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MessageSujet: say something (gigi)   say something (gigi) EmptyMer 17 Juin - 22:03

Le geste qui changeait tout, le geste qui transformait tout, le geste qui bousculait tout. Un avant et puis un après. Un je pensais et puis je pense. Alex ne se sentait nullement à son aise à  ce tournoi  de tennis. Alex aurait sans doute tout donné pour ne pas se trouver ici. Toutefois, l’immense paradoxe qui était en train de se créer c’est qu’Alex n’aurait échangé sa place pour rien au monde. Oh, observer les deux frères Vescovi tenter de battre l’autre sur le court n’avais rien de bien intéressait pour lui. Le match ne se jouait pas à ce niveau, pas pour sa personne, pas avec tout ce qui se passait dans sa tête et qui chamboulait tout le reste. Non, le match se jouait entre lui et la demoiselle déjà assise en train de regarder le combat de ses frères. Oui, aujourd’hui des choses devaient se régler avec Giulia. Des choses qui le tourmentaient depuis quelques semaines déjà. Des éléments qui commençaient à lui faire perdre la tête. A l’empêcher de mener une vie telle qu’il la désirait. Parce que oui, l’homme ne pouvait pas faire autrement. Il n’arrivait pas à mettre de côté ce qui s’était passé, les vérités qui n’avaient été prononcées qu’à moitié. Les mots n’étaient pas encore mais les gestes ne pouvaient mentir. Les gestes ne mentiraient jamais. Son geste ne pouvait pas mentir même s’il ne le comprenait qu’à moitié. Assez naturellement ou plutôt d’une manière assez préméditée, Alex s’installa à côté de Giulia. Une façon pour lui de s’assurer qu’elle ne lui filerait pas entre les pattes. Pas comme elle le faisait depuis des semaines en évitant ses coups de fils, en évitant tout signe de lui, en le fuyant comme la peste alors qu’il n’avait rien décidé. Alors que tout ne faisait que lui tomber dessus sans qu’il ait la moindre voie au chapitre. Non, La seule chose qu’on attendait de sa part c’était d’encaisser et puis de laisser filer, comme si de rien n’était, comme si cela n’était rien, comme si elle n’avait pas embrassé. Comme si elle n’avait pas agi de la sorte avec lui… Comme si en un instant elle n’avait pas exprimé quelque chose dont il ne s’était jamais rendu compte, quelque chose qu’il n’aurait jamais imaginé. Parce que ce qu’il y avait entre eux faisait partie de son passé ou c’est du moins de la sorte qu’il s’était mis à le penser, depuis quelques années déjà. « Il faut qu’on parle Giulia » Il aurait pu lui dire bonjour, user de plus d’une formule de politesse mais finalement est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Pas vraiment. « Cela fait maintenant des semaines qu’il faut qu’on parle. » Non, Alex était concentré, il avait besoin de savoir de tout savoir de tout comprendre pour finalement pouvoir passer à autre chose, pouvoir retrouver Neve ou du moins pouvait avancer un peu plus facilement. Ne plus avoir cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête rendant tout de plus en plus difficile, de plus en plus compliqué, de moins en moins évident, tout s’embrouillait pas un seul geste : un baiser. Un geste qui renvoyait au passé, revenait au présent et rendait tout futur impossible.
