leave regrets for later (/diego)

Ce soir Diego n’avait pas pris le temps de rentrer chez lui. Il avait simplement pris une douche au bureau avant de sortir. Il ne tenait pas à croiser le regard froid de sa femme. Plus tôt dans la journée il avait demandé à une jeune femme bien particulière s’il pouvait passer la voir. Il en avait besoin. Il supportait de moins en moins de devoir rentrer chez lui. Diego est devenu l’homme qui a une liaison. Il est devenu ce que les journaux disaient de lui et ce n’est pas évident tous les jours, mais il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Les circonstances ont beau être atténuante personne ne l’a poussé à coucher avec quelqu’un d’autre. Diego s’était lancé dans cette liaison pour oublier le fait que sa femme ne le considère plus comme l’homme de sa vie. D’ailleurs elle ne le considère plus du tout. Après avoir essayé encore et encore d’attirer son attention il a fini par craquer. Il a craqué dans les bras d’une autre le temps d’une nuit, puis une autre et ainsi de suite. Pourtant ce n’est pas qu’une histoire de sexe, c’est bien plus. Il parlait avec elle, il se confiait et avait l’impression d’exister. C’est peut-être sa jeunesse qui rendait cette relation possible. C’est peut-être cette culpabilité de tromper sa femme qui le poussait à ne pas s’arrêter qu’à une relation physique. Il ne voulait pas être cet homme, il voulait que ça puisse signifier quelque chose. Alors Diego avait fait de sa maitresse sa confidente. C’était tellement cliché qu’il avait du mal à se regarder dans le miroir. Il se sentait aussi coupable. Il avait l’impression d’utiliser cette jeune femme plus qu’elle ne le mérite. Elle mérite beaucoup mieux. Aubrey accepte cette relation parce qu’elle y trouve aussi son compte. Il ne sait pas comment elle fait. Il se surprend à espérer qu’elle arrête tout pour continuer sa vie de jeune femme. Pourtant il revenait à chaque fois qu’il en avait l’occasion, à chaque fois que sa femme lui lançait un regard méprisant. Il prenait sa veste et se mettait à rouler encore et encore pour finir par arriver devant chez Aubrey. Comme ce soir Diego arriva devant chez la jeune femme. Cette fois-ci c’était prévu et il s’attendait à passer une bonne soirée. La jeune femme savait toujours comment lui redonner le sourire. Elle était parfaite à sa manière, ses mimiques, ses maladresses le séduisaient parce qu’elle était authentique, elle ressentait des choses. Elle n’était pas froide. Diego sonna à la porte d’Aubrey et quelques secondes plus tard elle répondit. Avec sa voix faussement sensuelle elle le salua. Il ne pu s’empêcher de rire avec elle. Il regarda autour d’eux afin d’être sûre qu’il n’y avait personne. Il ne voulait pas que quelqu’un le voit faire ce qu’il s’apprêtait à faire. En effet Diego mis sa main sur le dos de la jeune femme afin de l’amener vers lui et déposer un baiser langoureux. Il se recula ensuite avant de lui dire : « Bonsoir toi.. » Lâcha Diego. Il l’a regarda de haut en bas. Elle était vraiment jolie, elle illuminait les alentours par sa présence. Quelques secondes après la jeune femme ne bougeait toujours pas alors il se permis de lui demander : « Tu comptes me laisser sur le pas de la porte ? » Il faisait de l’humour sans le vouloir. En effet il avait envie de passer la soirée chez elle et pas devant chez elle. Sans oublier que l’idée de se faire discret pour ne pas attirer l’attention plus que nécessaire.

