- TC N°2 □ THE FURIOUS AND THE FAST

Sa dernière apparence publique chez les Whitelaw n'était pas des plus glorieuses. Il avait bu puis accidentellement poussé la pauvre Roos dans la piscine. De plus, il avait été pris de violentes migraines et la soirée avait pris une tournure des plus étranges. Après ça, Colton n'était plus du tout sorti, évitant tout public ou journaliste, il s'est toujours rendu discret lorsqu'il devait aller au studio ou n'importe où. Cependant, récemment, alors qu'il voulait éviter toute attention ou apparence, voilà qu'on lui proposait de joindre un projet d'émission de radio musicale qui allait bientôt être mis en place. Il voulait refuser étant donné son état de santé mais son manager parvint à le convaincre d'accepter car ainsi, cela allait paraître moins louche. En effet, la presse avait rapidement remarqué son inactivité et avait déjà sorti des articles racontant tout et n'importe quoi sur le jeune homme. Certains disaient qu'il s'était fiancé et qu'il préférait se consacrer à sa belle (sachant qu'il n'était même pas en couple) et d'autres disaient qu'il avait décidé de quitter la sphère de la célébrité. La deuxième idée n'était pas totalement fausse mais même, il ne préférait pas que des rumeurs pareilles se propagent dans les médias. Il avait donc dit oui pour l'émission de radio et à présent, il se força à se montrer souriant en public. Car oui, si il sortait, c'était généralement avec la tête baissée et le sourire absent. La 57 ème course de charité de Belmont Springs était donc son occasion de se rattraper quelque peu avec le monde extérieur. A peine était-il arrivé qu'il se sentait déjà mal. Il accorda alors une pensée aux nombreux médicaments qu'il avait pris et se dit que c'était surement du à ces cachets. En descendant les gradins, il salua quelques personnes jusqu'à ce que finalement, il aperçut un profil plus que familier. Quinn. Prenant une coupe de champagne dans sa main, il s'approcha d'elle et se plaça à côté d'elle sans qu'elle ne le remarque. « Dużo czasu upłynęło siostra* » dit-il en polonais, leur langue maternelle. Il lâcha un léger rire, se remémorant l'époque où ils se parlaient encore et que le polonais leur servait à critiquer secrètement les autres. Seulement, ça, c'était il y a bien longtemps. « Je ne m'attendais pas à te voir ici avec ton emploi du temps tellement chargé » dit-il sur un ton plus que sarcastique. A peine revu qu'il lui cherchait déjà la misère. Bienvenue chez les Wade!

*Ca fait longtemps, soeurette

Un architecte? Leo Whitelaw? jamais entendu parlé. En tout cas, cette proximité qu'il y avait entre les deux rendit le sceptique pour un moment. Quelque chose se tramait et sa curiosité avait été piquée. Sur sa réflexion, Otis n'avait pas faux. En fait, avant même que le blondin lui en avait parlé, Miles avait déjà entendu parlé de cet événement. Il avait longtemps hésité à venir mais c'était son meilleur ami qui l'avait convaincu. « Tant fais pas, si elle t’avait mit la pâté, j’aurais tout filmé pour le poster sur Youtube » Il leva les yeux au ciel, Otis et sa manie de filmer les péripéties des gens, sale habitude que Miles partageait aussi. D'ailleurs, si quelqu'un lui volait son téléphone, lui et beaucoup d'autres personnes pouvaient dire adieu à leur belle carrière. « Ton amabilité m'étonnera toujours » dit-il en tapotant le dos d'Otis. « Ron ? Vraiment ? Tes parents sont des fans d’Harry Potter ? Parce que tu sais, ça se change facilement un prénom. »  la réflexion fit esclaffer Miles qui ne put s'empêcher de rire. Ce genre de réflexion n'était vraiment pas étonnant de la part du musicien, un style qui le rendait tellement sympathique et sociable. Le dit apprenti sorcier réagit enfin après un silence de mort qui avait laissé penser à Miles que le pauvre avait subi une sévère commotion en tombant. Il s'offusque, fait une blague plus ou moins drôle sur la saga et expliqua enfin qu'il s'appelait Ren et non pas Ron. Ren et non pas Ron? décevant. Miles qui avait pensé avoir trouvé un sujet de moquerie, c'était raté. « Et puis ça existait même pas quand je suis né. » Miles arqua un sourcil. Il avait quel âge ce gars ? à tout casser, avec ce visage imberbe et ces airs d'ados perdu, Miles lui donnait vingt-et-un ou vingt-deux ans. « Mais ne te vexe pas Ron-, Ren je veux dire, on te taquine » répondit-il avec un air moqueur voir acerbe. Malheureusement, Miles avait emmagasiné Ren comme Ron et il risquait encore de se tromper. Sans trop savoir d'où, voilà que Henry Coleman avait fait son apparition comme un tueur sorti de nulle part. « Je ne savais pas que la réunion de mon personnel avait lieu aujourd'hui, si j'avais su, j'aurai proposé à mon chauffeur de nous accompagner. » Le visage de Miles changea directement. Décidément, il n'avait rien à voir avec le grand homme qu'était Mr Coleman, le père d'Henry. Même si cette réflexion ne passa qu'à moitié chez Miles, il préféra répondre avec calme. « Une bonne action de ta part pour ton chauffeur, il ne doit pas avoir l'habitude avec toi » fit-il avec son arrogance naturelle. Comme une tornade, Cat revint vers eux et se colla directement à ce qu'elle appelait à présent son fiancé. Une embrassade qui dégoûtait parfaitement Miles qui les trouvait faux et peu accordés. Et puis, Henry Coleman fiancé? Miles n'y croyait pas pour un sou. En parlant de fiançailles, il se tourna vers Otis. Miles avait récemment entendu des rumeurs, des dires sur un potentiel passage de bague au doigt entre lui et une demoiselle, chose qui étonna Miles. « Oh, j'ai entendu des trucs sur toi, avec une fille  je ne me souviens plus de son nom » Clare? Clarissa? Clara? un truc en C, se disait-il. Tous les deux n'étaient pas du genre à parler de leur vie sentimentale ensemble, résultats : il arrivait que Otis fréquente quelqu'un pendant des mois sans que Miles ne le sache.

