- TC N°2 □ THE FURIOUS AND THE FAST

the furious and the fast

(second topic commun )

« Bonjour à tous et bienvenus à la 57 ème course de charité de Belmont Springs » criait alors la voix dans le haut parleur. D'où il se tenait, peu de personnes pouvaient apercevoir Simon Lawkins, le commentateur de la course de voiture de Belmont Springs. C'était une tradition dans la jolie petite ville du comté d'Orange County, tous les premiers samedis du mois d'Avril, les habitants pouvaient assister à la plus grande course de charité de la côte ouest. Le principe est simple, toute personne qui souhaite participer à la course donne une enveloppe avec autant d'argent qu'il le souhaite. Les huit donateurs les plus généreux auront l'honneur de participer à la course au volant des voitures les plus puissantes du monde. Si vous n'êtes pas très à l'aise en conduite, vous pouvez tout autant prendre place sur les gradins et attendre que l'on vous serve du champagne et admirer le spectacle.




Informations supplémentaires :  Voici donc le second topic commun, comme pour le premier nous vous demanderons de ne pas poster trop long afin de faire avancer au plus vite le topic. Ensuite,  comme vous pouvez le voir dans le TC, les huit meilleurs donateurs participeront à la course de voiture. Nous vous proposons donc - pour ceux qui le souhaitent - d'envoyer la somme d'argent que votre personnage souhaiterait donner par mp au compte PNJ. Les huit personnages qui auront donné la plus grosse somme participeront à la course. L'administration viendra annoncer dans le sujet qui sont les participants. En attendant, installez vous dans les gradins et profitez du champagne.

Afin de pimenter le jeu, nous vous proposons une série d'actions qui vous permettront de gagner des points, qui pourraient faire évoluer votre place dans la chaîne alimentaire.

Citation :

Bousculer quelqu'un - 10 points
Parler dans une langue étrangère - 10 points
Applaudir au mauvais moment - 15 points
Recracher le champagne - 15 points
Renverser son verre sur quelqu'un - 20 points
S'asseoir sur les genoux de quelqu'un - 20 points
Se tromper sur le prénom d'une personne - 20 points
Faire une entrée remarquée - 20 points
Boire trop - 30 points
Participer à une bagarre - 30 points
Embrasser quelqu'un par surprise - 40 points
Commencer une bagarre - 50 points
Saboter l'accélérateur d'un des participants - 50 points

Note : Merci de souligner les actions réalisées.

Il faisait une chaleur insoutenable en ce début du mois d'Avril. D'autant plus que Denise n'avait pas d'autres choix que de porter ce fichu pantalon noire de tailleur et cette chemise blanche à manche longue. La boîte d'intérim pour laquelle elle travaille depuis plusieurs années, qui s'occupe notamment des grands événements de Belmont Springs, lui avait proposé ce job de serveuse. Elle ne refusait jamais ce genre de boulot, notamment parce que ça payait plutôt bien. Et même si elle allait sûrement accepter la proposition de ce très cher producteur, elle n'avait encore rien signé et préférait assurer ses arrières. Elle était loin d'avoir un compte en banque aussi affriolant que toutes les personnalités qui allaient être présentes aujourd'hui, mais elle savait que le fait de faire le service aujourd'hui allait lui permettre de s'acheter une nouvelle paire de chaussure et quelques petits trucs en plus. Préparant les plateaux de coupes de champagne, et autres petites mises en bouche, le patron informa les employés que les Monties n'allaient pas tarder à arriver et que tout le monde devait se tenir prêt. Denise inspira un bon coup, elle savait que la journée à cotoyer tous ces riches n'allait pas être simple elle devrait garder sa langue dans sa poche et se retenir de faire des remarques désobligeantes, elle tenait à ce petit boulot. Les premiers invités arrivèrent, chapeaux, grandes robes, costards, ils étaient très facilement reconnaissables. Elle s'approcha alors d'eux. « Désirez vous une coupe de champagne ? » demanda t-elle avec son plus beau-faux sourire. Ses pieds commençaient déjà à lui faire mal et elle avait la hantise de tomber dans les marches des gradins du circuit.

HJ : N'hésitez pas à mal traiter Denise ou a tout simplement venir lui parler si le cœur vous en dit.

Le sport — comme toutes les autres passions masculines — n'était pas le dada de Ren. Une exception à la règle: la course de voitures. Ce milieu le passionnait et il pouvait passer des heures devant sa télévision à regarder les grands prix de Formule 1, arrêtant de zapper dès qu'il voyait une voiture sur un circuit. Alors la course de charité annuelle organisée à Belmont Springs était une occasion à ne pas manquer pour le jeune homme à l'âme d'enfant. Il savait qu'il était censé s'habiller un minimum dans ce genre d'événements pour se fondre dans la masse mais il refusait de jouer le pingouin une nouvelle fois. Il faisait un effort lorsqu'il s'agissait d'une grande soirée mondaine mais il faisait beau et il était de bonne humeur, il n'avait pas envie qu'un costume italien vienne tout gâcher. Habillé donc d'un simple jean, d'un tee-shirt et de ses fameuses Converses, Ren arriva au Belmont Motor-Racing Circuit avec un naturel déconcertant, attirant le regard désapprobateur de tous ces bourgeois qui ne juraient que par la marque italienne. Il n'en avait rien à faire et s'amusait même à leur adresser de grands sourires innocents pour le leur montrer et les énerver un peu plus. Un serveur lui proposa une coupe de champagne mais il refusa pour la simple et bonne raison qu'il n'était pas un grand fan et que là tout de suite, il avait plus envie d'un jus de pomme. Les mains dans les poches de son jean, il avançait tranquillement jusqu'aux gradins pour s'y installer. Mais c'est à cet instant qu'il se cogna à quelqu'un et avant même de comprendre ce qui se passait, il trébucha sur son lacet et se cassa la figure, dégringolant dans les gradins comme un vulgaire pantin inanimé. Etalé de tout son large en bas des gradins, Ren ne bougea pas et regarda le ciel sans vraiment le voir, le soleil étincelant l'aveuglant momentanément. Il se demanda un instant s'il était mort, puis il tourna la tête pour voir la personne qu'il avait bousculée en haut des gradins. Désolé. s'excusa-t-il en faisant un signe de la main en grimaçant, toujours allongé sur le dos.

