through a glass, darkly. (r/edouard)

Ed avait besoin de s'éloigner de la demeure des Whitelaw, s'en aller un peu loin de ce lieu qu'il haïssait autant qu'il appréciait. C'est ce qui lui avait donné envie de s'en aller dans son petit havre de paix. Depuis sa violence dispute avec son père, Ed avait ressenti le besoin d'avoir un pied-à-terre. Un endroit où personne ne pourrait rien lui dire. Un endroit qui n'appartiendrait qu'à lui non-connu du commun des mortels. Ici, il n'était pas Edouard Whitelaw entouré de domestiques, de ses frères et soeur, de cet environnement remplis de négativité. Non, personne de sa famille n'avait jamais mis un seul pied dans son appartement. Il n'était pas bien grand, rien comparé au luxe qu'il trouvait dans la villa familiale. Sans doute que cet élément ne pouvait rester dans cet entre-deux. Revenir chez eux puis s'enfuir dans son petit abri, un endroit où ils n'étaient pas en mesure de le suivre. Il se moquait de ce que pourrait penser les autres. Agir de la sorte était une obligatoire pour lui. Un moyen de s'assurer de ne pas être asservi à un homme qu'il avait parfois du mal à encore considérer comme son père. La triste vérité découlait de leurs échéances. De ce qu'il avait fait. De ce qu'il avait détruit... Aujourd'hui son esprit serait éloigné de tout ce qui avait a trait avec sa famille. Un sourire se plaçait sur son visage tandis qu'au volant de sa voiture, il venait de quitter le domicile de sa conquête d'hier soir. Aucune fille ne finissait jamais la nuit chez lui mais la réciproque n'était nullement vraie. Il se permettait de passer une bonne soirée s'en en avoir rien à faire et ce n'était sans doute pas près de changer. Il n'était pas le genre de personnes à remettre en cause son comportement. Il agissait comme il voulait agir et tant pis si les autres n'appréciaient pas. Ce n'est pas cela qui allait changer sa manière de voir les choses. Pas maintenant. Jamais sans doute. Dans sa décapotable, Ed laisse le vent bouger ses cheveux, ses lunettes sur le visage. Ce petit look négligé semble être l'une des constances de sa manière d'agir. Et puis, cela ne lui enlève rien à son charme, que du contraire. Edouard savait qu'il plaisait et ne perdait pas une seule occasion pour prouver cet état des choses. Ce matin, ce n'était toutefois pas une délicieuse créature qui fit apparition dans son champ de vision. C'était même tout le contraire. Se retrouver face à la petite brunette était loin d'être un véritable plaisir pour lui. C'était même l'inverse. Il ne l'appréciait pas mais il ne perdrait jamais une seule occasion de pouvoir lui montrer de quel bois il se chauffait. C'était donc avec un immense sourire sur le visage qu'il se retournait vers sa petite personne. «Je ne venais pas te voir, Eddie, j'avais oublié mon portable à l'Univ. Tu sais, l'endroit où les gens étudient? Pour devenir médecin par exemple. La notion doit sûrement t'échapper du moins. » Un petit éclat de rire traversa ses lèvres tandis qu'il la dévisage de la tête au pied, s'attardant un peu plus longuement sur sa tenue. La demoiselle devait sans aucun doute revenir du sport où y aller. Il n'en savait trop rien mais ce qui était certain c'est qu'elle n'était que peu habillée. Son regard lui ne pouvait en aucun cas manquer ce détail. « Pourquoi viendrais-tu me voir ici très chère demi-soeur ? Surtout en pleine rue ?» Un sourire un peu taquin vint se placer sur ses lèvres tandis qu'il continuait de l'observer, cherchant sans le moindre doute à la mettre mal à l'aise. « Cela me rappelle un vague souvenir mais rien de bien transcendant. » Des années auxquelles il ne voulait plus penser, tant le souvenir de Juliet était grand sa mémoire. « Tu sais Cat, pour ton propre bien, tu devrais revoir tes exigences. Personne ne te prendras jamais au sérieux comme médecin par contre, tu as un bel avenir comme infirmière. Tu sais, celles qui portent de jolies petites robes blanches. » Il souriait de toutes ses dents et n'avait en aucun cas peur de continuer dans cette direction. Parce qu'elle n'était pour lui qu'une image. La fille d'une personne qu'il n'aimait pas et il ne prenait pas de gants avec elle, pas maintenant, sans doute jamais. « D'ailleurs, cette tenue est bien loin de te donner une image de médecin responsable. » Tout doucement il s'approcha d'elle, planta son regard un brin charmeur dans le sien avant de s'approcher de son oreille. « Bien essayé Gallagher, mais il m'en faut plus que ça pour craquer. » Et oui, un Whitelaw retournait toujours une situation à son avantage. Cat n'avait aucune chance.