when the past come back ♡ carter/clare.

WHEN THE PAST COME BACK
with, carter mathers.

ses talons haut claquaient sur le sol en marbre de l’hôtel, la richesse se faisait pleinement ressentir en ces lieux. le fameux et illustre grand belmont, c'est ici que se déroulait la réception de ce soir. vêtue d'une robe courte dans des tons bleutés mettant ainsi ses cheveux chocolat en valeur et bouclés à l'occasion, ainsi que d'une légère veste dans des tons beiges pour se protéger de la légère brise de la nuit déjà avancée à cette heure, clare se dirigeait en direction de l'une des deux grandes salles de restaurant que contenait l'endroit. un brouhaha se fait déjà entendre de la salle situait à sa droite, amplifiant les frémissement de cœur de la jeune femme. cela faisait bien longtemps qu'elle faisait ça ; se rendre à une fête, lançant de légers et discrets sourire aux lèvres aux personnes qu'elles connaissaient, marcher la tête haut pour apprendre aux nouveaux de quels milieux elle provenait, ainsi que discuter avec les invités les plus influents, exposant alors l'allure parfaite dont fait toujours preuve la famille bushwick. néanmoins et bien que cela devait être à présent une habitude pur elle, clare ne s'y faisait pas encore. une boule d'anxiété au ventre était toujours présente, l'angoisse de voir ses lèvres trembler ou de bafouiller sur des mots en pleine discussion, ou pire encore de laisser transparaître dans son regard ses sombres secrets du passé. et si elle commettait une faute de la sorte, pour sûr que l'on commencerait à mettre en péril la prestigieuse renommée de sa famille et évidemment, cela lui était irréversiblement interdit. mais la brune continua d'avancer, les mains moites pour ne pas changer, remettant en place une des mèches de sa coiffure et présenta son carton d'invitation à l'agent de sécurité à l'entrée. elle n'avait que vaguement pris connaissance de l'auteur de cette réception avec pour seule information que lui avait indiquée son employée plus tôt dans la semaine, que ce client remerciait son agence d'organisation d’événements d'avoir préparé sa fête, à l'occasion de l'avènement de sa société, et avait donc invité la principale gérante en guise de remerciement. un futilité sans importance aux yeux de clare, mais à laquelle elle devait cependant se rendre pour faire bonne figure, surtout pour les médias et la presse. elle y resterait une petite heure certainement et rentrerait directement se coucher dans son grand et silencieux appartement pour dormir. mais un sentiment dérangeant prenait la jeune femme depuis que son employée avait appelé, un certain monsieur mathers lui avait-elle dit au téléphone. un nom qui lui semblait proche et familier, mais en même temps lointain et appartenant étrangement au passé. et si ses doutes s'avéraient vrais, cela n'envisageait absolument rien de bon pour ses fesses, bien au contraire. mais passant outre ses songes, clare entrant dans la pièce, visiblement connue des personnes présentes dans le restaurant, puisque le bourdonnement qu'elle avait entendu plus tôt perdit peu à peu de son ampleur au rythme de son avancée. levant directement le regard pour affronter dignement celui des autres, alors qu'elle s’apprêtait à se rendre vers le principal concerné de la soirée, qui n'était autre que le mystérieux monsieur mathers, son cœur manqua un battement : ces cheveux blonds, cette peau doré, cette carrure musclée comme il fallait. clare s'arrêta tout de suite de marcher. elle n'avait pas besoin de voir la personne en face d'elle se retourner pour savoir à qui elle avait à faire : ces yeux bleus perçants, cette séduisante barbe de trois jours et cette gueule d'ange qui faisait amadouer les femmes et tomber à ses pieds. sans aucun doute, se trouvait en face d'elle carter mathers, en version plus âgée et encore plus seyx qu'avant. elle se giflait pour cette dernière réflexion.carter mathers, putain. avait-elle relâché dans un soufflement et à haute voix sans même se rendre compte, ses yeux bruns sûrement écarquillés de stupeur et de surprise. sa vulgarité avait fait silence raide dans la salle. la presse s'empresserait avec plaisir de faire un article sur ce léger et scandaleux égarement de sa part. bordel, cet homme lui faisait déjà perdre tous ses moyens