≈ the cool kids

- nom complet : WILLIAM JUNIOR WHITELAW; son nom de famille est connu de tous et demeure à lui seul un atout considérable dans la vie. Le fils porte une admiration profonde et sincère à son paternel et le trouve entre autres très méritant. Il s'est fondé seul et à partir de rien, en quelque sorte, ce qui lui confère le droit de rayonner de fierté. Et Will rayonne, lui aussi, en portant le nom de cet homme formidable de part tout ce qu'il a accomplit. A ce sujet, car il est son aîné, le blond ne se contente pas de porter son nom : il a aussi écopé de son prénom. Accolé au patronyme, on retrouve donc William, un joli prénom et une autre part de son héritage, part distinguée de son paternel par le terme Jr. (junior) Ca, c'est le côté officiel, révérencieux, ce qu'on trouve sur tous ses papiers d'identité. Dans l'usage, on le surnomme plutôt affectueusement, ou non d'ailleurs, Will. - âge, date et lieu de naissance : il compte depuis près d'un mois trente-et-une années d'existence à son compteur. Il a soufflé cette trente-et-unième bougie avec sa femme et ses enfants le dix février de cette année, célébrant ainsi sa venue au monde qui eut lieu dans un hôpital de Beverly Hills. - origines et nationalité : bien qu'américain de par son lieu de naissance, il est d'origines anglaises. Il ne s'en préoccupe pas vraiment à vrai dire, il ne trouve pas ça important. Il aime bien l'Angleterre, comme il aime des dizaines de pays et il aime d'autant plus les Etats-Unis qu'ils furent et sont toujours le théâtre de sa vie, de son existence. - occupation, situation financière : après avoir achevé ses études dans le management et le commerce il y a de cela près de six ans désormais, Will a décidé de monter une boite dans la communication. Un projet bien ambitieux qui a toujours trainé dans l'un des coins de sa jolie tête blonde et qui ne l'a jamais effrayé. (d'autant plus qu'à la fin de ses études, il a été emplit d'une sensation enivrante et s'est alors senti comme apte à faire n'importe quoi, il s'est senti invincible en somme) D'une façon plus générale, il s'est toujours sentit comme ayant les épaules suffisamment solides pour se retrouver à la tête d'une compagnie et il s'agit là également d'une façon de prouver à son père que c'est effectivement le cas, qu'il peut mettre la société familiale entre ses mains sans la moindre hésitation. Sa boite évolue doucement, mais sûrement, faisant de lui un pdg confiant et en quête d'innovations constantes. Il est emporté par l'euphorie des projets dans lesquels il s'adonne et se considère comme en tête pour ce qui est de la compétition qui ravage sa fratrie. Pour ce qui est de l'argent, il mène une vie confortable du fait de l'argent qu'il gagne, doublé par les petits versements de son paternel. - statut civil : quatre années se sont écoulées depuis que Will a accepté de se faire passer la corde autour du cou. L'heureuse élue n'est autre qu'une jolie blonde qu'il a engagé en tant que secrétaire lorsqu'il a monté sa boite, essentiellement pour son sourire à s'en taper le cul par terre et sa capacité à utiliser une calculatrice. Cette femme a accouché de deux bébés, des jumeaux, il y a près d'un mois et Will est donc devenu papa, voyant son monde se faire totalement renverser en quelques minutes. - orientation sexuelle : la question ne s'est jamais vraiment posée car la réponse a toujours parue des plus évidentes : Will est indéniablement un homme à femmes. Il n'a jamais eut d'expériences avec un homme et cela ne l'a jamais tenté. Rien que les femmes, qui ont d'ailleurs été tout au long de son adolescence (et encore aujourd'hui) l'un de ses sujets de conversation favoris. - traits de caractère : sportif - responsable - charismatique - fier - souriant - démonstratif - sociable - compétiteur au delà des mots - joueur - intrépide - véritable ourson tout tendre avec ses enfants - d'une nature très tendre lorsqu'il le veut, donc - bosseur - futé - bordélique - farceur - borné - infatigable et (vraiment) fatiguant. - quartier de résidence : il s'est installé avec son épouse dans une belle maison dans avalon heights. - groupe : king of the jungle.

