Boum Boum Boum

- nom complet :GreenLeaf, ceux qui connaissent les fluctuations boursières sur le bout des doigts tiquent bien souvent en entendant mon patronyme... Gloria, croyez moi ou non, mes parents n'étaient nullement sous l'effet d'une quelconque substance illicite lorsqu'ils m'affublèrent d'un prénom pareil. Pas de coke, ni d'héro, shit, acide, amphés, ecsta, canna ou autre... mais seulement le fruit de leur lubie de petits bourgeois coincés qui m'affublèrent de ce prénom. - âge, date et lieu de naissance : Né le 24 octobre 1989 en Californie, je viens de souffler ma 25ème bougie. - origines et nationalité : Américaine. - occupation, situation financière : Pour éviter les longues phrases creuses pour tenter de vous faire comprendre en deux mots que j'ai eu ma black card très tôt, je vous en fais le résumé : GreenLeaf égal billets verts. Avec modération. Merci à papa et maman. Pour ma part, pour gagner ma vie -en prime du chèque que mon cher paternel m'envoi chaque début du mois- je suis étudiante en troisième année de médecine. - statut civil : Fiancé. Mais cela ne veut rien dire, sachant éperdument que seul mon nom de famille l'intéresse. Quoique je ne suis pas mieux que lui, l'utilisant pour son beau physique pour me venger. Me venger de tout ces imbéciles qui ont pu me rabaisser lors de mon adolescence. A part ce jeune homme avec son joli minois, je ne suis pas vraiment expérimenté avec la gente masculine, ne courant pas après les hommes ou du moins ceux sont eux qui me fuyez vu ma masse corporelle ...    - orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Peut-être un tantinet zoophile, qui sait, parce que Loup ... le loup quoi. - traits de caractère : à l’écoute, désordonnée, râleuse, acerbe, persévérante, butée, casanière, gourmande, trop gourmande, effacée, impulsive,  affective, battante, (officieusement) déjantée, déterminée, (beaucoup trop) désordonnée, ferme, maladroite, déterminé, peu fêtarde, généreuse, trop investie et impliquée, peu sure d’elle-même,  têtue, rancunière.quartier de résidence : center drive.  - groupe :  DARK HORSE.

my silver spoon has fed me good
01 - Gloria a deux soeurs, elle est la benjamine. 02 - Elle a toujours vécu en Californie, à Belmont Springs. 03 - Gloria est riche, très riche. Du moins ses parents. 04 - Gloria est grosse, trop grosse pour un quartier tel que Belmont Springs. En effet, 80kg pour 1m60 c'est trop, beaucoup trop. 04 - Gloria a une mère qui la pousse à maigrir, sa mère à qui son corps est son boulot de travail et qui ne peut vivre avec un gramme en trop. 05- Gloria a appris l'italien car les vieux films de mafia italienne la toujours passionnée "Essaye un peu de fourrer ta gueule au fond de ton cul ! C'est le calibre qu'il te faut!" (Scarface - Al Pacino). 06 - Gloria est une vraie geek, elle aime restée chez elle à regarder des séries américaines tel que The Walking Dead et Game of Thornes. 07- Gloria déteste les clown ... saleté de clown. 08 - Gloria est une grand fan de musique française, comme Gainsbourg, Brel, Brassens ou Balavoine. 09 - Elle pensait avoir trouvé son prince charmant dans la personne de Loup. Elle est vite redescendu de son petit nuage. 10 - Gloria était un souffre-douleur plus jeune, à cause de son poids. 11- Elle a beaucoup souffert et déteste les miroirs. 12 - Essayer de raisonner Jenna c'est comme vouloir raisonner un crocodile de pas vous croquer. 13 - Gloria s'est enfuit de Belmont Springs pour maigrir. Persévérance et volonté ne sont pas les deux seuls à l'avoir aidé. La vengeance aussi.  14 - Gloria a toujours été une très bonne élève, studieuse et déterminée. 15 - Elle à rapidement fait la connaissance de Loup, un mammifère mal luné mais sans grand danger. Très vite attaché à lui, il était devenu un élément essentiel dans sa vie.16 - Il ne lui en faut généralement peu pour se retrouver dans des situations cocasses. 17 - En italien, elle sait dire : Ciao bella, molto benne et Buongiorno. 18 - Allergique aux fruits de mer, alors si vous voulez la tuer, vous savez quoi faire. 19 -  Elle n'a pas toujours un caractère facile à vivre. 20 - Elle est fiancée mais ne sort avec lui que pour son physique.  21 - elle a perdu 30kg