alors qu'il venait à peine de se retourner il y a quelques secondes et la regardait à présent droit dans les yeux. sa bouche tremblait,  des bouffées de chaleur immenses prenaient son corps et ses jambes commençaient à trembler terriblement. pourquoi lui faisait-il cet effet, pourquoi ? et bien que clare se demandait les raisons de ce subit changement chez elle, elle savait pertinemment pourquoi. comment avait-elle pu être aussi stupide de ne pas le reconnaître, lui, carter mathers. son premier copain, son premier amour, sa seule et unique relation sérieuse jusqu'à aujourd'hui. cela lui semblait impossible, clare ne pensait jamais le revoir un jour. la jeune femme avait été littéralement brisé à l'époque de devoir se séparer de lui, mais elle n'avait pas eu le choix. contrainte par ses parents à faire le choix entre avec lui ou être déshéritée à vie de la famille bushwick si jamais elle le rejoignait, elle avait pris la seconde option, celle qui lui offrait un futur certain. mais carter représentait également son sombre et ténébreux passé, l'homme qui lui avait fait découvrir les bas fonds derrière tous les sourires hypocrites qu'elle avait pu voir dans son enfance et qu'elle distinguait nettement mieux à présent, mais surtout la personne qui l'avait entraîné dans un foireux et violent trafic de drogue. et si jamais cela venait s'apprendre et s'ébruiter à belmont springs, clare bushwick s'effondrerait totalement. et à la vue du rictus hautain qui venait de se former sur les lèvres de carter, la jeune femme pouvait assurément dire qu'il savait congrûment de quoi était dotée sa dernière pensée. mais elle sentait aussi que carter ne comptait pas tout révéler ce soir, oh non, sûrement pas. il la ferait d'abord bien mariner dans une eau pourrie, la ferait se sentir comme une moins rien, ferait d'elle ce qu'elle avait normalement l'habitude de faire avec les gens de son entourage, lui ferait clairement ressentir qu'il avait le pied sur elle et pourrait l'écraser à tout moment comme un vulgaire insecte. et bien que clare souhaitait, à cette minute exacte et pour tout au monde, lui dire la vérité quant à son départ foudroyant il y quelques années, o'grand jamais une bushwick ne s'abaisserait à ça, sa fierté même l'en empêcherait.  

WHEN THE PAST COME BACK
with, clare bushwick.

à croire qu'on ne lui a jamais appris à savoir garder ses distances, à savoir rester à l'abri des ennuis. non, il semblerait que carter ne parvient pas à se dire qu'il devrait laisser tomber, faire comme si elle n'existait pas, ne pas lui faire payer son départ et rester le plus loin possible d'elle. se résoudre à faire tout ça? mission carrément impossible, il n'a même pas essayé. l'ignorer l'espace d'une soirée? ça, il a réussi. tâche simple, facile et surmontable. par contre, maintenant qu'il sait qu'elle se trouve dans la même ville que lui et qu'il peut la revoir, la faire souffrir comme elle l'a fait souffrir, question d'égo mal-placée, question d'une histoire qui n'a pas été terminée comme elle aurait dû l'être. alors carter a fini par avoir une idée. simple, facile. contacter son agence, qu'elle organise un gala pour sa société et qu'elle y vienne. de cette façon, elle sera obligée de savoir que lui aussi se trouve à belmont. et elle sera obligée de lui faire face. d'une manière ou d'une autre. et il en sera ravi. la première contrariété fut cependant quand il eut à parler de ce gala avec une secrétaire quelconque pour son organisation. pas un réel problème cependant, il demanda à ce que la dite secrétaire donne un carton d'invitation à sa patronne afin de la remercier du travail accompli. et si clare ne se pointait pas, alors il trouverait une autre foutue solution. de toute façon, dans tous les cas, il était gagnant. de la publicité pour son agence et pouvoir faire payer clare avec un plaisir arrogant sur le visage. le jour du gala, carter se trouve à être de très bonne humeur. s'habillant avec un nouveau costume armani qu'il a acheté la veille. en entrant, il salue toutes les personnes présentes afin de pouvoir se faire de nouveau clients, même s'il garde une idée en tête: où est clare? pourtant, il ne passe pas son temps à s'attarder sur cette question, s'engageant dans des conversations qu'il sait plus ou moins superficielle. se