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MessageSujet: Re: say something (gigi)   say something (gigi) EmptyJeu 18 Juin - 13:06

Le regard de la jeune femme suivait sans grande envie la trajectoire de la balle qui allait d’un Vescovi à un autre. Alfeo frappait aussi fort que possible, Giacomo contrait. Giacomo frappait aussi fort que possible, Alfeo contrait. Et ce, depuis près d’une heure maintenant. Car oui, les deux joueurs qui s’affrontaient sur le terrain n’étaient autres que les deux fils aînés de Guido Vescovi. Même si le tournoi, qui rassemblait plusieurs joueurs internationaux, se voulait amical, c’était bien plus que ça qui se jouait sur le cours de tennis. En fait, le match tournait à l’affrontement personnel et cela se voyait très clairement, tant par l’attitude de Giacomo que celle d’Alfeo. Et actuellement, contre toute attente, c’était le plus jeune des deux qui menait. Forcément, qui disait match disait réunion familiale au sommet. Guido Vescovi était dans la tribune V.I.P, intenable, à hurler dix mille conseils et ordres que ses deux fistons ne pouvaient entendre. Sortaient de sa bouche des jurons en italien dès que l’un manquait un coup basique. Non, vraiment, à la sortie du terrain, les deux coco avaient du soucis à se faire. Quant à Marina Vescovi, la mère de la petite tribu, elle était bien trop occupée à discuter de la pluie et du beau temps avec Rosa Martelli que de regarder encore une fois ses fils se déchirer sur un terrain. Battista, le plus jeune, de son côté, était bien trop préoccupé à séduire les quelques jeunes femmes présentes à l’évènement plutôt que de rester avec sa sœur ainée. En parlant de sœur ainée, Giulia Vescovi s’était éloignée des tribunes présidentielles afin de rester seule. Non pas que la présence des uns et des autres la dérangeaient en temps normal, mais pour une fois, la jeune femme ne désirait pas être importunée par le tempérament excessif de son père, les bavardages intempestifs de sa mère et surtout, une fois de plus, les regards inquisiteurs d’Alex. Parce que si la famille Martelli était bel et bien présente ce jour-là, Alex l’était tout autant. Sans Neve, certes, mais il était là, avec eux, comme si de rien n’était. Et Giulia, comme si de rien n’était, avait préféré s’installer loin de tout ce beau monde. L’envie de rester seule, l’envie d’oublier son erreur de débutante quelques semaines auparavant. « Il faut qu’on parle Giulia » La jeune femme délaissa son téléphone portable avec lequel elle jouait depuis quelques minutes sans grande envie et laisse échapper un profond soupir. Au fond, elle s’attendait à ce qu’Alex lui tienne ce genre de discours. Pas un « bonjour », ni un « comment vas-tu », juste une phrase brusque, un ordre auquel il exigeait d’elle qu’elle se plie sans discuter. « Cela fait maintenant des semaines qu’il faut qu’on parle. » La jeune femme se laisse tomber sur le dossier de son fauteuil et soupira de nouveau. Comme à son habitude, Giulia n’avait pas envie de parler. Elle n’avait pas envie de parler de ce qui la mettait à mal depuis quelques temps, son malaise face aux futurs mariés. Si depuis quelques semaines elle avait réussi à éviter Alex grâce à sa conférence d’art à Cancun, au Mexique, elle ne pouvait plus décemment y échapper. Son regard fixé sur le cours de tennis, Giulia se décida finalement à parler. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? C’était pas assez clair pour toi ? » Une pause. « Mais apparemment, tu ne l’as pas compris. Alors oui, ça fait depuis deux ans que je supporte ton couple en me maudissant que j’aurais pu être à la place de Neve. Ca n’est pas le cas, ça n’a jamais été le cas et j’aimerais que tu me laisses tranquille pour que je puisse passer à autre chose. Cette situation est assez humiliante pour moi alors s’il te plait, oublie, marrie toi et tout rentrera dans l’ordre. » Toujours sans regarder Alex, Giulia se replongea dans son smartphone, une excuse de plus pour le fuir. La honte, probablement.


