cause i know places we can hide (w/elias)

cause i know places we can hide
FT GREGORY & ELIAS

Gregory était assis derrière son bureau, caché derrière une pile de dossiers concernant sa prochaine visite au nom du parti. Olivia était dans leur chambre, en train de se préparer pour sa soirée entre filles, à laquelle son mari n'avait pas été invité. Tant mieux. Ce n'était pas qu'il s'en fichait, mais dernièrement, Gregory prenait beaucoup de soin à éviter Olivia. Sa belle et douce Olivia, sa femme qu'il aimait tant. Sa femme qu'il avait trompé, avec un homme qui plus est. Il se dégoûtait lui-même, il ne pouvait même plus se regarder dans le miroir. Il avait essayé de reprendre une vie normale, mais Benjamin revenait toujours hanter son esprit, ne le laissant jamais en paix. Comment en était-il arriver là, à partager la même couche qu'un autre homme ? Gregroy secoua la tête, tentant de chasser ses pensées. Mais à chaque fois que le visage de Benjamin lui revenait, tout ses muscles se tendaient, se rappelant inévitablement de la nuit qu'ils avaient passé l'un contre l'autre.
Olivia entra dans le bureau, suivit de près par Zeus, le chien du couple. Immédiatement, Gregory détourna le regard de sa femme, se sentant tellement honteux lorsqu'elle était près de lui. Il caressa la tête de son chien d'un air calme tandis que la belle avocate lui déposa une bise sur le front en signe d'au revoir. Au contact des lèvres de sa femme contre son front, il frissonna. Il n'avait plus touché Olivia depuis qu'il l'avait trompé ou du moins, il s'était arrangé pour le faire le moins possible. Mais alors qu'elle ressortait du bureau, Gregory se leva et la rattrapa, l'attirant à elle et l'embrassa. Son baiser était tendre, court et comportait des milliers d'excuse pour une faute dont elle n'était pas encore au courant. Il finit par la lâcher, et retourna derrière son bureau, sans un regard de plus pour sa femme.
Cela faisait quelques heures qu'il était seul, et Zeus était de plus en plus excitait. L'heure de sa ballade quotidienne approchait, et il n'allait pas laisser Gregory l'oubliait. Le politicien finit par délaisser ses dossiers et attrapa la laisse du chien, qu'il attacha à son cou. Tel une tempête, Zeus se rua dehors, Gregory sur les talons. Le maître et le chien firent le tour du quartier dans le silence et le calme de la nuit tombée sans rencontrer personne, pour le plus grand plaisir de l'homme. Cependant, alors qu'ils s'apprêtaient à rejoindre la villa, Gregory aperçut au loin une silhouette chancelante. Il s'en approcha, prêt à faire partir le poireau du quartier haut standing dans lequel il vivait. Mais plus il se rapprochait, plus il se rendait compte que la silhouette lui était familière. « Elias ? » cria-t-il, reconnaissant alors le fils du sénateur. Zeus lui aboya après, mais Gregory le fit taire d'un sifflement. « Elias, qu'est-ce que tu fais là ? » De là où il était, Gregory pouvait sentir l'odeur d'alcool qui émanait du jeune garçon, si forte qu'il grimaça. Oui, il était définitivement bien torché. Et si le sénateur l'apprenait, ça allait mal aller pour son fils. Soupirant, Gregory en vint à conclure que la meilleure solution était d'amener Elias chez lui, afin qu'il désaoule avant de rentrer chez lui. « Allez viens. » l'invita-t-il d'un signe de tête.

Cool, il voulait l'être. Comme tout le monde, il voulait l'être. Il ne pouvait pas rester chez lui d'avantage, à s'allonger sur son lit, à jouer aux jeux vidéos toute la journée, à étudier en cours. Alors, il avait prétexté à ses parents qu'avec des amis -imaginaires-, il sortirait ce soir. Boire un coup dans un bar de la ville, c'est tout. Et dormir chez un de ses amis. Tout irait bien. Des personnes sérieuses et sages comme lui l'était. Sa mère, il fallait la convaincre ; son père, un mot et il avait le droit à un vas-y, mon grand, sors. Alors, il sort. Il prend sa bicyclette, il roule à travers les rues qui se plongent lentement dans l'obscurité. Il s'engouffra dans un bar, commanda une boisson. Un Coca pour commencer en douceur, attendant à une table dans un coin, espérant qu'une personne vint l'accoster. C'était tout le temps comme ça dans les films et les séries télévisées, on s'asseyait à un coin et quelqu'un venait vous parler. Et les heures passent, et Elias se cache dans son portable. Il se sent seul, il s’ennuie. Il commande un verre. Ça le mettra peut-être à l'aise, ça le rendra peut-être cool comme une potion magique qu'on prenait et qui nous donnait de super-pouvoirs. Mais rien. Alors, il en commande un deuxième. Un cul -sec, il n'a jamais appris à boire correctement de l'alcool. Personne. Un troisième, puis un quatrième. A petits gorgées, ça en devient fort. Il se lève, il voit une petite nana. Mais elle le repousse, elle le gifle parce qu'il en devient lourd. Outch.