lancer des fleurs, un art qu'il a fini par comprendre à force de fréquenter les gens du coin. faut dire que le franc-parler et l'honnêteté ne règnent pas en maitre dans les parages, plutôt les sourires par devant et les tacles par derrière. cela dit, ça ne le dérange pas beaucoup à carter, plutôt habitué à ne jamais tourner le dos aux gens à qui il s'adresse. après tout, quand il était dealer, il valait mieux qu'il évite de tourner le dos à un junkie: désespéré d'avoir une dose, ils étaient prêts à tout, même à braquer leur dealer pour lui voler tout ce qu'il avait sur lui. valait mieux éviter de faire un coup du genre à carter, plutôt du style à démolir le con qui aurait eu l'idée de faire une telle bassesse. puis, carter sent le silence arriver dans le hall de l'hôtel. les gens s'arrêtent de bavasser, leur attention attirée par quelque chose, ou plutôt quelqu'un. clare serait-elle enfin arrivée? il reconnut tout de suite sa voix et ne put se retenir de sourire en l'entendant balancer un "putain" à la suite de son nom. oh, madame est surprise? elle aurait dû regarder son foutu nom sur l'invitation. carter se retourne, lentement mais surement pour faire face à clare bushwick. appréciant grandement l'air qu'elle affiche sur son visage, un mélange de surprise et de choc. carter ne se retient pas de la dévisager de haut en bas, remarquant d'abord ses yeux, puis ses cheveux bouclés, sa robe qui laisse voir ses jambes toujours aussi attrayantes. le problème qu'il a avec clare là tout de suite? c'est qu'elle est toujours aussi magnifique, mais ça, c'est un détail qu'il saura omettre, oublier pour ne pas être aveuglé. et il remarque qu'elle le dévisage aussi, il ne se fait pas prier pour afficher un sourire hautain sur ses lèvres. oh, il sait très bien qu'elle saura se défendre de toutes les joutes verbales qu'ils pourront avoir, mais il s'en moque. « c'est un plaisir de te revoir, clare. » il sait aussi que la presse est déjà sur le dossier, là, tout de suite, après tout, le choc qui s'est fait entendre dans sa voix les a tout de suite vendu à tous les deux. plaisir de la revoir? peut-être bien, même s'il affiche un air assuré, ses sentiments sont mélangés. il ne sait pas trop, parce que d'un côté, il sait qu'il serait pleinement capable de l'embrasser devant tout le monde ici-même, tout de suite, juste pour lui montrer ce qu'elle a perdu. ce qu'elle pourrait récupérer. mais non. « faut avouer que tu es partie bien brusquement la dernière fois. » ça, c'est un reproche, bien que ça sorte naturellement, l'air de rien. sauf que carter sait qu'elle se doute bien que ce n'est pas sans vouloir rien signifier derrière. putain, ça doit sembler clair et net pour elle qu'il lui en veut, ça doit se voir dans son regard, aussi arrogant puisse-t-il donner l'impression. carter aimerait bien qu'il puisse s'isoler et en fait, ce serait même possible. mais pourquoi ne pas discuter avec elle avec les oreilles tendues des invités? ça ne le dérange pas vraiment à lui.

WHEN THE PAST COME BACK
with, carter mathers.

la tension était à son comble, ça ne faisait aucun doute. ils ne s'échangeaient qu'un simple regard et pourtant, tant de choses défilaient dans celui-ci. cette relation qu'ils avaient partagée dans le passé faisaient qu'eux seuls pouvaient savoir ce qu'ils pensaient. premièrement, clare ne pouvait douter une seule seconde du plaisir qu'il prenait à l'avoir piégé. l'avoir piégé ainsi, aussi facilement, dans cette salle, dans ce prestigieux restaurant, devant autant de monde, plus particulièrement avec la présence de la presse. il la mettait mise à mal, il le savait pertinemment. d'autant plus que sa vulgarité dite quelques secondes plus tôt ne devait qu'en rajouter à son déplaisant ravissement. « c'est un plaisir de te revoir, clare. » écouter sa voix à nouveau, après toutes ces années, troublait la jeune femme encore plus qu'elle ne l'était déjà. une phrase qui sonnait ironique dans son ton et en même temps semblait presque affirmer les faits ce qu'elle disait tout haut. les bons moments qu'ils avaient passés ensemble remontèrent subitement dans sa tête, comme s'ils n'avaient été qu'enfouis profondément en elle, attendant le moment propice pour revenir comme un éclair. ce genre de souvenir quand elle entendait sa