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 (your heart is an empty room)

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MessageSujet: (your heart is an empty room)   (your heart is an empty room) EmptyJeu 18 Juin - 17:25


she rules her life like a fine skylark
and when the sky is starless.

Allie se maudissait. Elle maudissait encore plus Isobel, sa meilleure amie. En temps normal, l’étudiante n’écumait pas les soirées du genre. La demoiselle détestait cette espèce d’ambiance qui en venait presque vulgaire. L’alcool, les étudiants ivres bons qu’à se bécoter, ces substances illicites qui vadrouillaient par-ci et par-là, la musique retentissant au point d’en détruire les tympans, cette surexposition de richesses, rien que pour se sentir puissant. Non, c’en était trop pour Allie. Alors le plus souvent, elle restait dans sa petite maison, au fond de son atelier, pinceaux à la main. Elle allait aussi aux soirées organisées par le groupe de prières, parce que là-bas, personne ne la jugeait quant à ses croyances et valeurs. Ce soir, la brunette avait désiré faire une exception – pour faire plaisir à sa meilleure amie. Meilleure amie qui avait finit par vite la délaisser pour les beaux yeux d’un étudiant en commerce. Ici, la demoiselle reconnaissait quelques visages. Des visages trop familiers. Ceux des étudiants du campus, qui aimaient la narguer à de nombreuses reprises. Pire encore, elle se trouvait dans la maison de Valentin Halfpenny. Et ça, c’était pire que tout. Une foutue soirée organisée par une de ses sœurs, apparemment. Depuis qu’elle avait compris la vérité, Allie ne désirait qu’une chose : décamper. Ça aurait été la meilleure solution à adopter. Sauf que la brune avait perdu pieds. Sans comprendre, elle avait commencé à boire, un verre – puis deux et trois. Les autres auraient pu largement tenir la route, sauf qu’elle, c’était la première fois qu’un liquide si amer et irritant venait narguer sa gorge. Et elle en sentait à présent les effets dévastateurs. Sa tête tournée, sa vision semblait même trouble par moment – puis l’envie de vomir devenait bien trop présente. Au milieu de la foule et de la musique assourdissante, la demoiselle cherchait son amie du regard – en vain hélas. Lasse de cette folie ambiante, la brune tourna les talons et commença à gravir (non sans difficultés) les escaliers de la grande demeure. Une à une – menaçant de s’écrouler à chaque seconde. Elle arriva finalement à l’étage. En se stoppant, elle ne put s’empêcher d’inspecter les lieux. Un long corridor décoré de tableaux magnifiques, fallait bien l’avouer. Des tableaux sans doute hors de prix pensa-t-elle, silencieuse. Elle marcha lentement. Comme des petits pas de ballerines qui effleureraient le parquet d’une salle de danse. Allie se sentait de plus en plus nauséeuse. Sa tête tournait et elle ne se voyait absolument pas rentrer dans cet état. Ses parents ne comprendraient pas. Personne ne comprendrait en vérité. Même la principale intéressée, ne comprenait pas pourquoi elle se retrouvait ainsi. Ce n’était pas son genre. Et ça ne devait pas se reproduire. Jamais. Les mains de l’étudiante flirtaient avec le tissu de voile que composait sa robe. Une robe fluette et légère avec quelques motifs fleuris. Le tout rehaussé par de petites ballerines couleur pastel. Allie se stoppa. Une nausée intense s’emparant de ses tripes. Elle manqua de trébucher et se retint à un petit meuble. Dessus, se trouvait un vase aux milles couleurs – sans doute un objet de collection. Pourtant, sans être capable de se retenir, la demoiselle vit tout le liquide de son estomac se déverser dans le contenant. A son plus grand désespoir évidemment. Elle pinça ses lèvres – teintées d’une couleur pêche – en se redressant, une mèche de sa chevelure se faisant la malle. « Merde. » Soupira-t-elle d’une voix éreintée. Elle se donnait en spectacle. Ce fut en tout cas ce que la concernée pensa. Elle ne savait même pas quoi faire. Prévenir quelqu’un ? Avouer qu’elle venait de vomir dans un vase hors de prix ? Allie ne pouvait décemment pas le faire. Elle était bien trop honteuse. Lorsqu’elle se recula, pour tenter de reprendre la marche en direction du rez-de-chaussée. Tournant les talons, la brunette manqua de défaillir. Son corps fin se stoppa brutalement. Il était là. L’unique personne qu’elle ne voulait certainement pas croiser. Encore moins dans un tel état. Elle toisa le regard de l’étudiant, les joues empourprées de honte. Son cœur rata même un battement. Elle ne savait plus comment réagir. Partir ? Passer devant lui en l’ignorant ? Se montrer désolée ? Honteuse ? Un mélange de tout cela ? Assurément. « Valentin ? » Balbutia-t-elle, connaissant très bien la réponse. Elle avança légèrement, son visage à présent exposé dans la lumière. Ses fossettes se creusèrent légèrement alors que la demoiselle afficha une moue honteuse. « Je vais. Je crois que. Je dois nettoyer. » Bégaya Allie sans oser réellement regarder Valentin. Pire encore, sa tête recommençait à tourner et sa silhouette se fit chancelante alors qu’une de ses mains se rattrapa au mur de béton.
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MessageSujet: Re: (your heart is an empty room)   (your heart is an empty room) EmptyJeu 18 Juin - 20:09


I would call you up everyday Saturday night,
And we'd both stay out till the morning light,
And we sang, "Here we go again".

crédit @tumblr/ crédit ~ james blunt.

