wasn't joking when i told you you take my breath away (joana)

- nom complet : joana nine bishop - âge, date et lieu de naissance : le 21 mars 1996 à san francisco, elle est âgée de dix-neuf ans. - origines et nationalité : américaine pure souche. - occupation, situation financière : étudiante en première année de psychologie, elle est encore dépendante financièrement de ses parents. ceux-ci, tout en ne faisant pas partie des plus grosses fortunes de la ville, sont néanmoins riches. - statut civil : célibataire. - orientation sexuelle : hétérosexuelle. - traits de caractère : joana est une fille très intelligente, non seulement dotée d'une grande culture générale mais aussi d'une logique implacable. De fait, elle peut paraître calculatrice, puisque, détestant l'imprévisible, elle aime mieux savoir tout d'avance. joana est d'apparence calme et relativement studieuse ; c'est une élève sérieuse. elle sait très bien jouer des apparences et on pourrait donc la qualifier de trompeuse. elle est sociable et se fait facilement des amis, mais, très secrète et n'aimant pas se révéler, ceux-ci ne savent rien d'elle. extrêmement lucide, elle a tout à fait compris qu'ici, pour survivre, il fallait suivre les règles, même si toute cette superficialité lui déplaît fortement. elle est naturellement anxieuse et troublée, mais elle a tendance à cacher cela. elle est prête à tout pour briller dans cette société, car elle n'a pas envie de se faire manger.  - quartier de résidence : avalon heights  - groupe : dark horse.

my silver spoon has fed me good
elle souhaite devenir psychiatre, car elle est fascinée par le comportement des hommes. elle aimerait tout comprendre + elle complexe sur son nez, qu'elle trouve gros et difforme + elle fume depuis qu'elle a seize ans, mais ses parents ne le savent toujours pas. sa consommation varie en fonction des périodes ; elle n'a jamais voulu arrêter + elle prenait de la drogue assez régulièrement quand elle habitait san francisco, mais ne dealait pas. elle a arrêté quand elle est arrivée ici, car elle savait très bien que les apparences comptent beaucoup et elle ne souhaitait pas qu'on la voit comme la droguée de service + elle est insomniaque depuis son enfance, et quand elle ne dort pas, elle lit ; ce qui fait qu'elle peut lit énormément. elle aime beaucoup la littérature classique, les ouvrages gothiques (l'étrange cas du dr jeckyll et de miser hyde étant son favori) et la littérature française. + elle mange peu mais boit beaucoup de café + elle a un style vestimentaire classique, préférant se fondre dans la masse + elle a toujours été bonne élève ; au lycée, elle était discrète + son apparence calme et doux cache une réelle détermination et une sombre intelligence + elle n'écoute pas tellement de musique, à part du rap quelque fois + c'est une véritable tête ; cependant, elle n'a aucun sens artistique. ses parents ont bien essayé de lui apprendre le piano, mais elle n'y arrivait pas. elle reste insensible devant les peintures, les films et la musique + les psychopathes et autres sociopathes la fascinent ; sa plus grande passion est sans aucun doute l'étude de leur comportement + elle est vierge et se considère comme asexuelle.

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering
« Regarde devant toi. Marche, voilà, comme ça, pas trop vite. Aie l'air sûre de toi. Continue. Oh, tiens, Anna. Souris. Fais la bise. Complimente-la sur son immonde pull. Là, elle est contente. Elle est dans ta poche. Donne lui la cigarette qu'elle te demande. De nouveau, sourire hypocrite. Elle part. Marche, marche. Te voilà chez toi. »

Blasée. Voilà le mot qui décrit exactement Joana. En s'allongeant sur son lit, après sa journée de cours à la fac, elle se sent vide à l'intérieur. Elle a l'impression d'avoir plus de maquillage sur son visage que de sentiments dans son coeur. Elle se dit que toutes ces bises échangées avec ces filles qu'elle n'aime pas vraiment l'ont fatiguée. Mais pourtant, elle est déterminée. Elle sait que si elle veut vivre, elle doit faire semblant. Non, elle ne doit même pas faire semblant. Elle doit être autre chose, être ce que cette société veut qu'elle soit. Et bien, soit. Elle le sera. La jeune fille aspire à la grandeur. Jamais elle ne vivra dans le quartier populaire, jamais elle n'aura de problème d'argent. Elle veut vivre, et non survivre. Mieux vaut marcher, voire courir, que crever. Et quitte à réussir, autant réussir pleinement.  Joana savait très bien tout cela, et l'avait vite compris. Ce n'était pas comme ça à San Francisco. San Francisco était pour elle la ville parfaite, celle dans laquelle elle avait ses habitudes, celle qu'elle aimait et où elle n'avait pas à faire semblant. Elle avait cependant très bien compris comment fonctionnait la jungle de Belmont Springs dès qu'elle avait posé le pied dans cette ville. Elle s'était adaptée, tout simplement. Quant à savoir si cette mascarade lui déplaisait, elle préférait ne pas se poser de questions. Elle ne voulait pas avoir de doutes. Il faut réussir. Les efforts d'aujourd'hui payeront demain.

Il est l'heure d'aller se coucher. Joana n'a pas vu le temps passer. Elle a travaillé, étudié, sans même s'en rendre compte. S'en est suivi un repas où, comme d'habitude, elle n'a pas réussi à avaler plus qu'une tranche de pain. C'était tous les jours comme si quelque chose se bloquait dans sa gorge dès qu'elle avalait. Ses parents avaient parlé, elle leur avait répondu. C'était des gens très occupés. Maman est avocate, papa juge. Autant dire que les débats chez les Bishop étaient plutôt… intéressants. Une dernière cigarette fumée la fenêtre, écrasée contre les tuiles ; le mégot enroulé dans un mouchoir et jeté dans la poubelle. Joana s'allonge dans son lit, l'esprit aussi vide que précédemment. Enfin, elle pense au lendemain. Qui va-t-elle rencontrer, ce qu'elle devra dire et faire. Les différentes combinaisons a effectué, un peu comme un jeu d'échec. Pour l'instant, elle n'était qu'un pion ; mais bientôt, elle serait reine. Les heures passent, le sommeil ne vient toujours pas. Elle rallume la lumière, lit quelques pages d'un livre lambda posé sur la table de chevet. Elle ne prête même pas attention aux mots tant elle les a lus auparavant. Finalement, elle repose le livre, s'allonge dans son lit ; avec lenteur, elle sombre doucement dans les méandres du sommeil. Enfin. Plus ces incessantes pensées, quand on rêve.