voix déjà grave pour son âge et surtout terriblement sensuelle lui susurrer des mots doux quand ils étaient tranquillement installés dans son canapé, devant un film à la télé, visiblement amoureux. et le pire dans tout ça, clare qui pensait pourtant avoir définitivement oublié, c'est qu'elle se rappelait de tout, au moindre détail. et ça, ça faisait mal, putain de mal. elle avait été naïve de penser qu'elle ne le reverrait jamais, croire que l'amour qu'il y avait eu entre eux n'avait jamais existé. une certaine peine emplie de regret commençait à prendre le cœur de clare, et c'était un fait qu'elle ne pouvait contester bien qu'elle aurait voulu que ce ne soit pas le cas. néanmoins chez la brune, rien ne transgresserait dans ses yeux, elle resterait de marbre, voir avec des yeux glacials qui n'exprimerait rien, à part le mépris, alors qu'intérieurement elle s’effondrait et ça l'emmerdait franchement. clare était une professionnelle dans le domaine, une vraie habituée. mais secondement et le plus étrangement, c'est ce qu'elle voyait dans le regard bleu et profond de l'homme en face d'elle. de touts autres sentiments portaient à son égard, comme un dilemme qui se jouerait en lui, des sentiments contradictoires qui se démèneraient comme des chiens. et si le brun avait pensé pouvoir cacher ceci à clare, c'était mal la connaitre. clare était une fouineuse, exactement comme lui. elle avait beaucoup appris de carter, du temps où les deux jeunes gens dealaient encore ensemble. en surplus, la douleur de s'être séparée de lui n'avait qu'affirmée son talent à percer la fausseté derrière les sourires bienveillant des riches que la jeune femme côtoyait tous les jours. et clare remarqua un sentiment, plus précisément celui qui renvoyait un désir inattendu pour la jeune femme. comme s'il ne s'attendait pas à ressentir un telle chose, lui aussi. et bien que la jeune femme éprouva une certaine fierté à voir ceci dans le regard de carter, la phrase qu'il sortit juste après la sortie directement de ses ardeurs, lui jetant un froid terrible et amplifiant sa contrariété en la transformant en haine. « faut avouer que tu es partie bien brusquement la dernière fois. » comment osait-il, bordel. dire cela publiquement, devant tant de gens qui n'attendaient qu'une seule chose : savoir la vérité derrière cette histoire. pourquoi cette bande d'hypocrite avait-elle décidé d'arrêter subitement de discuter, faisant planer ainsi un silence plus que pesant qui ne faisait qu'angoisser davantage clare. et bien que la façade parfaite de la brune commençait à montrer des fissures, elle était loin d'être totalement brisée. certes elle avait mérité ce reproche, bien qu'elle n'était pas réellement l'auteur de son brusque départ, cependant un bushwick ne se laissait jamais aussi facilement déstabiliser. penser qu'il s'énerverait et se déchaînerait, c'était clairement sous-estimer leur pouvoir de rester impassible et imperturbable face à toute situation. reprenant maintenant bonne contenance. en effet, c'est un véritable plaisir, monsieur mathers. clare souriait de la même façon que lui, c'est-à-dire altière. elle s'amusait à renverser la balance. échanger les rôles, c'était tout un art. et pour ajouter la cerise sur la gâteau, la jeune femme le vouvoya, se moquant ainsi de lui, le faisant passer pour l'inconnu qu'il n'est pas. cependant, j'ai peur de ne pas bien vous comprendre. moi être brusquement partie ? une question purement rhétorique accompagnée d'une réponse qui allait irrémédiablement lancer une guerre entre clare et carter. à moins que ma mémoire ne me fasse défaut -ce dont je doute fort- je crains ne vous avoir jamais vu jusqu'à aujourd'hui. une révélation plus que cruelle, plus que c'était évidemment totalement faux. clare jouait avec feu et elle savait qu'une brûlure pouvait rapidement arriver. j'avoue avoir été surprise de savoir que ma société a organisé votre réception en arrivant. en même temps qu'il ne le serait pas, tout le monde ne parle que de vous en ce moment, n'est-ce pas ? mensonge quand tu nous tiens. si carter souhaitait jouer, clare allait jouer. et de toute évidence, la défaite tout comme l’honnêteté ne faisaient pas partie de son vocabulaire, tous les coups sont permis.

WHEN THE PAST COME BACK
with, clare bushwick.