"Tintiiiiiiiiiiiiiiin, je t'interdis de rester dans ton studio ce soir! Ce soir c'est la fête!" Le jeune brun leva les yeux de son macbook vers sa soeur qui sautillait et dansait partout autour de lui telle une pile électrique. Il soupira avant de demander en arquant un sourcil. " Et on fête quoi cette fois-ci? Ton quart d'anniversaire? La naissance de la portée du cochon d'une de la cousine d'une relation connaissant vaguement l'amie d'une amie d'une connaissance? " Loin de lui miner le moral, celle-ci posa solennellement sa main sur l'épaule de son petit frère avant de rétorquer. "La vie, Tintin! La vie, y a que ça de vrai!" Elle partit en sautillant, mettant fin à la conversation à sens unique qui amena Valentin ce soir-là à cette soirée pleine d'inconnu, de vagues connaissances. Un verre de punch à peine entamé à la main et un cigarette dans l'autre, assis non loin de la piscine, essayant d'éviter les éclaboussures de plongeon et autres. Il se demandait bien combien de temps sa soeur mettrait à se rendre compte que bien qu'étant physiquement présent à la fête, son esprit était bel et bien resté en studio, le laissant les yeux dans la vague, à mille lieux de ce qu'il se passait autour de lui. "Tintiiiiiiiiiiiiiiin!!!!!!!!!" Trop tard. Il avala d'un trait son verre de punch avant de se retourner vers sa soeur, sourire innocent aux lèvres, préparant la totalité de ses excuses possibles et imaginables dans sa tête, paré à toute éventualité.  "Tintin, je te présente Ashley, Ashley mon petit frère Valentin! " Le jeune homme sourit timidement, mal à l'aise, avant que sa soeur ne s'éclipse et le laisse en compagnie de la fameuse Ashley. Encore un de ses plans pour le caser. Leur père n'était plus là pour faire ce travail et elle avait visiblement décidé de prendre la relève. Cette fois-ci, c'était une grande blonde aux jambes interminables qui se tenait devant lui. Probablement une mannequin ou quelque chose comme ça. Après un silence, long, trop long, embarrassant.  "Je suis désolé, ma soeur m'a obligé à venir à sa fête, je suis pas de la meilleure des compagnies." La blonde laissa échappé un rire cristallin. "Ah toi aussi? Elle a le don d'obtenir ce qu'elle veut ta soeur, hein?" Il reprit un verre de punch non loin de là. Finalement peut-être qu'elle ne serait pas si inintéressante que ça après tout, il sourit et, alors qu'il allait entamer la conversation, il vit une silhouette familière au loin, une silhouette qu'il était à mille lieux d'imaginer ici. Il s'excuse auprès de celle qui lui tenait compagnie avant de se diriger, vers les escaliers, se frayant un chemin entre les fêtards qui étaient en train de saccager une nouvelle fois la villa. Qu'elles ne comptent pas sur lui pour nettoyer tout ça, s'était-il dit, même si il savait pertinemment que, comme d'habitude, il aurait pitié d'elles et aiderait à faire le ménage, s'occupant des 90% du chantier. C'était bien elle. Il la vit vomir dans un des vases, et grimaça. La pauvre, avait-il pensé. Elle avait besoin d'aide, visiblement. Et, qu'elle ne veuille ou non, il lui viendrait en aide, quitte à se prendre une baffe en pleine figure, ou des insultes, comme à son habitude. Pas le temps d'y penser qu'elle était venue directement se heurter à lui, sans s'en rendre compte. "Valentin?"  C'était bien la première fois qu'il l'entendait prononcer son nom. Elle savait qui il était alors? Elle avait du entendre tout et n'importe quoi sur lui, comme lui sur elle. Il n'avait pas le temps de réfléchir à tout ça. La voilà, déjà repartie. "Je vais. Je crois que. Je dois nettoyer." Il la voyait tenir à peine debout, il s'avance vers elle, avant de lui prendre le bras, pour l'aider à marcher vers un canapé non loin de là - à croire que ce couloir était si long qu'il y avait besoin de canapé pour faire une pause avant de repartir.  " T'inquiètes pas pour ça, cette maison a connu pire. Reste là, je vais te chercher un verre d'eau. " Dit-il avant de scruter son visage, pour essayer de voir si elle allait l'écouter ou l'envoyer paitre. Quoi qu'il en soit, il jeta un dernier regard vers elle, avant de descendre les escaliers quatre à quatre pour aller à la cuisine, chercher un verre d'eau. Il remonta, essayant de ne pas tout renverser, zigzagant entre les invités, manquant de tomber se prenant les pieds dans une des nombreuses marches de l'imposant escalier et rejoint le canapé où il l'avait laissé et lui tendit le verre, presque hésitant, ayant peur de se le ramasser en pleine figure. Elle était si imprévisible avec lui que dieu seul sait ce qu'elle allait faire ensuite. Il n'arrivait tout bonnement pas à la cerner. Elle était son plus grand mystère.
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MessageSujet: Re: (your heart is an empty room)   (your heart is an empty room) EmptyJeu 18 Juin - 20:54