Dernière édition par Giulia Vescovi le Lun 22 Juin - 21:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: say something (gigi)   say something (gigi) EmptyJeu 18 Juin - 21:32

Alex avait besoin de lui parler. Cela faisait des semaines que cette conversation était retardée pour son plus grand déplaisir. Alex ne pouvait en aucun cas continuer de la sorte. Il avait besoin de comprendre, de savoir avec exactitude pourquoi elle l'avait embrassé. Oh, il se doutait bien de la raison mais cette dernière lui paraissait presque totalement impossible. Non, l'homme n'arrivait nullement à comprendre comment les choses avaient pu dévier de la sorte. Parce qu'elle n'avait jamais rien montrée. Parce que tout ce qu'ils avaient vécu remontaient maintenant à des années. Alex avait grandi, changé, Alex n'était plus le même qu'avant. Il avait une petite amie, bientôt une femme. Sa vie avait changé, il aurait pu avoir tout cela avec elle, avant, quand les choses n'étaient pas encore si compliquées, quand il n'était pas encore pris, quand il… Le passé revenait sans cesse dans son esprit ces derniers jours. De moins en moins attentif à la préparation de son mariage, les disputes ne faisaient que grandir, encore et encore, toujours et toujours plus jusqu'à devenir totalement impossible à gérer. Oui, tout ne se passait pas très bien chez lui et l'homme savait que régler les choses avec Giulia lui permettrait de rendre le tout moins compliqué. Il avait besoin de tout savoir et puis de comprendre surtout, comprendre pourquoi tout venait maintenant ? Pourquoi ne s'était-elle pas dévoilée plus tôt ? Pourquoi tout cela ? L'homme ne savait plus vraiment et la seule personne qui pourrait l'aider sur cette voie c'était elle. Celle qui ne tenait pas tous les moyens de le fuir. Oh oui, attraper la demoiselle revenait presque à jouer au jeu du chat et de la souris. Mais sa souris à lui avait plus d'une ressource pour lui échapper, pour ne pas répondre à ces coups de fil, pour le laisser comme un dingue. Parce qu'une partie de son être devenait fou à force de chercher encore et encore ce qui s'était passé, son attitude durant les préparatifs, pourquoi elle s'éloignait de lui. Toutes ses choses qu'il n'avait pas compris prenaient du sens tout en le perturbant. Alors oui, l'homme avait pris place à ses côtés. Sans un bonjour sans aucune formule de politesse. Il ne désirait pas tourner autour du pot même si l'attitude de la demoiselle laissait bel et bien transposer qu'elle ne disait en aucun cas se trouver à son contact. Oh, il se doutait d'une telle réaction, il était d'ailleurs étonné qu'elle n'ait pas encore changé de placer pour le fuir. Mais il savait également qu'elle ne pouvait se permettre d'agir de la sorte ici. Parce que leurs familles les regardaient et qu'il fallait donc se montrer prudent ou du moins assez malins pour ne pas agir de telle sorte qu'ils attirent l'attention sur leurs personnes. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Ce n'était pas assez clair pour toi ? » La donzelle avait sorti ses griffes, une fois encore, une fois de plus. Elle l'attaquait il n'avait rien à faire pour se défendre. Il reconnaissait cette attitude, celle qu'elle employait si souvent avec lui depuis quelques temps. Elle lui en voulait pour quelque chose qu'il n'avait pas demandé. Elle préférait l'attaquer plutôt que d'entendre ce qu'il avait à dire. « Mais apparemment, tu ne l'as pas compris. Alors oui, ça fait depuis deux ans que je supporte ton couple en me maudissant que j'aurais pu être à la place de Neve. Ça n'est pas le cas, ça n'a jamais été le cas et j'aimerais que tu me laisses tranquille pour que je puisse passer à autre chose. Cette situation est assez humiliante pour moi alors s'il te plait, oublie, marrie toi et tout rentrera dans l'ordre. » Et l'attaque se poursuivait, toujours plus dure, toujours plus lointaine, toujours plus difficile à comprendre. Alex n'osait toutefois pas la regarder. Non, le jeune homme avait le regard poser sur ses pieds, comme si la voir ne finirait que par rendre le tout encore plus compliqué, que par le pousser à s'enfoncer un peu plus loin dans cette situation compliquée au risque de ne pas réussir à s'en sortir. Oui, il était bien plus évident de ne pas poser son regard sur le sien, surtout pour le moment.  Et puis, elle  ne le regardait pas non plus, elle se concentrait sur son portable comme si tout le savoir de l'univers s'était miniaturisé dans ce petit appareil.  Mais pouvait-il vraiment lui en vouloir d'agir de la même manière que lui ? « Je ne peux pas oublier Giulia… » Non, ce n'était pas dans sa liste de possibilités, il ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. Il ne pouvait pas agir comme si rien ne s'était passé. Comme s'il n'avait rien compris… Non, ce n'était pas pour lui, cela ne le serait jamais plus. Son regard remonta finalement doucement vers le sien. Comme une manière de chercher un peu de courage. « Comment veux-tu que j'oublie ? » Oui, comment pouvait-il laisser de côté ce pan qu'il n'avait pas compris, qu'il n'avait pas réussi à assimiler. « Je n'arrive pas à comprendre Giulia. Pourquoi attendre qu'il soit trop tard pour te manifester… J'étais là bien avant ces deux ans… » Il lui parlait tout en se parlant à lui-même. Il essayait de saisir ce qui lui prenait ou plutôt ce qui amenait une demoiselle a attendre aussi longtemps... trop longtemps...