Quinn n'était pas une grande fan des courses automobiles, ou des voitures tout simplement. Cependant, participer à ce genre d'événements améliorait son image aux yeux des médias. La jeune femme aimait se montrer. Elle aimait qu'on parle d'elle. Et elle ne ratait aucune occasion pour ça. Ayant revêtu une courte robe d'été fleurie, elle s'était faufilée dans les gradins à la recherche de la meilleure place, suivie de près par son garde du corps/chauffeur/maître chanteur. Mais elle n'était pas la seule à avoir eu l'idée de se rendre à cette 57e course organisée par la ville, et la foule s'articulait tout autour d'elle. Elle qui comptait sur Aaron pour lui frayer un chemin, elle s'aperçut quand elle se retourna, qu'il n'était plus là. Levant les yeux au ciel, elle entreprit elle-même de traverser la foule. Jouant des coudes, elle se glissait discrètement au milieu des autres riches, tous sur leurs trente-et-uns pour la journée. Cependant, alors qu'elle tourna la tête dans l'espoir d'apercevoir Aaron, elle ne vit pas la personne qui arrivait en face d'elle et la bouscula de plein fouet. « Oh, excusez moi ! » Mais Quinn ne s'attarda pas plus aux côtés de cet inconnu, ayant finalement retrouvé Aaron qui l'attendait un peu plus loin. Elle accéléra son pas, ne se trouvant pas si à l'aise que ça, seule, au milieu d'un tas d'inconnus. Cependant, avant qu'elle n'arrive à rejoindre son partenaire, une voix familière l'interpella. « Dużo czasu upłynęło siostra » Un sourire amer apparut sur le visage de Quinn alors qu'elle se retournait pour faire face à son frère. « Colton. Co za miła niespodzianka widzieć. * » lui répondit-elle à son tour dans leur langue maternelle. Elle ne fit pas un geste en sa direction, cela faisait bien longtemps qu'elle avait arrêté de l'embrasser lorsqu'elle le voyait. « Je ne m'attendais pas à te voir ici avec ton emploi du temps tellement chargé » lui lança-t-il d'un ton sarcastique. Le sourire de Quinn s'élargit, amer, hypocrite. A son tour, elle attrapa une coupe de champagne dont elle but une légère gorgée. « Ne t'inquiète pas pour ça, Colt. J'arriverai toujours à me libérer pour venir te voir. » lui répondit-elle d'un air mauvais, l'amertume ayant envahi la jeune femme, comme à chaque fois qu'elle croisait son frère. « Tu es seul ? Rosa n'est pas avec toi ?» finit-elle par lui demander, se tordant le coup pour tenter de voir une brunette bien trop jeune pour son aîné minauder derrière lui.

* Colton. Quelle agréable surprise de te voir.