Toute sa vie, Allie s’était imposée un tas de règles. Ne pas manger de sucreries avant les repas. Ne pas manquer une seule prière. Ne pas se moquer des autres. Ne pas manquer à son devoir envers la paroisse. Ne pas être médisante ou égoïste. Ne pas s’offrir au premier venu pour faire comme toutes les autres filles de son âge. Ne pas boire d’alcool. Ne pas fumer. Ne pas risquer de gâcher ses études pour les fêtes du campus. Ne pas rire du malheur des autres. Un tas de règles recensées dans un petit calepin caché au fond de sa commode. Et ce soir, en une fraction de seconde, sans même comprendre la raison – Allie avait fauté. Elle se détestait d’avoir été aussi faible. Encore plus, en voyant l’état dans laquelle elle se trouvait. Face à lui. Celui qu’elle ne cernait pas. Celui qu’elle ne voulait même pas apprendre à connaître. La réputation de l’étudiant était toute faite toute façon. Et en lui, la brune ne voyait qu’un enfant pourri gâté. Le genre de type qui avait toujours tout eu à portée de main sur un plateau en or massif. Un garçon peu sérieux, trop fêtard, trop vantard aussi. Un type qui finirait par remporter la palme de tous ses stéréotypes quant à la gente masculine. Il incarnait exactement tout ce qu’elle détestait ; tout ce qu’elle ne voulait même pas imaginer convoiter. Pourtant, au fond, elle savait Allie, qu’elle le connaissait pas tant que ça. Qu’elle s’appuyait uniquement sur quelques bribes d’informations obtenues par-ci et par-là. Des informations peut-être erronées. Elle n’en savait rien. Et parfois, au fond de son cœur trop pieux, subsistait cette sensation trop étrange. Cette presque envie d’aller vers lui, de comprendre pourquoi, il cherchait lui, à l’approcher de trop près. Pourquoi, il voulait l’aider pour ce stupide paquet de céréales. Pourquoi il ne s’en fichait pas d’elle – comme tous ses amis. Pourquoi, il ne se moquait pas de ses croyances ou convictions. Mais cette envie ne prenait pas le pas sur le reste. A la place, des attaques, des mots perfides quittaient ses lèvres. Une façon de se protéger. Une façon de pas penser au reste. Mais ça lui ressemblait pas. Et quand bien même face à l’étudiant, la brune semblait pleine de confiance, il n’en était rien. Elle culpabilisait presque d’agir ainsi – sans comprendre le pourquoi du comment. Alors en se retrouvant dans ce corridor face à lui, les mêmes ressentis prenaient le pas. Cette envie de dire merde. De lui dire de rire un bon coup et de se tirer rejoindre ses copains. Lui dire que la petite vierge avait fait le spectacle et qu’au moins, ils auraient de quoi rire. Lui dire de ranger cette mine pleine de bons sentiments, parce qu’elle en avait assez. Mais rien. Le silence. Pas un mot de plus ne filtra de ses lèvres. Elle se contenta de le fixer d’un air presque désolé. Lui, ne semblait pas vraiment s’en faire à propos du vase plein de vomis. Il avait l’habitude soit disant. Une remarque qui ne faisait qu’accentuer les appréhensions d’Allie. Cette dernière resta de marbre. Pourtant, au moment où Valentin agrippa son bras, quelque chose d’étrange se passa. Une sorte de frisson inexpliqué. Une sorte d’électrochoc. Un truc que Allie refoula immédiatement tant c’était ridicule. Une fois assise sur le canapé, ses fines phalanges se resserrèrent autour de la petite croix qui pendait à sa chainette. Elle scella ses paupières quelques secondes. Quelques secondes durant lesquelles, l’homme en profita pour se faufiler à vitesse grand v à la cuisine afin de lui ramener un verre d’eau. Quand il revint à sa hauteur, Allie ne semblait pas beaucoup plus ouverte à la discussion. En vérité, elle voulait bien du verre d’eau – mais pas de sa présence à lui. Elle toisa le minois de l’étudiant en lâchant un soupire. Elle ne prit même pas la peine de le remercier pour l’attention. Au lieu de ça, encore une fois ses lèvres s’entrouvrirent pour extérioriser cette inconnue à l’équation. « Je vais nettoyer. » Commença-t-elle à dire d’une voix à peine audible. « Quoique, les gens comme toi doivent avoir dix milles bonnes à tout faire à disposition. Suffit d’appeler et le vomis disparaitra. » Presque sarcastique, elle s’éloigna légèrement de lui. Allie se détestait. De parler des femmes de ménage de la sorte. D’user d’une voix aussi acide. Elle haussa les épaules alors que sa tête se faisait de plus en plus lourde. Avalant une gorgée d’eau, elle tenta de se calmer. « Je – désolée. » Commença-t-elle à dire. « C’est juste que je comprends pas ton intérêt à perdre ton temps avec une fille comme moi. Tu ferais mieux de rejoindre tes amis, de participer à cette fête et d’oublier tout ça. Le vase. Ma présence ici. Tout. » Expliqua-t-elle en tentant de se lever. Sauf que sa tête tourna d’avantage. Un vertige de plus venant happer la demoiselle. Cette dernière retomba presque aussitôt dans le canapé. Elle était vraiment mal au point et refuser de prendre le risque de rentrer et que ses parents viennent à la retrouver dans un tel état. Ils ne le supporteraient pas. Et elle non plus d’ailleurs. Elle pensait d’ailleurs déjà à la prière qu’elle prononcerait dimanche à l’église, pour confesser ce pêché. Allie se sentait bête. Bien trop bête. « Je suis ridicule. » Soufflât-t-elle, se parlant à voix haute – sans même plus tenir compte de la présence du pauvre Valentin.
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MessageSujet: Re: (your heart is an empty room)   (your heart is an empty room) EmptyJeu 18 Juin - 21:50