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MessageSujet: Re: say something (gigi)   say something (gigi) EmptyLun 22 Juin - 23:05

Quelque part, la confrontation était inévitable. Depuis un certain temps déjà Giulia jouait avec le feu. Et elle finissait progressivement par se brûler. D’abord en se disputant avec Alex. Ensuite, en attirant les soupçons de sa future épouse. Et pour finir, le baiser ultime qu’elle n’avait su réfréner lors de ce vernissage à la galerie d’art où elle travaillait. Giulia ignorait pourquoi ni comment elle avait eu cette idée saugrenue. Une énième dispute avec Alex, leurs visages un peu trop proches et la jeune femme avait plongé avant de se faire violence. Sur le moment, bien sûr que Giulia avait savouré cet égarement. Mais lorsqu’elle était revenue à la réalité, tout s’était écroulé. Alex savait. Alex allait se marier. Alors, comme pour conjurer le mauvais sort, Giulia l’avait brusquement repoussé et lui avait ordonné de partir. Cela avait-il suffit pour effacer son erreur ? Non, bien sûr que non. Même son départ pour Cancun, dans le cadre d’une conférence sur l’art à laquelle sa patronne assistait, n’avait pas arrangé les choses. Giulia avait beau eu supprimé les messages et les appels d’Alex suivant l’évènement tragique, elle ne pourrait décemment continuer à l’éviter. Et ce jour était arrivé, plus tôt que prévu. Comme à son habitude, la jeune femme était loin de tout contact familial. Loin d’Alfeo et de Giacomo, tous deux occupés à se tirer dans les pattes. Loin son père occupé à déverser ses « pseudos » conseils en hurlant comme si ses deux fils pouvaient l’entendre. Loin de sa mère qui déblatait les derniers ragots de la rue à sa comparse Martelli. Seul Battista ne la dérangeait guère. Et encore, ce dernier préférait largement la compagnie des donzelles présentes au match.
A peine Alex avait-il ouvert la bouche que Giulia redevenait agressive. Le problème en soi, c’était qu’elle ne l’était pas en temps normal. En présence de sa famille, Giulia ne pipait mot. Plutôt calme, peu bavarde, elle se contentait de laisser passer le temps en faisant croire au reste des invités que sa présence n’était pas importante. En compagnie de ses quelques amis, Giulia agissait comme n’importe quelle fille de son âge. Et bien évidemment, face à Alex, un comportement indescriptible la reprenait. Une sorte de mécanisme de défense pour éviter que son secret ne soit découvert. Mais au fond, c’était désormais le cas. Désormais, Alex savait. Alors pourquoi la jeune femme continuait-elle d’employer un ton et des mots acerbes ? Elle continuait à l’ignorer. « Je ne peux pas oublier Giulia… » A ces mots, la jeune femme leva les yeux au ciel. Bien sûr que si, il pouvait oublier. Il avait bien fait une croix sur leur égarement quand elle avait dix-sept ans, ou pire, sur cet été resté si secret. Un hypocrite de première, en somme. « Comment veux-tu que j'oublie ? » Giulia ne le regardait toujours pas. Ses yeux vagabondaient sur l’écran de son téléphone tandis que ses oreilles essayaient tant bien que mal de décrypter ce qu’Alex lui chantait. Tout ce qu’elle retenait de ce charabia, c’était qu’Alex enfonçait toujours le bouchon plus loin. « Je n'arrive pas à comprendre Giulia. Pourquoi attendre qu'il soit trop tard pour te manifester… J'étais là bien avant ces deux ans… » La jeune femme laissa échapper un soupir d’exaspération. Allons bon, avaient-ils vraiment besoin d’évoquer le pourquoi du comment, histoire de remuer encore plus la plaie ? Ce qui importait au fond, c’était la finalité, n’est-ce pas ? Alors pourquoi venait-il mêler le passé une fois de plus ? « Me manifester, commença-t-elle dans un rire moqueur, mais d’où sors-tu Alex ? Qui es-tu pour penser que la finalité de tout ça, c’était de faire une déclaration digne d’un film à l’eau de rose pour te séduire ? La vérité, c’était que tout ce cirque était censé rester secret jusqu’à ce que je trouve quelqu’un que j’aime suffisamment pour oublier ce moment d’égarement. » Une pause. « Tu ne m’intéresses pas au point de vouloir risquer quoi que ce soit. Ca…Tout ça s’est fait par pur hasard. Alors non, Alex, je n’avais pas l’intention de me « manifester ». » Son regard se concentra momentanément sur le cours de tennis avant qu’elle ne reprenne de plus belle. « Soit dit en passant, étais-tu vraiment là avant Neve ? Non. Tu ne l’as jamais été. Jamais suffisamment courageux pour convaincre une gamine de dix-huit ans de se mettre en couple avec toi. Ni d’assumer que tu étais prêt à la sauter au détour d’un abri de jardin pendant le repas familial. » Et d’un geste abrupt, Giulia se leva pour se rasseoir plus loin, prête à faire une croix sur cette conversation qu’elle savait déjà stérile.
