♢♢ misery boy.

OLIVER HARDING

as my grandma used to say, it's only a walk of shame if you're capable of feeling shame.

ft. Sam Claflin | © YTW et dailysamclaflin

- nom complet : Oliver Harding, que ses amis et proches baptisent affectueusement Ollie. Rien de bien tordu, rien de trop connu, un nom banal dont il ne s'est jamais plaint. - âge, date et lieu de naissance : né un douze juillet mille neuf cent quatre-vingt-six à Savannah en Georgie, Ollie est âgé de vingt-huit ans. La vieillesse ne lui fait nullement peur, mais l'horloge biologique qui tourne, quant à elle, l'effraie au possible. - origines et nationalité :  Le jeune homme est un américain pur souche et possède quelques origines galloises du côté maternel.  - occupation, situation financière : Ollie enseigne la littérature anglaise à des étudiants de l'université de Sanburne. Personne n'imaginait très sincèrement qu'un jour, ce grand bêta maladroit exercerait cette profession que sa mère voit d'un très mauvais œil. Pourquoi, au lieu de passer son diplôme d'enseignement, n'avait-il pas choisi de continuer ses études de droit ? Mystère et boule de gomme. Mystère qui ne trouvera jamais de réponse. Ce qui est sûr, c'est que le jeune professeur se plaît dans son métier. Il n'est ni trop aisé, ni trop démuni. La famille Harding a toujours évolué parmi les couches inférieures des familles fortunées et ne sont résolument pas à plaindre.   - statut civil : Ollie a beau avoir été très proche de sa mère durant son enfance, il n'en demeure pas moins gauche et maladroit quand il croise la route d'une jolie demoiselle. Qui plus est, il ne parvient pas à maîtriser correctement son bégaiement à chaque fois qu'il passe un moment en charmante compagnie. Les seules demoiselles qui ont partagé sa vie ont toujours fini par se barrer avec un autre, alors que notre Hugo national essaie tant bien que mal de les traiter du mieux qu'il le peut. La dernière en date ? Son ex qui l'a allègrement planté à l'autel. C'était pas marrant, sinon. Célibataire, donc. - orientation sexuelle : hétérosexuelle. - traits de caractère :maladroit, timide, s'attire facilement les ennuis, naïf, gentil, effacé, a tendance à se laisser marcher sur les pieds, soucieux, souriant, un peu bêta, cultivé, gentleman, romantique, paumé, influençable, a un humour merdique, un brin peureux, sensible, adore les enfants, finit toujours par être le dindon de la farce, bonne poire, honnête, dépend de l'avis des autres, anxieux de nature, serviable, compréhensif, tolérant, ne sait jamais comment se comporter, un brin solitaire.  - quartier de résidence : Mariner's Drive.  - groupe : UNDERDOG.

gnaw upon my roots:

{ HEAD IN THE CLOUDS BUT MY GRAVITY'S CENTERED }
'cause it's too cold for you here and now so let me hold
both your hands in the holes of my sweater

★ SANBURNE UNIVERSITY, BELMONT SPRING, FEBRUARY 2015.
Comme à son habitude, Ollie Harding manquait de s’embourber dans les grilles de son lieu de travail. Son vélo tenait tant bien que mal la route, zigzaguant entre les poteaux et les flaques d’eau laissées par l’averse de la veille. Non vraiment, Ollie Harding devait songer à changer de moyen de locomotion ou il finirait bel et bien par y laisser des plumes. D’ailleurs, bon nombre de ses élèves s’étaient déjà inquiétés de voir leur professeur tant adoré avec ses lunettes cassées ou une ecchymose trônant fièrement sur son front. Mais que nenni, le sieur Harding réussit en ce matin pluvieux à franchir les grilles en un seul morceau et entreprit de déposer son épave dans le garage prévu à cet effet. Son sac en bandoulière, ses cheveux, comme à leur habitude, magnifiquement bien coiffés, il finit par entrer dans l’université déserte avant de se réfugier en salle des professeurs, histoire de bien se préparer à affronter ses monstres pourri-gâtés plus communément connus sous le nom d’étudiants. A peine eut-il franchi le seuil qu’il se rua sur la bouilloire pour y faire du thé, tel un accro qui n’aurait pas eu sa dose matinale. Car oui, c’était un fait : notre Harding national ne pouvait décemment pas se passer de sa tasse de thé, même s’il en avait bu une autre juste avant de partir. Vieille habitude anglaise ou plutôt, vieux cliché. Vieux cliché qui, pourtant, possédait une part de vérité. « Désolé vieux, ça craint ce qui t'es arrivé. Je l'ignorais. » Une voix masculine retentit soudainement dans la salle et le jeune homme sortit un bref instant de sa torpeur. Un léger sourire triste apparut sur son visage, suivi d’un petit rire sonore, rire qui trouva son écho lorsque son collège fit de même. « C-c-c'est pas grave. Elle n'était p-p-as faite pour moi. Puis depuis le temps, j'ai f-fait mon deuil. » « Mon pauvre, il fallait que ça tombe sur toi. »  Son collègue lui donna une petite tape amicale dans le dos. Tout le corps enseignant était plus ou moins au courant que l’un de leur plus jeune professeur s'était allègrement fait planter devant l'autel durant l'été dernier, par sa fiancée. Et ce, grâce à un petit malin qui avait lâché l'info à tout va dans l'université. Depuis, inutile de préciser que ses collègues n’arrêtaient de lui adresser des regards remplis de pitié. Il fallait toujours que ça tombe sur lui, comme si c’était écrit dans les étoiles. Mais outre les envies de liberté de son ex, le jeune homme tentait, tant bien que mal, de garder son sang-froid face à la situation. Il salua ses autres collègues, comme d’habitude et comme d’habitude il prit les copies corrigées du dernier essai avec pour seul but de les relire le temps que les cours commencent. Un dernier salut, un dernier ‘bon courage’, Ollie sortit de la pièce en sirotant son thé bouillant et en fredonnant une chanson qui n’existait pas. Mais c’était son rituel matinal, son rituel auquel il ne dérogeait pas. Pourtant, ce matin-là, quelque chose clochait. Il ne parvenait pas à savoir quoi exactement mais étrangement, le chemin qu’il empruntait pour se rendre à sa salle de classe ne lui inspirait guère confiance. Comme si, au bout du tunnel, il allait trouver le mal en personne. Ce qui ne fut pas entièrement faux lorsqu’une blondeur saisissante captiva son attention. Une blondeur diabolique. Il ne lui fallut pas longtemps avant de comprendre que la silhouette qui se dessinait au loin allait être tous les maux de sa journée. Passé la couleur de cheveux, il reconnut aisément les traits du visage, l’allure, la démarche, les vêtements. Et sa réaction ne se fit pas attendre. Ollie lâcha presque automatiquement la tasse de thé qu’il tenait dans sa main, tasse de thé qui finit sa course au sol dans un fracas sans nom. Les copies finirent presque automatiquement et il resta un moment les bras ballants avant de réaliser ce qu’il venait de faire. Le jeune Harding laissa échapper un « MERDE » sonore avant de se ruer au sol pour tenter de sauver les fruits de sa correction. Lorsqu’il se releva, Ollie fit comme si de rien n’était et offrit à son interlocutrice un sourire crispé. Comme s’il ne venait pas de faire une connerie. Comme si, au fond,  c’était cool de la revoir. « B-b-b-b-b-b-onjour. » Ça commençait bien. Ollie Harding venait de renouer avec le diable Blunham en personne, et comment dire, il n'avait (vraiment) pas hâte de lui demander ce qu'elle faisait ici.