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And we sang, "Here we go again".

crédit @tumblr/ crédit ~ james blunt.

Valentin lui avait donc gentiment ramené un verre d'eau, qu'elle prit sans même le remercier, il soupira légèrement, inaudiblement. À quoi s'attendait-il? Un verre d'eau et tout ce qu'elle pouvait avoir contre lui disparaitrait d'un coup de baguette magique, voyons Halfpenny, tu n'es pas dans un conte de fée mon garçon, se surprit-il à penser. Quoi qu'il en soit, si elle s'attendait à ce qu'il lâche l'affaire et qu'il la laisse planter là, dans cette état, à l'affut du moindre mec bourré voulant se soulagé, c'était bien mal le connaitre. Enfin, ce n'était pas comme si elle le connaissait de toute façon, elle connaissait de lui ce que l'on disait de lui. Bien loin de la réalité. Mais à quoi bon démentir, ça ne ferait pas taire les rumeurs, d'autres arriveraient et d'autres encore. Au fond, chacun pouvait croire ce qu'ils voulaient de lui... Alors pourquoi l'opinion d'Allie lui tenait tant à coeur. Il aurait pu avoir au bas mots presque toutes les filles du campus. Pourquoi s'arrêtait-il sur elle. Elle qui le méprisait sans véritable raison. Il ne se l'expliquait pas lui même. Était-il masochiste, ou un truc du genre?  "Je vais nettoyer. " Il pencha la tête sur le coté, comme un parent exaspéré après avoir dit quelque chose à son enfant qu'il n'a pas écouté, exaspéré mais qui ne compte pas le gronder. Il allait rétorquer que ce n'était pas la peine, qu'il lui avait déjà dit, mais elle le coupa dans son élan en ajoutant.  "Quoique, les gens comme toi doivent avoir dix milles bonnes à tout faire à disposition. Suffit d’appeler et le vomis disparaitra." Quiconque d'autre que lui l'aurait laisser en plan, l'aurait laisser se débrouiller toute seule. Elle était tellement dans l'erreur s'en était presque comique. La remarque l'avait blessé pourtant, bien plus qu'il ne le laissait paraitre, même si une grimace vint assombrir son visage quelques secondes. Il avait bien songé à rétorquer. À expliquer, qu'ils n'avaient en fait pas de femme de ménage la majeure partie du temps, elle ne venait qu'une fois par mois, c'était un deal qu'il avait fait avec leur parent pour qu'ils leur laissent la villa, il fallait qu'ils arrivent à se gérer un maximum seuls. Mais à quoi bon? À quoi bon expliquer tout ça? Ça ne changerait rien. Elle ne se souviendrait probablement plus d'un seul mot de la conversation qu'ils  pourraient avoir, vu l'état lamentable dans lequel elle était de toute façon. Il ne la quittait pas du regard tandis qu'elle essayait de s'éloigner. Il croisa les bras sur son torse, se demandant ce qu'il devait bien pouvoir faire. "Je – désolée." Il hocha la tête sans un mot, attendant de voir ce qui allait se passer, ce qu'il allait encore bien pouvoir se prendre en pleine poire. Peut-être qu'elle finirait enfin par être honnête avec lui, après tout on dit bien que l'alcool révèle la vraie personnalité des gens. Ou alors, était-elle toujours honnête avec lui et le détestait-elle tout simplement sans raison. Oh à cet instant précis ce qu'il aurait aimé être ivre. Ne pas se soucier d'elle. Ne se soucier de rien et de personne. Pourquoi avait-il écouter sa soeur? "C’est juste que je comprends pas ton intérêt à perdre ton temps avec une fille comme moi. Tu ferais mieux de rejoindre tes amis, de participer à cette fête et d’oublier tout ça. Le vase. Ma présence ici. Tout. " Retiens-toi de répondre Halfpenny, retiens toi de répondre. Il avait beau essayé de se retenir, il en avait assez de la laisser le malmener comme ça, et puis de toute façon, elle aurait tout oublié demain, qui sait peut-être que ça leur ferait du bien à tous les deux d'entendre ce qu'il avait à dire. Et puis m*rde. "Parce qu'il parait que t'es vierge et que je veux absolument t'ajouter à mon tableau de chasse, une vierge ça vaut bien 500 points au marché noir du sexe. C'est ça que tu veux entendre. C'est ça que tu pense de moi pas vrai? C'est inconcevable que je puisse juste être humain et gentil, hein?  J'y connais pas grand chose en religion mais, vous êtes pas censé être généreux, plein de compréhension et de pardon?? Mes amis? Je connais pas la majorité des personnes à cette soirée, organisé par ma soeur, qui m'a soit dit en passant forcé la main et obligé à venir ici pour me présenter une de ses amies... T'as raison, je devrais pas être ici avec toi, je devrais pas être là non plus, je devrais être au fond du couloir, dans mon studio, fermé à double tour, insonorisé, à composer. Mais je suis là. Alors à moins que tu veuilles que j'appelles tes parents pour qu'ils viennent te chercher et te vois dans cette état, t'es bloqué avec moi, parce que j'ai pas l'intention qu'il t'arrive quoi que ce soit ici ce soir. Que tu le veuille ou non. " Finit-il par lui dire en la regardant droit dans les yeux. Il soupira et la regardant perdue dans ses pensées, il baissa les yeux avant de s'avancer vers elle et de la soulever légèrement pour l'emmener dans une chambre pour l'allonger, non sans qu'elle résiste évidemment, avec le peu de force qu'il y avait dans son petit corps ivre. "Tu devrais te reposer. " Finit-il par dire, allant s'asseoir à l'autre bout de la pièce, bras croisés, s'attendant à ce qu'elle réplique, qu'elle s'en aille, il serait plus rapide qu'elle de toute façon et si il le fallait il appellerait une de ses amies pour qu'elle vienne la chercher si vraiment elle devenait incontrôlable.

