable de tout ce qui lui broyait l'âme à cet instant, lui vrillant le cœur avec indifférence. Putain pars plus Jim. Pars plus jamais. Redeviens plus que ce connard de membre fantôme. Je te le dis pas, mais je le pense quand même... "J'ai cru crever quand j'ai compris que t'étais partie, pas pour de faux, mais pour de vrai."

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyDim 15 Mar - 18:38


Paraffine.



Ya comme un cri, un hurlement qui gronde dans sa gorge. c'est comme une main qu'enserre sa poitrine, qui serre jusqu'à briser ses côtes. Elle respire plus. c'est pas nouveau au fond, ça fait trois ans qu'elle attends de respirer à nouveau. Il lui laisse pas sa chance Jonas. Elle a épuisé trois ans de pardon, maintenant y a plus rien. Il lui laisse pas le temps de pleurer, le temps de crier, le temps de gémir, de supplier. Il dérobe le sol sous elle, il la taillade. Jonas arrête. Elle voudrait lui hurler d'arrêter. De venir jouer avec les bouts de chaire à vif qui restent. Elle voudrait qu'il se taise, qu'il reparte. Non, non elle voudrait qu'il la prenne qu'il la laisse jamais repartir. Elle voudrait beaucoup de chose la mignonne, elle est inconsciente, elle y croyait jusque là. Elle y croyait encore. Elle y croit plus quand il recule. Encore. Quand elle sent plus sa joue sous ses doigts.

Trois ans c'est long. Elle avait plus rien. Elle plus jamais rien eu. Jim elle a apprit la vie des autres. La vie du commun des mortels, de ceux qu'on pas de comète. Elle a perdu sa virginité en coups de bassins dans un camion avec un mec à la gueule de taulard, comme pour expier. Comme si changer ça changeait ce qui s'était passé. Trois ans de léthargie, trois ans d'agonie. Pour quoi? Pour se punir peut être.
Trois ans d'expiation.
en coups de reins, de pilules, de fumées,
à grand coups d'alcools, de vie déchirée.
Elle s'est retirée la peau, comme un vêtement souillé.
Le soir de son départ elle est restée toute la nuit sous la douche de l'hôtel. Toute habillée, elle est restée sous l'eau ruisselante, elle a appelé Jonas à coups de poings dans les carreaux, à coups de larmes. Il comprends pas. Il voulait venir. Elle pouvait pas elle était sale, sale de sang, sale. Il comprends pas. Eh quoi? tu penses qu'elle a pas décroché cent fois le téléphone. Tu crois qu'elle a pas écrit des pages a n'en plus finir, dessiné ton visage toutes le nuits dans l'obscurité. Tu crois vraiment qu'elle a pu vivre? C'est de sa faute, mais c'est pas toi qui l'a tuée Jonas. toi t'as fait que reculer, et ce pas là il l'a brisée Jim. Elle t'as pas laissé le temps, elle est partie sans dire au revoir, sans te donner le choix. Elle vous a cassé, brisés, démolis tous les deux. Sans se rendre compte. "Pas une excuse? Jonas j'ai tué ma propre soeur, j'ai brisé ma propre mère, je suis haïe de mon propre père et toi tu voulais pas te rendre compte de c'que j'avais fait. Tu voulais que je fasse quoi? que je sois là aux funérailles? que je fasse un discours sur comment je l'aimais? tu voulais peut être que je reste, que je monte et descende ses putain d'escaliers tous les jours de ma vie?" Elle s'échauffe, elle retire à la main les couteaux qu'il vient de planter. ça fait mal en sortant putain. Il se rends pas compte. A quel point elle est rongée. A quel point elle l'aime, a en crever.

Et il lui laisse pas le temps. Il lui donne pas l'opportunité, il la regarde pas, il la laisse par terre, il la piétine. "un problème? comment je dois t'expliquer que j'ai tué quelqu'un, que j'ai tué ma soeur Jonas? C'était pas qu'un problème". Elle avale sa salive, se retient de courir, d'aller vomir, dégueuler la mort, dégueuler la douleur qui se loge dedans. Jonas c'est elle. Il sait exactement quoi dire pour la tuer. "J'esperais pas la lune, mais t'as pas le droit d'me dire que j'aurais pas dû revenir". Il a toujours tout compris d'elle Jonas. Et c'est maintenant qu'il refuse de comprendre. Qu'il refuse de voir qu'elle a crevé comme lui de plus être deux, mais qu'elle a crevé en plus d'être celle qui a dû les détruire. Il frappe le mur, il assassine encore. "TAIS TOI". Elle a hurlé comme si c'était le dernier. Elle hurlé sans colère, juste comme d'la détresse qui s'échappe, avec la douleur, avec le temps, avec la frustration de l'avoir à côté et de ne pas l'avoir du tout en fait. Il continue, doucement, avec hargne, avec rancoeur. Comme il ne lui a jamais parlé. Elle voudrait s'enterrer, pourtant y a quelque chose de plus fort que la mort, y a toujours le rythme de leur coeur à l'unisson, qui bat plus fort que la douleur incrustée dans sa peau. Y a encore leurs mots, y a encore un peu leur musique, qui hurle plus fort que les souvenirs, que le monde dans sa tête. Elle se rapproche encore, elle revient. Elle reviendra toujours, parce que sans Jonas y a rien tout simplement. Sans Jonas elle veut pas vivre, elle veut pas mourir non plus. Sans lui elle veut pas exister. "Jonas, j'veux pas d'existence sans toi. j'pourrais rien effacer, je l'ai tuée, je suis partie. Mais je partirais plus jamais, que tu le veuille ou non j'm'en fiche. ton pardon je m'en fous, je l'aurais surement jamais, j'resterai jusqu'a ce que tu tombes Jonas". Parce qu'elle t'aime. beaucoup trop. Démesurément. Elle est de nouveau devant lui. Elle voudrait se jeter dans ses bras. Elle voudrait qu'il l'étouffe, qu'il la tue lui même. Sans lui c'est la lente agonie. celle qui n'en fini jamais. Elle ose plus le toucher. "Jonas dis moi que tu m'aimes". Elle supplierait bien. Elle regrette la question, elle veut pas d'la réponse. Elle veut pas crever sans que Jonas soit là. Elle veut pas mourir sans qu'il lui tienne la main. Jonas. S'te plait.

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyDim 15 Mar - 23:53

Jim ∞ Jonas
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Elle avait tué Anna, c'était vrai, c'était plus qu'un vulgaire problème, mais après tout, qu'est-ce qui l'assurait qu'elle ne repartirait pas ? Rien. Parce qu'il ne pensait déjà pas qu'elle en serait capable la première fois, sans lui. Parce qu'il n'avait plus l'impression de parvenir à dire ce qu'elle voulait, ce qui déambulait sous sa chair, dans cette autre partie de lui-même. Inséparable autrefois, comme deux êtres qui n'étaient que le prolongement de l'autre, deux facettes d'une seule et même âme scindée à l'intérieur de deux corps s'imbriquant à la perfection... du moins dans l'idée chimérique. Puisque la réalité n'avait pas poussé jusqu'à cette improbable vérité, à la place, chacun avait trouvé d'autres bras, ébauché d'autres lèvres, pour un instant d'oubli, une étreinte aussi réelle que l'aube naissante venant embraser le ciel comme s'il s'agissait d'un incendie. Ce n'était pas ensemble qu'ils avaient découvert cet univers des sens, c'était même durant l'absence de l'autre que la réalité était devenue d'autant plus instable et compliquée... dans les bras de leur ami d'enfance commun qu'il s'était consolé... dans les bras d'un riche arrogant qu'il s'accrochait sans s'en rendre compte, s'en éloignant après la découverte acide de son plus sombre secret à travers de vulgaires et inutiles papiers sur lesquels il n'aurait jamais dû poser les yeux. De cela, autrefois, il lui en aurait parlé, il serait venu contre elle, juste pour sentir la chaleur de son corps et lui dire qu'il n'était qu'un putain d'idiot certains jours, et celui-ci plus qu'un autre. Autrefois... mais à présent, son cœur avait été écorché par son départ et Jonas n'en était devenu que plus secret qu'auparavant, ne confiant ses tourments et ses tragédies qu'à travers la musique, et ses plus fervents confidents étaient ceux qui avaient eu le plaisir de l'écouter chanter, murmurer, fredonner, griffonner, ... Comme le deviendrait un public si un jour il leur offrait l'honneur de l'écouter. Mais il n'y aurait rien de comparable avec ses proches, ceux qui déchiffreraient ses paroles mieux que nul autre être en ce monde... et Jim était la seule à pouvoir s'enliser dans son esprit à demi-mot, comme autrefois, comme...

Pourtant rien n'est comme autrefois, parce qu'il crèverait qu'elle lui offre l'illusion de rester pour disparaître à nouveau. Parce qu'il a eu l'impression de mourir chaque jour suivant son départ. Parce qu'il l'avait cherchée comme un con, chez chaque ami qu'elle possédait, proche ou non. Parce qu'il avait parcouru chaque recoin, chaque pierre, chaque ruelle, chaque... Elle avait foutu le camp et il l'avait cherchée parce qu'il avait l'impression que la reine lui avait arraché le cœur pour qu'il ne souffre plus, mais l'effet n'en était que contraire. Son palpitant n'avait jamais cessé de saigner et malgré ses paroles, il ne cherchait finalement qu'à se protéger, qu'à éviter de crever un peu plus, de ressentir la morsure d'une autre trahison... A croire que la vie n'était faite que de cela, de ces putains d'instants que l'on rêvait d'égorger avant même qu'ils ne soient tangibles. Ceux qui poussaient ces mots à s'extirper de ses lèvres parce qu'il ne voulait plus ressentir ce qu'il avait éprouvé, ce qui pourtant revenait bercer sa moitié d'âme. Ceux qui provoquèrent cet ordre qu'elle lui adressa mais dont il ne tint pas compte, parce qu'il n'avait même pas la sensation de les formuler ces autres paroles qui s'esquivaient de ses lèvres comme des pensées trop brutales pour l'ombre et le secret de son esprit. L'aveu inaliénable de celui qu'elle avait laissé derrière elle, de celui qui brusquement avait perdu la sœur la plus importante à ses yeux, cette jumelle qui partageait tout, jusqu'à ses draps les nuits de cafard, tel un nounours rassurant, la musique de son cœur pour toute berceuse.

Cette jumelle dont il n'avait jamais pu se débarrasser de l'ombre, parce qu'il ne l'avait pas voulu, parce qu'il n'avait pu le faire. Impossible... ils sont eux. Eux sont Jim et Jonas. Eux. Comme un irrésistible besoin de lui crier dessus pour la retenir entre ses bras à nouveau et lui jurer qu'elle est comme ce souffle qui lui permet de respirer dans son existence, cet air fébrile qu'il avait vu se raréfier à ses lèvres. Il avait appris à vivre avec ce peu, parce qu'il n'avait pas le choix... il avait appris à recréer cet air fragile porteur de son parfum à travers chaque morceau qu'il avait composé pour elle, et tous ces mots crevant le ciel de ces messages qu'il aurait voulu lui envoyer. Parfois emplis de rancune. Parfois si tendres. Parfois... clamant d'autres choses... comme une histoire qu'il lui raconterait parce qu'elle manquait.