Le bar est un échec, il a échoué, encore. Triste et saoul, il remonte à bicyclette, commençant sa route pour rentrer chez lui. S'il se faisait surprendre par ses parents, comment expliquerait-il son retour à la maison alors qu'il avait déclaré dormir chez des amis ? Alors qu'il roule avec maladresse dans un des quartiers, sûrement à Mariners Drive, il glisse, dérape et c'est la chute. Sa roue arrière est pétée, son téléphone n'a plus de batterie et il est contraint de marcher. Pendant des minutes et des minutes. La solitude le rongea, il en devint fou. Il rit, s'imagina des choses délirantes. En marchant, il croise quelqu'un, promenant sûrement son chien. Pressant le pas à sa rencontre, il remarqua qu'il s'agissait de Mr. Jordans, Gregory Jordans. Un des amis proches de son père. Souvent invité à ses soirées. Pour Elias, il restait l'homme envers qui il avait toujours été attiré. Beau jeune homme, plein d'ambition, de pouvoir, de charme. Et sur lui, ça avait complètement marché. Un jour, il s'était assoupi à table, rêvant de lui. Et là encore, il restait beau. « Heeeey, Monsieur Jordans ! Je.. J-suis allé boire un verre. Pour sortir. Ouais, boire. Pour sortir. Ouip, aha, c'est ça ! » Il chancelait, sa vision semblait trouble, détériorée. Maladroit, il commençait à avoir du mal à marcher sereinement sur ses jambes. D'un regard suggestif et charmeur, il lui dit finalement « Je peux vous appeler Gregory ? ... Ou non, mieux, Greg, c'est sex, Greg. » D'ailleurs, le jeune homme voulait qu'il le suive.Sans hésitation et hochant vigoureusement la tête, Elias acquiesça. Il était rarement venu chez lui, les quelques fois passant son temps dans le canapé à jouer avec sa tablette ou son portable, laissant les adultes discuter entre eux. Alors que Gregory lui ouvrit les portes de sa demeure, le jeune homme entra, tout heureux d'avoir finalement trouvé un toit où passer la nuit. « Elle est pas là votre femme ? » dit-il en se retournant, contemplant Gregory d'un regard envouté, charmé et complètement rêveur. Il était encore plus beau.

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FT GREGORY & ELIAS

Gregory n'ouvrait pas souvent les portes de sa villa aux autres. Mais ce soir, c'était différent. Il était seul, il était hanté. Et puis il ne pouvait décidément pas laissé Elias rentrer chez lui, pas dans cet état. Il n'osait pas imaginer la réaction du sénateur en découvrant son fils, surtout s'il apprenait que Gregory l'avait croisé, sans rien faire. Ils se trouvaient tous les trois - Elias, Zeus et Greg - sur le trottoir en direction de la propriété du politicien. Le chien était calme, rentrant tranquillement chez lui, pensant déjà à la bonne nuit de sommeil qu'il allait avoir. Quant à son maître, il était assaillie par les paroles imbibées d'alcool de son jeune invité, qu'il endurait sans un mot. « Je peux vous appeler Gregory ? ... Ou non, mieux, Greg, c'est sex, Greg. » dit-il soudainement, au milieu de tout son fouillis de mots. Gregory haussa un sourcil, amusé par la remarque du jeune homme. « Appelle-moi comme tu veux, Elias. » lui répondit-il amicalement, tout en posant une main paternelle sur l'épaule du garçon. Pourtant, il la retira immédiatement, ce geste lui rappelant la nuit qu'il avait eu avec un certain homme. Il toussota, tentant de faire partir ces flashs gênants, pour se concentrer de nouveau sur son invité. Le trio finit par arriver chez Gregory, qui ouvrit la porte d'entrée et laissa Elias passait devant lui. Le garçon s'émerveilla devant la décoration, ou l'imposante taille des pièces, Gregory n'en savait trop rien. Et puis, ce n'était pas comme si Elias n'était pas habitué à tout ce luxe. Il vivait dans le même, si ce n'était pas la catégorie supérieure. « Elle est pas là votre femme ? » lui demanda-t-il de sa voix joyeuse aux effluves d'alcool. Gregory prit sur lui pour ne pas se boucher le nez une fois l'haleine d'Elias arrivée à ses narines. Il détestait les poivrots, et leurs odeurs. « Non, Olivia est sortie. » dit-il simplement en retirant la veste de son invité afin de la déposer sur le porte manteau à l'entrée. Gregory ne fit pas attention au regard qu'on lui lançait, mettant ça sur le compte de l'alcool. Il attrapa Elias par l'épaule et le conduisit jusque dans la chambre d'ami qu'il lui prêtait pour la nuit. Il alluma la lumière, déborda le lit, ouvrant ainsi les draps. « Tu peux t'installer là pour la nuit. » Gregory se retourna vers son invité, l'observant de la tête aux pieds. Constatant l'état dans lequel celui-ci se trouvait, il grimaça. « Tu n'as pas vraiment le choix en fait. » D'un signe de tête, Gregory lui montra le lit, lui indiquant qu'il était largement l'heure d'aller se coucher. « Tu n'as pas besoin d'aide pour ça, n'est-ce pas ? » Ce n'était qu'une simple pique d'humour, mais au vu du regard que lui jetait Elias, il n'avait pas l'air d'avoir compris dans ce sens.