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MessageSujet: Re: (your heart is an empty room)   (your heart is an empty room) EmptyJeu 18 Juin - 23:00

La tension était palpable entre les deux étudiants. Si Allie n’y était pas allée de mains mortes, Valentin – lui aussi – commençait à montrer des signes d’incompréhension. Son visage semblait plus crispé et l’envie de rétorquer aux paroles de la brune demeurait exacerbée. Là encore, le silence perdurait entre les deux. Allie laissait son regard divaguer par-ci et par-là, ne pouvant s’empêcher de détailler les œuvres accrochées aux murs. Les couleurs étaient magnifiques, les formes attrayantes et l’ensemble formait un tout appréciable pour les yeux. Elle ne comprenait plus grand-chose à cette seconde-ci. L’alcool dans ses veines n’aidant pas à la tâche. Titubante et perplexe, elle ne put s’empêcher de sentir son cœur s’accélérer au moment du discours de Valentin. Ce dernier reprit la parole – d’une voix bien plus ferme que d’habitude. Il commença par une sorte de sarcasme (ou de plaisanterie étrange) sur sa virginité – avant de poursuivre en expliquant un tas de trucs qui tambourinait dans le crâne de l’intéressée. Cette dernière ne réalisait qu’à moitié ce qu’il disait. Elle avait presque la sensation de découvrir une nouvelle personne. Les mots se succédaient mais pour Allie c’en était trop. Elle ne suivait plus le rythme. Elle avait envie de rétorquer quelque chose. Lui dire de se calmer, de ralentir le rythme. Lui dire que les gens pieux ne sont pas comme ça en temps normal. Lui dire qu’elle ne savait plus trop comment réagir. Qu’elle était perdue. Surtout ivre. Lui dire que tout ce qu’il renvoyait, c’était cette image de type prétentieux et incapable de voir la vraie valeur des choses. Mais la demoiselle n’eût même pas le temps de le faire. Ce dernier s’empara de son petit corps fluet pour la trimballer dans le corridor. Cette dernière ne tarda pas à se débattre – refusant d’être tenue de la sorte. Elle essaya de se débattre, tapant le dos du concerné de ses petits poings. Hélas, sa force (initialement inexistante) l’était encore moins ce soir. Ils arrivèrent dans une petite pièce finalement. Il la força à s’allonger tout en partant à l’autre bout de la chambre. A présent installée sur le lit, Allie toisa le décor – ne pouvant se retenir de laisser son regard dévier vers Valentin. Ce dernier ne l’observait pas vraiment. Il restait silencieux et semblait monter la garde pour éviter qu’elle ne parte à la hâte. L’étudiante soupira de plus belle. Elle ne pouvait pas rester ici. Encore moins partager cette chambre avec lui. C’était trop…étrange. C’était même la première fois que ça arrivait. Elle et un garçon dans une chambre. Décidemment cette soirée finirait par avoir sa peau. Elle se redressa – reculant son dos contre le mur. La demoiselle releva ses genoux vers son corps, tirant sur sa robe pour qu’aucun morceau de sous vêtements ne viennent à apparaître. Elle haussa les épaules tout en le fixant. Etait-t-elle allée trop loin ? Elle avait la sensation que oui. Tout ce qu’il avait dit…c’était perturbant. Ça n’avait rien à voir avec les aprioris de l’étudiante. Pourtant une part d’elle ne pouvait cesser de douter. Elle craignait le pire. Elle craignait de se faire avoir. De lui laisser le bénéfice du doute au détriment d’une entourloupe. Lasse, elle garda le silence tout en laissant ses idées se remuer dans sa tête, encore et encore. « C’était pas drôle. Je parle de ta blague sur ma virginité. C’était bien une blague hein ? Je suis désolée. Les gens comme moi – enfin…les croyants se doivent de ne pas juger leur prochain. Je l’ai fais avec toi. Mais c’est ta faute ! Tu ne réalises pas l’image que tu renvoies. Et si tout ce que tu m’as dis est sincère, tu es bien ridicule de ne pas montrer ton vrai visage. Ce que tu es ou ce que tu voudrais que les autres voient. » Expliqua-t-elle d’une petite voix. Pour la première fois, elle commençait à se radoucir, même si ses mécanismes de défenses ressortaient par moment. Ce qu’elle disait, elle le pensait. Elle n’était pas la seule. Plusieurs de ses amies avaient confirmé ses idées quant à la réputation de Valentin. Et il n’y avait qu’à le voir agir parfois avec ses amis. Quelque chose ne tournait pas rond et Allie n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Cette dernière se rapprocha du rebord du lit, descends ses pieds au sol tout en les croisant et en les balançant en rythme. « Tu comptes me séquestrer ici toute la nuit ? Je n’ai jamais été dans une chambre comme ça avec un garçon alors… » Elle se sentait ridicule. Et ses joues ne purent s’empêcher de se teinter d’une couleur pourpre. Elle était gênée. Gênée de son attitude. De ses mots. Gênée de se retrouver avec lui ici. Gênée de ne pas pouvoir rentrer tant elle avait honte. « Tu composes quoi ? » Demanda-t-elle en finissant par se relever, incapable de rester en place. Elle tituba à hauteur de Valentin tout en s’adossant à la porte.  « Si déjà, je me retrouve coincée ici, peut-être que tu pourrais me faire découvrir le vrai toi. » Elle tenta d’esquisser un vague sourire. C’était sincère. Pas quelque chose dit comme ça histoire de se donner bonne conscience. Elle voulait savoir ce qui se cachait derrière cette carapace. Elle voulait se forger sa propre opinion. Peut-être que demain, elle ne se souviendra de rien. Peut-être que demain, leurs différences referont surface. Peut-être qu’ils se croiseront et agiront comme deux inconnus. Mais pour ce soir, elle n’avait plus l’énergie de le repousser. Ses croyances et valeurs prenaient le pas. Allie Wilkinson redevenait (enfin) elle-même pour quelques heures.
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MessageSujet: Re: (your heart is an empty room)   (your heart is an empty room) EmptyVen 19 Juin - 0:37


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crédit @tumblr/ crédit ~ james blunt.