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering



Dans de nombreux films ou livres que l’on vous montre, les histoires sont toujours toutes bien faites avec des personnages tout gentils qui aident tout le monde et qui nagent dans le bonheur absolu. La belle vie quoi. Mais laissez-moi vous dire que ce petit paradis n’existe pas car les gens sont heureux du malheur d’autrui, ils se réjouissent d’achever la petite fille enrobée pour se sentir meilleur. La vraie vie n’est donc pas un conte de fée et elle l’a appris bien assez tôt. Elle n’avait pas eu de famille parfaite, d’ailleurs, les parents parfaits ne doivent pas non plus exister. Elle avait une famille atypique. Sa mère ne savait que se plaindre, elle passait son temps à élever la voix, se plaignant de la couleur des murs de sa chambre, de sa viande trop cuite, du manque de goût évident de son mari, ou encore de son tour de taille - surtout les neuf mois de la conception de sa si « jolie » fille. Elle était de celle qui se préoccupé de son corps comme une diablesse, un seul gramme en trop et c’était la fin du monde. Ironie du sort lorsqu’on regardait sa chère petite fille. Le miroir lui renvoyait le reflet d’une fille au visage un peu trop banal, avec sa bouche boudeuse et ses taches de rousseur ridiculement enfantines. Mais le pire, c’était son corps. Ses membres lui paraissaient affreusement disproportionnés, ses hanches trop larges. Elle inspira profondément, serrant les fesses, rentrant le ventre, confrontant avec amertume son propre regard. Passant une main dans ses cheveux, elle tenta de leur donner du volume, pencha la tête, soupira. Ses vêtements jonchaient le sol de sa chambre, éparpillés autour d’elle dans un désordre qu’elle n’aurait habituellement pas toléré. Pour l’heure, elle n’en avait que faire, bien trop occupée à s’observer sous toutes les coutures, à traquer le moindre défaut pour ensuite le contempler d’un air méprisant. Grosse, boudiné, vachette, cochonou … Les surnoms défilait par ses camarades de classe. La haine était un sentiment qu’elle n’avait pratiquement jamais éprouvé, lui préférant l’indifférence et le dédain. Cependant, face à sa propre personne, elle ne pouvait s’empêcher de laisser la colère, virulente, s’élever en elle, ternir sa vision, jusqu’à prendre toute la place. Sa poitrine, pratiquement plate, la graisse sur son ventre, ses cuisses, sa taille. Ses bras, trop longs, et sa peau, trop pâle. Dans un sentiment d’urgence, elle détourna les yeux du miroir, recula d’un pas, eut un léger sanglot. Puis, son poing se leva avec lenteur, et alla s’abattre sur le verre qui se brisa en mille morceaux, lui offrant la vue fragmentée de son corps à présent réellement déformé.