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MessageSujet: Re: say something (gigi)   say something (gigi) EmptyMar 23 Juin - 15:29

Alex ne voulait pas aller dans la confrontation. Non Alex voulait juste comprendre pourquoi Giulia lui avait lâché une telle bombe. Pourquoi l’embrasser pour, pas après, laisser le tout de côté ? Pourquoi ? Le mot du mois pour Alex, il hantait chacun de ses gestes et l’empêchait d’être totalement lui-même. Neve l’avait bien remarqué mais que pouvait-il lui dire ? Que pouvait-il faire pour changer les choses ? Il n’était finalement qu’un homme en réflexion. Un homme qui avait besoin de plus de réponses pour vraiment tout comprendre. Parce que l’homme se doutait que Gigi ne s’était pas réveiller du jour au lendemain avec la folle envie de l’embrasser. Non ? C’était quelque de plus profond et il n’arrivait pas à savoir quand cela avait commencé et surtout depuis combien de temps. Alex ne comprenait pas vraiment pourquoi il avait tant besoin de savoir et comprendre mais c’était l’une de ses certitudes. Il désirait terriblement en savoir davantage. Découvrir la vérité derrière les mensonges. Oui, il désirait tout comprendre, tout savoir et la source de tous ses tourments se trouvait non loin de lui. Oh Giulia ne désirait pas lui parler et il le sentait très bien toutefois, il ne pouvait en aucun cas laisser la demoiselle avoir le dernier mot et le fuir une fois encore. Son esprit était en souffrance, son esprit avait besoin de réponses et il ne la laisserait pas partir avant d’avoir obtenu ce qu’il était venu chercher. Et ce qu’il avait trouvé ressemblait à son quotidien. La demoiselle se transformait en un dragon assoiffé de sang, de son sang. Gigi ne lui parlait plus gentiment, plus depuis qu’il était en couple avec Neve, plus depuis qu’elle avait appris pour le mariage. Non, chaque mot était une agression comme pour lui reprocher une faute dont il ne connaissait en aucun cas l’origine. Une faute dont il n’était au fond pas l’investigateur, pas totalement. Le problème c’est qu’ils n’arrivaient plus à se comprendre, plus totalement et l’homme savait avant même qu’elle ouvre la bouche qu’elle prendrait de travers ce qu’il venait d’énoncer. Qu’elle ne verrait chez lui que l’homme qui attendait qu’elle se jette à ses pieds pour lui dévoiler ses sentiments bien plus tôt. Elle le prendrait pour ce qu’il n’était nullement et il ne pouvait rien faire à cela. Gigi semblait vouloir s’enfoncer dans un modèle continué à le voir de la sorte et surtout ne jamais remarquer qu’elle pouvait avoir faux. « Me manifester mais d’où sors-tu Alex ? Qui es-tu pour penser que la finalité de tout ça, c’était de faire une déclaration digne d’un film à l’eau de rose pour te séduire ? La vérité, c’était que tout ce cirque était censé rester secret jusqu’à ce que je trouve quelqu’un que j’aime suffisamment pour oublier ce moment d’égarement. Tu ne m’intéresses pas au point de vouloir risquer quoi que ce soit. Ca…Tout ça s’est fait par pur hasard. Alors non, Alex, je n’avais pas l’intention de me « manifester » Et les griffes ressortaient une fois encore. L’homme n’en était même pas étonné. C’était ainsi qu’elle réagissait à chaque fois. Elle déformait la réalité pour la mettre à sa sauce pour la faire passer pour la victime et surtout pour lui faire mal. Parc que ce qu’elle disait était loin d’être plaisant à entendre. Elle le faisait toute d’abord passer pour un homme qui attendait qu’elle se jette à ses pieds, pour ensuite lui dire qu’il n’était qu’un moment d’égarement. Que tout ce qu’elle attendait c’était de retrouver quelqu’un d’autre pour totalement l’oublier. Comme s’il n’était qu’une simple phrase dans son existence. « Soit dit en passant, étais-tu vraiment là avant Neve ? Non. Tu ne l’as jamais été. Jamais