Diego n’avait pas ressenti l’envie de rentrer chez lui. Il voulait éviter le plus possible la maison. Heureusement le travail l’aidait à ne pas devenir complètement dingue. Il se plongeait à corps perdu dedans à chaque occasion. Puis il sortait souvent avec ses cousins et lorsqu’il pouvait il allait retrouver Aubrey comme ce soir. Il avait été ravi de voir qu’elle accepte son invitation. Il avait envie de la voir, mais il savait qu’au dernier moment elle avait le droit de refuser. Elle avait une vie en dehors de lui. Elle ne pouvait pas attendre après lui. Rapidement Aubrey le fit rentrer chez elle et elle ferma la porte. Ils allaient pouvoir se mettre dans cette bille qu’ils avaient créée. Il ne voulait plus en sortir. La réalité lui faisait beaucoup trop mal. L’espace de quelques heures il oubliait ses soucis. Tout cela grâce à elle. Il lui devait énormément. Il avait retrouvé le sourire rien qu’en la voyant. Elle savait comment le faire sourire, rire. Elle était un sacré numéro. Il savait par avance qu’il allait passer une agréable soirée en sa compagnie. Elle lui demandait toujours comment ça allait. Elle le pensait vraiment elle voulait toujours savoir ce qu’il pensait. Même si parfois il parlait de sa femme, de ses désirs, de ses déceptions elle écoutait. Aubrey n’était pas que sa maitresse elle était devenue sa confidente. C’était assez déconcertant puisqu’il ne savait plus comment l’appeler. Elle était tout à la fois bien qu’il n’y ait sûrement pas d’avenir entre eux. « Bonne et la tienne ? » Lui demanda Diego. Il ne parlait jamais tellement de son travail. Lorsqu’il voit Aubrey il a envie de penser à autre chose qu’à son mariage désastreux, qu’à sa carrière. Il aime se changer les idées et passer de bons moments. Aubrey a cette capacité à le faire se sentir mieux. Il se sentait vraiment soulagé en sa présence. Elle le regardait d’une façon vraiment nouvelle. Elle le regardait avec ses grands yeux marron et elle ne voyait que lui. Il voyait l’admiration et cela le touchait vraiment. Elle était exactement ce dont il avait besoin en ce moment. Rapidement Aubrey alla chercher deux verres, elle connaissait déjà ses goûts. Elle était si tactile, attentive que ça le surprenait à chaque fois. Il n’en avait plus l’habitude. Il se demandait bien ce qu’il avait fait pour mériter ça. Aubrey connaissait son parcours, sa vie et elle était quand même présente pour lui. Aubrey ne semblait pas avoir peur de dire ce qu’elle pensait, elle était franche et maladroite à la fois. C’était tellement attachant. Il avait cependant peur qu’elle ne s’attache trop à lui. La dernière chose qu’il voulait c’était la faire souffrir. Il n’avait rien à lui offrir à part cette relation adultère. Elle semblait l’accepter et c’était tout à son honneur. « Je suis content que tu aies été libre. » Lui répondit le beau brun avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Il la prit rapidement dans ses bras. Cette tendresse il en avait besoin. Il aurait voulu rester là toute sa vie, mais la réalité le rattrapera d’ici quelques heures. Pour le moment il allait focaliser son attention sur la jeune femme, elle le méritait plus que personne.

Plus le temps passait plus Diego oubliait le statut de maitresse de la jeune femme. Autrement dit moins il se sentait coupable. Il ne partageait pas que le lit d’Aubrey. C’était plus profond que ça. Il lui racontait ses problèmes, ses espoirs, ses envies et réciproquement. Peut-être que c’était une façon de ne pas accepter le fait qu’il n’est qu’un homme de plus qui trompe sa femme lorsque ça ne fonctionne plus. En tout cas Diego retrouvait le sourire aux lèvres. Il savait qu’il allait passer du bon temps en sa compagnie. Elle savait exactement comment le prendre et le rendre plus apaisé. Aubrey était toujours de bonne humeur, elle respirait la joie de vivre. Elle ne se plaignait pas et voyait toujours le verre à moitié plein. Cela lui faisait un bien fou. Elle ne semblait pas déçue si jamais il n’allait pas dans son sens. Vraiment elle l’apaisait. Il n’avait pas besoin de réfléchir tant que ça, il prenait du bon temps. Il avait l’impression de revivre sa jeunesse. Cela voulait aussi dire que c’était éphémère, mais au moins il profitait de l’instant présent. Lorsque Aubrey lui demanda d’attendre pour qu’elle lui montre ses achats Diego resta perplexe. Il n’avait pas comme envie de jouer les spectateurs. Il ne compris pas tout de suite où elle voulait en venir. Il avait l’habitude de voir sa femme lui montrer tout ce qu’il achetait comme si c’était une amie. Il était toujours fatigué de devoir regarder et prétendre qu’il est intéressé. C’était encore pire si elle achetait des meubles pour la maison. Il fut ravie de l’idée d’Aubrey lorsqu’il l’a vit revenir vers lui avec une robe très aguichante. Il l’a regarda de haut en bas et se rendit compte qu’il en avait de la chance d’avoir une maitresse aussi libérée et séduisante.  Il ne pu s’empêcher de sourire quand elle lui fit remarquer que s’il aimait la robe il aimerait encore plus ce qu’il verrait en dessous. Elle savait comment intéresser un homme. « J’aime ta façon de penser ! » Lâcha Diego un sourire en coin. Plus le temps passait plus Aubrey gagnait en confiance en elle. Elle laissait sa timidité de côté et laissait aller son côté femme fatale. Il aimait penser que c’était un peu grâce à lui. Elle avait tant à offrir au monde qu’il l’a préférait largement ainsi.  Diego se leva et alla en sa direction. Il continuait de la dévorer du regard. Il ne pu s’empêcher de poser ses mains à divers endroits de son corps. Il aimait beaucoup le contact avec son corps, avec sa peau. Aubrey ne semblait pas se plaindre bien au contraire. « Tu sais je pense que cette robe est superflue .. » Lui lança le beau brun avant de laisser échapper un petit rire amusé. Il savait qu’il ne risquait rien en disant cela. Elle n’allait pas se vexer et se sentir comme un objet sexuel. Aubrey savait vivre le moment présent et elle cherchait souvent son attention. Il avait l’impression d’être important à ses yeux. C’est ce dont il avait besoin en ce moment.  Il se sentait vraiment bien en sa compagnie. Il avait l’impression que tous ses problèmes n’existaient plus le temps de quelques heures. Il aurait aimé que ces moments ne s’arrêtent jamais.