Sa femme était partie. Elias trouvait Gregory étrangement taciturne en cette soirée, lui qui le connaissait assez bavard avec son père. Certes, on parlait de son père, un homme passionné par son métier qui pourrait déblatérer des heures et des heures sur un sujet dont trois minutes suffisaient à en faire le tour. Au moins, il était heureux. Rien que pour ça, rien que pour le fait qu'il pouvait appeler cet homme comme il le souhaitait. En présence de ses parents, les bonnes manières étaient de mises alors il fallait toujours appeler un homme par Monsieur. Là, il pourrait l'appeler Greg. Se laissant retirer sa veste, il jeta de furtifs coups d'oeil, remarquant de nouveau à quel point sa demeure était soignée, propre, riche, bourgeois, comme la sienne par ailleurs. Caractéristique des gens de la côte Ouest, riches et fortunés. Le suivant avec maladresse, il atterrit dans une chambre, celle qui semble réservée pour les invités. Là aussi, il l'analysa en détail. Attirante, jolie, spacieuse, sûrement confortable tout comme le lit épais dont, couché, il en serait sûrement accro.

« Oh, t'es direct, Greg. » déclara-t-il, pouffant de rire en voyant comment il préparait le lit, tirant un peu sur les couvertures. Dans son esprit, tout ça résonnait comme une claire invitation à se coucher à ses côtés pour avoir un moment intime. De surcroît, il était directif dans ses ordre, ce qui était étrangement attirant pour Elias. Il buvait ses paroles, hochant positivement la tête. « J'ai pas envie de dormir. » Alors, que souhaitait-il vraiment ? En vue de son odeur et de sa sensation d'être sale, il demanda alors « J'ai envie d'une douche. » Aucune demande formulée, il s'extirpa de la chambre. C'est ce qu'il voulait, une douche, maintenant. Il ouvrit la première porte. Erreur, il s'agissait d'une autre chambre. La deuxième. Erreur aussi, il s'agissait d'un bureau. Et là, il la trouva, la porte de la salle de bain. D'un coup, il semblait revigoré, s'imaginant sous les jets d'eaux chauds à profiter d'une douche qui lui donnerait un vif coup d'énergie avant de s'endormir. Il ôta avec maladresse son tee-shirt qu'il jeta à terre et resta statique devant la douche pendant plusieurs minutes, la regardant bizarrement. « Je peux ? Ca marche comment ? » questionna t-il, se tournant vers Gregory, tout en commençant à détacher sa ceinture.