suffisamment courageux pour convaincre une gamine de dix-huit ans de se mettre en couple avec toi. Ni d’assumer que tu étais prêt à la sauter au détour d’un abri de jardin pendant le repas familial. »  Et c’était le coup de grâce. Elle déformait chacun de ses mots, chacune de ses pensées, chaque chose qu’il était en train de faire. Elle voyait le mal dans chacun de ses actes et elle ne lui laissait même pas le temps de répondre puisqu’elle s’était éloignée une fois encore. Alex enrageait. Parce qu’elle continuait à ne le voir que d’un sel point de vue, à ne l’imaginer que comme un homme qui ne pensait qu’à son petit bonheur personnel sans mettre en relation ce qu’il pouvait penser ou encore ressentir.  Alors qu'il ’'avait nullement agit e la sorte pour cela. Et non Alex ne pouvait pas faire comme si de rien n’était. Il ne pouvait pas se lever aller retrouver ses parents et sourire comme si la demoiselle ne venait pas une fois encore de penser qu’elle était en mesure d’imaginer ce qu’il avait en tête ou bien sa manière d’agir.  Non, l’homme se leva d’un bond pour se diriger vers la demoiselle malheureusement tout ce qu’elle venait de dire restait dans son esprit et Alex était bien incapable de garder son calme même rien que l’espace d’un instant. « Tu penses tout savoir Giulia ! Tu penses tout connaitre, tout avoir compris mais la vérité c’est que tu ne sais RIEN. » L’homme n’avait pas remarqué combien le ton de sa voix avait augmenté ni tous les regards qui s’étaient tournés dans leur direction. Tout le monde les regardaient, leurs familles et surtout les deux personnes censées disputées un match de tennis. Le ton était monté fort, bien trop fort et de sa position debout les gens le dévisageaient encore davantage.  « Viens avec moi Gigi, je dois te dire quelque chose mais je pense que l’endroit n’est pas très indique. Tu n’as pas envie d’entendre la vérité plutôt que de continuer à t’imaginer ce qui s’est passé ? » Il parlait sur un ton beaucoup plus doux et lui tendait la main, n’attendant plus qu’un signe de sa part, qu’une décision. Il avait vraiment besoin qu’elle décidé de l’accompagner, sinon leur conversation resterait jamais dans cette impasse de non réponse, dans ce moment où rien ne comptait vraiment, où rien n’avait vraiment de sens.  Quelque peu surpris mais en même temps soulagé, la demoiselle accepta de l’accompagner. Le silence s’abattait sur eux tandis qu’ils avançaient, quittant le terrain de tennis pour un endroit plus tranquille loin du tumulte, un endroit où ils pourraient parler. C’était à Alex de prendre la parole en premier il en avait bel et bien conscience. « Je ne te demandais nullement de me faire une déclaration à l’eau de rose Giulia. J’essaye juste de comprendre. Comprendre pourquoi tout cela se passe maintenant ! Pourquoi pas avant… »  Il ne criait pas non, c’était plutôt son cœur qui se déchirait à chaque phrase qu’il prononçait. Un petit rire sorti de sa bouche, un rire qu’il ne contrôlait pas. Un rire qui était le résultat de cette situation qui était de plus en plus foutue à chaque seconde qui passait. « Tu parles de courage. De devoir te convaincre mais je n’avais nullement envie de te convaincre Giulia. Convaincre quelqu’un c’est le contraire cde ce que j’avais envie ! » Il marqua une petite pause tout en n’arrêtant pas de tourner sur lui-même, sa main se perdait dans ses cheveux tandis qu’il cherchait en lui la fore de tout dire. « Je ne voulais pas te sauter Giulia. Ce n’était pas mon intention ce jour-là. »  Une nouvelle pause, chaque mot devenait plus dur que le précédent, chaque occasion plus difficile à saisir. « Je devenais fou Giulia. Totalement fou parce que je venais de passer les plus belles vacances de ma vie et que depuis l’aéroport je ne faisais que regarder la personne