Il l'avait donc emmener dans une chambre sur un lit et avait bien pris soin de s'éloigner relativement rapidement dans un coin de la chambre, histoire de ne pas la mettre mal à l'aise, lui faire peur, en mode je vais abuser de toi dès que tu fermeras l'oeil. Histoire de lui faire comprendre que ce n'était absolument pas ce pourquoi elle était dans cette chambre. Malgré tout ce qu'elle pouvait penser de lui, il voulait juste qu'elle se sente en sécurité, coute que coute. Il avait lu assez d'histoire morbide comme ça, une jeune fille ayant un peu trop bu, innocente, en soirée... Je vous fait pas de dessin vous vous doutez de la suite. Il ne pouvait pas laisser ça arrivait et surtout pas à elle. Les bras croisées sur son torse, il la regardait essayé de s'asseoir et soupira. Elle n'allait donc rien écoutez de ce qu'il lui disait apparemment. Tant pis pour elle, elle le regretterait le lendemain matin quand un mal de crâne atroce viendrait envahir sa tête, il aurait essayé. " C’était pas drôle. Je parle de ta blague sur ma virginité. C’était bien une blague hein ? Je suis désolée. Les gens comme moi – enfin…les croyants se doivent de ne pas juger leur prochain. Je l’ai fais avec toi. Mais c’est ta faute ! Tu ne réalises pas l’image que tu renvoies. Et si tout ce que tu m’as dis est sincère, tu es bien ridicule de ne pas montrer ton vrai visage. Ce que tu es ou ce que tu voudrais que les autres voient. " Il haussa les épaules continuant de la surveiller, de loin, assis sur son fauteuil bien inconfortable au final, il faudrait qu'il aille en commander un le lendemain. En même temps, les fauteuils de la chambre d'ami était plus que rarement utilisés, à se demander pourquoi ils avaient des chambres d'amis... Pour des situations comme ça, j'imagine. "Tu sais ce qui n'est pas drôle non plus, la façon dont tu me traites, dont tu me juges sans me connaitre. C'est comme ça que tu me vois après tout. Tu sais quoi de moi au fond? Que mes parents sont riches. Que mes soeurs aiment faire la fête chez moi. " Il avait dit ça non d'une fois agressive, juste lasse. Lasse de devoir se justifier, de devoir s'expliquer, de cette situation sur laquelle il n'avait aucun contrôle. "Ma faute? C'est quoi l'image que je renvois, un coureur? La majorité, si ce n'est l'entiereté des relations que l'on m'attribue sont fausses. La première fois, j'ai juste... ramené une fille chez elle, trop ivre pour rentrer seule, elle voulait absolument conduire, il en était hors de question, je l'ai ramené, elle s'est agrippé à mon col de tee shirt et s'est endormi. Me voyant pas revenir, tout le monde a cru que je me l'étais tapé. Ça arrangeait sa réputation. C'est arrivé aux oreilles de mon père. Quand je suis rentré... Il avait le regard fier. J'étais enfin un homme, un vrai comme il dit. J'ai pas eu le courage de le décevoir. Je suis peut-être ridicule, si tu veux. Pense ce que tu veux, c'est ton problème pas le mien, ce que les gens peuvent penser de moi. Si ça leur fait plaisir. " Dit-il