Les apparences étaient, malgré ce qu'on en dise, toujours très importantes. Surtout pour le père de Ruth, qui se faisait apercevoir à toutes les occasions. Il en était de même pour son fiancé, et en était ainsi de même pour elle-même. Son couple battait bien plus que de l'aile, mais elle devait se présenter avec lui pour tous un tas de raisons. Elle n'aimait pas faire cela, mais l'image du jeune homme devait être irréprochable, et elle tenait bien assez à lui malgré ce qu'elle pouvait parfois lui dire en se disputant. De toute façon, elle avait bien besoin de sortir, et cette course lui changerait sans doute les idées. Car Ruth était une femme, évidemment, mais les courses de voitures lui avaient néanmoins toujours plu. Regarder en tout cas, malgré qu'essayer l'avait toujours fait rêver, l'adrénaline étant son dada. Le soleil était ici présent, bien heureusement et Ruth était donc ravie, le sourire aux lèvres, un vrai sourire. De loin, la belle repérait son père installé pour lequel elle avait déjà discuté quelques minutes plus tôt. Son fiancé, lui, parlait avec quelques uns de ses amis avec lesquels ils s'étaient tous donnés rendez-vous. Et Ruth se retrouvait installée à côté, vêtue d'une éternelle robe.

Spoiler:

La moindre pièce de vêtement que figurait dans l'armoire de Miles était un habit qui ne coûtait pas moins qu'un nombre à trois chiffres. Le pire? ses chaussures qu'il faisait toujours sur mesure. Quand on a commencé tout en bas de l'échelle, quand on a connu la pauvreté au pire des niveaux, une fois qu'on est en haut de la pyramide on ne veut plus se contenter des choses du bas peuple. Miles avait une paire de chaussure en cuir italien qu'il avait commandé de la capitale qu'est la ville éternelle. Une paire qui lui était chère puisque c'était la première qu'il avait pu se permettre après avoir travaillé à la sueur de son front. Il les portait durant les grands événements et c'était le cas d'aujourd'hui, avec la 57 ème course de charité de Belmont Springs. Lui qui était un grand fan de voiture de course, cette journée l'intéressait particulièrement. Dommage que c'était ouvert à tous, il y avait des personnes qu'il n'avait pas réellement envie de croiser. Non pas parce qu'il a peur d'elles ou quoi que ce soit, plus parce qu'elles viendraient lui parler et qu'il serait obligé de faire la conversation. Arrivé en haut des gradins, il observa la piste et l'ensemble de la place qui se remplissait de plus en plus. L'ambiance était calme quand soudain, un coup dans le dos, un pied écrasé et un canon humain qui tombait dans les gradins. Lui qui n'aimait pas qu'on le bouscule, la c'était le must avec sa chaussure droite qui venait de se faire griffer de par une semelle de foutue Converse. Il descendit vers l'abominable idiot qui venait de tomber et se pencha vers celui-ci. « Depuis quand les boulets sont autorisés ici » il n'avait pas vraiment envie de l'aider mais cela lui donnerait une mauvaise image alors Miles tendit la main vers l'accidenté contre son gré et le releva. Il posa alors sa main sur l'épaule de Ren, un regard bien sérieux et intimidant. « Va falloir qu'on parle de ça » demanda-t-il, frottant l'épaule du brun pour le dépoussiérer, avec un sourire légèrement farouche en montrant sa chaussure abîmé. Silence de mort, il se mit à rire. « Non, mec, je plaisante, rien de cassé? » Oui miles était plein de contradiction.

Ces fiançailles étaient partout en ville, de sorte qu'elle traque son jogging extérieur pour un jogging sur un tapis roulant dans le confort de chez elle. Cat avait détesté Henry Coleman pendant toute la semaine. Depuis cette première page dans le journal avec cette foutue bague. Ils l'avaient mal distingués, heureusement. La bague était un bijoux de famille, celle de sa grand-mère. La course de charité était une occasion en or de présenté son couple avec Henry. Malheureusement. Et bien sûr, il en profita pour demander - pardon, Henry n'est pas du genre à demander, mais plutôt à ordonné, gentiment - à Cat de se vêtir d'une magnifique robe pour l'accompagner. Alors, Cat, se réveilla ce matin-là avec une envie de tout massacrer. La course. Aujourd'hui. Ugh. Elle enfile une magnifique robe rouge courte signé Chanel qui lui a coûté les yeux de la tête, prend le temps de mettre la bague de sa grand-mère dans son doigt, comme l'ont indiqué Henry et Seona, son agent de presse. Ou du moins, la bague de son engagement avec Henry. Elle doit d'ailleurs lui parlé de quelques points, comme de la fidélité. Une pensée se précipite dans sa tête, pensant au pauvre Dasher, qui doit avoir vu la première page. Elle soupire, attache ces cheveux en une queue de cheval et sort de sa chambre pour trouver sa mère avec les larmes au yeux. Un sourire et elle décide d'arrêter, fort heureusement. Elle sort de chez elle pour embarquer dans la voiture de Henry, et une fois à l'intérieur soupire. « Je déteste ça. » Elle avait décidé de ne pas offrir de décolté à Henry, trop en colère qu'il est décidé de faire prolonger les rumeurs et de faire une apparition publique. Ils se rendent finalement sur le circuit. À peine entrée, Cat se fait bousculer par quelqu'un juste à côté d'elle qui vient de se faire bousculer, qu'elle voit débouler et se pété la figure. Elle s'approche et réalise qu'il s'agit de Ren; son cousin. Un sourire apparait sur son visage, presque immédiatement, puis elle plisse des yeux en le voyant étendu du long. « Depuis quand les boulets sont autorisés ici » Elle s'approche rapidement, voyant les deux hommes, et ayant peur pour son cousin. « Va falloir qu'on parle de ça » Le coeur de Cat fait un bond et elle stagne dans l'escalier menant aux estrades. « Non, mec, je plaisante, rien de cassé? » Elle arrive finalement prêt de son cousin, de l'autre extrémité de l'homme. « Oh mon dieu, Ren! Ça va? J'ai combien de doigts? » Dit-elle en pointant deux doigts devant lui, s'étant approché le plus qu'elle pouvait. Henry aurait eu beau la retenir, elle était franchement indifférente de toute façon, il n'aurait pas pu. « Tu as vraiment deux pieds gauche, mon pauvre. » Dit-elle avec un doux sourire en s'approchant pour l'éteindre gentiment. Elle lève ensuite le regard vers l'homme. « Cat. Je suis sa cousine. J'ai cru que vous alliez le bousiller pendant une minute, et je suis en robe. » Dit-elle avec un nouveau sourire sur son visage.

