hypocrisy is the new black (/miles)

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money is the anthem of success
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Asher avait dépensé une belle petite fortune pour ce magnifique costume noir qui avait été taillé spécialement pour lui et qui épousait son corps à la perfection. Il s'observait dans le miroir, vérifiant méticuleusement chaque détail, chaque aspect de sa personne. Il vint tirer sur les bords de son nœud papillon afin de le remettre correctement en place. Tout lui semblait bien. Il avait été invité à une soirée en l'honneur d'une œuvre de charité qui allait se dérouler à l'hôtel theWhitelaw – Autant dire que cela sonnait très prestigieux. La crème de la crème allait se rendre à cette soirée privée et il était très honoré d'avoir été invité, lui qui ne possédait pas une fortune mirobolante, malgré ses efforts pour y arriver. Il était à la tête de deux garages et même s'il était son propre patron, il ne croulait pas sous l'or non plus, pas comme toutes ces familles fortunées qui faisaient la réputation de Belmont Springs. Lui, il était un enfant des rues, un fils de rien – Si ce n'est d'ouvrier. Il s'était bâti seul et avait travaillé dur pour posséder ce qu'il avait, même s'il n'était pas prêt à s'arrêter là. Asher était un terrible prédateur ; Un lion féroce et sanguinaire prêt à se jeter sur sa proie. Il en voulait, c'était indéniable. Le pouvoir, l'argent, la réputation... Il convoitait toutes ces choses. Et elles commençaient enfin à arriver. Cette invitation lui apparaissait comme une récompense, un signe lui permettant de comprendre qu'il était sur la bonne voie. Il n'avait plus qu'à attendre sagement avant d'asseoir son pouvoir sur la ville. Il souffla un coup face au reflet que lui renvoyait le miroir. Il sourit. Il y voyait un homme confiant, aux larges épaules et paré à conquérir tout le gratin. Rien ne pouvait le trahir quant à ses origines précaires, pas même sa façon de parler qu'il avait veiller à corriger au fur et à mesure des années. Bien qu'en réalité, les gens l'appréciaient pour cela- Pour sa débrouillardise. Il était parti de rien et se retrouvait avec beaucoup de choses pour un si jeune âge. Il venait seulement d'entamer la trentaine, après tout. Asher savait qu'il avait un atout en main : Un certain pouvoir sur les gens, une facilité monstre à se les mettre rapidement dans la poche. Tous, sauf un. Miles Ellington. Rien qu'en y pensant, Asher grimaçait. Ils ne s'appréciaient pas, c'était évident. Et pourtant, ils continuaient à s'envoyer des politesses, à jouer au poker ensemble et à faire semblant de s'intéresser à la vie respective de l'un et de l'autre. Ce que Rutherford faisait avec tout le monde, en général, mais il n'était pas habitué à ce qu'on lui rende la faveur. Il espérait secrètement – quoi que, pas si secrètement que cela, qu'il n'allait pas être présent à cette soirée, même si cela s'annonçait fort probable.

« Oh Mr. Patterson, quelle canaille vous faisiez. Je suis certain que toutes les femmes n'avaient d'yeux que pour vous. » Dit-il d'un air rieur et enjoué. « Je suis navré de couper court à la conversation, mais je dois vous laisser. » Il serra la main du vieil homme puis il partit. Toujours à me raconter la même chose c'vieux crouton. A croire qu'il n'a jamais rien fait de sa vie, pensa-t-il en soupirant intérieurement. Il roula discrètement des yeux puis il balaya la grande salle de réception du regard. Que des vieux en vue, si bien qu'il se demanda s'il ne s'était pas égaré à la maison de retraite. Néanmoins, entre les rides et les cheveux blancs (ou les pas de cheveux du tout) il crut entrevoir une peau jeune et rosée comme la sienne – et non toute défraîchie, comme celle des autres. Il s'empressa d'avancer vers son sauveur, comme on avance vers la lumière. Il était soulagé de s'être trouvé un compère, même si ce fut vite pensé. Miles. Fait chier, avec tous les mecs de la ville, fallait que je tombe sur lui. Maintenant qu'il s'était avancé, il ne pouvait plus faire demi-tour. « Ah Miles ! Je suis content de te voir. » Dit-il de son ton habituel (enfin, celui qu'il réserve aux autres personnes qu'à sa femme). Putain, déjà que je dois me le coltiner tous les vendredis aux soirées poker. Et qui porte ce genre de costumes en 2015 ?

