≈ only you (w: aylin)

Will lui avait promis de rentrer pour manger. Aylin avait donc eu une idée en tête. Elle voulait avoir son petit mari rien que pour elle. Elle décida alors de préparer un petit repas en amoureux pour son retour. Elle avait même fait un effort vestimentaire. Elle avait pris une douche et avait enfilé une jolie robe afin de donner une image féminine à son mari lorsqu’il rentrerait à la maison. Elle était fière d’elle. En plus de tenir la maison, s’occuper des enfants elle avait eu le temps de préparer ça. Aylin était loin d’être la femme au foyer parfaite, mais elle commençait à avoir le rythme. Elle espérait que Will le remarquerait. Tout était prêt. Le repas sur la table, la jolie table et elle en dessert. Il ne fallait pas penser que parce qu’elle était devenue une mère elle allait se laisser aller. Ayln était toujours pleine de surprise. Assise Aylin regarda l’heure et remarqua qu’il avait déjà une demi-heure de retard. Elle réchauffa alors le repas en continuant de l’attendre. Il a dû être retenu dans une réunion pensa-t-elle. Malheureusement elle continua de tourner en rond pendant quelques temps. Il n’arrivait toujours pas et il ne lui en fallait pas plus pour partir dans un de ses délires. Aylin commençait déjà à s’imaginer qu’il soit avec quelqu’un d’autre. Une collaboratrice ? Une chose était sûre ça n’était pas sa secrétaire puisqu’elle l’avait déjà vu et assurée qu’elle n’était pas attractive. Elle savait que cependant Will attirait les femmes comme des mouches. Elle n’était vraiment pas rassurée quant à ce qu’il était en train de faire. Elle ne se sentait pas au meilleur de sa forme physique ce qui explique son manque de confiance en elle qui devient un manque de confiance en lui. Il ne semble pas imaginer qu’après avoir mis au monde deux merveilleux bébés elle a besoin de se sentir désirée et que rentrer à l’heure pour manger pour passer la soirée avec elle serait un bon début. Aylin en eut marre d’attendre. Elle se mit alors à manger seule. Ce n’était pas la soirée qu’elle attendait. Elle était vraiment déçue que tout ne se passe pas comme elle l’avait prévue. Elle aimait contrôler la situation. Elle était en train de monter en pression toute seule. Pour le reste elle le mit au frigo.  Lorsque Will franchit le seuil de la porte Aylin était dans la cuisine en train de faire la vaisselle. Elle était soulagée de le voir rentrer. Au fond d’elle elle continuait d’avoir cette peur d’abandon qu’elle ne contrôlait pas. Cependant il n’allait pas passer une bonne soirée puisqu’il ne semblait même pas se rappeler qu’ils devaient diner ensemble. Elle ne lui rendit pas son baiser après tout il ne l’avait pas mérité. Elle l’avait attendu comme une gourde il allait devoir ramer. Soudain Will eut les malheurs de lui demander ce qu’il y avait pour dîner et s’il en restait pour lui. Elle le regarda avec les yeux grands ouverts. Il venait de faire un faux pas. « Tu te fiches de moi ? » Lui demanda Aylin. Elle le regardait droit dans les yeux. Il ne disait rien ce qui ne valait rien de bon. « Tu entres à cette heure-ci et tu espères qu’il en reste pour toi ? » Rajouta la jeune femme en continuant d’hausser le ton. Heureusement que les bébés étaient en haut pour ne pas l’entendre. Elle avait l’impression qu’il l’a renait pour une femme au foyer qui devait le servir. Certes c’est ce qu’elle était pour le moment, mais elle ne voulait pas devenir sa bonne pendant qu’il travaille et qui lui donne son argent de poche. Elle tenait à remettre les points sur les i et à avoir des réponses à ses questions. « Non j’ai tout foutu à la poubelle puisque je t’ai attendu comme une idiote pendant que tu faisais je ne sais quoi avec je ne sais qui. » Elle mentait. Elle ne gâchait jamais la nourriture. Elle était peut-être hystérique, mais le plat était dans le frigo en l’attendant. Cependant elle ne comptait pas le lui dire pour le moment. Elle avait beau savoir qu’il rentrait fatiguer du travail ce n’était pas une excuse. Elle s’occupait des enfants et de la maison était aussi fatiguant. Aylin détestait se sentir ainsi. Elle détestait qu’il l’a fasse se sentir ainsi. Elle préférait lorsque son regard sur elle la transportait et lui donnait l’impression qu’elle était la plus belle chose qu’il voyait. Elle l’aimait tellement que ça la rendait folle. Elle se mettait dans des états pas possibles. Elle avait tellement peur de le perdre qu’elle se faisait sans cesse des films alors qu’il ne voyait qu’elle. Cependant il le savait en l’épousant qu’elle était folle sur les bords. Qui est le plus fou finalement ?