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FT GREGORY & ELIAS

Ils se tenaient là, au milieu de la chambre, à s'observer bêtement. Gregory attendait que le garçon se mette tranquillement au lit, sans un mot, mais ce dernier n'eut pas l'air d'être d'accord. « J'ai pas envie de dormir. » déclara-t-il. « J'ai envie d'une douche. » Gregory haussa un sourcil, surpris par la demande direct de son invité. Mais elle semblait tout à fait légitime, vu l'odeur qu'il dégageait. « Je vais te... » commença le politicien. Mais avant qu'il n'ai eu le temps de finir sa phrase, Elias était déjà parti. « ... où se trouve la salle de bain. » Il se mit à la poursuite du garçon, mais lorsqu'il le retrouva, celui-ci était déjà torse nu dans la salle de bain. Gregory fit un pas en arrière devant cette découverte, gêné par la situation. Pourtant, il ne pouvait retirer son regard du corps à moitié nu de son invité. Elias ne possédait peut-être pas le corps d'un athlète professionnel mais sans qu'il ne puisse l'expliquer, Gregory était étrangement hypnotisé par la vue. C'est alors que les souvenirs de Benjamin lui revinrent en pleine face, la honte et la culpabilité avec, l'obligeant alors à détourner le regard. « Je peux ? Ca marche comment ? » demanda soudainement le jeune brun, ne s'étant pas rendu compte des regards que son hôte lui jetait quelques instants avant. « Euh, c-comme une douche. » bafouilla-t-il, reprenant peu à peu ses esprits. Il s'approcha alors de la cabine, s'assurant que tout était prêt à l'emploi. Lorsqu'il se retourna, Elias bataillait avec sa ceinture. Gregory soupira, prenant le garçon en pitié. Il s'approcha de lui et lui attrapa les mains, les dégageant sur le côté et entreprit de défaire calmement la ceinture du garçon. Bien que ce geste était innocent, comme le ferait un père à son fils, les mains de Gregory se mirent à trembler. Tout cela lui rappelait affreusement la nuit qu'il tentait d'oublier depuis des jours. Il recula soudainement, la vision floue, la respiration forte. Que lui arrivait-il ? Que voulait dire tous ces regards qui s'attardaient ? Pourquoi ses muscles se tendaient-ils dès qu'il repensait à Benjamin ? Et surtout, pourquoi ne supportait-il plus de se tenir prêt d'un homme ? « Je, euh... Je vais te laisser te débrouiller, maintenant. » bafouilla-t-il, évitant de regarder Elias. Il fit quelques pas de plus vers la porte, chancelant, troublé par ce qui lui arrivait.

Elias n’était pas chez lui. Et par habitude, notamment étant sobre, il n’osait pas pénétrer dans les appartements de ses hôtes, préférant rester sagement dans le salon, la pièce commune à tout le monde. Or, là, ce besoin de se laver, de se purifier pour enlever cette odeur nauséabonde devenait pressant et nécessaire. Il était toujours propre, se parfumait toujours afin de paraître bien. Paraitre bien, c’était important. Et là, devant Gregory, c’était davantage important. Il était son invité, tout de même. Roulant les yeux, Elias eut un élan de lucidité. Comme une douche. Chaque douche était différente, avait des paramètres différents, parfois, il fallait appuyer sur un bouton, parfois, il fallait tourner ou incliner un bouton. Des fonctionnalités diverses et variées qui changeaient pour chaque douche. Le dévisageant, le jeune garçon regardait son hôte vérifier toutes les installations de la douche. Ce ne serait sûrement pas sorcier de l'utiliser. Cependant, pour la prendre, il fallait être nu et le Langdon bataillait encore avec sa ceinture qui reste coincée -ou difficile à dénouer vu l'état d’ébriété dans lequel était plongé le garçon. Gregory vint intervenir à sa rescousse, lui détachant calmement et avec douceur sa ceinture avant de reculer brutalement. Suspicieux, Elias le dévisagea, ne comprenant guère les réactions disproportionnées de l'homme. Il semblait tendu, pensif, en proie à des peurs sûrement sordides. Il le regarda s'éloigner et d'un léger rire déclara un « Tout va bien ? » Déboutonnant son pantalon, le jeune homme le laissa chuter au sol, extirpant ses pieds pour enfin apparaitre dans un boxer noir et moulant. Il voulant la prendre sa douche mais l'état de Gregory l'inquiétait étrangement. Pourquoi se comportait-il de la sorte, avec retenue et brusquerie à la fois, dans un paradoxe incongru ? Le regardant droit dans les yeux, il s'approcha lentement de lui, posant ses mains sur ses bras. « Tu m'as l'air tendu. Stressé ? ... Faut se détendre, hein. Lâcher prise. » Cet homme, il le trouvait tellement attirant. Son visage si près du sien, ses lèvres qu'il contemplait. Il en était légèrement excité à le remarquer, ayant involontairement une bosse qui se dessina sur son sous-vêtement. « Prends une douche, par exemple. » déclara-t-il avec ambiguïté, mêlant innocence et tentation. Une de ses mains s'abaissa, tirant sur son propre sous-vêtement pour le faire tomber.