Arrivée au loin, une demoiselle s'approcha et prit des nouvelles de l'inconnu qu avait bousculé Miles. Son visage lui était étrangement familier. Même un peu trop. Il l'avait déjà vue quelque part mais ne parvenait pas à mettre la main où. Elle fit remarquer que le gars aux Converse avait deux pieds gauches, fait que Miles pouvait clairement confirmé. Rien qu'à voir la tête du dit maladroit, cela se voyait à milles kilomètres à la ronde qu'il était quelqu'un de quelque peu gourde. Toutefois, si il était présent aujourd'hui c'était qu'il devait en avoir dans son porte feuille. L'identité du jeune homme rendit alors tout à coup Miles curieux. « Cat. Je suis sa cousine. J'ai cru que vous alliez le bousiller pendant une minute, et je suis en robe. » en entendant sa voix, cela fit tilt dans sa tête. Au bureau de Henry, voilà où il l'avait déjà aperçue. Il l'avait même plusieurs fois croisée sur le lien de travail qu'il partageait avec Henry, son collègue.  D'ailleurs, il avait entendu pas mal de chose sur cette fameuse Cat. Un air satisfait d'avoir rencontré un semblant d'amusement, il se tourna vers la brunette en croisant les bras. « Ah mais, il ne faut pas s'inquiéter pour ça » dit-il, faisant allusion à ce fameux Ren. Miles était loin d'être du genre à chercher la bagarre, au contraire. « Cat c'est ça? la jolie poupée d'Henry ? cette Cat là ? » demanda-t-il sans retenue. Un sourire narquois aux lèvres. L'arrogance se lisait clairement dans sa voix et il en était bien conscient. Poser des questions un peu floues ou y aller par quatre chemins n'était pas le genre de Miles. Après tout, il fallait bien vérifier. Imaginez si il commençait à lui parler de Henry et en fait c'est la mauvaise Cat. Sa relation avec Henry était plutôt difficile à définir. Ils travaillaient ensemble mais les deux hommes ne se faisaient pas entièrement confiance. Enfin, du côté du Coleman, il doutait constamment des motifs de Miles et il avait bien raison. Miles était un brillant conseiller financier mais il n'était pas celui qui mettait en avant les besoins de ses patrons ou co-travailleurs avant les siens, loin de là.

La  57 ème course de charité de Belmont Springs voulait dire présence exigée. Ce n'était pas le genre de truc que vous pouviez éviter impunément. Tout le monde sera là et en tant que Hurtlake, ce serait mal vu de ne pas y aller. En tant que fervente participante à toutes les événements caritatifs, elle se devait d'être là, raison de plus. C'est sans étonnement qu'elle avait préparé sa tenue la veille et avait été dormir tôt pour être sûre d'être en forme, en espérant que la fatigue ne jouerait pas sur sa maladresse maladive. En général, des catastrophes pouvaient être éviter avec une bonne nuit de sommeil et des chaussures qui n'avaient ni des lacets, ni des talons vertigineux. Elle avait enfilé sa robe blanche, et des talons compensés, qui lui permettrait de supporté la chaleur intensive que promettait cette journée et elle s'était mise en route pour la course. Arrivée sur place, elle eut presque envie de faire demi tour en voyant les gens amassés et le soleil lui tapant dessus malgré la blancheur de sa robe. Eviter le noir lors d'une journée ensoleillée était un basique, mais malgré ça, la chaleur vous cuisait quand même à petit feu. Elle soupira discrètement, prit une pause et puis une grande inspiration et se mêla à la foule. Les gens, malgré le temps, semblaient se coller les uns aux autres et ça la rendait peu à peu malade. Elle détestait les événements de ce genre. Elle appréciait grandement le fait que ce soit une course mais les rassemblements de gens connus et la bienséance qui devait accompagner la chose la rendait si stressée qu'elle manquait toujours faire une bourde. Miraculeusement, ce ne fut pas elle qui la fit mais quelqu'un d'autre. Elle manqua presque remercier le bon Dieu de l'avoir épargné, oubliant totalement de se soucier du bien être de la personne. Oh, elle survivra, se dit-elle simplement en fendant la foule pour trouver un endroit dégagé.

Elle s'assure que Ren soit en parfait état, pas de blessure ni rien. Cat avait envie de le prendre dans ces bras, de l'entouré d'amour et d'affection, en pleurant. Et rare était les journées où elle se sentait si à fleur de peau. Heureusement, elle savait que cet état était uniquement dût à Henry. Et à Leo, pensa-t-elle silencieusement. « Ah mais, il ne faut pas s'inquiéter pour ça » Elle sourit, du moins, un sourire se voulant aimable, mais faux. Elle ne connaissait pas l'homme mais quelque chose chez lui l'énervait. Ah, sûrement son porte-feuille plein à craquer. « Cat c'est ça? la jolie poupée d'Henry ? cette Cat là ? » Elle manque s'étouffer. Elle se met à rire vivement, son cousin toujours prêt, risquait de la voir devenir... violente. Une facette d'elle qu'il n'avait certainement pas encore vu. Une facette qu'elle montrerait en publique. Mauvaise idée, pensa-t-elle finalement. Elle ne voulait pas créer de scène. Tout ce qu'elle avait à faire, était de se diriger prêt de son fiancé. Simple, clair et net. Mais sa bouche fut plus vite que le reste. « Qu'est-ce-que vous insinuez? Que je suis son jouet personnel? » Si elle doit accepter son statut, celui de fiancée de Henry, bien. Mais elle ne prendrait pas les remarques et les critiques. Surtout pas de cet homme qui venait de bousculer son frère. « Je suis sa fiancée. Et je vous conseille de ne plus jamais m'appeler 'la jolie poupée d'Henry' si vous tenez à vos parties génitales, Monsieur le-nom-qui-m'échappe. » Elle claque des doigts pour tenter de se rappeler de son nom, mais rien ne lui vient. Elle remarque au loin le visage familier de Faye, et se dit que pour le bien de son cousin et de la brunette, elle ferait mieux de les tenir tous les deux à l'oeil. Merveilleuse idée pour se distraire de son fiancé, Henry Coleman. Elle est surprise qu'aucune femme ne soit venu lui demander comment est Henry. Elle aurait risqué de répondre "Magnifique, c'est un dieu au lit, mon dieu, si vous saviez le nombre d'orgasme que j'ai pu avoir". Quelque chose pour les faire déguerpir au plus vite. Elle sourit à Faye et lui fait signe de l'attendre. Aussitôt qu'elle se serrait occuper de ce p'tit con, elle pourrait aller à la rejoindre et tenter de faire en sorte qu'elle ne se brûle pas avec un amuse-gueule.