en haussant les épaules une nouvelle fois, reportant son regard vers la fenêtre de la chambre donnant sur la piscine où il était précédemment, visiblement la blonde avec qui il était précédemment c'était vite remise de son absence. "Je sais même pas pourquoi je te dis tout ça de toute façon, je suis qu'un c*nnard à tes yeux, hein? " Il se retourna vers elle et la vit assise sur le rebord du lit. Il était près à se lever d'un bond si elle venait à tomber du mauvais coté. Elle avait l'air d'une petite fille assise comme ça à balancer ses pieds dans le vide. Ça lui rappelait ses petites soeurs, pour elles ils avaient toujours été ce grand frère protecteur, toujours là pour les rattraper quand elle tombait à les soigner quand il le fallait bien qu'il ait toujours eu une sainte horreur du sang. C'était plus fort que lui.  "Tu comptes me séquestrer ici toute la nuit ? Je n’ai jamais été dans une chambre comme ça avec un garçon alors…" Il laissa échapper un léger rire, furtif. Séquestrer, voilà un bien grand mot. Reprenant son sérieux, il répondit d'une voix calme  "Bah si tu veux rentrer chez tes parents dans cet état, c'est toi qui voit... Je sais que tu me croiras pas mais, je te ferais rien... C*nnard ou pas, je ne tiens pas à ce qu'il t'arrive quoi que ce soit. Si ça aide considère moi comme une fille avec des testicules, qui resteront là où ils sont. " Il la vit tituber, il se tenait près à se lever si besoin été, ses mains prêtes à la retenir si elle venait à tomber. "Tu composes quoi ?" Il haussa les épaules. Personne lui posait vraiment la question. Il était persuadé qu'elle s'en fichait et essayait juste d'être sympa ou un truc du genre. Il se surprit pourtant à répondre à la question. "Ça dépend. Ça dépend de mon humeur. Je fais pas du snobisme musical, à croire qu'un seul genre de musique est le seul bon genre de musique... Un peu de tout, j'imagine." Le rouge lui monta aux joues, alors il détourna le regard. Sa musique, s'était comme un jardin secret. Au départ ça n'en était pas forcément un mais personne ne s'attardait à demander ce qu'il faisait comme musique alors, s'en était devenu un, par la force des choses. Oh, certains l'avaient déjà entendu jouer, il fait des concerts. Derrière sa batterie, caché derrière les guitariste et chanteur. Bien caché.  "Tout est dans mon studio, fermé à double tour. Ça t'intéresserait pas de toute façon. " Personne n'était jamais entré dans son studio. Il faisait sortir les chansons de son studio quand il les présentait aux artistes qui les utiliserait ensuite dans des studios professionnels, mais personne n'était jamais entré dans son studio, pas même la femme de ménage. Il n'était pas sûr d'être prêt à lui montrer à elle, surtout pas pour qu'elle le lui remette en pleine figure quand elle serait sobre. Il en avait déjà trop dit.




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MessageSujet: Re: (your heart is an empty room)   (your heart is an empty room) EmptySam 20 Juin - 23:26