La dernière conversation qu'il avait eu avec sa soeur cadette datait du précédent dîner familial qui avait été organisé par leur très aimable mère, il y avait de cela déjà deux semaines. C'était étrangement comment Quinn et Colton partageaient le même nom, les mêmes racines, la même enfance et pourtant étaient si terriblement en conflit. Leur insupportable rivalité injustifiée apportait un point noir en plus sur le tableau de leur parfaite famille. Tous les deux chanteurs de profession, leur talent était indéniable et on ne pouvait compter le nombre de fois où ils avaient rencontré de grand succès avec leurs chansons. Les fans ignoraient totalement que les deux ne s'entendaient pas du tout  et avaient plusieurs fois réclamé un duo entre leurs artistes favoris, un événement qui risquait d'arriver seulement une fois que les poules auraient eu des dents. Si maintenant on le lui demandait, Colton ne saurait répondre si oui ou non il voulait réellement se réconcilier avec sa soeur. Dans le passé, ils s'étaient mutuellement dits des choses qui ne pouvaient facilement être oubliés et leur mauvaise relation n'était toute nouvelle, elle remontait même à leur adolescence. Au départ, les autres membres de la famille avaient essayé de réparer les pots cassés, rattraper les choses. Mais avec le temps, ils abandonnèrent tout bonnement, voyant bien qu'aucun des deux partis voulait faire un effort. « Colton. Co za miła niespodzianka widzieć. * »  Avec le temps, elle avait appris à sonner presque sincère. Cependant, il se doutait bien qu'elle n'était pas vraiment ravie de le voir, ce n'était jamais le cas. « Wspólna przyjemność, jak zwykle. * » il glissa une pointe d'ironie dans sa voix qui ne semblait même plus surprendre. Les sous-entendus et les allusions étaient devenues une deuxième nature dans leur manière de parler. Décidément, Quinn éveillait le pire en Colton. « Ne t'inquiète pas pour ça, Colt. J'arriverai toujours à me libérer pour venir te voir. » Il lâcha échapper un rire. « Toujours aussi attentionnée, tu as vraiment reçu les meilleurs gènes » lâcha-t-il en esquissant un léger sourire narquois. Il le pensait toutefois à moitié, une vérité étrange qui pourtant semblait avoir du sens pour le jeune homme qui avait toujours vu sa soeur comme celle étant la plus responsable de la fratrie. Pensif, il but une gorgée de son champagne ... « Tu es seul ? Rosa n'est pas avec toi? »  .. qu'il recracha aussitôt. Il avait complètement oublié, pas d'alcool avec les médicaments. Il se reprit aussitôt, espérant que sa soeur n'ait pas remarqué ce mini incident. « Tu parles de Roos? Non je ne suis pas venu avec, je redoutais qu'elle ne te rencontre » et puis d'abord, pourquoi parlait-elle de Roos? quel intérêt? de où ? hin ?

* Plaisir partagé, comme d'habitude.

Ren esquissa une grimace quand Miles lui assura qu'il ne faisait que rire. Il ne trouvait pas ça drôle, qu'on se moque de son prénom. Ce n'était pas comme s'il l'avait choisi, c'était bas de se moquer de choses pour lesquelles on n'avait aucun contrôle, comme le physique. Heureusement ils ne lui firent aucun commentaire sur son physique de grand dadet maigrichon, bien qu'il remarqua le regard de Miles traîner trop longtemps sur sa silhouette filiforme. Partagé entre l'envie de lui demander quel était son problème et celle de lui faire des doigts d'honneur, Ren resta droit comme un piquet et n'ajouta rien. C'est alors qu'ils furent rejoints par Henry Coleman, un abruti de milliardaire qui pensait pouvoir attirer Ren dans ses files, puis plus tard par Cat, qui confirma qu'elle était bien fiancée à ce dindon. Ma cousine et mon patron, fiancés... C'est un peu bizarre, non? demanda-t-il à personne en particulier. Rien de tout ça ne lui paraissait naturel et il avait comme l'impression qu'il n'était pas le seul à le penser mais il était tellement nul à lire les expressions des autres qu'il décida de ne pas s'aventurer sur le terrain. Tu fais partie de la famille alors maintenant. Je peux t'appeler 'cousin'? Ren n'avait jamais été très fort dans l'art de la provocation et c'est sans grande surprise que sa tentative se fit plus ridicule qu'autre chose. Le jeune homme avait déposé une tape dans le dos de l'homme d'affaires mais retira rapidement sa main en croisant le regard froid d'Henry. Il fit mine de regarder ailleurs, son regard s'arrêta sur Cat. Félicitations alors? Il ne savait pas si c'était de rigueur mais c'est ce que les gens disaient dans une telle situation, du moins il croyait. Les sourcils toujours froncés alors qu'il essayait de déchiffrer la situation, la remarque de Miles à son ami fit tilter Ren, qui se rappela de sa dernière conversation avec Clarice. Hey attends... Je te reconnais, t'es pas le mec du cinéma là? Chanteur, acteur, je sais pas quoi? Otis Paetz? C'est toi? Ren était rarement violent (il ne l'avait jamais été, en réalité) et son niveau de colère n'était jamais très élevé, mais voir Otiz en chaire et en os devant lui le mit dans une colère noire, et ni une ni deux, sa main forma un poing et alla s'écraser sur le nez du jeune homme avec toute la force dont il fut capable. Le visage de Ren se déforma, il y eut un moment d'attente, avant qu'il ne se mette à secouer sa main comme un fou, prenant sur lui pour ne pas sautiller partout. AÏE MAIS QU'EST-CE QUE CA FAIT MAL !!! Oui, il s'agissait du premier coup de poing qu'il donnait. C'était douloureux, mais c'était aussi très jouissif. Il avait presque envie d'en mettre un deuxième.