Toujours allongé sur le sol en bas des gradins, Ren avait arrêté de prêter attention au monde autour de lui après s'être excusé auprès de l'homme en question. Il se fichait de son identité, il voulait simplement mourir en paix et mettre fin à son agonie. Lui qui pleurait dès qu'il avait un bleu, imaginez un peu l'état dans lequel il était, persuadé que sa vie allait se finir aujourd'hui, à une course de charité. Un peu triste, mais au moins on se souviendrait de lui. Quand une voix lui parvint aux oreilles, il rouvrit les yeux et découvrit une silhouette masculine penchée au-dessus de lui. Un boulet? répéta-t-il bêtement d'une voix pensive alors que le sens de ces mots était de plus en plus clair. Il fit une légère grimace puis acquiesça lentement. Oui, il était un boulet, ce n'était pas nouveau et les choses ne changeraient jamais. Il accepta la main de l'homme qui ne lui semblait pas vraiment très gentil et se releva. L'idée d'enlever les quelconques saletés nichées sur sa tenue ne lui vint pas à l'esprit mais son interlocuteur s'en chargea à sa place. De? Ta chaussure? Je te conseille des Converses pour la prochaine fois, c'est indestructible ces trucs-là. répondit-il le plus sérieusement du monde, son regard faisant un aller-retour entre les pieds de l'homme et son visage. Quand il affirma plaisanter, les sourcils de Ren se froncèrent et son nez se retroussa. J'comprends pas, t'as envie de m'en mettre une ou de me serrer la main? T'es dur à suivre, mec. Ren n'appelait jamais qui que ce soit "mec", c'était simplement sa façon à lui de se moquer un peu de cet homme qui débarquait de nulle part. Soudain la voix perchée de Cat les dérangea et il tourna le regard vers sa cousine, visiblement inquiète pour lui. Désolé, je sais pas compter. dit-il complètement perdu, se grattant la tête. Un fin sourire déforma ses lèvres, signe qu'il plaisantait. D'accord c'était une blague de mauvais goût et Cat était prête à appeler les urgences, mais si on ne pouvait plus rire maintenant... Wow, wow, wow. J'ai pas eu de jus de pomme encore, je suis pas en état de participer à cette conversation. Son regard passa de Cat à l'inconnu puis de l'inconnu à Cat. Il n'avait jamais été pris dans une telle situation et ne savait donc pas quoi faire. Il ne connaissait pas encore très bien Cat mais il ne l'avait jamais prise pour une personne agressive. Il se pencha alors vers elle, faisant mine de chuchoter alors qu'en réalité il n'était vraiment pas discret. Euh Cat, je suis censé défendre ton honneur? Non parce que je sais pas comment on fait et je crois pas faire le poids face à lui. Il se redressa et adressa un merveilleux sourire à leur interlocuteur comme si ce dernier n'avait pas pu entendre ce qu'il venait de dire à l'oreille de sa cousine.

A la réaction de la belle, il sut que c'était elle. Ah, elle était bien intéressante. Une manière de parler et de s'énerver qui lui était propre, décidément ça n'avait pris que cinq minutes à Miles pour mettre sur les nerfs une demoiselle. Pas n'importe qui, attention. Elle lui rappelait ces filles trop bruyantes qu'il n'appréciait pas du tout. Enfin, lui qui était si difficile il n'était pas facile que quiconque lui plaise. En tout cas, il semblait ravi d'avoir rencontré la petite-amie ou on-ne-sait-quoi de Henry, après tout ça en disait beaucoup sur la personne qu'était un homme quand on voyait qui il choisissait comme compagne. Cette Cat ne semblait pas inintéressante, loin de là. Elle avait un quelque chose qui lui appartenait bien. « Qu'est-ce-que vous insinuez? Que je suis son jouet personnel? » il ne put s'empêcher de laisser échapper un rire moquer à cette question. Eh bien, oui, il pensait qu'elle était son jouet. Il connaissait un minimum Henry et un homme comme lui ne savait avoir rien d'autre que des poupées. D'ailleurs, il remarqua que son ami semblait avoir bons goûts. « L'êtes-vous ? En tout cas je vois pourquoi il vous a choisi parmi toutes les autres » dit-il en la regardant de bas en haut, un sourire trop charmeur surplombé d'une allusion qui était limite insultante. Mais, il s'en fichait bien. Il força bien sur les toutes les autres histoire qu'elle s'embrouille. Elle semblait être sur la bonne voir de l'énervement et ça amusait clairement le jeune homme. Elle était du style à ne pas aimer être catégorisée, elle avait donc de la personnalité. Beaucoup, apparemment. « Je suis sa fiancée. Et je vous conseille de ne plus jamais m'appeler 'la jolie poupée d'Henry' si vous tenez à vos parties génitales, Monsieur le-nom-qui-m'échappe. » Il trouvait la menace presque mignonne et pas du tout ... menaçante. Ce genre de caca nerveux de fille pourrie gâtée, il en avait déjà trop rencontré. « Farouche la demoiselle? je le plains, il aura du mal à vous apprivoiser » dit-il sur un ton tellement calme et narquois que ça en était agaçant. Il ne fallait pas se poser la question, Miles était parfaitement conscient de son choix de mot, il l'avait fait exprès. La Cat sourit alors soudainement à quelqu'un et lorsque Miles regarda en sa direction, il aperçut Faye. Ah, cette journée était réellement pleine de surprises. « Vous devriez inviter Faye à venir ici, elle vous dira mon prénom étant donné qu'elle le connait plutôt bien » Les allusions et lui, c'est une grande histoire d'amour, il ne faut pas chercher. Et puis, à vrai dire, Faye ne faisait pas partie de ces femmes qui étaient des grandes fans du jeune homme. Alors qu'il discutait tranquillement avec la brunette, Ren intervint en proposant des Converse à Miles. Remarque qu'il n'écouta qu'à moitié, cependant. J'comprends pas, t'as envie de m'en mettre une ou de me serrer la main? T'es dur à suivre, mec. Mec? il se prenait pour qui celui-là ? Miles en fit toutefois abstraction, ce Ren ne semblait pas réellement méchant et semblait même plutôt sympathique et conciliant, à l'opposé de sa délurée de cousine. Il sembla glisser un mot discret à celle-ci, Miles se douta alors que c'était à son sujet. « Ah, mais, t'inquiète pas mec, pour l'instant tu devrais plutôt contrôler ta cousine qui est prête à me briser les burnes » dit-il avec son insupportable sourire.