« Non, c’est faux. » Commença-t-elle à rétorquer d’une petite voix lorsqu’il termina son discours. Elle ne le voyait pas comme un connard. Enfin, plus maintenant. Elle n’en était même pas certaine. Allie savait qu’elle avait mal agit. En le traitant de la sorte sans réellement le connaître – et encore plus en n’usant pas de sa générosité habituelle pour tenter de vraiment savoir ce qui se cachait derrière ce masque. La vérité c’était que la brune ne comprenait pas. La brune ne saisissait pas l’intérêt de Valentin à chercher à l’aider ou même à simplement discuter avec elle. Cette dernière ne se trouvait pas intéressante. Ni quant à ses loisirs, ni quant à sa vie. Celle-ci demeurait bien trop rangée. Les cours à la faculté toute la semaine, le samedi à dessiner et donner des repas dans une association accueillant des sans domicile fixe. Puis le dimanche, c’était sacré. La messe le matin, le repas de famille à midi et ainsi de suite. Alors oui, Allie se voyait plus comme une pauvre croyante trop ennuyeuse pour les autres. Elle avait pas tant d’amis que ça et cela ne la dérangeait pas plus que ça. Au grès du temps, elle s’était armée contre les moqueries et les jugements. Parfois, il lui était arrivé de vouloir cesser toutes ces règles. De s’offrir à un garçon et de faire comme toutes les autres filles de son âge. Sentir la chaleur d’un corps contre le sien. Soupirer contre les lèvres d’un étudiant qui lui volerait toute son innocence. Mais très vite, ces images se chassaient de son esprit. Parce qu’elle reprenait conscience de ses valeurs et surtout de ses envies. Alors oui, l’intérêt de l’étudiant demeurait la plus grande énigme à ses yeux. Quand bien même elle le découvrait sous un autre visage ce soir. Quand bien même, il ne semblait pas si égoïste et prétentieux qu’au premier abord. Elle était foutrement effrayée et confuse – l’alcool dans ses veines n’aidant pas. Puis l’attitude de Halfpenny n’aidait pas. Ce dernier paraissait plus sur la défensive. Presque distant à présent. Comme s’il ne désirait pas tant que ça se confier à la brune. Trop agacé par les reproches ou seulement pour se protéger – lui aussi. Allie ne le savait pas du tout. Elle l’écouta écourter les confidences et resta silencieuse durant quelques minutes. Debout près de la porte, la brune n’avait qu’une envie s’éclipser. Mettre fin à ce moment sordide qui ne mènerait sans doute à rien. Elle voulait se tirer et retrouver le goût de l’air frais. Juste pour sentir son visage inondé d’une bouffée glacée. Elle désirait par-dessus tout que cette sensation étrange au beau milieu de son corps disparaisse. Alors que Valentin restait assis (et silencieux), l’étudiante fit quelques pour se rapprocher de sa chaise. Ses phalanges effleurèrent le bois alors qu’elle fit face à ce dernier. Il restait fuyant – autant que son regard alors qu’Allie le dévisageait de plus belle. Sans réfléchir, son index se rapprocha du menton de l’étudiant. Une légère caresse furtive pour relever ce dernier alors que leurs prunelles se croisèrent enfin. Elle afficha une mine à la fois gênée par ce geste et déterminée. Déterminée à elle aussi pouvoir lui dire le fond de sa pensée. Tant sur son attitude à elle que sur la sienne. « Tu as raison. J’ai été qu’une idiote. J’ai préféré croire les autres et les rumeurs plus tôt que de me dire qu’apprendre à te connaître, ce serait mieux. C’était mal. Surtout pour une croyante comme moi – et n’importe qui me le dirait. » Commença-t-elle à dire. « Mais la vérité, c’est que tu m’as fais peur. En essayant d’autant me parler, en venant vers moi, en cherchant ce contact. Parce que personne l’as fait. Je parle des garçons. Peu de garçons ont sincèrement cherché à me connaître. Sauf Spencer, mais ça compte pas vraiment, parce qu’il faisait parti de la paroisse et qu’il voulait faire plaisir à sa mère, afin qu’elle ne découvre pas son homosexualité. » Elle s’égarait sans même sans rendre compte. Elle esquissa un faible rictus embarrassé devant ce déballage sans doute inintéressant pour l’étudiant. Lasse de tout ça et résignée à l’idée que ce dernier était vraiment blessé, Allie tourna les talons pour aller s’assoir au rebord du lit. Ses deux se posèrent à plat contre le matelas et son regard se figea vers le plafond. Elle venait de faire un pas vers lui. Elle ne comptait pas se soumettre non plus et s’excuser un million de fois. La brune restait encore sur ses gardes et espérait ne pas se faire avoir. « Puis, tu as tort. Ce que tu composes, ça m’intéressait vraiment. » Elle disait vrai. Elle était surprise d’ailleurs de savoir qu’il composait et autant amateur de musique. Les arts ça comptait beaucoup pour la brune. A un tel point que ses études avaient pris cette destinée. Elle n’était pas douée pour un sous en musique mais ça l’empêchait pas d’aimer en écouter. Pour s’évader, pour penser à autre chose, pour échapper au quotidien. Silencieuse, elle laissa sa silhouette retombée sur le matelas alors que ses mains se croisèrent au niveau de son ventre. Elle n’allait pas le supplier. Encore moins continuer à parler si ce dernier ne voulait plus l’entendre. Mais la situation venait à l’agacer. A l’angoisser aussi. Se retrouver avec lui dans cette chambre, seule avec ce dernier sans qu’aucun mot ne s’élève dans les airs. Elle ferma les yeux, en espérant que la suite de cette soirée soit moins chaotique. Pour elle. Pour lui. Pour eux.
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