(may) ☆ the devil wears prada.

- nom complet : Maybell Hawkins, affectueusement surnommée May ou Bella. Son patronyme tire exclusivement sa gloire de l'agence de publicité créée par son grand-père dans les années trente. - âge, date et lieu de naissance : Née à Belmont Springs le vingt-deux septembre 1989, elle a aujourd'hui vingt-cinq ans. Avançant vers l'idéal d'une situation stable, elle ne cache pas les peurs et les doutes résultant de ce quart de siècle. - origines et nationalité : Américaine de souche. Sa famille est implantée dans l'arrière-pays depuis des générations. Mais, sa généalogie remontée au dix-huitième siècle, elle compte de nobles aïeux danois. - occupation, situation financière : écrire ici. - statut civil : écrire ici. - orientation sexuelle : écrire ici. - traits de caractère : une liste, argumentée ou non, d'au moins 10 adjectifs.  - quartier de résidence : écrire ici.  - groupe : écrire ici.

my silver spoon has fed me good
Dressez-nous un portrait de votre personnage sous la forme d'une succession de points qui seront plus ou moins développés. Pensez à nous donner ses caractéristiques essentielles, toutes ces petites chose qui feront qu'on aura l'impression de le connaître en vous lisant. ★

Elle fermait les derniers cartons, étouffant un sanglot. Une page se tournait. Si, à son arrivée, elle pensait jeter les affaires ou les donner à des oeuvres de charité, Cato s'y était opposé. Il savait la douleur et le chagrin éphémères et que, dans les étapes de son deuil, elle voudrait se souvenir des bons instants. Elle avait longtemps profité de la fortune et de la réputation de ses parents - de son statut d'enfant unique - pour satisfaire le moindre de ses désirs. Mais, à travers cette superficialité, elle leur disait qu'elle les aimait aussi fort l'un que l'autre. Elle n'exprimait jamais explicitement ses sentiments, préférant dissimuler la souffrance de la perte sous des sourires et politesses d'usage. Elle s'efforçait de ne trahir aucune faiblesse, connaissant bien les rouages de l'élite. Sitôt qu'un de leurs pairs s'écartait du droit chemin, ils le détruisaient à coup de unes dans les journaux, rumeurs infondées et regards de biais. Tandis que Cato passait la tête dans l'entrebâillement de la porte de la chambre, s'inquiétant de son état, elle déposa une boîte au-dessus des autres et sourit à son compagnon. - Les voisins nous invitent à dîner. Apparemment, ils mangeaient avec mes parents un lundi sur deux. Tu mettras ton costume. Elle le frôla et se rendit dans leur chambre, où, dans le dressing, elle chercha la tenue adaptée. Elle opta pour une robe longue noire, pailletée, achetée récemment. Alors qu'elle se rendait dans la salle de bains afin de se préparer, Cato la retint par le bras. Elle soutint son regard une dizaine de secondes avant de se dégager de son étreinte. Cato, cependant, lui saisit doucement la main. - On peut annuler, May. On peut commander chinois et regarder un film. Il posait sur elle des yeux attristés. Elle appréciait ses attentions et ses gestes tendres, mais elle seule connaissait le bon moment. S'il ne la sentait pas prête à affronter les paroles compatissantes, les hommages et les condoléances, elle refusait de lui donner raison et de se montrer comme la jeune femme qui, rentrée de New York, pleurait la mort tragique de ses deux parents. Elle agirait comme avant, comme l'enfant Hawkins qu'ils côtoyaient tous les jours, la princesse aux iris papillon. - Sors-toi Brooklyn de la tête. On ne joue plus dans la même cour. Il arqua un sourcil, visiblement décontenancé par cette réponse. Sans lui laisser le temps de l'assimiler, elle poursuivit. - Si tu veux repartir, je ne te retiendrai pas. Avait-elle véritablement le droit de l'obliger à vivre dans ce monde, au milieu des mensonges et hypocrisies ? Il ne l'entendit pas de cette oreille et commença à se détourner. Il fourra ses mains dans ses poches, effleurant la boîte de chez Tiffany's. Il avait repoussé une première fois sa demande lorsque les autorités appelèrent Maybell, et si, naïvement, il avait songé la faire dans la soirée, cette remarque le refroidit. S'ils semblaient jusque là vivre une idylle, il assistait - impuissant - au changement de sa dulcinée depuis le déménagement. Elle ne ressemblait plus guère à cette new yorkaise pour qui il éprouvait des sentiments forts. Elle paraissait intransigeante, vaniteuse, et hautaine. Une riche héritière qui donnaient le primat aux apparences. Il allait gagner le salon, où son costume repassé l'attendait, lorsqu'il lui lança un ultimatum. - Ne gâche pas tout. Elle feignit de l'ignorer et s'enferma à double tours dans la pièce.