Il fait son entrée quand il assiste à la dégringolade plutôt impressionnante de quelqu'un, une chute qui a l'air bien douloureuse. Il approche en posant un regard compatissant sur le pauvre homme, il n'est de toute évidence pas le seul à passer un terrible moment. S'il se voit encore, gamin, se mettre dans tous ses états à l'approche du mois d'avril, pas même la course automobile annuelle ne pourrait lui faire oublier la semaine cauchemardesque qu'il vient de vivre, même s'il en a naïvement nourri l'espoir. Un espoir dont les derniers vestiges s'évanouissent quand Cat Gallagher apparaît dans son champ de vision, venue au secours du la personne qui a trébuché. Il aurait pensé qu'elle aurait eu la décence d'esprit de rester chez elle. Il assiste à une entrevue visiblement mouvementée entre elle et un homme qu'il ne reconnait pas, et alors qu'il passe à côté d'eux dans son ascension vers le haut des gradins, il entend un bout de conversation.  « Je suis sa fiancée. Et je vous conseille de ne plus jamais m'appeler 'la jolie poupée d'Henry' si vous tenez à vos parties génitales, Monsieur le-nom-qui-m'échappe. » Il arque un sourcil et lui lance un regard vide. Elle ne semble pas avoir remarqué sa présence, pas encore. « Tu as raison, tu devrais en être fière. Un vrai accomplissement. » Sans rien ajouter de plus, il continue son chemin, les yeux fermement fixés sur l'horizon. Il prend finalement place quand il pense être arrivé assez haut pour s'épargner au moins le temps d'une soirée le drame duquel sa vie ne peut se défaire.

Otis était fiancé. Il ne manquait plus que ça. L’annonce ne serait faite que bien plus tard, ce n’était pas comme s’il pouvait débarquer avec une copine, une fiancée qui plus est, du jour au lendemain. Bien décidé à profiter de la journée au circuit, il devait se rappeler constamment qu’il ne devait pas draguer les différentes femmes. C’était peine perdue. Il ne devait pas coucher avec quelqu’un, il fallait qu’il se calme. Oui, c’était déjà pas mal. Un gros effort même. Habillé d’un costume Hugo Boss argent, dont le prix arrivé facilement au trois chiffres, il arriva comme un enfant le matin de Noël, prêt à bondir partout & surtout prêt à dépenser une fortune pour pouvoir conduire un des bolides. C’était limite s’il ne sautait pas partout. Attrapant un verre de champagne tendu par la serveuse, il afficha un sourire poli, bu une longue gorgée, et regarda autour de lui. Alors que l’employée était prête à partir, s’occuper d’autres invités, il l’interpela. « Hey. Je peux vous demander un service ? Si vous entendez quelqu’un dire la somme qu’il a mit dans l’enveloppe, vous pouvez venir me le dire ? » Sans attendre de réponse de sa part, il lui glissa un billet de $100, la remercia & continua son chemin. Il n’avait pas assisté à la chute de Ren, il repéra cependant rapidement son meilleur ami Miles. Parfaitement habillé le connard, heureusement que ce dernier ne cherchait pas à lui piquer les nanas. Se rappelant que de toute façon, il devait se tenir à carreau, il se donna une baffe mentale & rejoignit celui qui lui servait d’ami. Passant son bras autour de l’épaule de ce dernier pour lui faire remarquer sa présence, il fut surpris de voir Cat. Qui n’avait jamais semblé intéressé par lui. Incompréhensible selon le chanteur. « Kitty t’embête ? » dit-il avec un grand sourire. Il n’avait aucune idée de qui était Ren, ni qu’il était le meilleur ami de sa future fiancée. Sympa comme première rencontre.

« L'êtes-vous ? En tout cas je vois pourquoi il vous a choisi parmi toutes les autres. » Elle se retient de lui vomir dessus. Elle doit tout de même faire preuve d'un peu de savoir-vivre et de politesse. « Farouche la demoiselle? je le plains, il aura du mal à vous apprivoiser » Elle fronce le regard. Elle n'a pas envie de continuer à lui parler. Elle ne doit pas être dérangé par lui, par personne. Cat le regarde continuer de parler, et alors qu'il mentionne le nom de Faye, quelqu'un qu'elle connait bien décide de se mêler de leurs conversation. Et aussitôt elle tourne la tête pour le voir dans toute sa splendeur. Leo Whitelaw. « Tu as raison, tu devrais en être fière. Un vrai accomplissement. » Elle regrette aussitôt ces paroles précédentes et sa bouche s'ouvre, son visage se décompose et elle baisse le regard. Elle voit cet acteur, qu'elle connait vaguement parler, mais son regard est perdu ailleurs. Leo. Oh... Leo. « Pardonne moi Ren, je- » Elle le regarde doucement et suit Leo jusqu'en haut, restant debout un instant. « Leo... s'il-te-plaît... J'aimerais qu'on parle... » Elle décide de s'asseoir à côté de lui et fait ce qu'elle rêve de faire depuis le début de la journée. Elle change sa bague de main, la remet là où elle va. « Je t'en pris... » Elle pose doucement sa main sur sa joue, pour retourner son visage pour qu'il la regarde. Un bref instant elle a envie de pleurer, mais elle se retient. Elle le regarde, tristement du moins. « Ne me force pas à le dire. » Ne me force pas à dire je t'aime, pense-t-elle. Son regard se perd. Elle ne voit que lui, que Leo. Que son Leo. Et elle regrette amèrement toute cette histoire avec Henry Coleman. Elle ne veut pas de cet homme. Elle n'en a jamais voulu, elle veut Leo. Comme elle a toujours voulu.