Oui, emmerder Miles était l’une des choses qu’Otis préféré dans sa vie. S’il avait pu en faire son métier, il le ferait sans hésiter. Quoi que, il aimait la célébrité, il trouvait que ça lui allait bien au teint. Perdant son sourire avec l’arrivée d’un individu qu’il ne connaissait pas & qui se comportait comme si le monde lui appartenait. Il eu envie de l’envoyer bouler, lui dire d’aller voir ailleurs s’il n’y avait pas d’autres personnes à emmerder. Il comprit qu’il s’agissait du fameux Henry Coleman quand Cat arriva & en fit clairement trop. Les fiancés. Il lui donnait limite envie de vomir, il avait dû mal à comprendre ce qu’ils faisaient ensemble. Prêt à partir faire les quatre cents coups avec Miles, si possible loin, très loin. Sachant qu’il devait le faire, il se força tout de même à féliciter le couple pour ces fiançailles. Attrapant Miles, il fut stoppé dans son élan quand ce dernier lui parla d’une fille. Une fille. Ah oui, merde. Il était fiancé. « Oui. Tu as dû entendre parler de Clarice, ma fiancée. » Dit-il avec un grand sourire, il n’y avait pas eu encore d’annonce officielle, ils avaient prévu ça pour a semaine prochaine, seulement il se voyait mal dire à Miles « Oui, je t’expliquerais plus tard. » Un regard en direction de son meilleur ami pour lui faire clairement comprendre qu’il lui expliquerait la situation quand ils seraient tous les deux. Il ne s’attendait certainement pas à ce que le petit gringalet monte sur ses grands chevaux & décide de l’attaquer avec sa force de fillette. Se prenant un poing dans le nez, c’est qu’il avait plus de force que ce qu’avait imaginé Otis. Portant sa main sur son nez, il sentit un liquide chaud. Il avait réussi à le faire saigner le connard. C’était quoi son problème ?! « Putain*. » Expression préférée de sa mère. Il remit sa mèche de cheveux en place, s’il voulait jouer à ça, il allait l’avoir. C’est un premier poing qu’il balança dans la mâchoire du dit Ron, il ne s’arrêta pas là & enchaina par un deuxième coup dans les côtes, foutant le maigrichon par Terre. « C’est ça que tu veux ? » dit-il avant d’enchaîner avec un coup de pied dans l’estomac, c’était bas, le gars était déjà par terre, recroquevillé sur lui-même mais, il ne connaissait pas le gars, ni d’Eve ni d’Adam, et il l’attaquait ? Comme ça ? Otis voyait rouge. Prêt à balancer un énième coup, il fut attiré en arrière par quelqu’un. « Laisse-moi l’exploser ce Ron de merde ! »  Incapable de bouger, incapable de retourner finir le Weasley, il lui fallu plusieurs minutes pour se calmer complètement. Attrapant un verre de champagne, il prit une longue gorgée qu’il utilisa pour se nettoyer la bouche & le gout de sang, et recracha le contenu par terre sans ménagement.
*en français

Il détestait ce genre d'évènement. Il ne savait même pas pourquoi il avait décider de venir. Non cela n'était pas vrai, il le savait, des voitures, des jolies demoiselles. Il n'allait très certainement pas dire non. Il ne savait pas qui allait être présent, qui allait être là, mais il savait que de toute façon il allait se faire du plaisir, de l'alcool, des voitures, des demoiselles quoi de mieux. Et c'est donc pourquoi avec un chandail blanc, une chemise par dessus ouverte ainsi qu'une paire de jeans que Dick fit son entrée, regardant autour de lui, les gens habiller de façons si propre. Soupirant tranquillement, il regarda la masse de gens buvant leur champagne comme si il contrôlait le monde. Si seulement il n'était pas seule à cette évènement, il allait avoir du plaisir. Et puis ses yeux se possèrent sur la personne qu'il aimait le moins au monde, Colton. Souriant tranquillement, il fit son chemin, le voyant parler à une demoiselle, une jolie demoiselle. Faisant son chemin dans la foule, il arriva proche de Colton. « Colton Wade. Comme tu ne m'as pas manquer. » Il tourna tranquillement la tête vers la demoiselle, lui souriant tranquillement, avec son plus beau sourire possible. « Et qui est la jolie demoiselle que tu ruines surement sa journée. » Son plus beau sourire à ses lèvres, regardant la demoiselle tranquillement, espérant que cela énerve Colton, cela allait être tout un plaisir de l'énerver après tout, il était un peu trop proche de sa soeur et il n'aimait aucunement cela.

