birds flying high (clarence)

- nom complet : Le nom de Winslow est des plus connus, surtout la branche de Clarence, son père étant PDG d'un multi-nationale et sa mère comtesse de Winchilsea. Parfois, Clarence aurait aimé être né dans une famille plus modeste. Et puis il pense à tous ses privilèges et est bien heureux que ses parents soient des Winslow. Clarence et William comme prénoms, en hommage à deux de ses arrières grands-pères. On ne fait pas dans l'originalité chez les Winslow, tout le monde sait ça.- âge, date et lieu de naissance : vingt-cinq ans de solitude, d'amertume et de déceptions. Il est né un treize mars dans leur maison de vacances située près de Cannes. Maman Winslow était alors enceinte de huit mois mais le petit Clarence a décidé de gâcher les vacances de sa mère et de la faire rester cinq jour à l’hôpital, suite à des complications lors de l'accouchement. - origines et nationalité : Purement anglais, il est arrivé à Belmont Springs il y a trois ans. Ses parents voulaient changer d'air et son père, plus souvent aux Etats-Unis qu'en Angleterre à cause de son travail, a pensé que ce serait une bonne idée d'emmener toute la famille, ainsi que la plupart des domestiques avec lui. - occupation, situation financière : il est en dernière année de médecine, mais aussi hacker pour se faire un peu d'argent à lui.  - statut civil : fiancé, comme s'il avait besoin de ça. Heureusement, Romane est bien d'accord avec lui : ce mariage n'arrivera jamais. - orientation sexuelle : pd comme un phoque, mais personne ne le sait, à part Romane bien sûr.  - traits de caractère : sérieux, loyal, franc, intelligent, intègre, attentif, curieux, possessif, indépendant, débrouillard, impulsif, ouvert d'esprit, persévérant, charismatique, assidu, ambitieux, anticonformiste, passionné, perspicace, minutieux, rigoureux, observateur, réaliste, sarcastique, solitaire, entêté, bon menteur, perfectionniste, impatient, méfiant, artiste, manipulateur, acharné, bagarreur  - quartier de résidence : Crystal Cove Road, pourquoi faire moins que ça ?  - groupe : wild rabbit