Lui qui avait eu peur de s'ennuyer à un tel événement, ça n'allait apparemment pas être le cas avec toutes ces histories à la feux de l'amour. Quand il pensait qu'il avait failli ne pas venir mais qu'il s'était laissé convaincre par son meilleur ami. D'ailleurs, il était où ce crétin? Après avoir rappelé avec des tas d'appels et messages que Miles ne devait pas arriver en retard, c'était finalement lui qui se pointait à la dernière minute. Une vague d'exaspération quand soudain, un bras se fit sentir autour de l'épaule du jeune homme et une voix plus que familière s'en suivit. « Kitty t’embête ? » A peine avait-il eu le temps de dire ces quelques mots que la dite Kitty s'était envolée dans les bras d'un autre homme. D'ailleurs, qu était-il? Il n'était clairement pas Henry et encore une fois, son visage lui disait quelque chose mais rien de précis. Sceptique, il glissa une question à Otis sur ses connaissances sociales tout en voyant partir la demoiselle au loin. « C'est qui ce gars ? » Ils étaient proches, ça se voyait. On en aurait même dit qu'ils étaient proches dans un sens qui n'était pas qu'amical. L'affaire commença alors à l'intéresser...Si Henry Coleman était fiancé à la belle, pourquoi semblait-elle si éperdument éprise de ce mec là bas? Miles se retourna alors soudainement. « Eh voilà, j'arrive à ton fichu événement et je me fais agressé par une minette surexcitée » se plaignit-il avec un ton moitié humoristique, moitié sérieux. Il regarda ensuite autour d'Otis, Ren était là, abandonné comme un chiot par sa demeurée de cousine. « Ron c'est ça? » comme le roux dans Harry Potter? intéressant comme prénom. Il se tourna ensuite vers Otis, un sourire aux lèvres, comme si deux frères de fraternité venaient de trouver un bizut. « Tu le connais lui ? » demanda-t-il.

« Leo... s'il-te-plaît... J'aimerais qu'on parle... » Il soupire. Il regrette ses paroles, sans doute aurait-il mieux fait de se taire, au moins elle ne l'aurait pas remarqué. Il n'a pas pu s'empêcher toutefois : si la simple vision de sa demi-sœur se ressent comme un coup de poignard dans le dos, concrètement entendre ses paroles sortir de sa bouche l'ont mis hors de lui. « Tu commences à être vraiment collante, Cat. Si tu allais voir ton fiancé ? » Il n'a pas besoin de la regarder pour savoir quel impact ses mots eu sur elle. Perdu quelque part entre ce plaisir presque sadique de lui dire exactement ce qu'il sait va l'atteindre et la peur de réellement la blesser ; l'envie de ne plus jamais la revoir et qu'elle reste à ses côtés, il ne sait plus du tout quoi ressentir. « Je t'en pris... » Il peut maintenant sentir ses doigts sur joue, elle le pousse à la regarder. D'un coup sec, il la repousse et refuse toujours de se tourner vers elle. La dureté de sa propre voix le surprend. « Qu'est-ce qu'il y a de si difficile à comprendre ? Ça ne m'intéresse pas. Ni toi, ni ce que tu as à dire. » Ce n'est pas vrai. Si ses sentiments envers elle sont encore trop flous pour être nommés, dire qu'il n'a pas envie de l'écouter est un mensonge. Il a besoin de l'entendre tout nier, même s'il ne l'avouera jamais. « Ne me force pas à le dire. » S'il ne sait pas où il se place, ses sentiments à elle ne sont maintenant plus équivoques. Mais, même s'il le sait déjà, il ne veut pas qu'elle le confesse à voix haute, la culpabilité le ronge déjà suffisamment comme ça. Le visage de sa fiancée à lui lui revient soudainement à l'esprit. « Je suis occupé, Cat. Une autre fois. Peut-être. » S'il a jusqu'à maintenant gardé ses yeux rivés sur l'horizon, sur la piste automobile qui se dessine devant lui, il se retourne sur sa droite de façon à totalement éviter Cat. C'est alors qu'un profil familier attire son attention. « Ruth ? » Une surprise qu'il ne peut cacher, il ne s'est pas attendu pas à la revoir, pas maintenant, pas ici. Si ses rapports avec son ex petite-amie sont tout sauf simples, il trouve en elle la distraction qu'il cherche. Il espère que Cat comprendra le message.

Oui, il était en retard. De neuf petites minutes, ce n’était rien. Ce qui revenait à pile. S’il était quelque chose, c’était à l’heure. Même en avance. Cat ne lui adressa qu’un vague regard avec de suivre Leo, il n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu dire pour la faire disparaître aussi rapidement, mais à la vue de sa tête, ça ne devait pas être sympathique. Pas comme si Otis en avait quelque chose à faire, il les observa. Ils étaient proches. Leo & Cat. Intéressant. Sauf que cette dernière était fiancée. Son père ne s’était pas gêné pour lui foutre le journal l’annonçant sous son nez. « Leo Whitelaw, un architecte. » Le chanteur que son ami voulait savoir plus que ça. Qui était Leo pour Cat, il ne voulait pas seulement son prénom. Sauf qu’Otis n’en avait aucune idée. « On sait très bien que tu avais prévu de venir avant même que je te le dise. Ton amour pour les bolides t'aurais forcé à venir. » Ce n’était pas comme s’il avait vraiment eu besoin de le convaincre de le rejoindre ici. « Tant fais pas, si elle t’avait mit la pâté, j’aurais tout filmé pour le poster sur Youtube » dit-il en rigolant. Il n’aurait pas hésité une seule seconde à prendre toute la scène en vidéo. La poster sur Youtube était autre chose …. Miles avait assez de dossier sur lui pour ruiner sa carrière. Ils avaient l’arme atomique, aucun des deux ne l’utilisant de peur des représailles. Et parce qu’ils étaient frères, peut-être pas biologiquement mais, c’était tout comme. On ne détruit pas son frère. « Jamais vu de ma vie. » haussant les épaules, ce n’était pas comme si le gars l’intéressait. « Ron ? Vraiment ? Tes parents sont des fans d’Harry Potter ? Parce que tu sais, ça se change facilement un prénom. » conseil apporté par un mec s’appelant Otis. L'ironie de la situation.