En parlant de fille, Miles se demanda ce que faisait Cessi et si elle allait venir assister à la course. Il n'était pas faux qu'il aurait été très ravi de la voir même si leur situation actuelle n'était pas des plus idéales. Ils s'étaient récemment pris la tête pour un sujet futile, la jalousie de Miles qui se manifestait un peu trop selon elle. Cependant, lui, trouvait ça tout à fait normal. Il n'aimait pas tous ces hommes qui rôdaient autour d'elle et disait clairement qu'il fallait qu'il marque son territoire, la protège de quelconque idiot mais surtout lui faire comprendre qu'il était la personne qui lui fallait. Otis la connaissait bien, il n'arrêtait pas de lui répéter d'être vigilant avec Cessi parce que la demoiselle tenait elle aussi le coeur de Miles entre ses mains. D'ailleurs, Otis... « Oui. Tu as dû entendre parler de Clarice, ma fiancée. » Mais bon dieu, qu'avaient-ils tous à se fiancer comme ça du jour au lendemain ? Il ne put s'empêcher de jeter un regard critique à son meilleur ami, se demandant dans quoi encore il s'était fourré. Parce que s'engager dans une relation monogame n'était pas son genre mais alors là, se fiancer, Otis avait surement fumé quelque chose quand il avait fait sa demande. Miles se demanda alors si en fait Otis n'avait pas été forcé. Miles et Otis s'échangèrent des messages subliminaux en un langage que eux seuls comprenaient quand tout un coup, voilà que Ron Weasley se ramenait avec son poing pile dans la figure d'Otis. Cela étonna quelque peu Miles qui se demandait d'où et pourquoi son meilleur ami venait de se faire battre. Enfin, il avait sa petite idée, Otis était un connard et bien la moitié de la ville voulait le tacler, fact. Sans grande surprise, Otis répondit à cet acte de violence par... un autre acte de violence. Miles n'allait pas réagir car il pensait que ce Ron le méritait mais voyant bien qu'Otis commençait à exagérer, il donna son verre à un des témoins et vint arrêter le Paetz, ne souhaitant pas que celui-ci ait tout Poudlard sur le dos. « Laisse-moi l’exploser ce Ron de merde ! »   Miles ne lâcha cependant pas le blond qui se débattait tant bien que mal. « Non calme toi mec, tu vois bien que tu l'as déjà explosé avec un seul coup » fit-il avant de se rapprocher pour lui glisser tout bas « Tu le finiras quand vous ne serez pas en public » . Voyant qu'Otis s'était décidé à se calmer. Il reprit un sourire fier et annonça à voix haute. « Le spectacle est fini, merci d'avoir regardé mais vous pouvez retourner à vos occupations ! » Il regarda Ron, moitié mort parterre. Si il avait pu lui donner un coup aussi, il l'aurait fait mais il n'avait pas envie salir d'autant plus ses chaussures .

Il n'avais décidément rien à faire là. Il se demandait d'ailleurs pour quelle raison stupide il avait décidé de venir aujourd'hui. En retard, qui plus est. Et assez mal réveillé pour s'être pris un serveur (ou était-ce une serveuse? Même en s'excusant platement, il n'avais pas vraiment fait attention) et son plateau. Histoire de tâcher son costume beige. Le bordeaux va à merveille avec le beige. Pourtant, même le fait de ne pas avoir vraiment envie d'être là n'irait pas à entacher sa bonne humeur. Il avait pu revoir ses parents pour la première fois en... Quelques mois, la veille au soir, et c'est pour eux qu'il était venu. Donner leur satanée enveloppe et rentrer. Ou peut-être regarder les voitures tourner et rencontrer quelques personnes. Il n'avait jamais vraiment compris ce principe de courses de voitures d'ailleurs. Chacun aime ce qu'il aime, mais ce qui le choquait le plus était que la chose soit reconnue comme un sport alors que majorité des gens pensaient que la danse n'en était pas un. Pourtant, même avec les yeux fermés, on pouvait deviner la danse plus physique. Mais peu importe. Pas une tête connue à l'horizon. Ou peut-être une. Peut-être deux. De loin. Des gens dont il a pu entendre parler, ils le sont tous. Et il l'aura oublié aussi vite, trop concentré sur quelques chose d'autre. C'est vrai que ce monde, ces gens sont étrange. Et ça lui fait bizarre d'être rentré. Revenu. Même le mot est étrange, il n'a jamais eu sa place ici. Pourtant, il est là pour au moins six mois. Et c'est des coups qui le sortent de ses pensées. C'est vrai que le milieu de ce délire n'est pas le meilleur endroit ou se retrouver debout à ne rien faire. Il reste pourtant quelques secondes étonné de voir ce genre de choses se faire ici. Une bagarre publique. Génial. Toujours fun. Ou pas vraiment. Non, finalement, il va rentrer. Mais - D'accord, il reconnait au moins une tête, qui se fait déjà éloigner de celui qui a trop vite fini par terre. Et bien que 'le spectacle soit fini', il ne peut s'empêcher de se rapprocher et poser sa main, oh, très brièvement, sur l'épaule d'Otis. Une chose était certaine, ses parents n'apprécieraient probablement pas de voir le fiancé de Clarice dans les journaux pour... Ce genre de choses. Et il avait beau ne pas beaucoup connaitre cet homme, autrement que par ses films et par l'annonce de ces fiançailles dont il ne se serait jamais douté, il allait devoir dire quelque chose. Ou tenter de comprendre, au moins. « Excuse-moi. » Un temps. Il fronce les sourcils, regarde ailleurs une seconde. « C'est quoi ce délire? » Vrai qu'il n'avait aucune idée de comment tout ceci avait commencé. Ou comment. Mais peu importait, vraiment.