Aylin s’attendait à ce que son gentil mari tente de se faire pardonner de son retard, mais ce ne fut pas le cas bien au contraire. Il pris son exemple et haussa le ton devant elle. Elle pris alors conscience qu’il n’avait pas seulement du retard, mais il avait oublié carrément qu’ils devaient dîner ensemble ce soir. Will essayait de se rebeller. Il jouait la carte de l’homme qui travaille dur pour subvenir aux besoins de sa famille comme si elle n’en était pas consciente. Aylin le regardait avec ses grands yeux. Elle n’aimait pas qu’il adopte cette posture. Elle élevait leurs deux enfants c’était aussi un travail. Elle se sentait parfois en infériorité sur certains points qu’elle refusait d’aborder par fierté. Will faisait comme s’il était choqué qu’elle puisse penser qu’il s’amuse avec quelqu’un d’autre a lieu de travailler ou de renter à la maison. Aylin était jalouse, elle l’était depuis toujours. Elle savait qu’il ne voyait que par elle, mais cela n’empêchait pas la peur qui l’habitait de le perdre. Elle ne comprenait pas comment un homme comme lui avait pu tomber amoureux d’une fille comme elle. Elle avait peur que la vie lui retire le bonheur d’être avec lui alors elle déraillait souvent. Elle gâchait presque son propre bonheur par avance. Elle n’était pas idiote elle savait qu’il plaisait. Elle savait aussi qu’une famille change un couple et elle craignait que cela ne les sépare. Elle avait besoin d’un temps d’adaptation pour se rendre compte que ça va marcher. Son attitude de ce soir n’arrangeait pas la situation. La jeune femme n’en revenait pas qu’il monte sur ses grands chevaux avec elle. Il tentait de lui faire la morale pour la nourriture. Il l’a pensait aussi stupide. En même temps c’est ce qu’elle lui avait dit, mais peu importe. Soudain Will sembla prendre conscience de ce qu’il avait oublié. Elle n’était pas complètement folle. Si elle était aussi vexée c’est parce qu’il lui avait promis de rentrer à l’heure. Non seulement il était en retard, mais il ne s’en souvenait même pas. Peut-être qu’il allait comprendre qu’elle avait une raison d’être en colère surtout connaissant le caractère explosif de la jeune femme. « Effectivement tu as oublié notre dîner. » Lui fit remarquer Aylin d’un air satisfait d’avoir eu raison. Elle aurait pu s’arrêter là, mais ça aurait été mal la connaitre. Elle comptait renchérir afin que le message passe correctement. « Dîner pour lequel j’ai cuisiné, pour lequel je me suis habillée, mais pour lequel tu ne t’es pas pointé ! » Rajouta la jeune femme. Elle essayait de faire attention à elle, de préserver son couple. Elle ne voulait pas qu’être une mère change la passion de leur relation. Ce soir elle avait l’impression qu’il s’en fichait et qu’il ne prenait pas conscience que ce n’est pas évident pour elle. Elle est aussi une femme, une femme qui voit sa vie chamboulé. Aylin a besoin que l’homme qu’elle aime soit capable de la rassurer. Ce soir c’était raté. Peut-être que demain tout ira mieux. « Le repas est dans le frigo tu pourras te servir ... » Lui indiqua Aylin. Elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle soit capable de jeter de la nourriture. Avant de le connaitre elle avait toujours su la valeur de l’argent, de la nourriture. Ce n’était pas lui qui lui allait lui apprendre la dureté de la vie. Elle se sentait fatiguée et n’avait pas la force de se disputer. Elle décida alors de jeter l’éponge pour ce soir. Elle avait prouvé qu’elle avait raison c’était suffisant. Elle finit par lui dire : « Je vais me coucher. » Elle prit alors le chemin du couloir afin de monter dans leur chambre. Elle Dans un petit coin de sa tête Aylin avait envie de le voir revenir vers elle pour s’excuser. Elle voulait qu’il l’a rassure sur certaines choses. Elle savait qu’elle avait un côté dépendant, mais il le savait depuis qu’il l’a connaissait. Elle n’avait pas envie de s’endormir fâché. Cependant elle savait qu’il avait aussi son petit caractère c’est pour ça qu’elle l’aimait.

