bad blood. (wes)

- nom complet : cobain, rien à voir avec le chanteur. toi tu as grandi dans l'ombre des grands bâtiments avec pour seul repère le bitume qui arrache les semelles de tes chaussures. Wesley c'est ton prénom, ou plutôt c'était celui de ton grand-père. tu ne l'aimes pas, parce que ton grand-père était un sale type qui n'avait de respect pour personne. alors tu préfères qu'on t'appelle Wes. - âge, date et lieu de naissance : tu viens de fêter tes vingt-trois ans, les années s'enchaînent, les jours se ressemblent. tu es né le 6 mars, sur le canapé de la maison. c'était une journée ensoleillée à c'qui parait. - origines et nationalité : américain, à c'qui parait tes ancêtres ont débarqué d'Irlande, mais t'en est pas sûr. puis tu t'en fiches de toute façon. - occupation, situation financière : ton vieux père possède un garage. comme ça il ne paye pas de mine, mais en entrant dedans les gens se rendent compte qu'il pénètre dans l'antre de monsieur Cobain. c'est une vraie caverne d'ali-baba, encore plus pour les gens qui s'y connaissent un minimum. toi tu traînes dans ce joyeux bordel depuis que t'es gamin, ton père t'as tout appris. pourtant les voitures c'est pas vraiment ce que tu préfères, puis mettre les mains dans le cambouis c'est pas non plus ton truc. puis quand t'es vraiment sur la paille, tu voles. tu rentres chez les riches, tu prends quelques trucs et tu repars. tu ne roules pas sur l'or, tes pantalons sont souvent troués. mais t'as l'habitude, tu as était élevé comme ça alors pour toi ce n'est pas un problème. t'es pauvre et tu l'assumes.- statut civil : célibataire, depuis toujours. pourtant t'as une bonne gueule, les filles t'aiment bien, les garçons parfois. toi aussi tu les aimes bien, sauf que t'es incapable de te mettre en couple, t'es incapable de donner ton cœur, de montrer tes sentiments. t'es pas capable de te projeter dans l'avenir, t'as pas envie de fonder une famille ni tout ce bordel qui accompagne un mariage. l'amour tu connais pas, tu te dis que t'es pas fais pour ça. t'as pas envie de te faire détruire, t'as pas envie que quelqu'un se barre avec ton cœur et te laisse là, comme une ridicule brindille brisée qui flotte au vent. - orientation sexuelle : surtout les garçons, mais aussi les filles. peu importe, ce qui compte c'est le plaisir. les caresses qui donnent des frissons, les regards qui électrisent. les ongles qui s'enfoncent dans ton épiderme, les doigts qui s'emmêlent dans tes cheveux, les gémissements et les muscles qui se tendent. - traits de caractère : souriant, loyal, solitaire, lunatique, coléreux, rancunier, boudeur, indécis, discret, bordélique, têtu. et puis y'a aussi le wes con, impulsif, emmerdeur, quand t'es dans tes mauvais jours.  - quartier de résidence : une maison abîmée par la pluie et les orages sur sleepy hollow lane.  - groupe : underdog.

my silver spoon has fed me good
≈ tu fumes depuis que t'as seize ans. tu fumes comme un pompier, tu fumes à t'en faire cramer les poumons. tu ne peux te passer de tes foutues cigarettes, sinon t'es comme un drogué en manque, tu deviens un zombie agressif et malade.
≈ tu bosses dans le garage de ton père, tu répare les voitures qui ne roules plus, parfois tu va chercher les gens en panne avec la vieille dépanneuse. puis tu fais aussi tout un tas de petit boulot, tu fais même les courses pour ta voisine. la pauvre, elle est trop vieille pour marcher jusqu'à l'épicerie.
≈ t'es insomniaque, incapable de te coucher tôt, incapable de te lever avant onze heures du matin. tes nuits sont souvent secouées par des cauchemars. mais avec le temps t'as appris à te gérer, même s'il t'arrive encore de te réveiller en hurlant.
≈ tu prends la vie comme elle vient, t'es pas du genre à te plaindre. t'es même carrément positif et pourtant t'es enfoncé bien profondément dans la merde. les mensonges c'est pas ton truc, t'aime pas les gens qui sont faux, t'aime pas les gens qui s'enferment dans une carapace. t'aime pas quand tout est beau. toi t'aime quand les gens sont bancals, toi t'aime quand les gens sont pas stables. t'aime les regards qui racontent des histoires, t'aime les blessures qui saignent, les gens qui ont le cœur à vif.
≈ tu sors souvent la nuit. tu traînes dans les ruelles sombres, tu traînes sous la lune qui illumine ta route. clope entre les lèvres, bouteille de whisky à la main, t'aime refaire le monde, partir dans d'autres univers. les pupilles sous lsd, tu transformes les bâtiments de ton quartier pourri en de grands arbres, tu transformes le bitume sous tes pieds en sable fin. tu transforme ta vie le temps d'une nuit.
≈ puis parfois t'es plus le petit mec qui ressemble à un ange, parfois tu laisses les démons te manger le cœur. il t'arrive de crocheter les serrures, de rentrer dans les maisons des riches. tu casses leurs objets précieux, tu voles les bijoux et tout ce qui peut se revendre assez facilement. puis tu vas dans leur garage, tu démarres les voitures et tu pars faire un tour avec. parfois tu les ramènes, parfois tu les brûles, tout dépend de ton humeur.