«  Gloria, tu dégages !» Alors qu'elle refusait de bouger, il attrapa sa longue tresse et la tirais en arrière jusqu’à ce qu’elle perde l’équilibre et tombe, ce qui ne manqua pas de faire rire l’ensemble de ses camarades d’école. Elle était devenue le souffre-douleur de plusieurs brutes, des mecs qui n’avaient rien d’autres à faire pour prouver leur supériorité. Alors tout au long de la journée, ses petits camarades de classes lui faisaient la misère. Parce qu’elle n’était pas aussi belle qu’elle aurait dû l’être et qu’elle ne méritait donc pas d’être dans cette école de luxe avec ces petits bourgeois, non elle était trop grosse et moche pour cela. « Tu sais les vaches ne sont pas acceptés à l’école et puis c’est quoi ses vêtements. On a voulu cacher des kilos en trop ?! » Les larmes aux yeux, la jeune fille s’enfuit loin des moqueries et des ricanements qui se trament derrière son dos pour se réfugier comme d’habitude aux toilettes. Recroquevillée sur le sol des toilettes, enfermées dans une cabine, elle sanglotait. Et comme d’habitude, elle sortit de son sac un paquet de gâteau. Elle repoussa brusquement le paquet, plaquant sa main contre sa bouche, refoulant du mieux qu’elle le pouvait les sanglots. Pauvre petite fille fragile, pauvre petite conne bien trop docile et fragile pour pouvoir réagir et se défendre. Elle jeta un coup d’œil au seul biscuit restant, s’en saisit, l’observant d’un regard haineux, comme si tout le problème venait de là, comme si, si elle avait pu résister à celui-là, elle aurait résisté aux autres, et peut-être que c’était vrai, peut-être que la clé, c’était de ne pas commencer, pour ne pas devoir arrêter, et peut-être, peut-être que si elle avait pu… Elle l’engloutit en quelques fractions de secondes à peine, avant de recommencer à pleurer de façon hystérique et toujours cramponnée aux toilettes.



« Gloria ? Qu’est-ce que… » Quand Loup ouvrit la porte, je me jetais dans ses bras. J’enfouis mon visage dans son cou, tandis que mes bras faisaient le tour de son torse. Je ne dis pas un mot, les larmes coulaient silencieusement sur mes joues. Il m’entraina doucement à l’intérieur de son appartement, me prit mon sac qu’il posa par terre, et me fit m’asseoir sur le canapé à côté de lui. Assis à côté de moi, il resta silencieux attendant que je me calme. « Tu me racontes ? »  Je reniflais et me détachais de lui pour ôter mon manteau et mes chaussures. « Mon chat est mort. » Silence. « T’as pas de chat. » Je poussais un soupir et reposais ma tête contre son épaule, ramenant mes pieds sous mes fesses. « Je sais… mais c’est une bonne excuse. » A son tour de pousser un soupir, de désespoir. Je l’emmerde, je le sais bien. Mais pour l’instant, il ne m’a encore jamais renvoyé. « Sincèrement Gloria, qu’est-ce qui te met dans un état pareil ? » « Je suis moche et grosse. Voilà pourquoi »  mes larmes coulent sur mon visage alors que je regarde ce ventre grassouillet qui n'était autre que le mien. Loup soupire, à vrai dire c'est toujours la même chose, je râle, je chiale, je me lamente, j'hurle que je suis moche et grosse comme on me l'a souvent répété alors que Loup essaye de me réconforter autant qu'il le peut. Brusquement son poings s’abat sur le canapé, je sursaute et je me calme de suite face à la surprise et j'imagine de suite qu'il va me hurler dessus, qu'il en a marre de moi, que je ne suis capable seulement de me plaindre. Je m'attends au pire et pourtant les mots qu'il sort de sa moche sont tout autre que je pensais. Et pendant longtemps je n'avais pas entendu de chose aussi gentil à mon sujet et avant que je puisse prononcé un mot, le remercier d'être toujours là pour moi, ses lèvres touchent les miennes. J'en voudrais plus. J'en veux plus. Mais lorsque ses lèvres se décollent des miennes et que je l'entends s'excuser, un simple sourire franchit mes lèvres. Je me lève calmement sortant de chez lui, transformer, apaisé. J'imaginais déjà une autre vie ou les ricanements et les moqueries des autres ne m'atteindrons plus car j'avais la plus belle chose à mes yeux : Loup. Mais j'étais tout simplement stupide. Stupide d'avoir fait confiance à cette amie et lui avoir confier que Loup et moi on s'était embrassé. Stupide d'avoir fait confiance à Loup. Car il m'a mené en bateau depuis le début. Des fois je me demande pourquoi Cupidon s’obstine à m’envoyer des flèches rouillées, je voudrais être en confiance, être sûr et ne pas me retrouver à chialer comme une nana fragile.