Aylin était satisfaite d’avoir eu raison. Elle n’était pas complètement folle. Elle ne lui faisait pas une crise parce qu’il était rentré tard. Il rentrait souvent tard pour son travail, mais il ne le faisait jamais lorsqu’ils avaient rendez-vous. Elle prenait ça comme un manque de considération et préférait le faire savoir. Elle était incapable de se taire dans ce genre de cas. Elle était ainsi. Will était vraiment mal à l’aise quand il réalisa son oubli. Elle savait qu’il n’avait pas fait exprès, mais c’était vexant qu’il l’oublie elle. Elle attendait peut-être trop de lui parce que justement elle l’aimait trop. Elle avait le pouvoir de le faire déculpabiliser ou de continuer. Etant donné qu’elle se sentait vexée elle ne comptait pas l’aider pour le moment. Elle avait du temps dans ce repas, cette préparation rien que pour lui. Elle ne comptait pas le laisser s’en tirer aussi facilement. Aylin savait que Will travaillait énormément, mais elle savait aussi qu’il le faisait par envie. Cette entreprise c’est aussi son bébé alors elle ne comptait pas le plaindre. Il avait pris une décision en la montant et en continuant. Il aurait pu la vendre et se la couler douce, mais il n’était pas ainsi. Il aimait faire quelque chose de sa vie. Aylin était fière de lui, mais elle n’allait pas lui donner des excuses. Son père lui disait toujours : comme on fait son lit on se couche. Il disait vrai. Certes c’était pour l’encourager à travailler parce qu’on a dans la vie uniquement ce qu’on mérite. Cependant Aylin aimait aussi détourner certaines phrases pour justifier ses actions et ses pensées. Will était désolé, il était sincère elle le sentait cependant elle était toujours en colère. Cela ne suffisait pas. Elle ne pouvait pas redescendre aussi rapidement. Elle avait besoin de temps pour se calmer. Il ne pouvait pas espérer qu’avec un tel tempérament tout aille bien. Elle avait donc décidé d’aller se coucher. Elle détestait s’endormir fâchée, mais elle ne pensait que rien de bon ne sortirait de cette soirée. Lorsque Will l’a rattrapa elle mordilla sa lèvre inférieure. Elle était ravie qu’il le fasse bien qu’elle ne le montre pas. Elle ne voulait pas lui donner la satisfaction d’avoir gagné trop vite. Elle tentait alors de résister, mais il plongea son regard dans le sien. Il savait comment se faire pardonner. Il était tellement craquant, touchant. Un vrai charmeur comme leurs enfants. Aylin ne pouvait pas être en colère plus longtemps. Elle tenta de résister, mais c’était plus fort qu’elle. Elle aimait son mari de tout son cœur. De plus dès qu’il posa sa main sur elle c’était comme si le monde s’arrêtait autour d’eux. « Tu n’as pas le droit de me regarder avec tes yeux là .. » Lui fit remarquer Aylin. En même temps il n’allait pas la regarder avec autre chose que ses yeux. Will utilisait son charme et elle cédait bien trop vite. Elle n’avait pas la force de se battre. « Bon d’accord je te pardonne pour cette fois-ci, mais tu vas devoir te rattraper comme il se doit ! » Rajouta la jeune femme. Elle disait vrai elle n’allait pas le rater la prochaine fois qu’il lui faisait un tel plan. Elle attendait de lui qu’il fasse un gros effort. Elle ne comptait pas attendre après lui tous les soirs. Il avait la capacité à l’apaiser. Auparavant aucun homme n’avait réussi, pas son propre père. Lui y arrivait par sa douceur, mais aussi sa force. Il savait la sécurisé, la calmer lorsqu’elle allait trop loin. Il lui tenait tête et c’est ce dont elle avait besoin qu’elle l’avoue ou non.