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering
tu n'as pas eut une enfance facile, c'est sûr. grandir dans un quartier pourri n'aide pas à avoir de bonnes relations, ça n'aide pas à grandir dans un cercle de sécurité et d'amour. pourtant t'as survécu, t'as survécu aux coups des gamins du coin, t'as survécu aux insultes des riches, t'as survécu à tout ça sans vraiment le vouloir. ton pire souvenir c'est surement la faim. cette sensation qui tiraille ton estomac, ouvrir le frigo et voir qu'il est vide. regarder ton père les yeux remplis de larme, regarder ton père assis dans son foutu fauteuil, avec sa bouteille de whisky. personne ne t'a aidé, personne n'étais là quand tu passais tes nuits à faire des cauchemars. tu n'avais pas de mère qui venait te consoler, pas de douces caresses pour t'aider à te rendormir. il n'y avait que ce sentiment, ce sentiment d'abandon et de rage qui reste coincé dans le creux de ton cœur. ta mère a disparu quelques mois après ta naissance, elle est partie achetée des couches mais elle n'est jamais revenue. elle t'a abandonné là, dans une maison où l'eau filtrait dans tous les murs. ton père a mis du temps à l'accepter, il a mis du temps à t'aimer. parce que pour lui tu étais la raison de la disparition de la femme de sa vie, tu étais la cause de tous ces problèmes. pourtant tu n'étais qu'un foutu gosse, un foutu gosse qui ne comprenait pas pourquoi il y avait que de la haine autour de lui. t'aurais pu mal tourner, te droguer, boire jusqu'à plus soif, avaler tout un tas de pilules. mais t'es resté quelqu'un de droit (ou presque), t'évites de faire trop d'excès, t'évite de mettre ta vie en danger. forcément des fois, les autres garçons te faisaient chier. mais ils ont vite tracer leur chemin lorsque tu leur répondait. parce que t'as une putain de tempête qui emplit ton coeur, une tempête qui ne s'arrête jamais. alors tu la fait taire, mais parfois elle explose, tout explose. tout part en couille, et toi tu bascules dans l'ombre. tu deviens celui que tu ne prétends pas être, tu deviens celui qu'il faut fuir. toute personne sur cette planète possède un mauvais côté, un côté qu'il faut cacher. et toi tu fais pas exception à cette règle, bien au contraire. mais tu te contrôles, tu ne laisses pas la colère te ronger. même si tu la sens au fond de ton être, tu la sens, elle n'attend que le bon moment pour bondir. comme un lion prêt à sauter sur sa proie.

tu (sur)vis comme tu peux. ce monde est une foutue jungle où les plus faibles se font bouffer en moins de deux, et ça tu l'as bien compris, depuis longtemps. tu traces ta route sans vraiment faire gaffe aux autres, tu gagnes ton argent proprement (ou presque) et dès que tu peux t'en met un maximum de côté. pas à la banque non, mais cacher sous une latte de parquet de ta chambre. tu ne fais pas confiance au système, tu ne fais confiance à presque personne en fait. t'as vraiment du mal à avoir des relations normales, t'as pas vraiment d'amis sur qui tu peux vraiment compter. t'as grandi seul, alors tu vis seul. la solitude te pèse, souvent, mais tu te dis que t'es mieux seul que mal accompagné. puis toi t'aimerais bien que quelqu'un te touche, que quelqu'un te sourit, que quelqu'un te regarde, pour de vrai. mais ça ne vient pas. et de ton côté tu ne fais pas vraiment d'efforts pour faire en sorte que ça arrive. tu ne fais pas vraiment d'efforts non plus pour sortir de cet endroit, pour t'échapper. si t'étais un peu plus courageux, tu serais parti depuis longtemps. t'aurais tout plaqué, pris tes quelques affaires. t'aurais acheté un ticket de bus et tu serais parti à l'autre bout des États-Unis. mais tu ne peux pas te décider à laisser ton père. surtout que, depuis quelque temps il fait vraiment de gros efforts. il a arrêté de boire, il a arrêté de faire n'importe quoi. il se concentre sur ses voitures et sur toi. il essaye de jouer son rôle, il essaye de t'élever. sauf qu'il ne se rend pas compte que c'est trop tard. des fois il te voit encore comme un gosse de dix ans, il te voit encore comme un incapable qui ne peux rien faire. mais t'es pas dupe, tu sais qu'au bout d'un moment il va se lasser et replonger dans la bouteille. peut-être que tu profiteras de cet instant pour foutre le camp, pour disparaître. de toute façon il sera tellement bourré qu'il ne se souviendra même pas d'avoir un fils.