Comme... son regard revint se poser sur elle, elle et ces paroles qui s'esquivaient de ses lèvres à leur tour, aveu glacé de ce reflet de sentiments, de sensations. Ces mots qui venaient chercher à calfeutrer les plaies, endiguer cette hémorragie qui n'avait jamais réellement cessé depuis trois ans. Elle lui jurait qu'elle ne partirait plus, qu'elle se moquait qu'il lui pardonne. Et elle se tenait là, face à lui, comme si cela allait changer quelque chose, comme si tout ceci n'avait pas existé, pourtant trois années s'étaient écoulées, et elle n'en avait pas physiquement fait parti, elle ignorait. Il ne savait pas où elle était, ce qu'elle avait fait, ce que son être tout entier avait découvert. Il ignorait tout. Tout. Comme un bordel, un fumier déversé à ses pieds. Il lui en voulait bien plus de l'avoir abandonné que d'avoir tué par erreur leur soeur. C'était impensable, un inavouable secret qu'il se trainait depuis ce jour où il avait réalisé qu'elle ne reviendrait plus. Pourtant elle était là... là face à lui et...

Il aurait dû se détourner. Il aurait dû foutre le camp. Il aurait dû... mais il ne fut capable que de tendre un bras dans sa direction, d'esquisser ce pas de trop pour attirer la fragile silhouette entre ses bras. A se gorger de son parfum comme un drogué ou un enfant qui s'égarerait contre la gorge de sa mère. Elle était lui, il était elle, mais il avait l'impression que des siècles s'étaient écoulés avant qu'il ne ressente à nouveau cette sensation d'être complet, entier. "Je t'aime ! Putain je t'aime à en crever Jim, tu ne l'as pas encore compris ? Qu'en trois ans je dormais avec ton fantôme ? Que j'étouffais de ton absence ? Que j'avais l'impression de sentir l'humidité de tes larmes sous mes doigts ? Membre fantôme, comme si je savais ce que tu vivais mais que j'en étais chassé. Inconnu. Mécréant. Inutile. Je t'aime putain, mais tu m'as poignardé !" lui jetait-il en la retenant contre lui comme s'il craignait qu'elle foute à nouveau le camp, qu'elle disparaisse et se volatilise. Elle qui n'avait même pas eu ce putain de courage de venir lui dire qu'elle était en ville... Qu'est-ce qui lui assurait qu'elle serait là demain ? Il avait l'impression de risquer de se noyer à tout instant, à chaque seconde que le temps dérobait.

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyLun 16 Mar - 19:19


Paraffine.

Les gens sont tous pareils. Tout l'monde s'est retrouvé un matin, le coeur brisé, juste l'odeur qui reste après le départ de quelqu'un. C'est chose commune, c'est du grand classique, c'est presque une étape de la vie, s'faire arracher l'amour à grand coups de solitude dans l'coeur. Sauf que Jim elle a pas perdu quelqu'un; Elle s'est perdu elle, elle l'a perdu lui. ça revient au même. Elle lui a enlevé une part de lui même, elle s'est arrachée une part d'elle. Sans même vraiment se rendre compte de ce qu'elle faisait.  Jim elle a jamais vécu sans Jonas. Ou qu'elle soit y avait son ombre dans les rues, ou qu'elle aille elle sentait sa main dans la sienne, comme des amants,  des amoureux, pourtant y avait rien d'ça. Que du beau, que du diamant. Elle croyait que ça serait pas si terrible. Elle est inconsciente Jim. Elle devient stupide quand elle panique, quand tu la pousses un peu, elle voit plus rien, elle tombe dans l'vide. Elle croyait que ça serait pas si dur, elle croyait qu'elle alalit revenir. Cruelle désillusion quand tu sens que t'as plus rien. Quand tu sens que t'es morte. Quand tu vois plus ton reflet dans la glace, que ton coeur bat plus que mécaniquement, comme une putain d'machine rodée, cabossée. Des envies d'se flinguer quand elle s'est rendue compte qu'il était pas là pour sécher ses larmes, qu'il était pas là dans le lit pour la rassurer avec un battement d'coeur irrégulier, une respiration qui chante encore,  même quand il dort. Plus rien, sans Jonas y avait plus rien. Qu'le gout du sang rouillé dans sa bouche, que ses pensées folles que ses images qui dégringolent, qui s'répètent en boucle comme un mauvais scénario.

Elle a voulu revenir Jonas. Elle a voulu. juste que le reste du monde a pas voulu. Ya eu dame alcool qu'a noyé son chargin, qu'a brûlé sa gorge pour effacer l'goût du sang. Puis marijuana, lsd, les autres, toutes. Qu'étaient là pour calfeutrer la mort, pour remplacer tes mains, sauf qu'elles remplacaient rien du tout. Elles lui donnaient toute encore plus envie de gerber. Elle a appelé à la maison une fois. Une fois, une seule. t'étais pas là, c'papa qu'a décroché. Qui lui a dit. Qu'fallait pas rentrer. Elle aurait bien voulu entendre ta voix mais y avait que le silence qui explosait derrièreles mots assassins d'un père brisé, déjà bien fêlé.

Et on dessine l'autre dans ses rêves. Et on crève l'autre dans le miroir, on s'inquiète, on guette. Chaque claquement de porte. Et quand ya une guitare dans la rue qui s'élève, elle reste des heures devant un clochard et ses clébard, à écouter chaque note hurler Jonas. En moins beau, en moins lui, en moins eux, mais rien a foutre. Quand le papier s'froisse c'était Jonas encore, et quand le téléphone sonnait, y avait se silence avant de répondre allo. D'savoir que ça serait encore une voix laise, une voix faible, une voix sans charme, sans âme. pas la sienne.
Elle en a écrit des pages. Des centaines de tickets de caisses noircis, des dizaines de factures, des milliers d'emballages scarifiés à l'encre. déchirée sur le parvis, y a plus que le silence et la nuit. Le silence qui hurle son nom à faire crever ses tympans, et la nuit qui dessine une ombre innaccessible. Et elle incapable de s'en défaire. De pas sursauter au son d'une guitare De pas trembler dans le noir, quand elle es seule entre les draps. Incapable de s'arracher totalement a elle même. c'est ça qui fait l'plus mal.


La rancune, amère dans ses yeux. Elle s'y était préparée pourtant ça la tue bien comme il faut. D'voir qu'elle l'a tué aussi. Qu'elle s'est pas suicidée en l'quittant, qu'elle les a suicidé. Pourtant ça bat encore. Elle le sait, elle le sent. Que Jonas et elle, c'est plus fort. Même que le mort, même que l'agonie, même que trois ans a s'lapider pour un accident. pourtant ça saigne toujours. La flaque s'agrandit. D'leurs amours jetés au tapis. D'leur passion secrète pour personne, qu'avait rien de malsain, rien de sale. Juste un peu trop. Trop nessecaire pour que ça soit sain et trop beau, trop cristallin qu'étaient leurs coeur à l'unisson pour que ça ne soit pas le cas.
Et ses mains bras qui se tendent, tremblant, appelants. C'comme le ciel quis'entrouvre, ou peut etre comme l'air qui revient dans ses poumons trop vite. Comme si on lui avait branché un déflibrilateur sur le coeur alors qu'il amrche encore. Et s'y jette, elle s'y noie. Trois ans que ça dure. Trois ans qu'y a pas eu un seul corps qu'a pu lui donner une seule once, une seule miette de ça. A nouveau son coeur contre le sien, les mêmes ratés, les mêmes irrégularités. Jim enfonce sa tête sans sa poitrine, comme si elle pouvait cacher les perles d'eau salées qui roulent comme pour s'excuser, comme pour saigner encore un peu, parce que c'est pas fini, il continu, d'la matraquer avec ses mots, ses je t'aime qui se cachent derrière des coups d'poings qu'elle mérite bien. Mais pour les bras de sa moitié, pour les je t'aime de Jonas, elle s'ferait bien tuer ça lui ferait rien. Elle est invinscible, elle est reine, elle est inaccessible. Un peu détruite, une reine en ruine mais elle voit pas ça, elle s'en fiche."je sais. Je sais, j'ai cherché le soulèvement de ta poitrine toutes le nuits, tes mains sur mes larmes tous les jours,  c'tait comme l'éternité sans respirer je sais". Elle sait mieux que personne, elle était pas là elle pleurait en même temps que toi. Elle écoutait l'silence quand tu composais, comme si peut être, y aurait une note, un mot, juste un qui lui parviendrait. Elle se réveillait en sursaut quand tu 'lappelait dans ton sommeil, elle sentait presque tes bras quand tu refermais tes mains sur les draps, sur la nuit. Elle sait, alors pourquoi elle a pas mit fin à ça plus tôt hein? pourquoi elle est pas revenue, pourquoi elle a laissé les cicatrices s'accumuler, leurs coeurs s'vider. d'abord la débauche, les fumées, les conneries peut être, et puis papa Dust qui lui a dit que c'était fini. Soufflé derrière ses mots que tu voulais plus la voir,  pourtant elle savait que c'était faux, elle a quand même écouté, elle est quand même resté de l'autre côté, elle a quand même gadée vos vies prisonnières de ses peurs, de ses souvenirs en lambeaux qui la ramenaient à l'hotel chaque fois qu'elle levait le pouce. Meme pas un manque de volonté, juste peur que ça soit vrai. Meme si elle savait que c'était des mensonges.  "j'peux plus te quitter Jonas. j'peux plus parce que si j'recommence j'mourrais. j'savais pas que sans toi j'aurais plus rien, plus rien du tout, j'savais pas que sans ton coeur le mien battait plus. j'peux pas vivre comme ça Jonas, si j'repars, je crève. pour de bon cette fois". C'est pas pour le rassurer. Enfin peut être. Pas pour s'justifier, pas pour lui dire allez arrête, t'as souffert bah moi aussi. Jamais. C'est pour qu'il la croit encore. peut être la dernière fois, elle veut pas qu'il la lâche. jamais. "Jonas je t'aime. putain plus que vivre, plus que tous les autres réunis. j'suis désolée... d'nous avoir fait ça". Elle parle au nous, pour la première fois depuis trois ans. Comme un tout, comme une entière. Comme si elle commençait a rempiler les pierres, à recoudre le ciel. Elle est même pas désolée de ce qu'elle a pu faire, elle en est terrifiée. Bordel crois moi. et ça s'répète dans sa tête comme une prière.
Crois moi jonas, je t'aime, plus que moi, plus que tout.
Putain aime moi encore, encore.
toujours.
Laisse moi revenir, être encore toi.
Me pardonne pas, piétine moi, mais laisse moi rester,
laisse moi te dire, laisse moi t'expliquer l'inexplicable,
couvrir tes plaies de tous les tickets de caisse, de métro, de ciné,
que j'ai couvert à l'encre de mots calcinés d'amour, d'regrets.
de tout c'que j't'aurais donné si j'avais été là.
Du papier par dizaines, tous les jours,
couverts de nous, couverts de tout c'que je t'aurais dis si t'avais été là,
couverts de toi.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyLun 16 Mar - 20:54

Jim ∞ Jonas
it's like you're my lost mirror
L'amour c'est cette catin que l'on dit nécessaire. Incroyablement nécessaire pour que le monde continue de tourner, de tirer la gueule les jours de pluie, de sourire les jours de beau.  Ce putain de sentiment qu'on a beau rejeter mais qui se retrouve en chaque chose que l'on effleure... un enfant, un parent, un ami, l'être aimé, une sœur... Le soupir insistant du chanteur alors que la musique cessait enfin pour en entamer une autre sous le crachotement du tourne disque, comme s'il se trouvait dans la scène d'un film aussi improbable que leur histoire. Lui qui l'étreignait comme si elle était ce rocher tant attendu, tellement espéré contre ces falaises escarpées qu'était devenue sa vie, et où il s'était précipité contre ces faux phares, ces monstrueux mensonges qui voulaient le consoler à leur manière, lui qui telle une sirène tentait de rappeler à lui ce mystérieux navire qui avait emporté une partie de lui-même. Comme s'il était ce poisson clamant son désir d'avoir des jambes et de parvenir à marcher pour rejoindre celle qui s'était évadée de leur royaume. Lui qui s'y était noyé en son absence, qui pourtant avait tissé son avenir à travers ce départ, trouvé des mots qui crevaient les âmes, ces messages qu'il aurait peut-être pu lui transmettre sur les ondes s'il avait eu ce putain de cran de les déverser au monde entier sans qu'un autre soit obligé de le faire à sa place.