Ren ne connaissait Otis ni d'Eve ni d'Adam. Certaines groupies hystériques pensaient sûrement le connaître avec ce qu'elles voyaient dans les magazines mais lui s'en fichait complètement. Tout ce qu'il savait de lui c'était que Clarice avait passé tout un film à baver sur lui et se retrouvait maintenant fiancée à lui, ce qui suffisait à ce que Ren ne l'aime pas. Alors évidemment, il n'avait pas prévu que la situation allait se retourner à ce point contre lui, qu'Otis était un homme violent. A peine eut-il le temps de se plaindre de la douleur à la main qu'il avait utilisée en arme qu'il se reçut à son tour un coup au visage au niveau de la mâchoire, puis un deuxième coup qui le fit atterrir par terre. Il pensait que ça allait se terminer ainsi — il avait déjà l'impression de mourir — mais Otis continua à lui donner plusieurs coups, au niveau du ventre. Des larmes perlaient au coin de ses yeux alors qu'il se recroquevillait sur lui-même pour essayer de se protéger. Quand les coups cessèrent enfin, Ren glissa ses mains au niveau de son estomac, grimaçant quand il toucha ses côtés. Son visage était en sang et il n'avait aucun problème à imaginer l'état de son ventre. Il ne savait pas pourquoi cet excès de violence s'était arrêté, il était tellement abattu qu'il n'entendait plus rien de ce qui se passait autour de lui. Il resta ainsi de longues secondes, tellement choqué qu'il ne pleurait même pas ni ne se plaignait, alors qu'il était toujours le premier à crier comme une fillette quand il se coupait avec une feuille en papier. Le simple fait de respirer faisait retentir la douleur dans son corps entier. Comprenant qu'il n'allait plus se recevoir de coup, Ren s'allongea sur le dos comme il avait fini en dégringolant des gradins. Il ignorait comment il allait se relever, comment il allait rentrer chez lui, comment il allait cacher ça à Clarice... Otis n'était pas un homme pour lui, il en avait toujours été persuadé et voilà qu'il s'avérait être violent en plus de ça. Ren voulait la protéger mais il était hors de question qu'il se ramène chez elle et lui raconte ce qui s'était passé, se faisant passer pour une victime. Son regard trouva enfin Otis, éloigné par Miles. C'était donc lui qu'il devait remercier pour avoir interrompu ce massacre? Bizarrement, Ren n'en avait pas envie. S'il était ami avec un homme comme Otis, ce devait être une pourriture aussi. Sale connard. réussit-il à souffler entre deux souffles, sa respiration coupée par les coups qu'il avait reçus. Tu ne la mérites pas. conclut-il en se tenant toujours les côtes avant de se rallonger, fermant les yeux.

Leur mère étant polonaise et très attachée à ses racines, Felicja Buczek avait élevé ses enfants dans sa langue maternelle et tenait absolument qu'ils soient bilingues. Après tout, si les enfants Wade voulaient communiquer avec les membres de leur famille en Pologne, ils devaient absolument parler la langue. Colton était plutôt ravi que leur mère leur avait au moins instauré ça, il était beaucoup plus proche de ses pareils qui vivaient en Europe que de sa famille paternelle qui résidait tout près. « Wspólna przyjemność, jak zwykle. » Surement à cause de son crachat de champagne. Dévisageant sa soeur qui agissait encore comme leur bonne vieille mère, il se disait vraiment que jamais ne s'était-il senti comme l’aîné de la famille. « Przepraszam Pani* » fit-il avec un faux air d'enfant venant de se faire réprimander. « La pauvre risquerait de ne pas y survivre. »  Evidemment, qu'elle n'allait pas y survivre. D'ailleurs, Colton espérait que jamais une personne aussi douce que Roos n'ait avoir affaire à Quinn qui était la représentation même des mauvaises nouvelles selon le chanteur. Loin d'être une chose sympathique à dire sur sa propre soeur, il se le permettait toutefois car il savait que Quinn pensait la même chose de lui. Alors qu'il pensait que c'était déjà mal parti avec une personne de mauvaise foi, voilà qu'une deuxième arrivait. Dick Materson. Un crétin en couche culotte qui se croyait toujours trop intéressant alors qu'il était loin de l'être. Si déjà il n'appréciait pas qu'il vienne l'aborder, mais en plus si il commençait à s'intéresser à sa soeur, alors là... ! Sauf que voilà, Colton se rendit compte que c'était surement ce sentiment que ressentait Dickhead vis à vis de lui et Roos. Voyant que Quinn avait répondu au Materson, Colton s'interposa naturellement entre eux. « Eh bah tiens, le fils prodige des Materson est arrivé » lâcha-t-il, clairement irrité par la présence du surfeur à la course. Il se tourna vers sa soeur et tenta de lui glisser discrètement quelques mots en chuchotant. « On jest nieinteresujący Maja** » Quinn le savait, quand un Wade parlait à un autre en utilisant son prénom de maison (le deuxième), c'est que c'était sérieux. Colton n'avait pas dit ça car il avait peur que Quinn ne fréquente une pourriture comme Dick, loin de là, elle pouvait fréquenter qui elle voulait il n'en avait rien à faire. Seulement, il voulait éviter que ses deux grands némésis ne s'allient ensemble. « Yep, ma soeur, et maintenant tu peux partir si tu n'as rien d'autre à dire » dit-il rapidement pour chasser Dick. Chose qui ne marcherait pas, il s'en doutait mais espérait quand même.

