désenchanté - nikayla

la nuit est tombée. elle a enveloppée toute la ville. certains dorment. d'autres se lèvent. il y a quelque chose la nuit, comme si un monstre se cachaient dans la noirceur, dans la lumière de la lune. des gens qui vivent, beaucoup survivent. il n'y a rien de beau la nuit. même pas les étoiles, elles sont toutes mortes. ceux ne sont que de belles lumières centenaires, aucune n'est réelle. la lune n'est qu'une vielle fille qui surveille ses petites filles de joie. toutes celles qui essaient tant bien que mal de s'en sortir, de se faufiler, de n'être qu'une de ces ombres de la ville. une fantôme. mais elle laisse tous les mauvais garçons dans les ténèbres, comme s'ils n'y avaient rien pour les sauver.
ça l'arrange, nino. il marche dans l'ombre. il se faufile. il longe les murs. il n'est personne, l'enfant.
et la nuit laisse place au jour. la lune se couche pour laisser le soleil régner en maître sur le monde. il fait la lumière sur les zigotos qui tentent de se cacher entre deux de ses rayons. c'est pas possible le jour. alors nino, quand il voit les premiers lueurs du jour il s'éclipse.
et il rentre, nino. dans les bras de sa belle. chez lui. chez elle. chez eux. leur maison. home sweet home là où tout va bien. alors s'il sourit la nuit, il rit de rentrer. il a comme un soleil dans le bide, il sait où il va. chez elle. chez lui. chez eux.
au matin, après le coucher de la lune, le lever du soleil, direction le bonheur.
et c'est presque en sifflant qu'il ouvre la porte. qu'il pose lourdement sa veste sur le canapé. il ne pense pas à toquer, à dire quelque forme d'introduction à son entré. il est là, enfin, c'est tout.
et il ne passe pas par sa chambre.
et il ne toque pas avant d'entrer dans la sienne.
et il ouvre.
et il les vois.
[silence]
et il referme la porte. non, il la claque violemment.
la colère au joue. la haine dans les poings.
il lui faut un instant.