Peut-être que si elle l'avait entendu elle serait rentrée plus tôt, peut-être qu'elle aurait suivi la mélodie... le timbre familier de celui qui crevait dans la ville qui les avait vu naître, qui combattait le monde seul, l'âme brisée, déchirée, parce qu'un morceau était parvenu à s'arracher tout seul. Elle était parvenue à morceler ce qu'ils avaient été. Elle avait réussi à déchirer ce lien, mais les fils effilochés persistaient, tel un fil d'Ariane qui l'avait guidée jusqu'à ce lieu du souvenir, à écraser cette moquette mille fois trop connue, à écouter une musique familière, à venir se fracasser contre ce torse, sous les battements saccadés de deux êtres en perditions qui se cramponnaient l'un à l'autre comme deux amants. Mais ils étaient plus que cela, des âmes siamoises, des êtres fusionnels qui n'avaient nul besoin d'une étreinte charnelle pour se sentir bien. Ils s'aimaient à leur manière, comme ils s'étaient aimés dès la première seconde, avant que les hormones ne viennent les pousser à désirer d'autres êtres, à s'égarer contre des bustes différents, des lèvres assoiffées d'autre chose. Elle était une princesse, celle de son existence, celle aux lèvres de laquelle il n'appliquera jamais les siennes, ni même le moindre geste licencieux. Tout était beau. Tout était doux. Tout était sali par le sang, par la fuite, par l'abandon, par cette cruelle rancune qui murmurait à l'oreille de Jonas qu'il devrait lui faire ressentir ce que cela fait d'être dans l'autre position, mais il en crèverait. Il n'y parviendrait pas. Il n'était pas un fuyard. Il ne serait jamais celui qui abandonnerait l'autre. Mais il n'avait rien de l'ignorant, de celui qui subirait sans résister. Il était le prince et non le beau chevalier. Jamais il n'y aurait cet amour destructeur entre eux, simplement celui-ci... Celui qui par leur lien fusionnel l'avait laissé sur ce rebord de caniveau nauséabond...

Putain t'était où ? hurla-t-il au fond de son âme lorsqu'elle avança qu'elle aussi l'avait espéré, imaginé. Sauf qu'il y avait une différence, celle qui changeait tout, qui le noyait d'une rancune qu'il n'arrivait à apaiser... il ignorait où elle était, il ne pouvait pas la rejoindre. Sinon, il aurait pris un bus, un train, fait du stop, rien à foutre, il aurait traversé le monde pour la retrouver et la serrer comme il le faisait en cette seconde. A l'étreindre presque à l'en étouffer cette sœur qu'il aimait tant, qu'il aimait beaucoup trop pour ne pas avoir risqué d'être fauché par la folie à son départ. Elle n'aurait même pas eu à le lui demander, juste à souffler son prénom à son oreille et il aurait affronté l'univers et les forces cosmiques pour être à nouveau ce "nous" soufflé par ces lèvres. "Pourquoi tu nous as fait ça alors ? Pourquoi t'es pas revenue plus tôt ? Pourquoi si ça te tuait à petit feu t'es pas rentrée pour me retrouver ?" Lui qui ne comprenait pas, lui qui serait revenu plus tôt justement, qui aurait tout fait pour la rejoindre s'il avait eu ne serait-ce qu'une idée de l'endroit où elle se trouvait. Lui dont les doigts glissaient sur sa joue comme pour retrouver la familiarité de sa peau si douce, tout en sentant son cœur cavaler au même rythme que le sien, s'accordant, première musicalité qu'il avait pu connaître et qui lui avait donné le goût des instruments. "Pourquoi si on étouffait t'as pas mis fin à toute cette connerie ?" L'accusa-t-il encore sans pour autant la libérer de ses bras, de son souffle brûlant venant s'écrouer contre sa gorge, comme pour s'imprégner de sa fragrance et la rendre une nouvelle fois immortelle dans son esprit. Était-elle toujours elle ? Était-il toujours lui ? Étaient-ils toujours eux ? Il aurait voulu lui dire que sans la musique, sans Wes et les autres, il aurait sans doute perdu tout goût pour la vie sans elle ?

Parce qu'alors elle composait son univers, et qu'il avait dû faire en sorte de l'y faire survivre tout en s'accrochant pour avancer différemment, faire exister d'autres êtres dans son monde devenu plus étriqué... à tel point que les êtres qui comptaient n'étaient pas si nombreux, et que l'un d'eux avait trouvé une place particulière alors qu'il s'y était opposé de toutes ses forces... et avec raison. Mais il se voilait la face, il était devenu doué pour ça, pour ignorer sa douleur, l'exprimer autrement, la cracher sous une plume acérée, sous des notes cristallines. Ses doigts se crispèrent contre le bas de son dos... "Je peux pas te pardonner." balança-t-il telle une bombe qui menaçait d'ébranler ses lèvres sous le souffle. "Je sais pas si je le pourrai un jour... et te faire confiance comme avant. Parce que j'ai cru crever. Parce qu'il a fallu que je trouve d'autres manières d'exister. Parce que maman me regardait comme un pauvre gamin perdu qui risquait de se défenestrer à tout instant... et qu'elle avait pas tord au début. Parce que t'as pu partir et que je voudrais te croire, mais que ce serait comme te donner les clés pour me tuer encore une fois." C'était la rejeter sans en être capable. C'était l'étreindre à en devenir fou sans parvenir à lui dire je comprends. Parce que non, il ne comprenait pas. Non ! Il ne voulait pas. Il s'y refusait maintenant qu'elle était devant lui et que pourtant, certaines de ses chansons lui disaient combien il comprenait pourquoi elle était partie, mais qu'il l'aimait telle qu'elle était... qu'elle n'avait pas besoin de partir pour être quelqu'un d'autre. Putain de merde ! Tout ça, c'était comme bloqué au niveau de son torse, incapable de s'extirper de la mélasse de ses poumons, de son souffle nécrosé par la souffrance. "Écoute... quand tu voudras." ajouta-t-il en faisant passer son mp3 à sa poche. Elle saurait de quel dossier il parlait, parce qu'il portait son nom et qu'ils se connaissaient. Écoute ce qu'il a pu composer en trois ans. Noie-toi à ton tour sous les espoirs malmenés qu'il a pu se traîner comme des boulets prêt à le tirer vers le fond. Bordel, écoute ce que le monde n'a pas encore entendu.

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyLun 16 Mar - 22:49


Paraffine.


t'as pas idée Jonas. A quel point elle s'est meurtrie de te savoir celui qui subit alors qu'il a pas choisi. Tu peux pas savoir. Qu'elle se serait fait sauter la tête si t'existais pas. Elle vit pour toi, pour personne d'autre. Parce que là bas en trois ans, y en a qui sont passés, y a eu des visages, beaucoup trop de visages. Qu'ont servis a rien, pas un pour la faire vivre, pas un pour l'aider a survivre. là bas c'était la fin, c'était le cimetière. Pourtant elle refusait de s'enterrer parce que t'étais encore là haut.
Qu'elle t'as promit.
Qu'on l'enterrera avec toi,
qu'on la tueras avec toi,
qu'elle crèvera sous tes yeux avec toi,
qu'vos coeurs s'arreteront en même temps ou qu'ils s'arreteront pas.
C'est plus d'l'amour à ce stade là. C'est comme si on avait pris une étoile, qu'on l'avait coupée en deux, qu'on vous avait enfoncé un morceau chacun dans la poitrine. C'est même beau quand c'est en ruine, quand ça fait mal. c'est beau mais n'empêche que t'as bien visé, t'as lâché ton missile au bon endroit. juste entre eux, juste entre ce nous qu'existera quoi qu'on y fasse.

Jim elle s'est perdue la bas. Y avait plus Jonas pour la rattraper, pour la retenir. Comme une gamine sans repère, y avait plus rien. Plus sa ville, plus ses amis, plus sa famille, plus sa moitié. Plus rien. Sans repère elle a erré, elle s'est paumé. Elle avait rien. Elle était rien sans toi Jonas. Elle vendait ses mots. Un type dans le train. Elle écrivait sur la table il lui a acheté ses quatre lignes écrites au marqueurs noir. Elle a vendu des mètres de mots qui sonnaient faux ensuite, pas ceux qu'elle t'écrivait tous les jours, toutes les nuits sur des morceaux d'enveloppes ou les prospectus. Des mètres de mots sans âme tapés à l'ordi, qu'elle a vendu comme si c'était joli. les seuls qu'avaient du sens ils trainaient partout dans la chambre d'hôtel en attendant que tu viennes les chercher Jonas. Elle a tapissé le mur de la chambre qu'elle a squatté pendant des mois, des mois. Tapissé le mur de ton nom partout, de ses mots qui crachaient des larmes sur le murs, qui crachaient des poings avides de détruire la vie. Des mots de travers, écrits n'importe comment, sans ponctuation, qui disaient tous les jours qu'elle t'aimait, qu'elle était désolée, qu'elle attendait. Toi. pas un jour sans qu'elle écrive une ligne, un mot. Des mois avant qu'elle rédige une page de conneries en rimes pour un chanteur merdique, sans rien d'autre a raconter que son ex qu'il a plaquée, rien d'autre a prôner qu'le sexe doit être le sujet principal d'ses chansons. Pauvre type, l'avait aucune chance de l'inspirer. y a jamais eu qu'un seul objet d'inspiration. Et il recouvrait déjà l'mur au bout d'un an.