* Excusez moi madame
** Il n'est pas intéressant Maja.

Henry est le genre d'homme qui aime se montrer et attirer l'attention, et visiblement, toutes les personnes présentes ici étaient déjà au courant de ses fiançailles. Quelque part, ça lui plaisait d'être le centre du monde, même si il devait le partager avec Cat. Même si il faisait gentiment chanter la jeune femme il n'en appréciait pas moins sa compagnie. « Une bonne action de ta part pour ton chauffeur, il ne doit pas avoir l'habitude avec toi » lui dit alors Miles. Un sourire méprisant aux lèvres, Henry ne prit pas la peine de répondre à cet homme ne qui il n'avait aucune confiance. Il s'en méfiait terriblement et savait qu'il pourrait être un frein important dans sa course à l'entreprise familial.Qui, Cat? Quelqu'un m'explique cette histoire de fiançailles? J'y comprends rien. Alors qu'Henry voulu répondre, c'est à cet instant que Cat arriva. « Juste ici mon merveilleux amour. » il fut surpris, la jolie brune jouait plutôt bien la comédie, il devait l'avouer. Il en profita pour poser une main grossière sur son fessier, être fiancé à Cat Gallgher était loin d'être la pire des choses. « La nouvelle a... légèrement été publié à notre insu. Nous voulions l'annoncé à nos familles avant. J'imagine que malheureusement, la surprise n'est plus d'actualité. » Henry acquiesça de façon exagérée. Il n'avait rien d'autre à rajouter, Cat avait parfaitement éclairé la situation. « Tu connais cet homme? Il m'a grossièrement appelé ta 'jolie poupée'. » Henry pouffa légèrement, « N'y prête pas attention, ce n'est que mon conseiller fiancer. » dit-il avec une méprise dont lui seul avait le secret. « Si tu gagnes une course, je t'offrirai une récompense digne de ce nom. » lui souffla t-elle à l'oreille. Une motivation de plus pensa Henry. Il se pencha auprès de son oreille à son tour. « Dans ce cas, je te promets qu'il n'y aura pas que le compteur de vitesse qui montra aujourd'hui. » Il leva un sourcil en croisant le regard de sa « fiancée ». Ma cousine et mon patron, fiancés... C'est un peu bizarre, non? Henry s'arrêta sur le mot patron, ils n'avaient pas encore signé de contrats qui le prouvaient. Il regarda Ren en coin. « Donc ça veut dire que tu acceptes mon offre ? » demanda Henry perplexe, il n'y croyait plus vraiment, même si le jeune nerd serait un atout pour son casino. Tu fais partie de la famille alors maintenant. Je peux t'appeler 'cousin'? le milliardaire regarda au dessus de son épaule avant de lancer un regard meurtrier au jeune blond. Personne ne touchait le grand Henry Coleman de cette façon quand il n'y était pas invité. Il balaya son épaule une fois que Ren eut enlever sa main. Une demoiselle brune s'approcha du petit cercle, vu la manière dont Cat la salua, elles devaient être proches supposa Henry. « Faye je te présente Henry Coleman, mon fiancé. » La jeune femme s'approcha alors d'Henry. « Et bien, enchantée de faire votre connaissance ! » dit la jeune femme avant d'avoir été surprise par la façon dont Cat avait appelé Henry. « Plaisir partagé » dit-il en lui baisant la main. Puis il essaya d'être discret et se pencha vers Cat. « Qui est-ce ? » lui murmura t-il à l'oreille.

