□ hope is our four-letter word, make that money watch it burn.

- nom complet : Luzia Meir, humble patronyme hérité d'un pharmacien, père-courage lâchement abandonné par sa femme au profit d'un infantile rêve de gloire. Commerçant de Sending titré dans Bild après une esclandre à laquelle il tentait, en vain, de mettre un terme ; victime d'une violence sanglante, le diagnostic s'impose à lui. Alexie. Famille sans histoire objet d'une enquête d'un an et demi. - âge, date et lieu de naissance : écrire ici. - origines et nationalité: écrire ici. - occupation et situation financière : écrire ici. - statut civil : écrire ici. - orientation sexuelle : écrire ici. - traits de caractère : une liste, argumentée ou non, d'au moins 10 adjectifs. - quartier de résidence : écrire ici. - groupe : écrire ici.

my silver spoon has fed me good.
Longtemps, elle aspirait à comprendre ce passé enterré trop vite, trop tôt, cette absence maternelle résumée dans les programmations de Broadway. Longtemps, elle rechercha sans efficacité, craintive et loyale envers son père qui ne désirait pas davantage qu'un nouveau départ. Et si elle entretient une véritable complicité avec sa belle-mère, à presque trente ans, elle revendique le droit de connaître une vérité étouffée. Pourquoi noyer une idylle pour un récent mariage à Belmont Springs. ☆

Ils récitent la messe dominicale - unique tradition de laquelle elle s'évince, catholique. Baptisée, elle ne reçoit jamais pourtant les enseignements pastoraux, son paternel favorisant la théorie des actions méritoires à la pratique collective. Ainsi, elle hante les couloirs d'une maison vide, entrebâille la porte du cabinet du patriarche - au sein duquel reposent, sur des étagères poussiéreuses, la richesse de manuscrits anciens, d'éditions originales. Elle pose un doigt sur les quelques reliures, fascinée, avant de percevoir le vibreur de son cellulaire. Raccroché à la seconde tonalité. Numéro inconnu. Prise en faute, elle verrouille le bureau et rejoint la cuisine, où mijotaient des macaronis au fromage que, sortis du four, elle glisse sur le comptoir. Se saisissant de son classeur de recettes (soigneusement consignées), elle tourne les feuilles jusqu'à la pecan pie, le dessert de son arrivée. La blondinette, méticuleuse, suit les instructions jusqu'au mélange des œufs, du miel et de la cassonade, mais un bruit sec dans le hall la surprend et, le couteau fermement agrippé, elle gagne l'entrée sur la pointe des pieds. Arme échouée au sol devant le portrait du blond, au centre des clichés des Huntley ; visage familier de la presse à scandales. I wouldn't have kill you. Sa voix déraille, ses joues rosissent. Présentations dignes des Razzie Awards, risibles au possible. Il sourit, cependant, et ramasse la lame tranchante qu'il lui tend. Ils retracent l'odeur des pâtes et des noix, dans un silence paradoxal. Tandis qu'elle achève sa préparation, comme en proie à une situation usuelle, il brise le malaise ambiant. Thus, Lu-zi-a. Il déchiffre l'écriture sur sa gourmette argentée (un cadeau de ses aïeux). I guess you're not a maid. Not very pro, to miss noodles. Elle esquisse un sourire timide. Certes, les bords du plat ont noirci. Une mauvaise surveillance de cuisson, obstruée par sa curiosité. Elle riposte gentiment. I'll serve you twice. Always say yum, genius. ---