my silver spoon has fed me good
Clarence n'a jamais eu une bonne relation avec ses parents. Trop fermés d'esprit, trop peu présents, trop exigeants, ils n'ont pas élevé Clarence comme leur fils mais comme le bon héritier qu'il est. Sa nurse Maggie ayant toujours été là pour lui, il la considérait plus comme une mère que sa propre génitrice. Il ne s'est jamais réellement remis du jour où ses parents l'ont congédiée, pensant Clarence assez grand pour se débrouiller seul. ◈ Il n'aime pas l'espèce de villa où il habite. C'est trop grand, trop vide, trop silencieux. Déjà enfant, quand il habitait de son manoir en Angleterre, il préférait aller chez sa tante ; ce n'était pas aussi grand que chez lui, pas aussi soigné, pas aussi propre, pas aussi calme mais c'est ça qu'il aimait. Voir ses cousins courir partout en criant, le chien salir le tapis du salon, son oncle tâcher le sol quand il peignait, sa tante pleine de farine quand elle cuisinait. C'était ça, un foyer. ◈ Personne ne sait qu'il préfère les hommes, exceptée Romane, qui n'est autre que sa fiancée. Il n'en a pas honte, mais ses parents -et la société dans laquelle il vit- n'accepteraient jamais. Il attend le bon moment pour le dire, comme après avoir annoncé qu'il ne se marierait pas avec Romane par exemple, histoire de lâcher une bombe de plus. ◈ Comme son oncle, Clarence a développé une passion pour l'art, le dessin et la peinture plus particulièrement. Peu de personnes savent qu'il peut passer des heures à dessiner ou à peindre, et encore moins ont déjà vu ses œuvres. C'est trop personnel pour qu'il le montre, son art c'est une partie de lui. Et puis ses parents trouveraient certainement ça ridicule. ◈ Quand il ne passe pas son temps libre à peindre, ou dessiner, il le passe à lire. La lecture le calme depuis qu'il a appris à lire, ça a toujours un bon moyen de l'apaiser quand il sent la colère monter. Et puis ça l'aide à s'évader et ça, il en a bien besoin, croyez-moi. ◈ Il a commencé à prendre des cours de piano à ses six ans. Merveilleux joueur (artiste dans l'âme, que voulez-vous.) il devait même partir à l'opéra de Paris, mais ses parents ont refusé, préférant qu'il fasse des études pour avoir un « vrai » bon métier. Aujourd'hui, le piano est devenu un passe-temps plus qu'autre chose. Il en joue quand il se sent seul, ou angoissé. ◈ Clarence est fou amoureux de Dani, un des domestiques qui travaillent chez lui. Dani, il le connait toujours que le gamin est né, deux ans après lui. Ils ont passé leur enfance ensemble à jouer dans l'immense propriété qu'est celle des Winslow jusqu'au jour où ses parents ont décidé (puisqu'ils ont la fâcheuse habitude de toujours décider pour lui, même quand il est depuis longtemps en âge de faire ses propres choix) que Dani n'était pas d'une classe assez élevée pour qu'ils restent ensemble. Clarence les a sagement écouté, ne faisant qu'observer celui qui fut un jour un de ses seuls amis jusqu'au jour où il craqua et se résolut à envoyer balader les règles de ses parents. Il était sans aucun doute déjà amoureux de Dani avant de lui reparler, mais il ne s'en est réellement rendu compte que depuis quelques semaines. Il fait tout ce qu'il peut pour passer le plus de temps possible avec lui, le harcèle à moitié de sms et l'oblige presque à rester avec lui certaines soirées, quand il se sent seul (bien qu'il soit certain qu'au fond, ça ne le dérange pas vraiment.) Un jour il craquera, enverra chier ses parents et ce mariage insensé. Et son héritage par la même occasion, mais il n'en a rien à faire. Il veut juste Dani. ◈ Ses études de médecine, il ne les fait pas pour plaire à ses parents, il veut réellement devenir psychiatre. C'est un domaine qui l'a toujours passionné et même s'il aurait préféré pouvoir vivre du piano, ou de son art s'il n'avait pas si peur de montrer ce qu'il fait, ce projet d'avenir lui plait terriblement. ◈ Malgré ses apparences quelque peu froides et indifférentes, Clarence adore les enfants et est particulièrement doué avec eux. Il aurait aimé avoir une grande fratrie et pouvoir s'occuper de ses frères et soeurs, mais ses parents n'ont pu avoir qu'un enfant. Il se contente donc de ses plus jeunes cousins et de sa filleule qu'il garde quand il a un peu de temps pour lui, son oncle et sa tante les ayant rejoints à Belmont Springs depuis peu. ◈ Son plus gros défaut est sans aucun doute son impulsivité. Il ne réfléchit presque jamais avant d'agir, ce qui lui a apporté pas mal de problèmes, que ce soit avec ses parents ou au lycée. Il s'énerve aussi assez facilement et peu de choses peuvent le calmer, néanmoins, il est rare qu'il se montre violent sans aucune raison. (il n'hésitera cependant pas à casser la gueule d'un con qui l'aurait emmerdé.)