Aylin commençait à s’apaiser. Elle rangeait les armes pour le grand plaisir de son mari. Maintenant que Will avait compris son erreur il s’excusait. Il semblait comprendre pourquoi elle était aussi affectée par son retard. Elle tenait tellement à lui qu’elle en faisait parfois trop. Elle ne voulait pas rater quelque chose et se retrouver un matin seule à devoir élever deux enfants. Pire devoir se battre pour leur garde pendant qu’il se serait remis avec une gourdasse. Will avait totalement raison elle aimait ses yeux. Pour le moment elle tentait de ne pas le montrer, mais elle craquait totalement. Il lui suffisait d’un sourire, d’un regard pour qu’elle n’arrive plus à se battre. Il savait comment la calmer, l’apaiser. Dans ses bras elle se sentait mieux. Elle arrêta donc de se battre. Elle était de toute façon trop fatiguée et il était trop fort. Tout ce dont elle avait besoin c’est qu’il l’a prenne dans ses bras. Pourtant elle avait envie de le faire ramper, languir jusqu’au petit matin, mais aucun des deux ne semblait en avoir la force. Elle jeta l’éponge et pour une fois mis sa fierté de côté. Elle se demandait si c’était la maternité qui l’adoucissait aussi facilement. Lorsque Will lui promis de l’emmener prochainement au restaurant elle se mit à sourire. Il savait comment lui parler. Il ne parlait pas d’une petite sortie, mais d’une vraie sortie. Il savait combien elle aimait se préparer. « Tu ferais mieux de te mettre au travail alors parce que pour me satisfaire il va falloir te donner corps et âme. » Lui fit remarquer Aylin avec un sourire en coin. Elle lui donnerait du temps pour se préparer. Elle comprenait que son travail était prenant et qu’ils ne pouvaient plus se permettre d’être spontané. Il ne pouvait pas l’emmener n’importe quand sans penser aux enfants, il ne peut pas négliger non plus son travail. Ils doivent s’habituer à leur nouveau rythme de vie. Aylin ne pu s’empêcher de rire lorsqu’il lui demanda de lui raconter sa journée pendant qu’il mangeait son repas. Sa façon de se traiter de bouffon était craquante. Il n’avait pas peur du ridicule et s’intéressait vraiment à ce qu’elle avait à dire. En réalité il voulait aussi tout savoir sur les enfants, mais c’est normal puisqu’ils forment une famille. Aylin se demandait bien comment elle avait fait pour tourner un mari aussi génial. Il est gentil, attentif, généreux, loyal, mais aussi passionné, beau garçon et intelligent. Il l’a fait toujours autant vibrer. Avec son sale caractère elle se demandait bien pourquoi il l’a voulait aussi. L’amour ne se contrôle pas et leur couple en est le parfait exemple. Sur papier ils n’ont rien en commun, mais entre eux ça marche tellement bien. Avant de lui raconter sa journée elle fit réchauffer le repas pour son mari. Finalement il méritait bien de manger et elle aimait faire des choses pour lui. C’était la pre-mière fois de sa vie qu’elle faisait des choses pour quelqu’un d’autre qu’elle-même. Apparemment on appelle ça l’amour. « A vrai dire nous avons eu une journée trépidante. Nous sommes allés nous promener au parc, nous avons pu profiter du soleil et des gens qui s’arrêtaient à chaque fois pour admirer les bébés et ma ligne impeccable post-bébé. On s’est fait une petite folie dans les magasins – pour eux évidemment. Puis je suis rentrée pour m’occuper du dîner et tu connais la suite. » Lui raconta la jeune femme.  Elle savait que ça n’était pas forcément intéressant, mais c’était sa vie de mère au foyer. Elle appréciait de passer du temps avec ses enfants. Elle appréciait aussi de les sortir et de voir du monde. Elle ne voulait pas complètement changer son monde parce qu’elle est mère. Elle pense que les enfants doivent la suivre et s’habituer au monde qui les entoure pour leur propre bien.