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story stays the same through
the money and the fame

L'argent. Voilà le mot dont il fallait connaître la définition dans la vénale ville qu'était Belmont Springs. Si on voulait avoir une place digne de ce nom dans cette société auto-destructrice, il fallait en avoir. Ce qui accompagnait la recette était une pincée de faux sourires et un savoir parler. Le reste, les gens s'en foutaient bien. L'image était l'une des choses qu'il fallait posséder ici. Adieu les moches, bonjour les beaux. La sélection naturelle, la loi du plus fort. Certaines personnes disaient que cela été exagéré d'utiliser de tels termes pour une simple société et pourtant, c'était surement les mots qui correspondaient le plus. Miles qui avait connu le plus de l'échelle, il pouvait très clairement le confirmer. Il se souvenait des jours où sa mère l'emmenait au travail, dans ses grands hôtels luxueux où les clients n'en avaient clairement rien à faire du personnel. Il se souvenait comment on le trouvait tellement adorable jusqu'à ce qu'on découvre qu'il était le gosse de la femme de ménage. Une dure jeunesse qui lui avait appris à toujours se débrouiller et ne jamais se fier à n'importe qui. Il avait grandi en vouant une telle haine envers la classe dominante que maintenant qu'il en faisait partie, il continuait à la détester. Une contradiction bien comique d'autant plus que Miles était devenu aussi cupide et mercantile que les gens qu'il méprisait, ne cessait de montrer son excès d'argent mais avait pitié de ceux qui faisaient comme lui. En voulant être supérieur, il avait fini par se convaincre qu'il l'était et agissait à présent comme le pire des prétentieux. Si beaucoup de personnes aimaient faire croire qu'ils étaient des anges pour mieux cacher leurs démons, ce n'était pas le cas de Miles qui aimait particulièrement être appelé un connard. Ce rôle lui plaisait et il s'était finalement habitué à ce deuxième nom. Même si on le détestait, même si on le trouvait terriblement dédaigneux, on continuait à le côtoyer pour la simple raison qu'il avait un compte en banque à plusieurs zéros. Il y a deux semaines quand il avait reçu l'invitation pour cette soirée organisée en l'honneur d'une œuvre de charité au grand hôtel Whitelaw, il n'en était pas moins ravi. Pour la peine, il avait choisi un costume trois pièces particulièrement intéressant. Celui-ci était inspiré de ceux de la fin du dix-neuvième siècle, une touche d'originalité qui plaisait énormément à Miles qui aimait, en général, tout faire pour se différencier des autres. En effet, que cela soit en matière vestimentaire ou mode de vie, il faisait tout pour ne pas se retrouver dans le même moule que les autres. Dés qu'il voyait qu'une tendance prenait de l'ampleur, il faisait tout pour en lancer une autre. Excentrique, Miles? Pas qu'un peu. Les personnes fades, ou inutiles comme il les appelait, ne l'intéressaient pas et lui donnait envie de mourir d'ennui. L'ennui. L'ennui. L'ennui... Oui, si il allait crever, là, maintenant, ça allait être à cause de ce mal être. Lui qui pensait que cet événement allait être intéressant, il n'était entouré que de tas de vieilles peaux décrépies. Il ne forçait même pas le sourire et lui qui pensait que ça allait repousser les gens, voilà que des dames trop âgées pour lui venaient l'aborder comme si il était un brebis égaré. Il donnait une dizaine de minutes maximum à cette soirée avant qu'il ne déguerpisse sans rancune ni remords. Lui qui attendait patiemment que ces dix minutes ne passent, il entendit une voix l'appeler au loin. « Ah Miles ! Je suis content de te voir. » Ah. Cette voix-là. Lorsqu'il se retourna, c'est avec un mélange de surprise et de mésestime qu'il aperçut Asher. Mon dieu mais depuis leur dernière rencontre personne ne lui avait donc appris à utiliser un peigne? la tignasse bouclée du Rutherford perturbait vraiment Miles qui trouvait ça terriblement immonde. « Asher! Quelqu'un de moins de cinquante ans ! » lâcha-t-il, à voix haute, sous les regards des couguars qui se montrèrent vite offusquées. Il ne savait pas si il était ravi de trouver quelqu'un de son âge ou dépité que cela soit ce satané Asher. « Comment tu vas? » il réfléchit un instant puis lâcha, un air satisfait « et ta charmante femme, elle va bien ? » bien sur qu'elle n'allait pas bien, qui irait bien en étant marié à un tel type?