my silver spoon has fed me good
➸ Il estime qu'avoir de l'assurance dans la vie contribue de façon essentiel au bonheur de tout individus et sur ce point, on peut lui accorder qu'il n'est pas trop mal loti. D'un naturel confiant et ouvert, il a toujours été sociable et apte à se distinguer au sein d'un groupe. ➸ Parmi les autres convictions du blonde, on trouve aussi une pensée particulièrement tranchée à propos du fait que dans la vie, selon lui, rien n'arrive au hasard. En fait, il maudit foncièrement le concept même du hasard. De sa propre opinion, toute personne devrait être et est par nature le capitaine de son destin. L'idée de laisser les rênes à qui que ce soit le rend profondément nerveux et irritable. Il se plait plus que tout au monde à avoir un contrôle sur tout. En bref, il a un mal pas croyable à accorder sa confiance aux autres et adore rétorquer que si vous voulez que quelque chose soit bien fait, il vaut mieux vous en occuper vous-même. ➸ Peut-être est-ce la pratique en abondance de sports en tout genre ou encore la rivalité qui règne dans sa fratrie, mais l'aîné Whitelaw a un instinct de compétition sur développé. Avec lui tout devient un jeu et bien que bon joueur, il ne rend pas forcément tout cela amusant. A vrai dire, tout le monde a tendance à le trouver éreintant, si ce n'est peut-être ceux tout aussi aptes et désireux de suivre sa cadence. ➸ A l'instar de sa voiture, il bichonne son corps. Ce n'est pas tant de la vanité, mais plutôt une conscience toujours éveillée que l'apparence a une place primordiale en ce monde. Toutes les belles phrases faisant référence à la beauté intérieure, celle du coeur, c'est bien joli, mais au cours de la première impression, ce n'est pas ce qui saute aux yeux. Vous pouvez bien être la personne la plus profondément belle et intéressante de ce monde, si vous êtes percée de partout et renfrognée, les gens ne sauront attarder plus que de raison physique leur regard sur vous et ils vous préféreront une personne plus propre sur elle, car le sérieux passe par là. Will l'a bien compris et a appris à considérer son corps comme un sanctuaire. Il s'entretiens, de part sa pratique parfois un brin excessive du sport et fait très attention à ce qu'il avale. Il est aussi un vrai chieur avec les méfaits du tabas. Il peut se venter de n'avoir jamais coincé de cigarettes entre ses lèvres et ne supporte pas que les autres fument à côté de lui. Il n'a aucun problème avec le fait de leur demander de partir s'adonner à ce passe-temps morbide à l'extérieur. La fumée empoisonne son air, c'est pas plus compliqué que ça. ➸ Il laisse apparaître un petit bout de langue lorsqu'il est très concentré, c'est un tic qu'il a depuis qu'il est gosse. Ca fait sourire les gens, mais dieu sait qu'il s'en fou. Il est trop concentré dans ces moments là pour rembarrer ceux qui le taquinent. ➸ Dans son portefeuille, noyées autour de la multitude de cartes en tout genre, on trouve quelques photos. Sans les dégainer avec fierté dès que l'occasion s'en présente, c'est tout bêtement une façon pour lui de transporter ses proches partout où il va. En dehors des clichés identitaires, on trouve essentiellement des photos de sa famille, dont une de lui et de sa mère, alors qu'il devait avoir quatre ans à tout casser. C'est son côté sentimental. En dépit de la compétition familiale qui lui semble avoir toujours fait plus ou moins rage sous le toit des Whitelaw, il n'en reste pas moins un fils, un frère et depuis plus récemment un mari et un père qui serait aisément prêt à tuer pour défendre les siens. ➸ En amour, il semble avoir un don pour attirer les tarées. Naturellement, il vise toujours dans les filles plutôt extrêmes dans ce qu'elles font, à son image. En somme, des filles toujours terriblement canons, de préférence blondes et qui ne manque décemment pas de punch. Celle avec qui il a perdu sa virginité lorsqu'il avait seize ans a violemment poussé une autre nana dans les escaliers pour défendre son bifteck (alias Will) après avoir découverte que cette morue faisait du pied à son homme. Voilà à quel point ces goûts en matière de femmes sont tortueux. Il y a quatre ans, il a finit par épouser ce même genre de femmes démentielles qui lui ont toujours fait un effet boeuf. ➸ En parlant de chute, Will, en brave casse-cou, est un habitué des séjours à l'hôpitaux depuis sa petite enfance. Jusque-là, il n'y a jamais rien eut de bien grave, néanmoins, la peur est toujours bien là. (ce qui ne dissuade pas le moins du monde le principal intéressé qui gagnerait pourtant parfois à presser un peu la pédale de frein) ➸ D'apparence carnassière du fait de son côté compétiteur, il se métamorphose lorsqu'il a l'un de ses enfants dans les bras. Ces bébés ont le pouvoir de le métamorphoser en une sorte d'ours câlin, plein de bisous et d'arc-en-ciel. *siffle* ➸ Adolescent, il avait tout du golden boy : le regard bleu azur, la chevelure blonde impeccable, le corps bien dessiné et la dégaine de surfeur. Par dessus le marché, comme s'il était pas suffisamment indécent comme cela, il y avait le nom de famille et le prestige qui va avec. Aujourd'hui, il a grandit, prit en maturité et a prit bien davantage de responsabilités, néanmoins, il garde son allure de jeune premier et le sait. Oh oui, il se sait plaisant, charismatique et tout a fait apte à conquérir le monde. Cela n'a jamais fait de doute dans son esprit : il est destiné à accomplir de grandes choses. Tel père, tel fils.