La petite crise du début de soirée semblait déjà loin. Aylin pouvait être comparé à un ascenseur émotionnel. Elle était capable de passer d’un extrême à l’autre très rapidement. Heureusement Will avait appris à s’y faire. De toute façon il n’avait pas vraiment le choix. Elle ne changerait sûrement jamais certaines traits de sa personnalité. Will se vantait de connaitre la jeune femme par cœur. Il allait pouvoir à coup sûr se faire pardonner lors d’une nouvelle soirée. Aylin attendait de voir ça. Elle avait hâte de pouvoir passer une soirée en amoureux comme au bon vieux temps. Elle aimait être une femme à part entière. Elle aimait aussi se pavaner au bras de son beau mari dont elle était très fière bien qu’elle ne le montre pas. Elle était donc impatiente qu’il puisse se libérer prochainement. La jeune femme racontait sa journée à Will qui l’écoutait attentivement come un bon mari. Aylin appréciait l’investissement de son mari dans la vie de la famille. Il était toujours présent même lorsqu’ils n’y avaient qu’eux deux. D’ailleurs dès le début de leur relation il s’était montré d’un soutien sans faille. C’est sûrement pour ça qu’elle en est autant amoureuse. Avec lui elle peut être elle-même, elle peut se confier. Il est l’une des rares personnes à savoir que sa mère n’est pas morte, qu’elle l’a simplement abandonné. Au fil des années c’est devenu plus évident de se dire qu’elle n’était plus de ce monde plutôt que de devoir affronter le fait qu’elle ne voulait juste pas d’elle. C’est d’autant plus difficile qu’elle est devenue mère et qu’elle serait prête à donner sa vie un million de fois pour ses enfants. Cette pensée lui traversa l’esprit quelques secondes avant qu’elle ne la mette de côté. Il était impossible qu’elle vienne gâcher sa soirée. Elle remit son attention sur son mari qui faisait de l’humour. Il était un homme à part entière autrement dit il n’était pas patient lorsqu’il s’agissait d’achat ce qu’elle comprenne. Cependant elle ne comptait pas le laisser s’en tirer facile-ment. Il était de ceux bien content lorsque sa femme revient avec des dessous affriolants, mais qui n’aime pas l’accompagner et devoir patienter. Même lorsqu’il s’agit des vêtements des enfants il préfère lui laisser le champ libre. Aylin met ça sur le compte de sa virilité et pas sur le fait qu’elle mette dix ans avant de se décider pour un achat. « Oh mais attend voir. Puisque tu n’étais pas là au magasin, le magasin va venir à toi ! » Lui lança Aylin sous les yeux inquiet de son mari. Il savait qu’elle était capable de tout. En réalité il n’avait rien à croire. Elle était simplement partie chercher les paquets. Elle n’avait pas pu se retenir d’acheter des vêtements pour enfant. Pour une fois elle n’avait pas fait de folie pour elle. « Tu ne trouves pas ça craquant, franchement ? » Lui demanda la jeune femme. Elle était toute contente d’elle. Elle adorait acheter pour les autres. Elle adorait le ait d’avoir les moyens d’offrir ce qu’elle veut à ses enfants. Elle avait grandi dans un milieu modeste et sait combien elle est chanceuse désormais de pouvoir se permettre des folies. Elle n’oublie pas d’où elle vient. Aylin avait beau dire qu’elle était fière qu’on l’a regarde dans la rue elle ne se sentait pas encore très à l’aise dans son corps. Elle voulait attendre d’avoir perdue encore un peu de poids avant d’acheter quoi que ce soit d’élégant. Auparavant elle n’était pas comme ça, mais le monde dans lequel se trouve la petite famille est difficile pour les femmes. Heureusement l’amour de sa famille ne l’a faisait pas céder au dictat de la minceur. Elle se concentrait sur ses enfants. La jeune femme se rendit compte qu’elle venait d’oublier quelque chose. Elle sortie alors une dernière tenue pour le montrer à son mari. On aurait dit une enfant. « J’ai aussi fait une petite folie. J’avais envie qu’elle ait le même haut que sa maman. » Lui dit Aylin tout en lui montrant ce haut craquant. Elle n’avait qu’une hâte que sa fille grandisse pour qu’elle puisse s’occuper d’elle comme il se doit. Elle veut lui donner tout l’amour qu’elle n’a pas eu de sa mère durant son enfance. Aylin ne faisait aucune différence entre ses deux enfants. Puisqu’elle avait trouvé ça pour sa fille elle avait pris autre chose pour son fils. Elle avait aussi dans l’idée de trouver la même chose pour que ça puisse faire père/fils.

