grid locked on the dusty avenues (lip)

- nom complet : philipp francis adonis boleyn. nom à rallonge pour famille presque princière. ou du moins, voilà ce que tu aimais faire croire aux jolies demoiselles. les boleyn ne sont pas vraiment réputés, de ce coté de la terre, mais l'histoire de ton nom de famille en a fait trembler plus d'un en angleterre. non pas que tu sois d'une quelconque façon relié aux boleyn d'henri viii, mais tu aimais à la faire croire, jadis, quand tu vivais dans cette vieille amérique. il n'y a pas si longtemps, d'ailleurs. tu es de retour en californie depuis à peine quelques mois, suite à un appel très perturbé -et perturbant- de ta petite soeur. - âge, date et lieu de naissance : t'as bientôt la trentaine aguerrie, du haut de tes vingt-neuf années révolues. ça ne te gène pas, car tu ne les sens pas. tu as toujours tes dix-huit années dans ta tête, dans ton corps. tu es encore jeune, tu es encore frais. et même si tu es né en angleterre, tu n'as jamais ressenti cette interdiction de vieillir que toute personne d'ici asservit à suivre. - origines et nationalité : comme ta soeur, vous êtes à moitié anglais par ton père et à moitié américain par ta mère. malgré que tu ais vécu ton adolescence sur le sol de ta génitrice, tu ne t'en sens pas moins dandy anglais des belles années de dorian gray. - occupation, situation financière : t'es un petit acteur anglais sur les planches des théâtres londoniens. récemment, tu t'es fait remarqué par le monde entier pour un récent rôle dans un blockbuster plein d'actions à succès. tu serres des paluches, tu poses en couverture de certains magazines anglais, tu signes des autographes à chacune de tes sorties. une sorte de célébrité. et ton retour en californie t'arrange plus que tout, pour percer encore plus dans cet art que tu aimes manier. ici, tu n'es pas des plus connus, mais ce n'est qu'une question de temps. et grâce à tout ça, ton rang financier est passé d'aisé à fortuné, même si cela ne t'a pas grisé et ne t'a jamais empêché de faire quelques virements à tes parents pour qu'ils puissent mieux gérer ton jumeau et ta petite soeur. - statut civil : t'es célibataire et t'es très bien comme tu es. malgré les hauts et les bas de ton corps de jeunes adultes, tu n'as pas encore réussi à trouver l'âme qui te donnerait envie de rester. - orientation sexuelle : hétérosexuel, sans divagation aucune. - traits de caractère : impulsif, insolent, intelligent, assidu, studieux, cynique, souriant, ambitieux, minutieux, discret, imprévisible.  - quartier de résidence : center drive où il vient de s'acheter un appartement tout à fait sympathique avec une vue panoramique sur toute la ville. lui voit, mais personne ne peut l'apercevoir.  - groupe : king of the jungle, évidemment.

my silver spoon has fed me good
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toi, t'étais pas la coqueluche de l'école quand t'étais petit. t'étais le roux, le pestiféré, le petit fils à son pépé. car oui, ton c'est ton grand-père qui t'amenait et venait te chercher devant ton école, avant qu'il ne décède il y a de ça quelques années. › c'est en arrivant en californie, à l'âge avancée de quatorze années, que tu as décidé de t'émanciper. ou du moins, l'aurais-tu voulu, si seulement on ne t'en avais pas empêché. les gens de ta nouvelle école de gens friqués te regardaient de haut, toi le petit roux à l'accent trop anglais pour être vrai. tu étais mis de coté, excommunié. tu as subi tes années de collège et de lycée jusqu'en ne plus resentir le gout âcre de la défaite au fond de tes veines. › tu as décidé de repartir pour l'angleterre aussitôt que tu obtins ton diplome de lycée. tu ne supportais plus cette ambiance botoxée, siliconée comme les seins des mères présentes ce jour de remise des diplômes. "plus jamais" était la seule chose que tu pouvais te dire. tu voulais percer dans la comédie, mais pas ici. pas pour le moment. il y a dons dix ans, tu as décidé de quitter ce sol qui n'était pas le sien pour repartir dans ton pays natal. ces quelques années en amérique t'avait marqué, probablement à vie. jamais tu ne voudrais y revenir. › et pui, les jours passés, la lassitude revenait. tu prenais des cours nouveaux, des cours interessants, excitants. le théâtre t'ennivrait, te grisait. cette sensation divine d'être acclamée le soir, après chaque représentation. sentir ses regards admiratifs quant à ta pratique de la langue de shakespeare, quant à ta facilité à feindre toutes les mimiques. tu savais charmer, tu l'avais fait. ce producteur t'avait remarqué, t'avait proposé un deal que tu ne pouvais refuser. › tu étais alors propulsé comme étoile montante du cinéma anglais. le petit british, un peu trop grand, un peu trop maigre, un peu trop roux, avec des lèvres de mérou. toi, tu venais de monter au sommet. plus personne ne te regardait de la même façon. une bataille de gagner, quelque chose de sacré. › et ta mère est arrivée. le cancer l'avait touché. tu te devais de rentrer. tu retardais l'échéance, de peur de ne pas être le bienvenue là-bas, en californie. quelques relans de peur, quelques relans de malheurs passés. mais tu devais y aller. c'est le coup de fil de ta soeur, t'appelant au secours, qui t'a décidé. tu as pris un billet aller le jour-même, sans pour autant réfléchir au conséquence. tu l'as fait, sans savoir ce que tu entreprenais.