Elle a recouvert les dossiers des sièges dans les bus d'mots que personne comprendra. En s'disant que si un jour tu t'asseyais là tu saurais. Elle a écrit sur les vitres du train, elle a écrit sur les murs, sur les bagnoles, partout. Des mots à la suite, qui couraient sans s'arrêter. Pour te rattraper, pour te ramener. Jim elle t'attendait Jonas. Elle pensait que tu voulais pas lui pardonner. Elle pensait qu'tu finirais par arriver. Maman avait promis. Maman lui avait dit au téléphone, qu'elle te le dirait. "maman tu lui diras hein? promets moi qu'tu lui diras de m'appeler. il faut que j'l'entende m'an, il faut". Et la plante verte de chez Dust, la mère qui suit son mari, qui a peur d'perde ses enfants les uns après les autres parce qu'au fond, c'est tout ce qu'elle a, de répondre. "j'le ferais, mais ne reviens pas Jim, t'en as assez fait". "dis lui au moins qu'je l'aime okay? tu lui diras?". ya eu un petit oui mrumuré, et l'combiné raccroché. Pour toujours. Et on attends en tressaillant. On s'dit qu'il appellera. Qu'il lui en veut surement trop, qu'il finira par lui pardonner, par l'appeler comme maman a dit. Maman elle a jamais trop encouragé cet amour fusionnel entre les eux. y avait qu'eux, l'reste de la famille c'était pas compatible, ça venait ensuite. Tous les autres venaient ensuite. Elle a surement eu peur de perdre son fils. Après que Jim lui ai pris sa petite, sa dernière, son bébé, après que Jim se soit envolée s'en était fini d'elle. Plus son problème, plus son enfant.
Mais jonas faut l'préserver.
Faut l'empêcher de sombrer avec Jim, faut pas qu'il se perde aussi, qu'il les abandonne.
et Jim qu'attends toujours de l'autre côté du téléphone.
Elle aurait attendu mille ans si nécessaire.
Au bout du compte il a fallu qu'elle revienne. Parce qu'il y avait plus de place sur les murs de la chambre d'hôtel pour d'autres morceaux de papiers griffonnés. Plus un centimètre de mur pour lui parler à Jonas. Elle le voit. Elle l'a su dès qu'elle l'a entendu. Que maman n'avait jamais rien dit. Que Jonas avait jamais rien su. Qu'est-ce qu'elle peut dire? ya déjà tout en ruine. Pas la peine de lui réduire maman en cendres aussi. ça serait con. ça serait rejeter la faute sur elle, alors qu'elle aurait jamais dû partir. Mais s'il avait su il serait venu?
Dis Jonas, tu serais venu hein?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi? Elle a qu'une réponse à ça elle peut pas lui donner. je t'attendais Jo. J'attendais que toi pour rentrer. Elle réponds pas, évite la question. Elle voudrait hurler. Putain Jonas, je t'attendais. Bordel j'croyais que tu l'savais, j'croyais qu'tu savais et que tu mettais juste plus de temps que prévu à m'pardonner. J'tremblais à côté du téléphone pourtant je savais dès que la sonnerie retentissait que c'était pas toi. Parce que mon coeur tressaillait pas. J'ai pas rappelé j'avais pas l'droit. Putain Jonas j'aurais pas du les écouter. j'aurais pas dû. mais j'croyais que tu savais. Que je t'aime. Que tu savais que je t'attendais.
Ya rien qui sort, juste le silence de ses larmes quand il s'arrête plus d'la déchiqueter. Il peut pas lui pardonner? t'as toujours été celui qui l'emmenait, qui lui prenais la main, qui l'empêchait de tomber. Tu crois surement que tu lui aurais jamais fait ça à Jim. alors arrête d'la tuer maintenant. arrête, elle vous a assez bousillés pourquoi tu veux aussi participer au massacre? "tu crois que j'étais bien? Tu crois que j'ai rencontré des tas de gens géniaux, que j'ai pas voulu rentrer, que j't'ai laissé à la porte quand je suis partie? Putain Jonas, t'as l'air de croire que j'ai réussi a vivre comme je pouvais sans toi. j'ai cessé de vivre a la minute ou j'ai passée cette putain de porte, a la minute ou Anna est tombée, à la minute ou t'as reculé". Elle crache parce qu'elle doit dire sans dire. Elle doit se défendre, elle doit supplier, s'agenouiller, l'empêcher de partir. Sans lui dire qu'en plus d'avoir une jumelle meurtrière et fuyarde, il a une mère qu'a transformé leur purgatoire en enfer, en tombe vivantes qu'étaient leurs corps l'un sans l'autre. "me parle pas de maman". Il la serre a leur en faire mal. Ils ont déjà mal, leurs bras serrés, bloqués, cadenassés à l'autre, ça c'est la douleur qui fait bien, qui dit tout ce qu'ils disent pas dans leurs mots assassins. "si tu peux pas m'pardonner, jamais, on va d'venir quoi nous? putain Jonas, si tu peux pas juste me croire quand j'dis que j'resterai, on sera quoi? j'veux pas d'un toi et moi, j'veux nous". Arrête pas d'la tenir, arrête pas d'la serrer. garde là. Continu de mentir. Elle se plait a savoir que tu dis pas tout. Elle sent le petit rectangle glisser dans sa poche. Elle sait qu'elle va y entendre tout ce qu'elle a attendu devant c'te connerie de téléphone. Et plus encore. Elle sait qu'elle va y trouver, ses dégats, le résultat d'un geste a la con, accidentel. En morceaux de notes brisés. Et puis y aura sa voix. Qu'elle aurait reconnu au moindre murmure. Elle sait pas ce qu'elle va trouver dans ce mp3, elle sait pas si elle veut vraiment écouter. Pourtant il faudra. Elle pense au carton chez wes. Qu'est plein a craqué de tout ce qu'elle a pu écrire, plein a craqué de Jonas découpé en mots a la cons qu'elle a pas su faire autrement que d'coucher sur le papier. Faudra qu'elle lui dépose un jour. Si ses chansons ressemblent à ses mots de détresses, a ses morceaux d'chaire arrachés, a ses appels dans le silence qu'elle a écrit pendant des années, elle sait pas si elle veut les écouter. A s'en briser. "J'écouterai, c'promis". Et toi tu liras Jonas. tu seras obligé. Obligé de t'imaginer cette conne de chambre d'hotel tapissée de toi. Tu seras obligé de l'écouter, obligé d'la comprendre, d'essayer. Elle t'écoutera allongée sur le tapis de Wes. Elle arrachera les écouteurs, elle hurlera dans la maison. Elle hurlera putain Jonas, j'attendais qu'ça. M'aurais suffit d'un mot et j'serais rentrée en courant. Dieu lui a donné une comète a la place d'une étoile, si les comètes explosent, pourquoi tu lui as donné hein? Sa comète, son coeur, comme si elle pouvait regarder sa propre âme rien qu'en l'regardant.
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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyMar 17 Mar - 0:32

Jim ∞ Jonas
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Les secrets. Ceux qui vous enterreraient. Ceux qui termineraient de vous achever à coups de pelle. Ceux qui vous arracheront toujours une étincelle de vous-même. Ces secrets qui étaient entrés dans sa vie trois ans plus tôt... Elle est partie où ? Elle l'a pas dit. Premier secret. Elle a appelé ? Non. Bien sûr que non. Deuxième secret. Je voudrais lui crier tout ce qui me tue. Mais ça fini jamais sur scène. Les maquettes restent dans l'armoire. Troisième secret. Et lui, putain... ? Lui... il valait mieux prendre ses distances. Quatrième secret. Et puis il y avait tout ceux qu'il ignorait. Tout ceux qui existaient... comme cet appel qui ne lui avait jamais été rapporté, ou bien encore qu'elle vivait depuis plusieurs jours chez Wes et qu'il avait même pas pris son putain de téléphone pour le lui dire. Tout comme leur mère. Elle qui savait et qui n'avait encore rien dit. Il serait venu. Planté sur le palier. Il aurait attendu de se retrouver face à elle. Il aurait attendu de planter ses prunelles dans les siennes... jusqu'à s'en rendre malade. Parce qu'il serait venu ! Doute pas ! Doute jamais ! Il serait venu la chercher, la rejoindre, et se moquer du reste du monde sans l'ombre d'une hésitation. Parce qu'ils étaient eux et que s'il savait que leur mère s'était mise entre eux, le perdrait-elle à présent, alors qu'il se trouvait pourtant dans cette ville qu'il ne quitterait sans doute jamais définitivement. Sa vie, toute son existence se trouvait ici, et à présent la seconde partie de son âme était revenue et il l'étreignait sans parvenir à mettre un terme à ce contact qui lui avait manqué depuis toutes ces années.

Pourquoi fallait-il que le monde entier cherche à lui mentir, lui qui se foutait de la place à occuper dans cet univers. Lui qui crevait de gravir les montagnes et vivre simplement, sans se prendre la tête, comme si tout devait être aussi simple que des notes de musique s'élevant dans un silence qui les dévorerait. Il s'était interdit d'aimer parce qu'il savait combien le départ de Jim avait failli le faire crever. Il avait rejeté toute véritable relation parce qu'il savait que cela conduisait forcément à s'attacher... Mais ça avait foiré. Oui Jim, ça avait foiré et Jonas refusait seulement de l'admettre, de le reconnaître. Il était con. Il n'était qu'un putain d'idiot à longueur de temps. Et peut-être même que tu te dirais qu'il a raison, qu'il devrait pas l'approcher... si tu savais. Parce qu'il t'écouterait peut-être. Parce qu'il préférait tuer dans l’œuf la moindre émotion merdique, ou plus précisément faire comme si elle n'existait pas. Elle n'était pas parvenu à se faufiler jusqu'à cet organe meurtri par le départ de celle aux battements si semblables. A croire qu'il s'embourbe dans des merdes pour se punir de ne pas être parvenu à la retenir... A croire que cet organe n'a été capable de battre vraiment que pour quelqu'un qui foutra forcément le camp un jour...

Alors il ne pouvait admettre la vérité, parce qu'il valait mieux se perdre dans une solitude musicale, reculer... oui, reculer encore une fois. L'accusation se faufilait jusqu'à lui, il l'avait rejetée et causé son départ. C'était un peu de sa faute s'il l'avait perdue. Il en crevait plus encore à cette seconde de ne pas avoir su passer au-dessus de l'horreur de ces secondes pour l'attirer une nouvelle fois dans ses bras et lui souffler que tout s'arrangerait. Mais bordel, il n'avait que 17 ans. Dix sept ans c'était rien, juste assez pour la protéger, pas assez pour être capable d'être vraiment grand. Même à cet instant, même dans dix ans, peut-être qu'il ne pourrait s'empêcher d'avoir ce regard égaré dans le vide crépusculaire de la mort, dans les bras décharnés d'une catin pernicieuse, capable de tenter d'entraîner dans son giron une même âme éclatée en deux. A en crever l'un sans l'autre, peut-être espérait-elle à cet instant qu'elle parviendrait à dérober d'autres souffles, qu'elle déposerait ses lèvres décharnées contre celles des jumeaux, qu'elle laisserait la boucle se boucler par le trépas de la meurtrière et de l'âme plus pure, encore épargnée à cet instant. Mais rien, comme d'increvables créatures, ils avaient survécu. Ils ne vivaient pas, non survivre est cet art dans lequel ils se sont perfectionnés, dans l'attente, dans l'espoir ; elle viendra ; il viendra ; on sera nous.

Tu les entends pas mes mots qui crèvent le ciel ? Pas assez. Putain... jamais assez. Il n'avait pas réagi à temps. Il ne l'avait pas rejointe... mais il ignorait où. La planète ne lui aurait fait aucun cadeau. Il aurait pu l'appeler à travers ses compositions, mais il n'avait jamais eu ce cran de les chanter en public. C'était plus simple d'emprunter les mots des autres, de les chanter, de les accompagner. Chansons dissonantes... c'était sur son lieu de travail qu'il avait découvert que le monde se fardait de rencontres hasardeuses, capables de panser l'espace de quelques heures les tourments d'une âme. Et il ne voulait penser à plus... il voulait souffler à l'oreille de cette jumelle qu'il déconnait, qu'il l'aimait trop et se foutait du pardon, de lui faire confiance, parce qu'il avait confiance en eux, qu'il lui murmurerait toujours des vérités, des craintes, ses misérables dérives... parce que malgré tout ce qu'il affirmait, toutes ces entailles qui le laissaient craindre qu'elle disparaisse encore et qu'elle consume le reste de son être par ce départ, il lui confierait jusqu'au brasier indistinct qui dévorait son être. Il lui soufflerait ses hésitations, et tout ce qui n'avait plus aucun sens. Raison pour laquelle il lui glissa ce mp4 dans la poche. Raison pour laquelle il la laissait pénétrer à nouveau dans son univers. Écoute. redécouvre. Reviens-moi.  Il ne savait juste pas pourquoi elle ne voulait pas entendre parler de leur mère. Pourquoi ? Qu'est-ce que tu lui reproches à maman ? Il l'ignorait. Il ne savait pas. Ne voulait pas vraiment savoir. Et pourtant... Promesse d'écouter, alors elle saura, elle découvrira, elle reviendra. Non, elle est déjà revenue, il le sait, mais en crèverait de se tromper, d'avoir l'illusion de retrouver une étoile quand ce ne serait que son reflet dans une flaque. Il le fixerait des heures durant, dans ce même silence qui refusait de répondre à ses paroles, il n'y avait plus que l'écho d'une musique et deux êtres entrelacés dans le magasin. Il devrait se détacher, lui dire qu'il doit continuer son chemin. Mais c'était Jim. Et Jim il ne pouvait pas l'abandonner, pas quand il la sentait si fragile, quand il avait l'impression qu'elle allait se briser s'il délassait son étreinte. Il avait envie de l'entraîner ailleurs, de lui montrer son nouvel univers, pourtant, lui présenter Loup c'était comme la jeter entre les pattes d'un type, d'un ami qui n'en avait pas l'air. Et le club... son terrain de chasse. Celui où il avait rencontré Tobias, abordé par l'arrogant héritier. Et tous ces autres endroits où quelque chose se greffait, comme son absence. La salle de classe où il était entré par effraction. Leurs chambres d'autrefois où il n'avait plus remis les pieds depuis qu'il avait quitté la maison.