Aylin ne savait pas ce qu’elle ferait sans son mari. Il était devenu son pillier, sa moitié. Elle se demandait encore pourquoi il était prêt d’elle après tout ce qu’elle avait fait. Depuis leur rencontre elle lui avait donné du fil à retordre, mais il continuait de tout lâcher pour courir après elle lorsqu’elle en avait besoin. Elle ne se sentait pas toujours à la hauteur, méritante, mais il savait la rassurer. Lorsqu’il posait son regard c’est comme si elle était la plus belle femme au monde, la seule. Il savait aussi la faire rire comme maintenant. Comme toujours Will en faisait des tonnes lorsqu’il s’agit de shopping. Il aimait d’une certaine façon faire son intéressant. Il ressemblait plus à Aylin qu’on pourrait le croire. Cela amusait la jeune femme qui avait l’habitude de ses mimiques. Elle savait qu’au fond c’était plus un jeu qu’autre chose. Il ne se plaignait jamais lorsque finalement elle lui montrait ses acquisitions. Aujourd’hui ne faisait pas exception. Will semblait apprécier la petite surprise. Il comprenait le besoin de créer un lien avec ses enfants. Il n’était pas fan de la mode, mais il faisait de son mieux pour la soutenir. Il trouvait les vêtements vraiment trop chou. C’était tellement drôle comme mot dans sa bouche. Il était cet homme grand, élégant viril qui parlait comme un papa gâteau. Aylin se mettait à sourire en le regardant. Elle en était folle amoureuse. Elle appréciait ces moments de complicités. Aylin savait que sa fille n’était pas une poupée, mais elle voulait en profiter quand même. Un enfant n’est pas un jouet, mais on peut quand même s’amuser. Quel est l’intérêt d’avoir une fille si elle ne peut pas profiter des joies d’une relation mère/fille. Aylin devait apprendre les codes élémentaires puisqu’elle n’avait jamais eu un bon exemple. Heureusement elle avait regardé gilmore girls lorsqu’elle enceinte cela lui avait appris beaucoup de choses. Elle se sentait prête. « La plus belle de toutes ! » Lui répondit Aylin. Elle avait le cœur qui se serrait lorsqu’elle pensait à ses enfants. Elle les aimait plus que la vie elle-même. Elle ne pensait pas être capable d’aimer à ce point-là. Finalement sa vie avait complètement changé en tenant ses bébés pour la première fois. Depuis elle était une autre femme. Plus apaisée, mature même si cela ne se voit pas tout le temps. Elle a trouvé le sens de sa vie. Alors qu’elle était plongée dans ses pensées Will l’en fit sortir. Aylin fit sa mine outre lorsque son mari osa lui dire qu’un jour elle ne voudrait plus s’habiller comme sa mère, qu’elle ne voudrait plus prendre exemple sur elle. Pire il sous-entendait qu’elle ne l’a trouverait plus cool. Elle espérait être toujours aussi cool dans vingt ans même si cela lui parait très loin. Elle fera tout pour l’être encore. Elle ne compte pas devenir une desperate housewive. Aylin a comme priorité d’instaurer avec ses enfants de la communication, de l’écoute et des conseils. Elle ne veut pas les empêcher de vivre, mais les laisser faire leur propre expérience pour que lorsqu’ils en auront besoin ils viennent lui demander de l’aide. Elle ne veut pas les voir faire des choses derrière son dos. Elle préfère instaurer une éducation plus moderne loin de celle qu’elle a eue. « Je ne vois pas absolument de quoi tu parles. Ma fille me trouvera toujours trop cool et à la pointe de la mode non mais oh ! » Lui rétorqua la jeune femme avant de passer sa main dans ses cheveux comme pour se mettre en avant. Elle savait que ça faisait toujours rire son mari qui appréciait ses mimiques. Au fond Aylin se fichait bien que sa fille prenne son envole un jour tant qu’elle a la chance de le voir par ses propres yeux. Elle veut avoir ce lien très étroit autant avec sa fille que son fils.