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering
Il ne trouvait plus l'inspiration depuis des jours, gribouillait, griffonnait, sans jamais réellement réussir à faire quelque chose. Il avait même essayé de sortir, d'aller voir la rue, d'aller voir l'océan, d'aller voir les gens, mais rien. Rien. Des tas de feuilles déchirées, de toiles arrachées, parsemaient le sol de sa chambre. Plus personne n'était autorisé à entrer ici, pas même les domestiques. Il était dans une colère noire, frustré à l'idée de ne plus pouvoir s'exprimer comme il le voulait. Il n'allait plus en cours, ayant décidé qu'il ne ferait plus rien jusqu'à ce qu'il arrive à quelque chose. Et puis il avait reçu un message de Dani. Un simple message, rien de nouveau, rien de particulièrement intéressant pour toute autre personne que Clarence. Des jours qu'il ne sortait de sa chambre que pour aller dérober quelques trucs à manger en cuisine. Il y a quelques années, il avait insisté pour avoir sa salle de bain dans sa chambre (dedans, oui.) alors il n'avait même pas besoin de sortir pour se laver. Des jours donc, qu'il n'avait pas vu Dani. Qu'il ne lui avait pas parlé, trop absorbé par son absence d'inspiration. Qu'il était con. Elle était là, son inspiration. Elle vivait avec lui depuis des années. Et il l'aimait sa putain d'inspiration, qu'est-ce qu'il l'aimait. Alors il attrapa un crayon de bois, un vieux cahier qui traînait par là et se mit à dessiner. Les lèvres de Dani, les yeux de Dani, Dani. Son envie de le toucher, son envie de l'embrasser, son envie de pouvoir l'aimer librement. Il le dessina lui tout entier, et tout allait mieux. Tout irait toujours mieux maintenant.

Il ne pouvait pas lui dire. Il ne voulait pas se marier. Il n'avait pas le droit de l'aimer, lui. Il n'arrivait pas à l'aimer, elle. Il pensait trop. Trop, trop de choses dans sa tête. Il était perdu, comme depuis toujours, mais c'était encore plus fort cette fois. Il allait craquer. Il le savait qu'il allait craquer. Romane savait elle. Romane comprenait. Romane ne jugeait pas, parce que c'était Romane et que même s'il refusait catégoriquement de l'épouser, elle resterait toujours son amie. Il en avait peu des amis. Il était trop compliqué, trop difficile. Dani était son ami. Ou plutôt, il était l'ami de Dani parce que Dani était bien plus pour lui. Il ne pouvait pas être plus, c'était mal. Il n'avait pas le droit de vouloir plus que ce qu'ils avaient déjà. Dani ne l'aimait pas. Dani aimait très certainement les filles, d'ailleurs. Enfin, il en savait trop rien, après tout il ne lui avait jamais posé la question. Il lui poserait. Il avait besoin de savoir.
Et puis même, de tout façon, qu'est-ce que ça lui apporterait ? Ça le narguerait plus qu'autre chose. 'Eh ouais, il aime les gars. Mais pas toi. T'es un ami Clarence, t'es rien de plus.' Et il voulait pas souffrir encore plus. Il voulait pas être plus perdu.

Il serait pas heureux avec Romane. Bien sûr qu'elle était adorable, bien sûr qu'il la comptait comme une de ses amies les plus chères. Mais non. C'était en lui, il pouvait pas. Il aimait pas les filles Clarence. C'était trop doux une fille, trop fin, trop petit. Encore plus compliqué que lui. Et il n'avait pas besoin de compliqué. Il voulait quelque chose de simple, il voulait un garçon, avec des grandes mains pour le serrer et un grand corps qui lui tiendrait chaud la nuit.
Ses parents allaient le détester. Ils seront tellement déçus et dégoûtés qu'il le vireront sans aucun doute. Et il n'en avait rien à faire. Qu'ils le virent ! Il serait bien plus heureux, bien plus libre de faire ce qu'il veux, d'aimer qui il veut. Il pourrait reprendre le piano un peu plus sérieusement. Arrêter ses études, voyager, peut-être même vendre ses peintures. L'argent ne serait pas un problème, même sans ses parents il peut encore vivre bien confortablement pendant plusieurs années. Il leur claquerait à la gueule bientôt, qu'il n'allait pas se marier, qu'il était pd, que oui, il s'était déjà tapé des mecs, que oui, il aimait un garçon, que non, jamais il ne marierait une jolie fille pour lui faire de jolis héritiers. Jamais. Qu'ils aillent se faire foutre.