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering

La modestie? C'est un concept de laid. Les humbles régneront peut-être un jour sur le monde, en attendant, il appartient aux
vaniteux. ✯ TMI CASSANDRA CLARE @colindonoghue.tumblr

Will découpa un bout de viande et le fourra dans sa bouche, sans jamais lâcher bien longtemps son paternel des yeux. Ce dernier semblait rayonner de bonheur ce qui n'avait rien de foncièrement étonnant : c'est davantage le contraire qui aurait été inquiétant. Et bien oui, on est sensé être heureux lorsqu'on se mari, si on n'est pas enivré par une euphorie qui terrasse toutes les autres émotions humaines qu'on pourrait bien ressentir, c'est que le moment est venu de décamper en courant pour éviter de faire une erreur monstrueuse. Son père ne faisait visiblement pas une erreur ou du moins, ce n'était pas là son ressenti. Son sourire ne trompait guère, tout comme les grimaces des nouveaux frères et soeurs. Assit à table avec sa nouvelle fratrie recomposée, Will se plaisait à décortiquer les expressions faciales, sans jamais détourner les yeux, n'étant pas le moins du monde de gêné de dévisager ainsi les autres. Lui avait un drôle de sourire un peu carnassier dessiné sur son visage, comme s'il s'amusait beaucoup et c'était en partie le cas. Pourquoi devrait-il passer un mauvais moment ? Ils étaient en train de célébrer un heureux évènement et dégustaient pour l'occasion un bon repas. Il y avait franchement pire. De plus, le spectacle se déroulant à table était franchement divertissant. Entre deux bouchées de viande, Will se servit un verre d'eau et le sirota ensuite, en laissant retomber sa main gauche sur son genoux. Bien vite, son épouse vint placer sa main sur la sienne. Assise à ses côtés, elle s'était glissée pour l'occasion dans une robe entre le rose et l'orangé (il avait toujours été moyen pour ce qui était de mettre des mots sur les nuances de couleur un peu bizarre) qui laissait apparaître son ventre de femme enceinte. Ce dernier n'était pas encore très prononcé, l'heureux petit couple formé par ces deux-là se trouvant encore en début de grossesse. Will tourna sa tête vers sa douce, toujours souriant. « Ca va ? » Lui souffla-t'il. Elle obtempéra d'un petit mouvement de tête en lui rendant son sourire tandis qu'il prenait sa main, entremêlant ses doigts aux siens. « Oui, enfin mieux que vous, ce qui est un peu bizarre » Will gloussa. Sa femme parlait à voix basse, comme dans un murmure, afin de garder cette conversation privée, mais Will n'était pas dans cet état d'esprit. De un, car l'alcool commençait légèrement à lui monter à la tête et de deux car, de toute façon, il parlait toujours assez fort. De toute façon, rien de ce qu'il n'avait à dire n'était nouveau. Il n'était pas du genre à mentir, à feindre. Non, il se plaisait à être ce type particulièrement spontané qui n'a de secrets pour personne. « Je vais très bien, pourquoi ça n'irait pas ? J'ai une nouvelle maman qui n'a même pas dix ans de plus que moi, le même écart que j'ai avec ma nouvelle demi-soeur. » Dit-il d'une voix dans laquelle perçait l'amusement. Et bien oui, c'était marrant. Un peu triste aussi. Cela signifiait que son père tournait la page sur sa défunte ex-femme, mère de ses enfants, mais ce n'était pas un mal. Il fallait bien avancer et Will était suffisamment grand pour le comprendre. En soit, ce mariage ne changeait pas grand chose à sa vie, c'était du moins là son ressentit. Il avait quitté la maison familiale en épousant sa femme et même avant et n'aurait donc pas à co-habiter avec sa toute nouvelle belle-mère et sa toute aussi nouvelle demi-soeur qui lui semblait être absolument incapable de sourire. Même pas fichue de se forcer un peu. Will ne la détestait pas, mais pour tout dire, il