Aylin rêvait d’avoir une relation privilégiée avec sa fille. Elle rêva qu’elle grandisse et de pouvoir partager chaque moment en sa compagnie. Elle ferait tout en son pouvoir pour être la meilleure mère possible. Elle s’inquiétait moins pour sa relation avec son fils. Un fils aime sa mère plus que tout. Elle a une place réservée dans son cœur. Avec une fille c’est plus délicate. La remarque de Will ne l’a fait pas sourire sur le coup. Elle savait ce que c’était inévitable l’adolescence, mais elle ne savait pas comment ça changerait sa relation avec sa fille. En effet la jeune femme n’a pas eu la chance d’avoir une mère auprès d’elle. Elle aurait aimé pouvoir poser des questions à une femme, l’imiter. Alors elle devait avoir une vision idéaliste des choses. Par contre elle savait comment se déroule une relation père/fille. Elle avait une longue expérience grâce à sa relation avec son père. Il avait beau l’avoir élevé seul cela n’empêchait pas qu’au moment de l’adolescence il n’était plus son papa chéri. « Tu feras moins le malin lorsqu’elle ramènera des garçons à la maison ! » Lui fit remarquer Aylin. C’était son devoir de femme de le prévenir. Will allait connaitre la joie d’avoir une fille à papa. Il allait pouvoir profiter d’instant magique en étant l’homme de sa vie. Comment le préparer au faites que ça ne durera pas ? En effet lorsque l’adolescence arrive les filles ne sont plus en admiration devant leur père, elle commence à prendre leur indépendance. C’est là que s’installe une période embarrassante d’incompréhension entre eux. Will devrait se préparer à l’éventualité qu’il soit relégué au second plan. Pire elle allait devoir l’empêcher de sortir le fusil à chaque fois qu’un homme va s’approcher de leur fille. Il n’y a qu’à voir son visage pour savoir qu’elle les fera tous craquer. Elle se rappelait de son adolescence. Les garçons étaient tous vers elle parce qu’elle était jeune, belle et qu’elle avait une tête d’ange. Elle était aussi une badass sous sa carapace et ça les attirait encore plus. Elle s’était beaucoup amusée et beaucoup trop jeune. Elle espérait que sa fille ferait de meilleurs choix. Maintenant que Will lui expliquait qu’il se fichait bien de l’habit des enfants tant qu’elle ne mettait pas de barrette à leur fils Aylin compris qu’il n’était pas aussi moderne qu’il le faisait croire. Il était investi dans beaucoup de choses, mais il avait encore de principes traditionnels. « Oh le macho ! » Lâcha la jeune femme avant de se mettre à rire. Elle n’en revenait pas. Il était l’archétype du père investi, mais il était macho. Elle faisait l’outrée, mais elle avait des arguments à l’appui pour le convaincre de son point de vue. « Pendant que tu es tu veux que j’offre à notre fille des poupées et à notre fils des camions de pompier ? Ne compte pas sur moi pour perpétuer des stéréotypes sexuées. » Lui confia Aylin. Elle n’avait pas fait de longues études, elle n’était pas la plus intelligente, mais elle était curieuse. Elle s’informait énormément. Contrairement à ce que beaucoup pensaient elle avait quelque chose dans la tête. A force de rire elle avait appris des choses comme par exemple que l’éducation sexuée des enfants a des répercussions sur leur comportement futur. La petite anecdote de Will la fit sourire. Sa femme semblait s’être éclatée en le déguisant durant quelques années. Elle n’en pouvait plus. Elle avait déjà vu les photos et elle avait bien rit. Elle le trouvait vraiment adorable et ne voyait pas le problème. Une chose était sure elle était contente qu’il ose parler de sa mère. Il ne le faisait pas souvent. Elle savait que c’était un sujet douloureux. Elle tentait donc de le faire rire afin de rendre le sujet moins tabou. « Jusqu’à leur trois ans j’ai le droit de les déguiser comme je l’entends. » Lui répondit Aylin. Elle ne comptait pas les embarrasser, mais avant cet âge ils n’ont pas vraiment d’avis. A moins que leurs enfants soient précoces elle compte bien s’amuser en les déguisant. « Tu te régales ? » Lui demanda la jeune femme. Pour le moment Will mangeait bien ce qui voulait dire que pour une fois elle avait réussi un plat. Elle n’était pas la mère au foyer idéal alors un compliment ne serait pas de refus. La jeune femme se fichait bien de lui demander, de le forcer. Il n’état pas très bavard si elle ne le poussait pas à la communication.