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Jordans n'avait pas encore eu la chance d'être père, cependant il s'était occupé de ses cadets lorsqu'il était plus jeune. Et devoir se retrouver à s'occuper d'un gamin bourré qui ne pouvait rien faire par lui même lui rappelait le vieux temps, où il parlait encore à sa fratrie entière. Pourtant, ce rapprochement entre lui et Elias l'avait effrayé, surtout à cause de ce qui s'était passé avec Benjamin. Gregory était depuis perdu, ne sachant plus vraiment qui il était. Et devoir enlever le pantalon d'un grand garçon en âge de le faire lui-même n'était pas d'une grande aide. « Tout va bien ? » lui demanda naturellement Elias, devant la mine effrayée qu'avait adoptée Gregory. S'excusant, il se précipita vers la porte de la salle de bain, gêné. Il voulait fuir cette situation plus qu'embarrassante, fuir le corps à moitié nu d'Elias. Fuir avant de faire quelque chose qu'il pourrait regretter par la suite. Mais ses plans tombèrent à l'eau lorsque son invité le retint, attrapant ses bras de ses deux mains. Gregory baissa le regard, fixant les doigts du garçon enserrant ses poignets. « Tu m'as l'air tendu. Stressé ? ... Faut se détendre, hein. Lâcher prise. » Lorsque l'aîné releva la tête, soudain apaisé par le ton qu'avait employé Elias, il trouva le visage de ce dernier à quelques centimètres du sien. Sa respiration ralentit au fur et à mesure qu'il prenait conscience du peu de distance qui séparait leurs bouches. Ses yeux descendirent sur le bas du visage du garçon, s'arrêtant sur ses lèvres. Sans s'en rendre compte, Gregory retint sa respiration, obnubilé par les fines lèvres qui s'offraient à lui. Il avança lentement son visage, ne sachant plus ce qu'il faisait. Mais les lèvres d'Elias l'appelaient irrésistiblement, un appel auquel il ne pourrait bientôt plus céder si la situation continuait ainsi. « Prends une douche, par exemple. » Gregory fut tiré de sa contemplation par l'une des mains d'Elias qui le lâcha et partit tirer sur le caleçon du jeune homme. Mais avant que celui-ci ne se retrouve entièrement nu, Gregory attrapa son visage à pleines mains, plaquant enfin ses lèvres sur celle du jeune homme brun dans un baiser passionné.

Il l'avait senti comme méfiant, comme frustré aussi par ailleurs. Comme une personne perdue, stressée, ne sachant que faire dans une pareille situation. Perdu dans son ivresse, Elias paraissait au contraire comme insouciant, ne voulant guère se prendre la tête et plutôt à suivre ses ennuis. Et là, il avait envie de Gregory. Greg, comme il disait. Il l'avait regardé dans les yeux, s'avançant vers lui, lui suggérant de se détendre. Le laissant dans ses pensées, il s'était préparé à être complètement nu afin de se doucher en bonne et due forme. Brusquement, il se sentit capturé. Son visage emprisonné dans de douces mains, ses lèvres scellées contre d'autres qui donnaient envie. Il se délectait de ce baiser. Il l'aimait, il le désirait. Dans cette passion et fougue qui ne dura quelques instants, il décolla sa tête de celle du Jordans, souriant grandement en lui soufflant : « Ouais, c'est de ça que je parlais. » Il reprit alors le baiser plus intensément, ses mains se plaquant dans le dos de Gregory pour se rapprocher et ainsi se coller à lui. Ses mains baladeuses se glissèrent à l'extrémité du pantalon du politicien, tirant sur sa chemise pour lui enlever. Complètement saoul, il en oubliait que déboutonner la multitude de boutons de la chemise serait plus idéal pour se débarrasser de ce haut qui le mettait en valeur. Conscient de la maladresse dont il faisait preuve, il se mit à rire légèrement. N'y arrivant pas, il fit revenir ses mains devant lui, s'attaquant à la ceinture pendant quelques instants et là aussi, il n'arrivait à rien aussi. « Décidément, je suis doué pour rien. »

S'éloignant de lui, il finit par enlever son propre boxer pour rentrer dans la douche, ne quittant pas le regard de Gregory de ses yeux. « Si tu veux venir. » lui suggéra t-il avec un sourire suggestif. Déviant son regard, il actionna le bouton, sentant soudainement le long jet d'eau d'eau qui se fracassa en mille goutes sur son corps. Semblable à un coup de fouet, sentir cette eau fraiche qui s'abattit sur son corps était libérateur, lui laissant échapper un long soupir, heureux d'être en dessous du pommeau d'eau. Il se laissait bercer par cette tendre mélodie qu'était cette soirée où il était plongé dans l'ivresse la plus déviante.