l'ignorait presque. Elle lui semblait si effacée, si incapable de se distinguer au sein de leur fratrie. Ouais, elle faisait un peu tâche, il fallait bien le dire. Les enfants Whitelaw était habitué à baigner dans une sorte de compétition constante. Ils avaient tous la gagne tout bêtement et le moindre détail s'avérait sujet à la rivalité. Will était tant et si bien habitué qu'il considérait comme foncièrement ennuyant les gens qui n'avait pas cet esprit de compétition qui pimentait à son goût chaque instant du quotidien, sans le pourrir pour autant. Car oui, il arrivait à avoir de bons rapports avec ses frères et soeurs malgré tout. Ils se prenaient la tête parfois, parfois étant parfois souvent, mais cela n'avait rien d'inquiétant. Tous les frères et soeurs se prennent la tête. Au moins, les Whitelaw savaient faire le show et chaque moment passé ensemble était divertissant. Ce n'était sûrement pas Cat, la fille de la nouvelle belle-mère, qui allait contribuer à mettre de l'ambiance. Hum. Quelques regards s'étaient tournés vers Will, mais ce dernier avait déjà reporté son attention ailleurs, se concentrant sur son épouse. « On va tous composer avec, papa est heureux, c'est ce qui compte » ajouta-t'il avant de laisser son regard glisser sur son ventre légèrement arrondi. « Je sais de source sûre qu'il y a du chocolat et des fraises au programme du dessert » commenta-t'il avec un petit sourire complice adressé à sa chérie. Depuis qu'elle était enceinte, Aylin s'était trouvé certains aliments de prédilection et les fraises et le chocolat en faisaient partis. Will le savait, bien évidemment et s'était donc appliqué à sélectionner le dessert en fonction de ce genre de critères lorsque son avis avait été demandé. « Miam. » « Je veux, oui ! » Sur ces mots, Will se pencha et embrassa sa femme sur la joue avant de se plier davantage en deux pour déposer un petit baiser sur son ventre et donc sur leurs bébés.


Il avait perdu l'habitude de dormir le dimanche matin et il ne savait pas trop à quoi ça tenait. Fut un temps où il fallait y aller pour l'arracher au confort de son lit. Oui, il avait l'habitude d'être un gros dormeur. Et puis, un beau jour, il avait ouvert sa boite dans la communication et il avait tout bonnement perdu son aptitude à dormir quasiment toute la journée car il en avait la possibilité. Maintenant, il était ce type qui se lève le dimanche matin quand tout le monde dors encore et qui part gambader dehors comme un lapin. Le Will de dix-huit ans aurait trouvé ça vraiment triste, mais le fait est que la vie suivait son cours et que William Junior en était diablement satisfait. Soit, il avait bien moins de temps pour lui que par le passé, mais il ne se sentait pas surmené, non. Les journées étaient denses, mais elles l'avaient toujours été pour lui et il n'en avait toujours que mieux dormi la nuit. Bon, en ce moment ses nuits étaient un peu meurtries par les pleurs de bébé, mais ça allait déjà mieux. Ils avaient de la chance. Les jumeaux étaient vraiment adorables deux merveilles et ils ne pleurnichaient pas tant que ça. Enfin, il était dimanche matin et comme il en avait prit l'habitude depuis la naissance des petits et même avant, Will avait ouvert les yeux vers cinq heures du matin, désormais réglé qu'il était telle une horloge. Les bébés dormaient, leur maman aussi et Will s'était donc habillé avec les vêtements préparés la veille à cette intention. Il s'était ensuite déplacé dans la maison silencieuse, maison qui sentait encore le neuf et les toutes nouvelles habitudes à prendre. Dieu sait que Will adorait ça. Il avait été comme un chien fou en signant les papiers, ce que l'agent immobilière et sa femme avaient trouvés franchement adorable. Cette maison lui avait plut sur le champ, comme une sorte