pour qui je tombais petit à petit amoureux si loin de moi. Si proche et en même temps si loin. Je ne rêvais que d’elle, d’être proche d’elle, de pouvoir la toucher, l’embrasser. Je ne pensais plus qu’à elle au point que je n’étais plus capable de supporter un simple repas de famille en sa compagnie. Au point que je sois obligé de me lever de table. Au point que quand cette personne est venue me retrouver dans ce jardin je n’ai plus su me contrôler et que la seule envie que je possédais était de l’embrasser, de la toucher, de pouvoir retrouver ce contact qui me manquait tellement. »  Il marqua une petite pause avant de la regarder droit dans les yeux.  « J’étais là Gigi, j’étais là et je n’attendais que toi. »  Une barrière venait de tomber, une vérité venait d’être prononcé et pourtant l’homme se sentait encore plus mal qu’avant, comme s’il venait de s’enfoncer dans des voies qu’il ne pensait jamais ouvrir.
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MessageSujet: Re: say something (gigi)   say something (gigi) EmptyJeu 25 Juin - 16:48

C’était plus fort qu’elle. Giulia passait maître en l’art de ruiner une conversation. Quand bien même elle détestait que ses frères l’associent à une gamine de dix-huit ans, elle n’en était cependant pas loin dans son comportement. Refuser de parler, taper du pied en s’en allant, éviter le cœur du problème ne représentait absolument pas ce que l’on attendait d’une jeune adulte. Mais quelque part, Giulia le savait. Malgré ses vingt-deux ans révolus, la jeune femme continuait à vivre comme si le monde n’attendait rien d’elle. Comme si quelqu’un lui faisait tout par derrière, tandis qu’elle se pavanait dans son appartement, tandis qu’elle s’appliquait dans son travail avec plus ou moins de soin. Seulement, concernant le problème Alex, personne n’était là pour lui prendre la main. Personne n’était là pour lui souffler les bonnes réponses alors naturellement, le repousser restait la meilleure chose à faire. Elle pensait qu’en s’éloignant de quelques fauteuils le problème se règlerait de lui-même. Que nenni. Giulia ne maîtrisait plus la situation depuis bien trop longtemps et elle ne s’en rendait toujours pas compte. Alex se releva brusquement, son visage ayant pris une toute autre expression, moins patiente cette fois-ci. « Tu penses tout savoir Giulia ! Tu penses tout connaitre, tout avoir compris mais la vérité c’est que tu ne sais RIEN. » Le ton de sa voix était devenu soudainement beaucoup plus élevé. Alors que les joueurs étaient occupés au service, Giulia vit ses deux frères lancer un regard furtif en leur direction. S’en suivit l’arbitre. Et puis son père, sa mère, les parents d’Alex. Instantanément, la jeune femme préféra s’enfoncer dans son siège, à demi-honteuse. Jamais leurs familles respectives ne les avaient surpris en compagnie de l’autre et jamais ils ne s’étaient imaginés un seul instant que leurs progénitures pouvaient avoir eu une aventure. Mais ce temps-là semblait lui aussi révolu. « Viens avec moi Gigi, je dois te dire quelque chose mais je pense que l’endroit n’est pas très indiqué. Tu n’as pas envie d’entendre la vérité plutôt que de continuer à t’imaginer ce qui s’est passé ? » Quelle vérité ? Que lui chantait-il ? Avait-elle vraiment le choix ? Une chose était cependant certaine : Alex ne comptait pas lâcher l’affaire. « Viens avec moi Gigi, je dois te dire quelque chose mais je pense que l’endroit n’est pas très indiqué. Tu n’as pas envie d’entendre la vérité plutôt que de continuer à t’imaginer ce qui s’est passé ? » Le ton était brutalement redescendu d’un cran. Même s’il lui tendait une main amicale pour l’emmener ailleurs, Giulia ne bougeait pas. Sonnée par la réaction de ses proches, elle se demandait si le suivre était une bonne idée ou pas. Finalement, la