Mine de rien Aylin avait hâte que sa fille grandisse. Elle pourrait l’aider à traverser plein de périodes difficiles pour une jeune fille. Elle rattraperait les erreurs de sa propre mère et ferait sans doute son deuil. En même temps elle voulait profiter de chaque instant parce que le temps passe tellement vite. Elle veut les voir grandir, évoluer, être présente le plus possible. C’est bien pour cela que ça ne la gêne pas de ne pas travailler. En même temps elle n’était pas très douée dans ce qu’elle faisait.  Will était si idéaliste. Il pensait vraiment pouvoir enfermer sa fille pour l’empêcher de voir des garçons. C’est aussi ce que pensait on père jusqu’à ce qu’elle entre dans une phase d’adolescence plus difficile. Aylin était plus souple sur la chose puisqu’elle était passée par là. Elle savait qu’on empêche pas une fille de sortir, de faire ses propres expériences, mais on doit la prévenir, lui donner des limites raisonnables et surtout instaurer un dialogue. Aylin savait que son mari aurait besoin d’elle lors de certains moments. Elle se sent déjà prête çà l’épauler puisque pour elle être une famille signifier se soutenir. Elle serait tout autant une complice pour sa fille dans la mesure du possible. « Si tu fermes la porte, elle sortira par la fenêtre. » Lui rappela Aylin avec une citation. Elle trouvait cela très intelligent comme phrase. Plus on dit non à quelqu’un plus il aura envie de franchir l’interdiction. Puis elle savait bien que Will n’enfermerait jamais leur fille simplement il fermerait la porte. Elle n’était pas d’accord sur le principe et allait l’aider à faire confiance aux enfants au moment venu. Son mari voulait absolument que leur fils ne soit pas ridicule. Il avait souffert de cela étant petit. Elle comprenait son point de vue, mais elle ne comptait pas se laisser faire. Elle voulait s’amuser à le déguiser, à les habiller et au placard les stéréotypes. Elle n’avait pas peur de devoir passer sur le corps de son mari bien au contraire. Elle comptait même le lui faire savoir en disant : « Te passer sur le corps ? Je ne suis jamais contre ! » Ils n’avaient pas eu des enfants en jouant au monopoly. Le sexe est très important dans un couple au même titre que la tendresse. On ne tient pas un couple sans ça. Elle n’a pas honte de le dire et elle ne pense pas être une nymphomane en étant attirée souvent par son mari. Elle était devenue une mère, mais elle restait une femme avec des besoins et de l’amour. Elle ne comptait pas changer entièrement. Elle voulait rester la même. Ce n’était pas son mari qui allait se plaindre. En tout cas il n’en démordait pas sur les barrettes. Il avançait même l’argument d’être le roi de la crinière sous ce toit. Elle ne pouvait pas le nier il avait de beaux cheveux. Ce qui est drôle c’est qu’à la base les hommes aux cheveux elle n’en est pas fan. Cependant il est l’exception qui confirme la règle. Elle le trouve très charmant avec sa crinière. Par contre elle sait qu’elle est aussi bien fournie de ce côté-là alors elle tient à son titre de reine. « Je ne suis pas en reste niveau crinière. » Lui rétorqua Aylin avant d faire bouger de façon sensuel ses cheveux. Elle savait que pour lui les cheveux étaient importants cela joue beaucoup dans la féminité. Par exemple sortir avec une femme qui a moins de cheveux que lui serait étrange. Heureusement Aylin ne comptait pas se couper les cheveux. Elle aimait beaucoup trop les avoir long. Cela faisait partie intégrante de sa personnalité. Aylin sentait bien qu’évoquer sa mère était douloureux pour Will. Ils partageaient ce point commun. Certes sa mère était morte et la sienne l’avait abandonné alors c’était différent, mais au fond quand ça fait mal ça fait mal. Will peut se raccrocher aux bons souvenirs, à l’amour qu’elle lui portait. Quant à la jeune femme elle ne peut pas. Elle projette tout son amour sur ses enfants. Elle ne savait pas trop quoi dire à Will pour le moment. Elle avait donc changé de sujet sur la cuisine. Elle ne voulait pas le rendre triste en parlant de sa mère. Elle ne voulait pas non plus se montrer trop intrusive. Aylin se disait que s’il avait besoin de parler alors il le ferait de lui-même. C’était peut-être futile comme sujet de conversation la cuisine, mais elle savait que n’importe quoi ferait du bien à son mari. Il devait penser à autre chose. « Contente que ça te plaise ! » Lui dit la jeune femme. Elle le regardait avec amour et admiration. Elle était vraiment dingue de lui. Elle pensait qu’avec le temps son amour s’amenuiserait, mais non. C’était le contraire et encore plus depuis qu’elle est devenue mère. Il a un nouveau rôle dans sa vie celui de père de ses enfants. De plus il joue ce rôle à la perfection alors elle ne peut que l’aimer bien qu’elle lui en fasse voir de toutes les couleurs.