Toute sorte de questions et de regards se tournent vers leur direction. L'annonce avait été rapide, et ne pas réfuté les rumeurs fut pire en soit que la nouvelle dans le journal. Cat sent la main de Henry sur une de ces fesses, mais ne dit rien, se promettant de lui en parler plus tard et de le souligné aussi grossièrement que le geste qu'il venait de faire en public. « N'y prête pas attention, ce n'est que mon conseiller fiancer. » Réponse qui ne satisfait pas assez Cat, qui roule les yeux. Elle voulait voir une bagarre, une guerre. Un peu comme celle de son cousin et Otis. Elle fut heureuse de voir le conseiller financier s'en mêlé, retirant l'homme de son cousin. Elle ne remarqua rien d'autre, Faye venant prêt d'elle et Henry. « Dans ce cas, je te promets qu'il n'y aura pas que le compteur de vitesse qui montra aujourd'hui. », dit-il suite au challenge de Cat. Qui pouvait la blâmer de vouloir pimenter sa soirée, après tout. Faye se tenait debout le visage incertaine, ne croyant pas au stupidité tout droit sortie de la bouche de son amie. Et elle avait entièrement raison. Avec un sourire un peu désolé elle lui présente Henry. « Et bien, enchantée de faire votre connaissance ! » Dit-elle. « Plaisir partagé » Le baise main de Henry la fit rouler des yeux. Elle s'éclaircit la gorge et il revient rapidement à ces pieds, comme un chien bien entraîné. « Qui est-ce ? » Cat s'approche un peu plus de lui et pose un baiser sur ces lèvres pour paraître moins louche, elle pose ensuite sa tête prêt de l'épaule de Henry, sa voix directement dans son oreille. « L'héritière des Hurtlake. Hera, doit te dire quelque chose. », dit-elle doucement. Elle laisse ensuite Henry retournant à Faye, son amie. « C'est bien rare de te voir à des événements! Une raison particulière t'y amène? » Faye n'était pas venu chez les Whitelaw, ou qu'à la fin du moins.

Depuis des années, se rendre à la course de charité de Belmont Springs était un peu une tradition chez les Greenleaf. Plus particulièrement entre Jenna et son père, qui avait toujours adoré cet événement. Les autres femmes de la famille, n’avait jamais vraiment apprécié cette ambiance et ce sport qu’elles qualifient de dangereux et ennuyeux. Comme à son habitude, Jenna en avait bien que faire de ce que pense le reste de la gente féminine de sa famille. Au moins, ce jour là, elle avait son père pour elle. L’époque où il était déçu de comprendre que la jeune femme ne marcherai jamais sur ses traces semblait résolue. Elle débarqua au milieux de la foule dans une robe claire dans les tons rose pâle, les cheveux détachés, une paire d’escarpins noirs au pied, un classique dont elle avait du mal à se passer. Aujourd’hui, ce n’était plus le bras de son père auquel était accroché le sien, mais celui de Matthew, son mari. Entre eux les tensions perduraient depuis quelques mois, mais il avait tenu à venir, c’était important pour lui. Faire bonne figure était le mot d’ordre. A peine arrivés, les deux hommes rencontrèrent des connaissances avec qui ils s’arrêtèrent parler. Quant à Jenna, elle lâcha le bras de Matt pour venir attraper une coupe de champagne sur le plateaux qu’une des serveuses lui tendait. Elle la remercia d’un signe de tête en relevant les yeux vers elle. Cette fille lui disait quelque chose. Elle la fixa un instant, jusqu’à ce qu’elle se souvienne. Ce n’était pas dans ce monde-ci qu’elle l’avait vu, ni dans cette vie. Alors qu’elle venait de laisser couler un léger flot de champagne dans sa bouche, un attroupement ainsi qu’un certain bruit attira son attention dans le bas des gradins. Au milieux de l’attroupement elle reconnue Miles, et compris qu’il s’agissait d’une bagarre. Aussitôt elle recracha le liquide pétillant dans son verre, l’abandonna sur le plateau encore tout proche et descendu avec hâte les gradins, non sans bousculer quelques personnes au passage, après avoir soufflé un bref mot à Matt. « Je reviens. » Arrivée en bas, elle put se rendre compte que Miles ne semblait pas avoir fait directement partie de cette bagarre, ce qui n’était pas le cas de ce blond qui traînait tout le temps avec lui. « Qu’est ce que tu fiches ? » Lança-t-elle plus que surprise de le voir mêlé à une bagarre en public. Elle qui au départ était inquiète pour son ami, à présent rassurée, elle voulait comprendre. Son regard fuit ensuite attiré par cet homme encore sur le sol. Le visage en sang, il semblait souffrir des coups qu’il venait de recevoir. Sans y réfléchir, elle se pencha vers lui et lui tendit une main. « Ca va ? Vous pensez pouvoir vous relever ? » Elle n’avait nullement connaissance de ce qui venait de se passer, mais laisser un homme blessé à terre, qui plus est devant une foule pareil, Jenna ne pouvait s’y résigner sans rien faire. Elle releva la tête vers son ami, lui lançant un regard accusateur, et reconnu au passage une ancienne connaissance. Henry Coleman. Voilà des années, qu’elle ne l’avait pas revus et qu’elle prenait soin de l’éviter. L’apercevoir suffit à faire remonter en elle un flot de souvenirs, mais aussi une certaine rancœur. En tout cas, il avait bien l’air de correspondre à ce que la presse lui faisait comme image.