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L'ambiance était réellement déplorable, semblable à celle d'un bingo organisé par la maison de retraite du coin, d'autant plus qu'Asher n'en avait strictement rien à foutre de la cause présentée. Donner de l'argent pour cela lui faisait grincer les dents. Et dire qu'il avait fait tous ces efforts pour rien. Pire que cela, il était désormais coincé en compagnie d'un homme qu'il rêvait d'encastrer la tête dans le mur pour ne plus avoir à entendre sa voix nasillarde et agaçante à souhait. Il aurait préféré passer la soirée avec Lili plutôt que de se retrouver invité à un tel échec, et ce n'était pas peu dire étant donné que moins il la voyait, mieux il se portait. Asher faisait partie de ces gentlemen comme on en fait plus, que voulez vous. Miles entama disgracieusement la conversation puisqu'il fit remarquer que la majorité des invités étaient des seniors, ce qui n'était pas digne d'un homme du monde. Asher détestait ce côté trop direct de sa personnalité, son manque flagrant de savoir-vivre, ce qui pouvait sembler ironique venant d'un homme comme Rutherford, mais lui au moins avait la décence de se faire passer pour un type bien. Certains appelleraient cela de l'hypocrisie et d'autres, une capacité plus que louable à savoir se tenir en société. Les interactions sociales fondent ce monde, pas vrai ? En tout cas, Miles et Asher offraient un parfait exemple de pure mascarade. « Je vais bien, je te remercie. Et toi alors, comment ça va au boulot ? » Un hochement de tête, un sourire qui sonnait faux et les voilà repartis comme en l'an 40, prêts à se livrer une joute verbale de sous-entendus en tous genres. Et Miles l'avait bien compris puisqu'il parla immédiatement de la femme d'Asher, un sujet délicat, bien qu'en réalité, les gens ne le soupçonnaient pas de la traiter aussi mal. Tout du moins, il s'arrangeait toujours pour tirer les situations à son avantage. « Elle est malade, la pauvre chérie. Je ne pense pas m'attarder ce soir, je me sens un peu coupable de la laisser seule dans cet état. » Dit-il d'un air faussement compatissant et mielleux. Il riait intérieurement tant ces paroles lui semblaient complètement stupides, mais cela était le mensonge qu'il avait servi à tout le monde et cela avait fait fondre le cœur de ces dames, comme toujours. Asher avait un don avec les gens, c'était tout bonnement indéniable. Et par dessus tout, il maniait les mots avec talent, un vrai menteur né. « Et toi dis-moi, comment va ta dulcinée ? Enfin... Je suis désolé, je n'arrive plus à vous suivre. Je ne voulais pas me montrer indiscret. » Si, si il voulait carrément se montrer indiscret et en réalité, il n'en avait rien à carrer de Cessi et encore moins des amours de Miles, mais c'était une façon de lui rappeler que sa vie sentimentale ne tenait qu'à un fil, tandis que celle d'Asher était stable puisqu'il était marié à une femme qui lui vouait un culte sans nom. « Sinon, ne t'en fais pas, tu sembles avoir la cote avec ces dames. » Il leva légèrement son verre en regardant deux vieilles femmes passer, puis il les salua d'un léger hochement de tête, un petit sourire taquin étirant le coin de ses lèvres. Il rit un instant avant de tapoter l'épaule de son interlocuteur qui ne semblait pas s'amuser de ses plaisanteries autant que lui. « Je plaisante Ellington, marre-toi un peu, ça te fera du bien. » Ajouta-t-il en lui adressant un petit clin d'oeil. Quel coincé ce type. Le voilà le problème, je suis sûr qu'il la baisait pas sa femme. Elle devait s'ennuyer. Quelle tête de con... Je paris qu'il est impuissant, ce flot de pensées très intéressantes firent beaucoup rire Asher intérieurement. Il conclut en se congratulant de n'avoir aucun problème de ce côté là.

» don't do this and don't do that, so lucky (r/miles).
» - MINIS-TC 5 □ MILES/CAT
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» ♢ black widow