même s'il refusait de l'admettre, deux choses étaient totalement claires: clare lui a manqué et son désir était pleinement capable de prendre le pas sur son besoin de vengeance. cela dit, carter n'a pas le temps de se laisser distraire. parce que s'il commence, ce sera fini pour lui. et après tout, elle mérite bien toutes les vacheries qu'il pourra lui envoyer au visage. putain, elle mériterait pire après son départ. carter, même s'il veut se venger, lui faire payer, la forcer à s'excuser, la voir le supplier, il a aussi envie de comprendre. il a envie de savoir pourquoi elle est partie. il veut des foutues explications sur le pourquoi du comment. mais il ne demandera rien. il ne demandera rien, parce que ça montrerait ses faiblesses et là, il ne peut pas se permettre de montrer ses faiblesses. il doit montrer ses forces, toutes, sans laisser le moindre doute sur ses capacités. clare ne bronche pas, une poker face accrochée à son visage tel un masque. peut-être qu'elle sera une adversaire de taille au final. peut-être que ce sera encore plus intéressant. réussir à briser son masque. à la briser tout court, comme elle l'a brisé lui il y a plusieurs années. non pas qu'il irait lui avouer maintenant, non pas qu'il se l'avouerait à lui-même d'ailleurs. et il se rend compte du silence qui est tombé autour d'eux, comme si chaque personne dans la pièce voulait savoir la suite, attendait d'en découvrir plus sur comment ces deux-là se connaissaient. et d'où était-elle partie? il s'est rendu compte du sous-entendu, pouvant laisser penser qu'il parlait de quelque chose de beaucoup plus sensuel qu'un simple départ sans nouvelles. laissant sous-entendre qu'ils avaient couché ensemble (ce qui en soit n'est pas un mensonge), mais récemment et qu'elle était partie comme une voleuse. métaphore pour leur histoire? peut-être bien. « en effet, c'est un véritable plaisir, monsieur mathers. » oh, vraiment, pense carter. un plaisir? sûrement pas vu la tronche qu'elle tire. ouais, elle a un visage qui affiche le même sourire que lui, le même regard qui ne laisse rien traverser. mais il sait aussi bien qu'elle ce qui se passe. il sait que derrière, ça va beaucoup moins bien, que les mêmes pensées la traversent. « cependant, j'ai peur de ne pas bien vous comprendre. moi être brusquement partie ? » carter hausse un sourcil en la regardant, un sourire en coin faisant son apparition sur ses lèvres. certainement qu'elle saura pleinement y lire le sarcasme. sans aucun doute. mais carter a appris à se retenir, à savoir se contenir. surprenant quand on connait son tempérament plutôt explosif à la base. il y a quelques années de ça, il se serait probablement mis à lui gueuler dessus d'un ton plutôt mauvais. en fait, s'ils n'avaient été que tous les deux, peut-être qu'il se serait emporté. mais pas là. pas ici. pas devant ces gens. « à moins que ma mémoire ne me fasse défaut -ce dont je doute fort- je crains ne vous avoir jamais vu jusqu'à aujourd'hui. » ça doit être ça. si seulement. si seulement ils pouvaient ne pas se connaitre. surement que carter aurait tenté de la draguer sans battre un sourcil. de sa manière habituelle, plutôt brute et franche, sans tourner autour du pot pendant cent sept ans comme d'autres. « j'avoue avoir été surprise de savoir que ma société a organisé votre réception en arrivant. en même temps qu'il ne le serait pas, tout le monde ne parle que de vous en ce moment, n'est-ce pas ? » et puis, depuis quand elle le vouvoie? oui, il a mis du temps à le capter, mais en même temps, la situation n'est pas bien évidente. il faut savoir tourner ces mots afin que les oreilles tendues autour aient du mal à saisir les messages codés. sauf que carter, lui, il s'en cogne des journalistes. et puis, ça fera parler de lui, c'est tout à son avantage. « il est vrai que tu peux avoir la mémoire courte, j'ai manqué ne plus me souvenir de la rapidité avec laquelle tu peux réussir à oublier les gens qui t'entourent. » la vouvoyer? lui? il n'en est pas capable. déjà, il se contrôle bien assez pour ne pas avoir à faire quelque chose de plus. des reproches, encore des reproches. « mais si tu ne te souviens pas de moi, je suis certain que nous pourrons faire plus amples connaissances à nouveau. » tant que nous sommes dans les sous-entendus, alors pourquoi ne pas continuer? pourquoi ne pas en rajouter encore un peu? il est plutôt doué pour cela. « je te remercie pour cette soirée d'ailleurs, elle est parfaite, absolument tout ce que j'en attendais. » dans tous les sens du terme, c'est sur et certain. un foutu plaisir pour lui d'être là et c'est surement pour cette raison qu'il s'est approché d'elle au fur et à mesure que les mots quittaient ses lèvres. histoire d'obtenir certainement plus d'intimité. même si ça fout légèrement ses plans en l'air. rien à foutre à cet instant précis. tout ce qu'il veut, c'est... non, en fait, il n'en sait rien. il ne sait plus trop.