de coup de coeur. C'était le même genre de maison que celle dans laquelle il avait grandit, le genre de maisons qui respire la stabilité, la vie d'adulte, de famille et il aimait ça. Il s'était donc aventuré dans cette belle maison silencieuse, avait descendu une bouteille d'eau, puis enfilé ses baskets avant de filer, commençant à courir à petites foulées, préparant dans sa tête le trajet qu'il allait bien pouvoir faire ce jour-là pour se dégourdir les jambes avant de revenir à son petit quotidien familial. C'était fou comme le monde semblait déserté, un dimanche à six heures du matin. Il ne parut s'éveiller seulement tandis que Will reprenait le chemin de la maison, les joues joliment rosées par l'effort tandis qu'il respirait de façon régulière, en échangeant des sourires courtois avec les quelques personnes qui émergeaient doucement pour rejoindre la boite au lettre ou filer à la boulangerie la plus proche histoire de ramener un bon petit déjeuner. Will s'était retrouvé à prendre une maison à quelques terrains de celle de son père, quand bien même il eut hésité. En son fort intérieur, il aurait aimé être un peu plus loin, comme pour se sentir plus indépendant, lui qui l'était déjà sur bien des points, mais il était tombé bien trop amoureux de cette maison pour la laisser lui filer entre les doigts. Au moins, dans ce quartier, il connaissait déjà plus ou moins tout le monde, ce qui s'avérait être autant un avantage qu'un inconvénient. Pas plus tard que la semaine dernière, alors qu'il se baladait avec sa femme et leurs nouveaux nés, ils s'étaient fait arrêtés par une ancienne nounou de Will qui ne s'était pas gêner pour conter quelques anecdotes embarrassantes. C'était le genre de choses auxquels on ne coupe pas. S'il n'y avait que cela, ça irait très bien, néanmoins. Will pouvait aisément gérer ce genre de petites humiliations, il avait même suffisamment d'assurance en stock pour en rire sans que ses joues se teintent en deux-deux d'une belle couleur rouge écrevisse. Oui, Will pouvait gérer les anecdotes gênantes, la famille vivant à deux pas de la maison ainsi que les voisines le matant ouvertement tandis qu'il terminait son jogging, en sueur. Il y avait bien plus désagréable, comme vie et Will n'avait jamais été un pleurnichard, qui plus est. Il retrouva le chemin de la maison et a peine eut il passé le pas de la porte que quelques gazouillis lui parvinrent. Guidé par ces beaux petits bruits, il fila en direction de la cuisine, tout puant et dégoulinant. « Hey vous deux ! » Lança-t'il en découvrant sa femme, leur petit garçon dans les bras et en pleine préparation d'un biberon. Dans le genre spectacle adorable, cette scène se posait sérieusement là, elle en prit néanmoins un petit coup lorsque Will s'avança et que son épouse Aylin plissa le nez tout en soutenant bien le minuscule petit être. « Pas touches, pas tant que tu n'as pas pris une douche » « mais » « je discute pas avec toi quand tu pues à ce point » rigola la jeune maman. Will fit la grimace, feignant d'être terriblement vexé. Il resta ainsi immobile, rejeté, pendant quelques secondes, avant qu'un grand sourire de vainqueur ne survienne sur son visage et qu'il agisse en deux-deux, venant déposer un baiser tout humide sur la joue d'Aylin. Une fois que ce fut chose faite il s'esquiva en riant. « Je te déteste ! » Cria sa femme, mais sa voix rieuse cassait ses effets. Gloussant toujours, Will fila sous la douche, en profitant pour s'isoler un peu et songer au boulot et à ce qui l'attendait dès le lendemain dans la boite. L'excitation à la perspective du travail le revigora encore davantage et il sut qu'il s'était divinement bien débrouillé. Il avait sut au fil de ses nombreuses péripéties se bâtir la vie dont il s'était toujours autorisé à rêver.