"Je suis désolé d'avoir reculé." souffla-t-il, le regard perdu derrière le rideau de sa sombre chevelure. "Si j'avais su, je t'aurais serrée jusqu'à ce que le monde en ait plus rien à foutre de ce qui s'était passé. Mais j'ai pas su. J'ai pas pu. Je pensais pas que tu serais capable de partir. Je pensais pas que t'arriverais à nous laisser derrière toi. J'ai jamais pu Jim. Jamais. Toi et moi c'est nous. Nous... mais ça a éclaté, ça s'est consumé toutes ces nuits où j'ai baisé le monde pour ne jamais plus aimer comme je t'aime. Pour ne jamais être assez con pour offrir mon cœur à une autre personne alors que la plus importante de mon existence l'avait jeté dans la merde. Et t'y savoir ça me tuait. Pas savoir où t'étais, si t'allait bien, si tu m'aimais toujours, si je te manquais, pourquoi tu revenais pas." Sans la lâcher, il recula son visage pour croiser son regard, mais il ne pouvait briser leur proximité, abandonner totalement leur étreinte. Son front vint s'accoler au sien, ses prunelles s'ancrant dans les siennes, comme sous le besoin de redécouvrir l'éclat de ses iris qu'il voyait presque lorsqu'il fermait les yeux certains soirs... même si à d'autres, il en reconnaissait d'autres pour le tourmenter un peu plus. "Alors comment tu veux que je te crois quand tu dis que tu repartiras plus ? Qu'est-ce qui me le prouve ? Parce que j'en suis là, à être content que toi aussi t'ai eu mal... et ça, ça me tue aussi, parce que même détruit, même traîné dans la boue par nos conneries, on sera toujours nous, Jim. Toujours."

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyMar 17 Mar - 17:14


Paraffine.


Le mp3 au fond de sa poche. Comme la promesse qu'on s'retrouvera. Comme le discours qu'on fait aux enterrements. Sauf qu'elle espère que ça sera pour la déterrer. Aimer c'est con. c'est naze. Pourtant elle en est même pas dégoûtée, elle en a même pas peur. Meme après ça, même après être morte, avoir crevé comme une mort à répétition, tous les jours jusqu'a aujourd'hui. Elle voudrait gerber l'amour. l'amour des autres. Tous sauf Jonas, parce qu'il aura beau l'avoir enterrée vivante pendant trois ans, sans lui y a rien. Strictement rien.
Elle respire son odeur. Elle aspire chacun de ses soupirs, mémorise chaque battement de son coeur. Elle voudrait Jim. Elle voudrait bien l'impossible, être comme avant, quand elle était insouciante, enfantine, qu'elle croyait que tout s'arrangeait toujours.
Elle voudrait Jim.
Qu'il lui prenne la main,
qu'il l'emmène voir encore ses levers de soleils qui faisaient pleurer le ciel des larmes rouges.
Qu'il l'emmène encore visiter la foule, fendre le monde comme des amants en fuite.
elle voudrait qu'il lui apprenne pas la guitare, qu'il lui joue plutôt ces airs qui disaient nous dans chacune de ses notes,
qu'il chante sans respirer jusqu'a ce qu'a son tour, elle suffoque.
Et remonter les escaliers, s'écraser sur le tapis, l'un contre l'autre, se raconter comment les gens son cons, comment les mecs sont des connards, comment les filles sont des putes. Rire des autres en s'disant putain nous on s'ra jamais comme eux.
Elle voudrait tout ça jim, elle voudrait rien. Juste ses bras autour d'elle ça suffit pour l'instant, et sa voix même assassine, même pleine a rabord de toute la rancune du monde, des tous les poignards qu'il laisse tomber sur son coeur comme une vengeance douce, qui crève de dire je t'aime. Elle veut bien tout ça, comme ça. Tout c'qu'il lui donnera elle prendra. Jusqu'a la dernière miette de note de s'putain d'mp3, jusqu'a c'qu'il décide de la lâcher, ou pas.

Jonas. C'est drôle ça fait trois ans qu'ce nom la hante, la trépane. Pourtant elle s'y habitue pas, elle voudrait démarrer, terminer toutes ses fins de phrases comme ça, Jonas. Elle voudrait lui demander. Les autres qu'on essayé de combler le vide. Mais putain trois ans de visages qu'elle connait, qu'elle connait peut être pas, c'est long. c'pas rattrapable. Dis lui comment c'était. Dis lui les gens, dis lui les corps, dis lui c'que tu fais la nuit, a quoi tu joues le jour. Raconte lui chaque seconde, chaque minutes de chaque jour. Abreuve là encore de tes mots comme si l'oxygène était dedans. Survis la. Survivons.
il est désolé. Désolé de quoi? Désolée d'elle surement. Désolée d'eux. Jim passe ses doigts sur sa joue, savoure chaque contact comme si c'était le dernier. Sois pas désolé Jonas. Sois pas désolé d'avoir survécu pour nous. Quoi que tu dises, si on est la, c'est qu'on a un peu cru en nous. C'est que t'as cru qu'je rentrerais, c'est que j'ai cru que tu viendrais me chercher. Faut pas s'excuser d'être là, d'avoir survécu, de s'être accrochés a des morceaux d'existences, a des souvenirs en pièce. De s'être accrochés comme des huitres a leur rocher, d'avoir enfoncés nos ongles dans les peaux pour pas s'laisser crever. si on est pas mort Jonas c'est qu'on croyait en nous. Elle lâche un sanglot qui s'échappe, qu'elle ravale, comme un gémissement. Mais putain ele lui a dit de te le dire. Qu'elle t'aimait Jim. Elle a dit a maman, elle a répété, elle a cru. Puatin Jonas, elle serait rentrée y a des mois, des années si elle avait su que tu savais pas. Et elle peut pas dire, alors elle se mords la joue, elle se fait violence, laisse sa langue prendre le goût d'feraille du sang. "t'as vraiment cru que je t'aimais plus? j'le voudrais je pourrais pas. j'ai pas l'choix, j'pourrais te haïr que tu me manquerais, j'pourrais te haïr que je t'en aimerais quand même. tu m'crois pas, t'es qu'un menteur. tu mens j'le sais. Parce que si c'était l'cas on serait mort Jonas. Si nous ça avait cessé d'exister rien qu'une seconde, j'aurais rendu l'âme, et c'pas une métaphore". Il pose son front sur le sien, elle plonge dans ses yeux. les mêmes. Même brillance, mêmes iris, pourtant c'est pas tout a fait les sienne. Dans ses yeux elle pourrait voir le ciel. Jim elle y voit tout c'qui la fait vivre, dans ses yeux là, il a emmagasinées toutes ses raisons de vivre. "J'peux rien prouver, mais j'veux qu'tu me croies quand même. j'veux qu'tu me croies, parce que si t'as pleuré autant que moi, si t'as sombré autant qu'je l'ai fait, si t'as clamsé tous les soirs de m'chercher a côté de toi, si t'as crevé autant qu'moi, tu sais. Tu sais que j'repartirai jamais". c'est pas une question de vie ou de mort. Parce que sans Jonas, elle a pas de vie. Sans Jonas elle veut pas d'la mort. c'est juste la vérité. Il peut pas mentir à ça. Il peut lui mentir à elle, il peut pas mentir à eux. Si chaque seconde sans elle l'a meurtrit autant qu'elle est l'est, il peut pas croire qu'elle puisse tourner les talons. ça s'rait du suicide.
Elle peut pas s'empêcher d'aimer leur nous. Même en ruine elle le trouve beau, lumineux. Elle est amoureuse d'eux, amoureuse de son miroir, de leurs visages semblables, d'leur amour parfait. Qu'avait jusque là aucune raison d'être sale. Et il a beau s'être teinté d'rouge, il est beau cet amour là.
il es beau comme une comète.
il transcende l'impossible,
il meurtrit sauf que ça suffira jamais à les tuer.
Et elle répète doucement, comme des larmes de plus pour s'punir d'être celle qu'a flanchée, qui leurs a coupé les vivres, qui les a fait redescendre. "Toujours". Peu importe maman la traitresse au final. C'est Jim qu'est partie, elle s'le pardonnera pas. pas plus qu'elle pardonnera a c'qui lui servait de mère, elle veut plus jamais la voir ça serait trop bon, depuis l'instant ou elle a entendu dans la voix de son frère, de son tout, d'elle même, quand elle a su rien que dans ses mots qu'il avait jamais rien su. Anna est morte, maman est morte pour Jim. Jim est morte pour papa. ya plus que toi Jonas, alors s'te plait, recule plus, la laisse pas.


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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyMar 17 Mar - 20:48

Jim ∞ Jonas
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Pleure pas ! avait-il envie de hurler parce que le monde ne méritait pas ses larmes, et ne les mériterait jamais. Ce n'était pas triste à présent, c'était comme une plaie à vif, prête à se gangrener, mais son retour l'en empêcherait tout simplement. Il était celui qui, même s'il prétendait douter des sentiments qu'elle pouvait ressentir pour lui, l'avait attendue, comme un croyant qui savait sans avoir besoin de preuve. Il avait été ce membre de la famille scrutant l'océan à la recherche du retour de cette embarcation qui lui avait dérobé son soleil, ses espoirs, ses lendemains. Comme s'il était certain que demain serait différent, il s'était accroché chaque jour durant, chaque nuit revenue, écrivant, composant, comme si les mots pouvaient parvenir jusqu'à elle et l'étreindre où qu'elle soit. Qu'elle pouvait entendre ses doigts s'égratigner sur les cordes de sa guitare comme sur des corps, musicien égaré qui s'acharnait sur ces courbes de bois, sur ces touches d'ivoire à d'autres instants. Il n'aurait jamais pu admettre qu'il n'espérait pas qu'elle reviendrait, car c'était comme une flamme qui brûlait au fond de son cœur, faible et irrégulière, mais elle était toujours là cette catin qui guidait son âme à écrire, composer, jouer, laisser les mélodies s'élever comme des suppliques d'un reviens-moi avant que j'en crève définitivement, rien ni personne n'est comme toi. Alors pleure pas, je suis désolé. T'entends, j'suis désolé de pas avoir été le jumeau qu'il fallait, de pas avoir su être nous ce jour-là, de n'avoir su qu'être moi durant quelques instants où mon cœur flanchait comme un con. Désolé d'avoir hésité à te croire...