La course de charité était un événement qui tombait un pic, de cette façon lui et Cat pourraient officialiser leur première apparition publique. Il se réjouissait de cette annonce, et il avait terriblement hâte de voir la tête de Léo lorsqu'il se pavanerait dans les gradins avec sa demi sœur. Comme un vrai gentleman, il était passé prendre Cat au volant de sa célèbre Dekahye 235 cabriolet bleue. « Je déteste ça. » lui dit-elle à peine entrer. Il savait que le fait de se faire passer pour fiancés ne l'enchantait pas plus que ça, mais après tout il n'était pas de si mauvaise compagnie que ça et il lui avait prouvé plusieurs fois au cours de leurs parties de jambes en l'air. « Mais non, tu vas voir, on va bien s'amuser. » dit-il avec un petit sourire malicieux. Il l'a conduisit jusqu'au circuit de la ville, il y avait déjà pas mal de monde. « Je vais aller faire ma donation, je te rejoins là haut. » lui dit-il en posant une main sur sa cuisse avant de sortir de la voiture et de prendre soin de refermer celle ci. Il se dirigea vers le circuit, ou il donna son enveloppe qu'il avait préparé à l'avance, Henry comptait bien participer à cette course et la gagner. En remontant en haut des gradins, il refusa une coupe de champagne que lui proposa une employée, il voulait être en parfaite condition physique et mentale pour faire monter le compteur de vitesse. Il chercha Cat du regard et ses yeux se posèrent sur un petit groupe d'homme qui discutaient ensemble. Il reconnut Miles son pseudo conseiller financier et Ren Kelley, un jeune prodige des nouvelles technologies qu'il essayait de recruter pour assurer la sécurité de son casino. Quant au troisième homme, il n'avait pas la moindre idée de qui ça pouvait être. Il s'approcha du groupe et les interrompit sans gêne. « Je ne savais pas que la réunion de mon personnel avait lieu aujourd'hui, si j'avais su, j'aurai proposé à mon chauffeur de nous accompagner. » dit-il ironiquement. « N'auriez vous pas vu ma délicieuse fiancée, messieurs ? » demanda t-il en insistant sur délicieuse. Il en faisait trop, beaucoup trop mais il devait jouer le jeu et ça l'amusait terriblement.

Le lieu commençait sérieusement à s'emplir. Beaucoup décidaient de s'installer dans les gradins, une coupe de champagne à la main. Ruth avait décidé de ne pas en prendre, bien qu'elle adorait le champagne. Peut-être plus tard. Et alors qu'elle écoutait secrètement les discussions de son fiancé pour savoir leur sujet de conversation, elle fut déconcertée lorsqu'elle entendit son propre prénom. Et quand elle se retourna, quelle fut sa surprise de voir une personne à laquelle elle ne s'attendait absolument pas. Leo. Elle n'avait eu aucune nouvelle de lui depuis qu'ils s'étaient quittés, en plutôt mauvais termes. Lorsqu'elle en voulait à quelqu'un, le temps n'arrangeait rien. Elle restait postée sur ses positions. C'était peut-être par fierté, ou non d'ailleurs. Malgré cela, elle n'en voulait souvent pas vraiment, quoi qu'elle en dise. Elle devait juste parfois faire ressentir le contraire. Mais Leo, elle lui en voulait réellement. - Leo. Ça fait longtemps. Évidence qu'elle posa à haute voix. Cette relation l'avait blessée. A l'époque, elle s'était attachée à lui bien plus qu'elle ne l'aurait dû et ça s'était mal terminé, parce qu'il n'avait pas été attachée à elle sans doute aussi. Rien n'allait jamais dans ses fréquentations de toute façon. - Je n'irai pas te dire que je suis heureuse de te revoir, car ce n'est pas le cas. Quand elle pouvait dire la vérité, elle le faisait. Et là, elle était contente de pouvoir la lui dire, mais il devait bien s'en douter après tout. Elle ne prend plus la peine de le regarder, sa tête non tournée, regardant ainsi la piste en face d'elle.

Ren ne comprenait rien à ce qui était en train de se passer. A peine sa cousine s'était-elle assurée qu'il était en pleine santé qu'elle disparaissait, le laissant seul face à deux hommes qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais qui eux semblaient bien familiers l'un avec l'autre. Ren regarda à droite, puis à gauche, avant de hausser les épaules. Bon d'accord... Il enfonça ses mains dans les poches de son jean et resta planté là. Il ne savait pas s'il était censé partir et les laisser entre amis, ou bien engager la conversation avec des hommes qui n'avaient clairement rien à voir avec lui si ce n'est l'argent. Visiblement ils étaient beaux, populaires, et avait du succès avec les filles — en gros, eux et lui n'auraient pas du tout été amis au lycée. Il suffisait de voir la différence entre leur tenue et celle de Ren, beaucoup plus casual. Ron? Vous avez les oreilles bouchées ou quoi? Otis venait d'arriver alors il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, mais Cat n'avait pas arrêté de répéter son prénom pour s'assurer qu'il allait bien, c'était de la mauvaise volonté de la part de Miles. Et non, mon nom n'est pas Weasley. Ren était fan de la saga Harry Potter alors évidemment, un détail en particulier ne lui échappa pas. Et puis ça existait même pas quand je suis né. Comment ses parents auraient-ils pu s'inspirer d'un personne fictif qui n'existait pas encore? Réalisant qu'il ne les avait toujours pas corrigés sur son prénom, Ren s'éclaircit la gorge. Ren. Mon prénom c'est Ren, pas Ron. Il leva les yeux au ciel et, alors qu'il avait enfin décidé de partir, Henry Coleman s'approcha du groupe. Ren avait envie de lui faire ravaler son sourire d'hypocrite mais n'en fit rien. L'agressivité ne faisait pas partie de son personnage. Mais soudain un détail le titilla, et il fronça les sourcils en se tournant vers son "patron". Qui, Cat? Quelqu'un m'explique cette histoire de fiançailles? J'y comprends rien. Complètement perdu depuis qu'il avait dégringolé des gradins, ça n'allait pas changer maintenant.

