valentine's day is not my day

( i'm not who you think i am, i swear, what do i have to do to make you see it?)
Contrairement à ce que l'on pouvait croire, Valentin n'avait jamais été doué pour la drague. Il était du genre à les laisser venir, à pas vouloir déranger, à attirer par son charme naturel, sans vraiment essayé. Il n'avait jamais réellement voulu séduire de toute façon. Pas qu'il n'est jamais rencontré de jeune femme séduisante mais il était plus concentré sur ses études et sa carrière dans la musique. Mais cette fois-ci était différente. Il voulait séduire. Ou plutôt, il voulait la séduire. Elle est son charme naturel. Elle qui se cachait presque derrière son groupe d'amie. Elle la discrète petite chose. Il n'avait d'yeux que pour elle. Il avait bien essayé de l'aborder, une fois, une seule et unique fois à ce jour.

“Girls, Valentin Halfpenny is heading our way, stay cool!”  S'était exclamé une des filles du groupe, essayant de rester discrète, tapotant frénétiquement les bras de celles qui l'entouraient. Ça n'avait pourtant pas échappé aux yeux du jeune brun, bien décidé, pour la première fois de sa vie, à accoster la jeune femme qui lui avait tapé dans l'oeil. Ce qui ne lui avait pas échappé non plus : celle-ci les yeux au ciel. Annule la mission, ANNULE LA MISSION! Reste digne, trouve une échappatoire! Annule la mission, ne va pas la voir. Non loin du groupe de fille se trouver la porte des toilettes, merci mon dieu. Il dévia sa trajectoire vers la dite porte de sortie, et y resta une bonne dizaine de minutes à ressasser sa bêtise. Pourquoi avait-elle lever les yeux au ciel? Lui avait-il un jour fait du mal, sans le savoir? Pourquoi avait-elle lever les yeux au ciel?? Il était pourtant sur de ne jamais lui avoir parler ou quoi que ce soit dans ce genre. Il s'en serait souvenu. Il restait perplexe. Quand il finit par se décider à sortir de sa cachette, elles étaient parties. Ouf. Il retourna vers sa bande d'amis qui n'avait visiblement pas remarqué son absence puis sortit fumer une cigarette. Fin de cette seule et unique tentative.

Ce jour-là, il se baladait dans les allées du supermarché, à la recherche de nourriture pleine de sucre et de graisse, histoire d'assouvir son éternel appétit. Il prendrait quelques fruits et légumes, peut-être, pour se donner bonne conscience, il y aurait bien une de ses soeurs pour les manger à un moment ou à un autre. Il errait donc dans les rayons quand il la vit devant lui. En train de se contorsionner pour attraper un paquet de céréales sur l'étagère du haut, elle commença même à sautiller, marmonnant quelques injures visiblement irritée. Il sourit amusé, sans qu'elle ne le voit, avant d'arrêter son caddie sur le coté, pleins de bonbons, nutella, gateaux et autres cochonneries... “Need some help?”  Elle sursauta et se tourna vers lui, voyant qui il était, même réaction que précédemment, elle lève les yeux au ciel avant de répondre sèchement “No thanks, tall person!” Il ne se laissa pas abattre, ce qui n'était d'ailleurs pourtant pas du tout son genre et ajouta “You sure? I was getting one for me anyway, so I don't mind really...” Elle examina le caddy de celui-ci, puis reposa son regard sur lui, leva son sourcil. “You were getting diet cereal? You might wanna make up a better lie next time... Like I said, no thanks.” Touché. Il hocha la tête, et prit deux paquets  des fameuses céréales "zéro pourcent", avant d'en mettre un sur un étage plus bas pour qu'elle puisse l'attraper quand il sera parti, puis de mettre l'autre dans son caddie. Encore une fois, il y aurait bien une de ses soeurs qui les mangerait. Il jeta un dernier regard sur le petit bout de femme, qui resta la bras croisés, mine bougonne. Il lui sourit légèrement en guise d'au revoir et continua ses courses. Encore raté.

Il rentra chez lui, penaud. Qu'avait-elle contre lui? Le saurait-il un jour? Il alla directement dans son studio, histoire de composer un peu, de se déchainer sur sa batterie, et de se goinfrer sans qu'aucune de ses soeurs ne l'en empêche puisque son studio était le seul endroit de la villa où elles n'avaient absolument pas le droit d'entrer, sous peine de représailles sanglantes. Il l'aurait un jour, il l'aurait.