Et pourtant, c'était précisément ce qu'il faisait à cet instant. Bordel, pourquoi il ne pouvait qu'être aussi con ? A s'accrocher à ces preuves qui comptaient pas parce qu'il en crèverait si elle repartait, s'il la laissait s'envoler à nouveau dans ce ciel qu'il avait mille fois maudit de ses lèvres, de ses regards assassins. Maman, pourquoi t'as pas été capable de mettre de côté ta douleur ? Pourquoi t'as pas été capable de souffler à Jonas combien elle l'aimait, et que ce coup de téléphone il existait, ce simple signe qu'il comptait encore, qu'elle trébuchait aussi, qu'elle avait besoin de lui autant que lui avait besoin d'elle ? Pourquoi t'as pas compris qu'il vivait sans vivre ? Qu'il continuait à respirer parce qu'il lui parlait à sa manière, à travers ses chansons qui te crèveraient le cœur si tu les entendais, s'il t'avait laissé les écouter. Qu'il avait besoin d'elle pour avoir le courage de sortir de l'ombre. Qu'il ne cessait de trébucher à des lèvres différentes pour ne pas risquer de souffrir aussi fort. Ou souffrir tout court. Il en était malade Jonas. A crever il l'était. A demander chaque soir si elle avait téléphoné. A se renfermer, à ignorer les regards appuyés... Mais elle avait pas compris qu'elle aurait pu l'aider si elle avait eu ce putain de courage de risquer de le perdre lui aussi. Sauf qu'elle ne l'aurait pas perdu, jamais pour avoir su se sacrifier pour son enfant. C'est ce qu'on attend d'une mère. C'est ce qu'on attend des autres quand on a conscience de ce qui les unit... eux. Que jamais personne ne parviendra à se mettre entre eux, qu'il y a eux et qu'il y a le reste. Jamais. Qu'ils s'aimeront toujours, même s'ils en aiment d'autres. Toujours.

"t'as vraiment cru que je t'aimais plus? lui souffla-t-elle... Est-ce qu'il l'avait vraiment cru ? Non. Pas vraiment, mais il ne comprenait pas pourquoi elle ne rentrait pas, pourquoi elle n'appelait pas, pourquoi il aurait été le seul à composer le numéro pour la joindre s'il avait su lequel faire. Peut-être qu'elle devrait lui dire que maman elle a fait la conne, l’égoïste, la salope... Peut-être qu'elle devrait lui avouer pourquoi... parce qu'il comprend pas. Il avait pas compris, et il comprendra pas tant qu'il ne saura pas tout. "Peut-être que je mens. Peut-être que je mens au monde entier depuis que t'es partie. Peut-être que je dis des choses mais que mes bras pourront plus jamais te laisser partir. Peut-être que je me dis que chez moi c'est pas le meilleur endroit, mais  je t'y entrainerai quand même. Peut-être que je sais que t'as sans doute des choses à faire, mais je veux plus lâcher ta main." Yeux dans les yeux, reflet de l'un, éclat de l'autre. Il avait douté certaine nuit qu'il pourrait revivre ça, qu'il pourrait l'étreindre et lui souffler son monde, la laisser s'enliser dans les méandres du quotidien du musicien.

"Pourquoi t'as pas appelé alors ? Pourquoi t'es pas rentrée ? Pourquoi... Jim ? Pourquoi... ?" Il essayait encore pourtant. Il cherchait à comprendre pourquoi si c'était si difficile pour elle aussi, elle le lui avait pas dit. Pourquoi elle avait pas pris un téléphone pour lui dire de venir la chercher, parce qu'il serait venu. Il aurait traversé le monde pour elle, pour eux... pour ce nous que les autres ne comprendraient jamais. Ils ne savaient pas ce que c'était d'avoir été scindé en deux, comme incapable de savoir aimer le reste du monde sans la présence de l'autre. D'avouer combien il se foutait de la mort d'Anna. Elle comptait pas... autant que Jim. Jamais elle aurait pu compter comme elle. Il en serait mort si c'était son autre qui était tombé dans ces putains d'escaliers. Alors... oui, il mentait comme un arracheur de dents, incapable d'assumer qu'il n'avait jamais pensé qu'elle rentrerait. Parce qu'il ne voulait pas lui dire sans musique combien il savait, combien il devinait, combien même à des kilomètres. "Je peux pas comprendre, parce que y avait nous et les autres. Nous... et que j'aurais tout lâché pour te retrouver." Papa. Maman. Les autres. Tout, parce que sans Jim... y avait plus rien. Parce que sans Jim... Jonas il avait déconné. Jonas il s'était attaché. Jonas il avait fuit tout ça. Jonas il avait pas eu le cran de grimper sur scène pour lui dire à quel point ils étaient ce "nous", pour hurler cet amour à la con. Pleure pas putain. Pleure pas s'il te plaît. Et ses lèvres qui vinrent ébaucher ses joues sous une pluie de baisers pour apaiser sa douleur, pour lui murmurer... écoute combien je t'aime.

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyMar 17 Mar - 22:08


Paraffine.


ça fait mal quand ça se déchire. Comme la foudre qui s'est abattue, entre deux coeurs, deux âmes, deux moitié d'un tout. ça fait mal quand ça se reconstitue. Plus lentement, aussi violemment. On essaye de recoller, d'se raccrocher, chaque morceau brisé avec son voisin, et ainsi de suite. On s'affole, on retrouve plus toutes les pièces de verre brisé. On s'rait tenté de foutre de la colle partout, d'cacher la misère. Mais ils feront pas ça, parce que c'est pas comme ça que ça marche. Parce que ça serait terminer de gâcher leur harmonie, ils peuvent pas s'salir encore de conneries, de mensonges à deux balles.

Les cernes sous les yeux, la peau flétrie d'avoir trop pleuré. Elle est descendue du camion, loin de chez eux, de ce chez nous qu'était Jonas. D'un coup elle a flippé en remerciant le monsieur, flippé d'se retrouver dans une ville inconnue, d'voir des visages qu'elle avait jamais vus, des yeux s'braquer sur ses airs suicidaires, sur ses airs ravagés. Flippé de plus t'avoir a moins quelques mètres Jonas. Elle a réalisé, mais c'était trop tard, déjà elle pouvait plus rentrer, c'était plus fort qu'elle, ça la tirait en arrière, ça la tirait vers le bas. Anna qui la coulait, le monde qui l'étouffait. Plus de toi pour respirer.  Payé d'sa virginité, la chambre d'hôtel pendant tout c'temps. Payé le prix de la mort, le prix du sang, le prix d'la trahison, en se brûlant les poumons, en s'cramant le cerveau. a écrire des mots a la suite les uns des autres, a les garder jalousement, a en vendre certains, parfois, rarement.
Et puis maman. Maman pourquoi? Maman qu'est-ce que t'as fait? Maman t'avais pas le droit. Pas l'droit d'nous détruire pour des peurs stupides, dont tout le monde se fout. De nous sacrifier par égoïsme.

Jim se tuerait de voir enfin de ses propres yeux les dégâts de ses conneries. Pardon Jonas, pardon d'nous avoir détruits. Le goût amer dans la bouche, l'goût de bile de celle qui se hait, se hait d'avoir été le maillon faible, d'avoir failli a eux, a ce nous qui compte plus que tout. La seule chose qu'elle ait a faire pour l'instant c'est te dire je t'aime sans s'arrêter pour respirer, et rester encore dans tes bras, s'agenouiller, te dire pardon, pardon d'avoir été celle de vous deux qu'a réussi la monstruosité d'vous disloquer, qu'a réussi l'impossible, vous séparer.
ça cogne contre son coeur.
chacun de ses mots, chacun de ses gestes.
Comme tout et son contraire, au final, juste reste.
Reste avec lui, reste avec elle.
Souviens toi de ces nuits qui étaient vôtres. Celles ou elle te rejoignait dans ton lit quand tout le monde dormait. Papa avait décidé que ça suffisait, chambres à part, vous êtes grands maintenant. Fallait stopper c'te fusion qui paraissait bizarre, on leurs disait souvent, qu'c'était trop. Et ils levaient le majeur à l'unisson, et s'enfuyaient en s'tenant la main. Chambres à part, Jim elle a toujours détesté ce principe. Comment voulaient-ils qu'elle dorment si elle entendait pas sa respiration, si elle entendait pas son coeur remuer sous sa peau, pour l'assurer que demain il serait là? Comment voulaient ils qu'elle s'endorme si Jonas lui murmurait pas, fredonnait pas ses chansons dont il avait le secret? Alors elle débarquait en pleine nuit, elle s'en branlait de toutes leurs règles, de tout ça. Y avait que Jonas et elle, et elle dormirait près de lui ou elle ne dormirait pas.
Souviens toi de ces mots qu'étaient les vôtres. Quand tu te mettais à la guitare, qu'elle s'allongeait par terre pour t'écouter, en te soufflant les fins de phrases quand t'avais plus d'idées, en faisant des rimes avec son coeur pour compléter les chefs d'oeuvres que tu lui offrais rien qu'a elle, juste pour elle, comme un secret, le sien.

Et ses pourquoi a n'en plus finir. Il la roue de pourquoi comme des coups d'poings assénés, et elle a le souffle coupé a plus pouvoir répondre. A plus savoir distinguer s'il vaut mieux parler ou se taire. Elle se dégage, sans se détacher. Faut pas pleurer, aller pleure pas Jim. "putain mais j'ai appelé Jonas!"elle crie dans le magasin. Cri brisé qui s'désintègre. ça sonne comme la bombe nucléaire parce qu'elle donne pas de détails, qu'il va en demander c'est sûr. Il sait pas a quoi il touche. Elle veut pas appuyer sur le bouton rouge, c'est pas une bonne idée. C'est sûr elle lui a rien dit maman. C'est pas possible autrement. Elle lui a rien dit la pute, la traitre, l'égoïste, la non-mère. Pourtant elle veut pas l'abimer Jonas. Alors quoi, lui dire qu'elle a attendu qu'il rappelle tous les jours de chaque mois. Qu'elle a espérer un message, au pire rien du tout, mais qu'au moins tu savais qu'elle t'aimait plus que tout, qu'elle avait besoin que de toi pour rentrer, pour s'enfuir, pour tout. Et les larmes roulent, vite, vite, essuie les. Pourquoi c'est si compliqué Jonas? Pourquoi elle peut pas juste t'aimer comme avant. "Je t'attendais tu sais.. p'tain j'ai été conne". Et elle pleure en cachant sa tête dans sa poitrine. Parce que putain c'est dur. c'est cruel comme désillusion. De'se dire qu'ils auraient pu abréger ça depuis longtemps. Si juste il avait su. Un petit mensonge à la con, qu'a détruit trois ans de vie, peut etre plus.