Faye était plus du genre observatrice, voyant et écoutant tout plutôt que la personne qui fourre son nez dans tout et n'importe quoi et s'incruste dans ses conversations. C'est donc sans étonnement qu'elle avait reconnu la voix de son amie Cat et qu'elle zyeutait de manière concernée la conversation qui avait lieu et semblait plutôt mouvementée niveau tons. Ce fut à se moment que la concernée la remarqua et lui fit un signe, un sourire aux lèvres. Elle se rasséréna tout de suite et lui fuit un signe de retour, les lèvres étirés aux possible. Elle se sentait déjà moins paumée et exclue dans la masse de gens qui l'environnait. Elle connaissait certaines personnes, ne les portaient pas toutes dans son coeur ou s'en méfiait d'où son choix de faire bande à part pour l'instant pesant le pour et le contre. Suivant la conversation de loin, elle remarqua les changements d'expression dans le visage de son amie et s'inquiéta. Du genre à vouloir défendre le pauvre et l'orphelin, ce fut d'ailleurs un miracle qu'elle ne soit pas médecin ou avocat, c'est sans étonnement que la jeune femme s'approcha du petit groupe discrètement. « Hey ! Bonjour, Cat. » Fit-elle joyeusement en s'approchant de cette dernière. Si la jeune femme avait besoin d'une échappatoire ou d'un coup de main, elle serait là et si non, elle n'aurait qu'à lui faire un signe et elle se débrouillera pour se barrer discrètement et la laisser se débrouiller.

« Tu commences à être vraiment collante, Cat. Si tu allais voir ton fiancé ? » Elle se retient de lui en mettre une au visage. Elle le respecte, ce ne serait pas poli. Et pas question de faire de scène en public. « Qu'est-ce qu'il y a de si difficile à comprendre ? Ça ne m'intéresse pas. Ni toi, ni ce que tu as à dire. » Son visage déjà meurtri, s'affaiblit complètement. Il la repousse et Cat ouvre la bouche et la referme. « Je suis occupé, Cat. Une autre fois. Peut-être. » Une larme coule sur sa joue et elle s'empresse de la retirer subtilement. Le regard baisser et assise, elle regarde Leo partir et détourne le regard vers son cousin, maintenant entouré de Otis, cet acteur minable, cet homme qu'elle ne connait pas et... Henry. Un doux sourire apparait sur son visage alors qu'elle se relève pour descendre et arriver à côté de son fiancé. Difficile de le croire, mais elle se sentit libéré. Quelque chose chez Henry la faisait se sentir bien. Et même si elle n'avait pas de sentiments amoureux pour lui, sa présence la rassurait, la calmait. « N'auriez vous pas vu ma délicieuse fiancée, messieurs ? » Cat voyait bien qu'Henry était amusé par le tout, et inconsciemment, elle se sentait amusé par lui. Par ces paroles. Elle s'approche de lui avec un gigantesque sourire, enlaçant leurs mains ensembles. « Juste ici mon merveilleux amour. » Elle décide de faire comme Henry et d'en mettre un peu trop sur le mot merveilleux. Son visage se retourne vers Ren qui demande des explications. « Qui, Cat? Quelqu'un m'explique cette histoire de fiançailles? J'y comprends rien. » Cat décide alors de raconter la merveilleuse histoire de son couple. Après tout, Henry serait sûrement heureux qu'elle décide de le faire. « La nouvelle a... légèrement été publié à notre insu. Nous voulions l'annoncé à nos familles avant. J'imagine que malheureusement, la surprise n'est plus d'actualité. » Elle soupire et se retourne vers Henry. « Tu connais cet homme? Il m'a grossièrement appelé ta 'jolie poupée'. » Répond-t-elle avec un immense sourire amusé sur le visage. Elle glisse doucement sa bouche vers l'oreille de Henry. « Si tu gagnes une course, je t'offrirai une récompense digne de ce nom. » Histoire de pimenter un peu la journée. Ou du moins, sa journée. « Hey ! Bonjour, Cat. » La voix de Faye la ravit aussitôt. Un large sourire reprenant le chemin de ces lèvres. Elle étreignit son amie d'un bras, sa main tenant toujours celle de son fiancé. « Faye je te présente Henry Coleman, mon fiancé. » Dit-elle avec un amusement palpable sur son visage. Faye serait sûrement la première à savoir que ces fiançailles sont fausses.

Elle ralentit le pas et puis s'arrêta à quelques pas de la jeune brunette en robe rouge qui lui sied à merveille. Elle l'avait observer parler avec différents hommes mais avec celui-çi els choses semblaient différentes, elle espérait ne pas faire l'intruse. Un grand sourire aux lèvres, elle fut ravie que sa décision soit la bienvenue par la jeune femme qui lui fit une accolade comme seule les femmes savaient les faire sans lâcher la main de l'homme à ses côtés. Elle manqua presque de lever un sourcil aussi haut de son cuir chevelu mais s'y abstint, elle ne voulait pas empirer la situation en posant des questions embarrassantes, sûrement. Mais elle n'eut pas besoin de se retenir puisque son amie se chargea des présentations et explications sans qu'elle n'ait besoin d'ouvrir la bouche. « Faye je te présente Henry Coleman, mon fiancé. » La chute fut brutale. Disons qu'elle s'attendait à tout sauf à ce genre de choses de sortir de la bouche de Cat. Plus genre : "C'est mon boy toy." ou encore "C'est mon ... nouvel ami." avec les sous-entendus qui l'accompagnait mais pour une fois ce fut ... inattendu. Tellement inattendu qu'elle en demeura stupéfaite et sur le cul. Ce n'était pas possible que cette jeune femme en face d'elle soit ... fiancée ... à cet homme. Pas comme elle la connaissait. Elle n'en croirait pas un mot, c'était décidé. Elle épargna tout de même les réactions fulgurantes qui accompagnait souvent ce genre de déclarations et resta impassible tout du long. Mais elle n'avait sûrement pas rouler son amie. « Fiancé ?! » Elle arqua un sourcil qui aurait pu passé pour de la surprise, agréable ou pas, peu importe, mais qui voulait plutôt dire : " Tu me feras jamais gober ça, ma grande ! ". « Et bien, enchantée de faire votre connaissance ! » Surprise ou pas, mensonge ou pas, elle restait bien élevée, je vous prie.