jeune femme se résout à se lever et à suivre Alex, la boule au ventre. Elle n’aimait pas ces conversations. Absolument pas. « Je ne te demandais nullement de me faire une déclaration à l’eau de rose Giulia. J’essaye juste de comprendre. Comprendre pourquoi tout cela se passe maintenant ! Pourquoi pas avant… » Comprendre…Un mot que Giulia ne pouvait plus voir en peinture. Elle avait déjà dépassé le stade de la « compréhension » depuis bien longtemps. Alex n’était pas un débile mental, il savait pertinemment que des sentiments restaient des sentiments, peu important leur origine. Par ailleurs, il n’était pas étranger à la raison pour laquelle Giulia se trouvait dans cette situation. Les bras croisés, la jeune femme l’écoutait d’une seule oreille. « Tu parles de courage. De devoir te convaincre mais je n’avais nullement envie de te convaincre Giulia. Convaincre quelqu’un c’est le contraire cde ce que j’avais envie ! » Giulia arqua un sourcil. Comment était-elle censée comprendre le délire, quatre ans plus tôt si Alex avait été incapable de lui ouvrir les yeux sur la réalité de leur situation ? Pensait-il qu’une gamine de dix-huit ans allait lui dire qu’elle voulait bien plus ? « Je ne voulais pas te sauter Giulia. Ce n’était pas mon intention ce jour-là.  Je devenais fou Giulia. Totalement fou parce que je venais de passer les plus belles vacances de ma vie et que depuis l’aéroport je ne faisais que regarder la personne pour qui je tombais petit à petit amoureux si loin de moi. Si proche et en même temps si loin. Je ne rêvais que d’elle, d’être proche d’elle, de pouvoir la toucher, l’embrasser. Je ne pensais plus qu’à elle au point que je n’étais plus capable de supporter un simple repas de famille en sa compagnie. Au point que je sois obligé de me lever de table. Au point que quand cette personne est venue me retrouver dans ce jardin je n’ai plus su me contrôler et que la seule envie que je possédais était de l’embrasser, de la toucher, de pouvoir retrouver ce contact qui me manquait tellement. » A mesure qu’Alex avançait dans son discours, le visage de Giulia se décomposait. S’ils s’étaient compris à travers leurs gestes implicites, Neve n’aurait probablement jamais été là. Elle ne souffrirait pas silencieusement à l’heure actuelle. Elle n’aurait pas à supporter tout ce lynchage familial à cause d’un seul mariage. La situation s’enlisait tout en étant déjà bien trop compliquée. Comment cela était-ce possible ? « J’étais là Gigi, j’étais là et je n’attendais que toi. »  En quelques secondes, Giulia eut la sensation qu’un piano venait de lui tomber dessus. Et parce qu’elle se retrouva brutalement assommée, la jeune femme commença par s’adosser au mur le plus proche avant de se laisser doucement glisser jusqu’au sol. Il lui fallut quelques minutes avant de reprendre ses esprits proprement.« Maintenant tout est clair, n’est-ce pas ? » Elle laissa échapper un maigre rire amer à son tour. «  Et bien merci. Merci de me dire ça maintenant, tu m’es d’une grande aide. Passer à autre chose va être d’une simplicité presque effrayante. » Bien sûr que Giulia était ironique. « Et le pire c’est que tu balances ça alors que tu vas te marier, comme si c’était absolument normal de faire une déclaration à quelqu’un qui aurait pu prendre la place de ta fiancée. Je suis touchée, vraiment. » La jeune femme se releva et fit mine de passer ses mains sur sa robe pour qu’elle reprenne sa forme. « Je crois que c’est assez clair maintenant. J’appartiens au passé, notre relation appartient au passé. Tu ne me verras pas à ton mariage Alex, ça ne me sera d’aucune aide. » Et sans dire un mot de plus, la jeune femme se détourna de son interlocuteur, prête à reprendre sa place initiale, en toute dignité.
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