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyMar 17 Mar - 23:00

Jim ∞ Jonas
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Trébucher c'est pas pour lui. Ca n'a jamais été pour lui. C'est comme se laisser piéger par des sentiments sans le vouloir, sans le désirer alors qu'il savait qu'il avait déjà manqué crever quand elle était partie. C'était pas ce qu'il désirait... non, mais ça arrivait quand même, sans prévenir, comme une gifle qui percute une joue, qui ramène à la réalité que l'on aurait cherché à fuir de toutes ses forces. Se voiler la face ça marchait quand rien ne venait contrarier ce désir. Si rien ne venait vous arracher à cette pseudo zone de confort de rester dans cette attitude de nier la vérité. Il y avait lui, cette non vérité qu'il rejetait avec la détermination de pouvoir se retrancher derrière un putain de mensonge inadmissible. Il y avait elle... mais elle, il ne pouvait pas le nier, parce qu'elle le lui disait, elle le lui jetait au visage au milieu de ce foutu magasin : "putain mais j'ai appelé Jonas!" Et il n'eut même pas l'idée de penser qu'elle pouvait lui mentir, parce que Jim ne lui mentait pas, jamais. Parce que malgré tout ce qu'il pouvait affirmer, il lui faisait confiance et qu'insidieusement la vérité venait de marteler dans son esprit qu'elle avait appelé mais qu'on ne lui avait rien dit. Elle avait appelé et on l'avait laissé crever dans son coin, malgré ses yeux brisés fardés d'un espoir niais, celui qu'elle ne l'avait pas oublié et qu'il la reverrait enfin.

Il avait l'impression que l'on était venu briser ses rêves, que l'on venait de lui affirmer que le père noël c'était de la merde. Qu'on lui avait menti durant des années juste pour faire perdurer l'éclat morbide des étoiles, et ces mots qu'il avait lancé au ciel. Cette clope qui rampait fréquemment à ses lèvres, ou même l'illusion d'avoir trouvé l'ombre d'un réconfort entre des bras, jusqu'à se laisser piéger comme un idiot, un fou, un inconscient qui aurait oublié qu'il faut reprendre son souffle pour ne pas laisser les sirènes venir déposer leurs souffles empoisonnés sur ses lèvres. Jim n'était pas une sirène... leurs nuits n'avaient jamais été si douces que dépourvues de cette attirance que les autres trouveraient répréhensibles et s'imaginaient qu'il naîtrait forcément entre eux s'ils continuaient à être si proches l'un de l'autre. Mais Jim n'avait jamais été ces putains de sirène dont la plus langoureuse possédait effectivement une queue... Elle était ce vent venant fouetter les joues des marins, cet air frais qui s'engouffrait dans ses poumons pour lui permettre d'affronter les mesquines tentatrices. Elle était cet espoir fou, cet amour destructeur d'un frère pour sa sœur, pour son propre sang, sa propre chair... on ne se baise pas soi-même, la connerie ça se soigne.

Ses lèvres, ses mains... rien n'avait jamais rampé sur sa peau de cette manière. Non, Jim était plus précieuse que cela à ses yeux... Mais elle venait également de faire éclater toutes ces certitudes qu'elle ait jamais téléphoné en trois ans. Alors ça voulait dire qu'on lui avait menti... encore. Putain de trahison de merde. A croire qu'il méritait que ça. Immobile, silencieux, ses iris scrutaient les siens. Elle criait, mais lui il était muet, incapable d'ouvrir les lèvres pour vomir cette putain de vie de merde. Pourquoi tout le monde pouvait pas dire la vérité ? Pourquoi il arrivait même pas à l'accepter cette vérité qui le déchirait un peu plus ? Est-ce qu'elle l'entendait ce cœur qui tambourinait sous sa peau glacée ? Est-ce qu'elle avait conscience qu'il était en train d'étouffer devant elle ? Est-ce qu'elle percevait les efforts qu'il faisait pour comprendre... même s'il n'en avait pas très envie ? Elle l'avait trahi en s'éloignant, en l'abandonnant... Lui l'avait... et maintenant c'était... c'était... c'était... Les recoupements n'étaient pas compliqués à faire, alors qu'il se rappelait sa réflexion sur... alors qu'elle ajoutait encore qu'elle l'avait attendu. Bordel ça voulait dire qu'il aurait dû savoir où la trouver ? Où la rejoindre ? "Maman ?" demanda-t-il sans ajouter autre chose, comme s'il savait déjà qu'elle comprendrait sa supposition, sans parvenir à en dire plus.

Il avait besoin d'air, alors qu'il sentait l'humidité sur le vêtement qui recouvrait son torse. Ces larmes qui inondaient le tissu, et cette vérité qu'il ne pouvait pas l'éloigner, même pour sortir de cette boutique, même pour divaguer de quelques pas hasardeux. Parce que c'était comme avant, lorsqu'elle n'était pas bien et qu'il lui promettait. "On s'en fout des autres. Nous on s'en fout." souffla-t-il en l’étreignant plus fort, en la serrant contre lui, ses bras enlacés autour de ses courbes, son visage contre ses cheveux, les yeux clos, perdus dans les étoiles, à vouloir oublier qu'il y avait encore eu des mensonges. Il voulait oublier qu'il lui en voulait d'être parti, arrêter de cracher à la face du monde combien la personne qui les avait empêché de se retrouver était une salope, cesser d'en vouloir à celui qui était parvenu à creuser quelque chose au point de l'égratigner, et se perdre dans cette présence qui chassait les monstres qui poireautaient sous leur lit, attendant l'instant propice pour tenter de s'en prendre à eux. Mais eux c'était nous. Et nous c'était plus fort que tout. Putain je suis trop con. "J'aurais dû te le dire plus fort que je t'attendais comme un con." Ses doigts se cramponnaient à ses vêtements, ses lèvres venaient baiser le sommet de sa chevelure et il maudissait le monde de s'être joué d'eux comme ça. "Je reculerai plus jamais, je te le promets." jura-t-il dans l'obscurité étoilée provoquée par ses paupières closes. Je te le promets.

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyMer 18 Mar - 19:28


Paraffine.


Le monde qui s'fissure encore dans ses yeux.
Son coeur qui s'fissure quand l'écho de ses mots sonne amer.
Elle voudrait effacer ses mots laids, ses aveux douloureux, se taire.
Elle sait juste prendre son visage entre ses mains,
embrasser ses yeux clos,
lui donner ses battements d'coeur, pour que le sien s'arrête jamais.
Pardon.
Putain pardon.

Elle regrette déjà ses mots qui sont sortis parce que c'était son seul espoir de le ramener, de pas tout perdre tout à fait. ça a résonné comme un cri d'égoïsme qui lui donne la nausée. Egoïste d'eux voilà ce qu'elle est. Mais elle est lui et elle sait déjà. Qu'elle vient simplement d'faire tomber encore un bout, d'recoller un peu d'elle à lui, de briser un peu des autres. Pardon Jonas. Le mensonge aurait peut être été plus doux. On s'y est habitué après trois ans, a ce mensonge pernicieux, qu'a rongé chaque cellule similaire de leurs corps en détresse, empoisonné chaque veine, chaque pensée, de tout ce qui les a brisés.
Elle se sent mal d'avoir parlé. D'avoir voulu encore partager avec ce frère qui rempli peut être même plus que sa moitié. Besoin de partager la douleur d'une trahison supplémentaire. Elle prends ses joues entre ses mains, garde ses yeux dans les siens, leur douleur a l'unisson, leur sang qui coule a l'intérieur, qui s'répand, qui s'mélange a nouveau. Elle pose une main sur son coeur. Rien a changé, c'est le même qu'avant. toujours synchronisés, toujours en harmonie. Une harmonie qui est devenu chaos, quand a chacun de ses sursauts irréguliers sous sa main, de ses ratés, de ses battements loupés, son coeur a elle se soulève des même hauts le coeur, des mêmes envies de gerber. Putain.

S'ils étaient pas si semblables on les prendrait pour Roméo et Juliette. les amants maudits. c'est ce qu'ils sont un peu au fond. Pas ce qu'ils ont toujours étés, mais le sort c'est acharné on dirait. Elle entends encore dans sa tête, ces gens qui comprenaient rien, papa qui leur disait en s'énervant, bordel lâchez vous la main z'avez plus quatre ans. C'était presque amusant de naïveté. De voir ce père pas supporter, qu'les autres puissent avoir un doute sur leurs doigts entrelacés. Ils s'en fichaient, il n'y avait pas de doute a avoir. Juste une certitude. Nous pour l'éternité.
"pardon". Murmuré, chuchoté. Au creux de son oreille, main sur le coeur. Ses bras de nouveaux autour d'elle, à la bonne place enfin, la place qu'ils auraient jamais du quitter. Pardon pour maman. pardon pour Anna. pardon pour nous.
Et elle se rends compte de tout ce qu'elle a manqué. De ses rêves a lui qu'elle a brisé en même temps que les siens. Par caprice, par désespoir de pas savoir gérer la souffrance toute seule. Il a reculé et le problème aurait pas été là s'ils avaient pas été eux. la seconde où il a reculé c'est toute la douleur, c'est toute la souffrance qu'ils ont toujours gérés a deux qui s'est écroulée sur elle. Incapable de gérer. Comme s'il avait éteint la lumière. Paniquée de se retrouver seule a porter le ciel comme Atlas puni des dieux. Effrayée d'sentir combien une seconde sans lui et tout s'écroulait. De voir que toute seule elle en est totalement incapable. De supporter la vie.

"c'est fini, te fais pas mal avec des regrets que tu devrais pas avoir. C'moi, moi qui n'ai pas su gérer. Qui aurait dû hurler plus fort, mieux, j'aurais dû t'envoyer chacun de mes putains de bouts de papiers qui s'entassaient comme si t'allais venir les chercher..  pauvre conne. J'ai eu peur. C'est pas de ta faute, j'ai juste cru que mon coeur allait s'arrêter quand t'a reculé tu vois j'me rendais pas compte qu'on portait.. qu'on porte? qu'on porte tout a deux et que sans toi j'allais clamser, qu'un seul pas dans l'mauvais sens que tu faisais, et j'portais ma vie toute seule, sans toi. Que toutes les peurs, les larmes, les coups de putes, les douleurs qui nous f'saient rire, sans toi elles allaient me bouffer. ça m'a asphyxiée, ça m'a crevée comme un putain d'pneu. J'ai essayé Jonas, j'te jure que j'ai essayé. De porter le ciel toute seule, de ramasser mes larmes, de rattraper mes rires à ta place. ça marche pas. Putain Jonas ça marche pas. j'me noie encore, mes rires s'envolent, le ciel s'écrase. Y a rien qui marche putain Jonas, sans toi y a rien qui fonctionne".
C'est pas aussi bien que sur le papier. ça sonne mal. C'est l'discours d'une entêtée, d'une imbécile qui pour un pas en arrière qu'avait juste fait trembler l'équilibre, a tout lâché en courant pour rien voir, pour s'prouver peut être que c'était possible, qu'elle revivrait jamais ce moment où elle s'est sentie plus vide qu'une tombe. Sous ses doigts son coeur a lui tambourine. Comme un fou, comme un malade. Un coeur qui étouffe. Putain pardon jonas. Elle passe sa main sur sa joue, dans ses cheveux. Sa main descend de son coeur va chercher la sienne. Enfin entière, leurs doigts qui s'emmêlent. Qui retrouvent chacune l'autre pièce, celle qui manquait pour que ça s'emboite. Les autres mains étaient trop grandes, trop douces, trop rêches, trop petites, trop moites. Celle de Jonas c'est la sienne. Celle qui est maintenant parfaitement à sa place. Dis Jonas tu t'souviens?


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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyMer 18 Mar - 22:20

Jim ∞ Jonas
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Souffle éreinté sous une vérité vorace... C'était comme dire adieu à une confiance presque chimérique en formulant cette interrogation presque surfaite. Il savait déjà, elle n'avait aucun besoin de confirmer l'idée de la coupable qui n'avait pas été capable de transmettre ce message qui peut-être venait de sonner le glas d'une relation avec l'un de ses autres enfants. Ses lèvres qui s'égarèrent sur ses yeux clos. Ses mains qui dérivèrent jusqu'à s'immobiliser sur ce cœur qui tambourinait comme pour supplier qu'on lui offre enfin la possibilité de fuir ce torse trop connu, l'emprisonnant depuis trop d'années. Puis il les souleva pour revenir croiser ses iris, s'ignorer dans ce regard aux étoiles presque trop semblables aux siennes. Tu te souviens quand on restait toute la nuit dehors à scruter à le ciel ? A réinventer le monde à la recherche d'étoiles que l'on ne parvenait pas toujours à voir à cause des lumières de la ville, mais qui restaient pourtant tellement présentes dans nos âmes étourdies ? A se foutre des autres, à oublier le monde et ses mauvaises pensées sur ce que nous étions ? A fredonner des mélodies, à gratter ma guitare, et ta voix qui rejoignait parfois la mienne tandis que je te gardais parfois tout contre moi durant ces instants ? Tu te souviens, de combien maman nous aimait alors ? Alors... merde t'excuse pas. Il aurait presque pu le lui hurler à l'oreille en pâle reflet de son délicat murmure, de cette confession d'avoir osé dire une vérité blessante. Il n'aurait pas voulu savoir, parce que c'était maman. Mais en même temps, c'était elle... Jim n'avait pas de prix.

Aussi ses doigts se crispèrent autour d'elle, tout en veillant pourtant à ne pas la briser sous les sensations invasives qui le submergeaient, sous les mots qui crevaient à ses lèvres sans même qu'il ne les ouvre pour déverser la misère d'un univers qui s'écroulait en parti et se reconstruisait en une autre. "Ça compte plus." se força-t-il pourtant à répondre à son excuse... Pour l'instant, cela n'avait plus d'importance. A cette seconde, il ne lui en voulait pas de cette vérité qui pourtant le laissait croupir sous une multitude de questions... au nombre d'une seule. Depuis quand ? Pourtant ce ne furent que des regrets qui se précipitèrent à ses lèvres pour s'excuser de ne pas avoir chanté pour qu'elle entende combien il désirait son retour, combien le monde... son monde, avait besoin d'elle pour qu'il puisse encore chanter. Combien, malgré la distance, il avait pu se confier à elle à travers les mélodies qu'il composait, ces paroles qui venaient arracher le cœur, l'étreindre et se gorger d'un espoir futile, d'un désespoir tenace. Il aurait dû monter sur cette putain de scène pour crier au monde combien il crevait sans elle, combien le monde lui semblait fade par instant, que la drogue c'était une pauvre salope qui dévorait l'âme et qu'il l'avait virée de son existence parce qu'elle l'empêchait de lui parler... A quel point une vulgaire clope au coin des lèvres cela pouvait être agréable... Les évènements les plus récents n'étaient encore que des ébauches, des notes jetées pêle-mêle, des mots griffonnés au hasard d'une musique à venir, ou non. Merde, ce qu'il avait besoin qu'on l'entende au fond, ce qu'il pouvait essayer d'être lui, et... la chance était venue jusqu'à lui dernièrement, à croire que le destin avait attendu cet instant présent pour que l'avenir puisse être différent.

Tout avait peut-être un sens, tout s'entremêlait sur la toile d'un monde souillé par un liquide pourpre... tâche éclatée sur l’œuvre d'art. Tout comme ces mots qu'il ne pouvait qu'entendre, encaisser, accepter. Ils étaient ces monstres qui poussaient son palpitant à se fracasser contre ces doigts qu'il ne pouvait pourtant ne serait-ce qu'effleurer, jusqu'à ce que leurs doigts en viennent à se rejoindre, comme une habitude qui n'avait jamais disparu, comme si ces mains étaient faites pour s'imbriquer l'une contre l'autre, forme parfaite... Deux corps qui lovés devaient sans doute s'accoler parfaitement dans l'innocence d'une étreinte à ce jour, encore. Encore l'éclat de son souffle. Encore un murmure qui s'étirait à ses lèvres. Encore un instant dérobé à ce temps qui pourrait bien s'écouler à présent, qu'il n'en aurait plus d'importance. Malgré la rancune tenace, il ne pouvait supporter de prendre ce risque de la perdre à nouveau, de lui laisser penser qu'il reculait, alors qu'il se précipitait pour l'enlacer jusqu'à en étouffer, jusqu'à en crever parce que sans elle il n'était plus entier. "T'as juste essayé de plus être toi, comme j'ai essayé de plus être moi. Mais ça marche pas, c'est comme une machine qui tourne plus rond, un appareil qui dysfonctionne. On sait que ça va pas, mais on essaie quand même... Tu sais..." souffla-t-il en la regardant, l'une de ses mains venant chasser une mèche qui retombait sur les traits de Jim, la repousser jusqu'à ce qu'elle s'égare derrière son oreille. "... j'ai jamais cessé de te parler. De t'imaginer, de te sentir. Un parfum, une ombre, ou comme si je sentais la chaleur de ta paume contre la mienne. J'étais là, même si tu me voyais pas... parce que sinon on serait mort. Et je serai toujours là. Je reculerai plus. Nous ça veut dire toujours, tu te souviens ? Je peux être le con qui a le cœur en bouilli, qui doute, qui t'en veut, mais je suis aussi celui qui peut pas vivre sans toi. Qui l'a jamais pu. Et c'est comme si le monde le savait, comme si l'univers avait veillé à recoller des bouts de nous l'un à l'autre, comme deux aimants que le destin avait poussé à se retrouver." Car il avait conscience que tout se précipitait... à tord ou à raison, comme si tout son être et le monde entier avait eu conscience que Jim était à nouveau là, dans ces rues qu'ils arpentaient ensemble, main dans la main, majeur à la gueule des emmerdeurs qui ne comprenaient pas qu'on pouvait aimer sans avoir l'air de créatures contre nature, obscènes et incestueuses. Ils étaient juste trop fusionnels, mais rien de plus que des jumeaux, deux facettes d'une même pièce. "Maintenant je suis là. J'aimerai chacune de tes larmes pour te rendre ton sourire. Je répondrai à chacun de tes éclats de rire que j'aurai rendu vivants dans les notes d'un instrument. Je te murmurerai combien je peux être con ces derniers temps... le genre de conneries que j'ai pu faire. Et je t'emmènerai frôler les étoiles avec moi, voguer dans les airs."

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MessageSujet: Re: Paraffine (Jonas & Jim)   Paraffine (Jonas & Jim) EmptyJeu 19 Mar - 23:18


Paraffine.


ça la meurtrit autant que lui. peut être même plus, elle savait elle. Qu'tout reposait entre les mains d'une mère effacée. Qu'elle ferait jamais ce qu'elle a promit. Mais elle a cru Jim, elle était naïve, elle aimait trop Jonas, elle croyait qu'maman comprendrait. Maman a jamais compris. Papa non plus. Personne a vrai dire. Elle aurait du. ça s'répète dans sa tête, comme une accusation éternelle. Tu aurais dû Jim. Insister plus, rappeler, revenir. Ne jamais être partie.
Elle entends presque ses pensées, elle tends l'oreille. Dis lui Jonas, dis moi. j'veux boire tes pensées, j'veux avaler tes douleurs, parce que ce sont les miennes aussi, surtout les miennes. J'veux te rassurer si jamais t'as peur, et puis t'écouter jouer, chanter, encore et encore. J'veux remonter sur le toit en passant par le velux tous les soirs comme on faisait. Venir dans ton lit quand tout l'monde dort parce que sinon ça en gênerait certains mais au pire, j'en ai rien a carrer de ce qu'ils pensent tous. J'veux que tu m'chantes ces mélodies qui étaient toi, qui étaient nous. Pour que j'm'endorme enfin sans m'réveiller en sueur, en hurlant ton nom comme si j'allais crever, en suffoquant sous les draps qui ressemblaient a tes bras imposteurs.

Trois ans ça fait beaucoup. Beaucoup de jours, beaucoup d'heures. beaucoup d'secondes d'agonie, de chimères. A croire, sincèrement a croire que tu viendrais. Qu'au moins t'en avais la possibilité, que t'avais ce choix. Oh que si ça compte Jonas, me mens pas a moi. Lui ment pas a elle. ça compte, beaucoup trop ces conneries là. Ces pardons qui sonnent mal, mais pourtant ils existent. Elle est désolée Jonas, elle s'en veut tellement qu'ça la crèverait si y avait pas tes bras autour de sa taille pour l'en empêcher.
Elle sait pas si ça fait saigner encore plus d'savoir qu'ils se sont aimés tout ce temps sans le savoir vraiment. Au fond n'en ayant jamais douté. Ou si ça cicatrise un peu. Si savoir ce mp4 dans sa poche ça lui fait l'même effet que quand il chantait autrefois.
Putain ça fait mal tout ça.
Il étouffe sous ses doigts, elle suffoque dans ses bras.
Pourtant y a ce truc qui résiste.
Quelque chose au fond, qu'est resté uni, attaché, emmêlé.
Un bout d'âme, un truc lumineux, qui redonne la foi de continuer.
Se battre pour eux, s'forcer a marcher pour nous.
Prendre encore sa main dans la rue, laisser les gens dire.
Aimer ces étreintes saintes, ces étreintes qui les faisaient monter au ciel,
pas d'laid, pas de sale, de malsain, d'corrompu.
Y avait que du beau, avant.
Maintenant y a du sang qui traine dans leurs coeurs unis,
qui s'mélange au milieu, flaque qui s'agrandit.
Et au milieu, la par terre,
ya ce bout de lumière, c'morceau d'ame transis, c'morceau d'espoir,
encore beau, encore étoile.
Sauvons le Jonas. Sauvons nous.
Parce que je t'aime a crever.
A voler les étoiles pour les remettre dans ta poitrine.
A d'donner mon coeur si l'tien un jour s'essoufle.

Comme une prière, elle chante mentalement. Elle espère tant et tant, elle savoure le contact presque grisant, boit chacun de ses mots comme parole d'évangile. Et ça fait mal et ça fait bien. "nous ça veut dire toujours, si j'devais me souvenir de rien j'me souviendrais quand même de ça. De toi. J'ai cru que c'était différent, que c'était possible, qu'on soit deux. La vérité se paye cher.. La vérité c'est qu'ya rien qui marche, on s'ra jamais deux sans en crever. On d'vra toujours être un parce que j'ai essayé quand j'ai cru qu'tu voulais plus, j'ai essayé d'être juste moi, c'est un désastre. Et rien n'y fait". Rien pas l'alcool, pas même la drogue. le sexe c'est trop rapide, avant, après, y a rien qui change. Ses pas l'ont portée ici. Pour s'blesser a la vue des cds qu'ils ont frolés. Pour s'recoller un peu, a ses bras faits pour elle. Le destin, la fatalité encore. La vie qui s'acharne, qui pour une fois, s'acharne dans le bon sens. Qui souffle quand même des vents froids, gelés de trahison. Mais dans ses bras elle a pas si froid Jim. "Tu chanterais pour moi?". murmure au creux de son oreille. Espoir. Chante moi Jonas. Chante moi. Que j'me rappelle de ta voix. Que j'me souvienne de mon coeur qui se soulève, qui prends le tempo. Le mp3 j'écouterai plus tard. Quand ça sera le temps des pleurs et de larmes j'écouterai tes chansons, qui m'brisertont le coeur, qui m'le recolleront. Mais là maintenant, j'veux j'ai juste besoin que tu le relances ce coeur a la con. Que tu lui foutes un coup de défibrillateur avec ta voix, avec tes mots.

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