(ed) devil inside

- nom complet : esben dahl. ce pseudonyme qui se fait connaître pour son sang-froid, pour cette façon qu'il a de résoudre les cas sans le moindre remords. - âge, date et lieu de naissance : Trop vieux pour qu'il souffle l'âge qu'il a. Le temps file. Sa vie s'éclipse. Quarante-six ans. - origines et nationalité : un parfait mélange de Norvège et d'écosse. de froid et de cendre. de sable et de sang. - occupation, situation financière : beau parleur pour les psychopathe, pour ceux dont personne ne veut réellement s'occuper. c'est peut-être parce qu'il les comprend qu'il s'en intéresse. L'argent, elle coule à flot. La maison. La fortune. - statut civil : accroché a une femme qui lui semble fade, qui fait naître des frissons de dégoût contre son échine lorsqu'elle s'approche un peu trop. Rien de plus qu'un patin à même de le réconforter, de le faire sentir normal. Il sait. Il se doute que ce n'est pas le cas. - orientation sexuelle : Homosexuel sauvagement refoulé, inavoué. Il crève à chaque fois qu'il passe cette ligne, qu'il dépasse ses idéaux. - traits de caractère : menteur, froid, beau parleur, manipulateur, posé, violent, observateur, intelligent, brillant, secret, instable, brusque, narcissique, intellectuel, sadique, éloquent, persuasif, menteur, sans souci de conscience, capable du pire en un claquement de doigt, possessif, rancunier, jalousie maladive, protecteur, capable d’une tendresse étonnante.  - quartier de résidence : ocean grove (avalon heights) - groupe : DARK HORSE

my silver spoon has fed me good
001. adepte de la psychologie, il n'a pas de mal à discerner les gens. à les comprendre. il aime pourtant l'art, sait apprécier les bonnes choses et ne manque pas de goût. 002. il sait jouer de masque, de semblant, mais en lui ce n'est que chaos sourd et symphonie cacophonique. 003. esben. il a tendance à se lasser rapidement des choses. il agit sous le coup de l'impulsion dans sa vie contrairement à ce qu'il fait professionnellement. tout est toujours soigneusement orchestré. 004. beau parleur. connard de première. il est rare qu'il ne pense pas un mot soigneusement avant de le laisser passer la barrière de ses lèvres. 005. esben. il joue de la musique. laisse ses doigts rugueux caresser les touches pâles du piano. 006. il n'a pas le moindre regret d'avoir attenté à la vie de sa défunte femme. lui volant son souffle à coup d'étouffement. il connait trop bien les crimes pour s'être fait prendre. ses études en criminologie lui servent à outrance. 007. les femmes n'ont jamais eu l'effet escompté sur lui, il se borne pourtant à en avoir une à ses côtés. il rêve pourtant de la savoir morte ou autre part qu'auprès de lui. il fait pourtant semblant. 008. adepte du café noir, il n'en altère jamais le goût. 009. il n'a été attiré qu'une fois réellement par une femme. ca relève du miracle. Il s'est accroché à cet espoir, parce que ca l'a fait sentir normal. ce n'est pourtant pas ce qui l'allume réellement. ca ne fonctionne pas à tout coup. qu'une fois sur des centaines. c'est qu'elle avait ce caractère. il y a toujours des entorses aux règles. 010. abusé par le passé, il ne se détache pas du souvenir de cet homme à même de le briser. ca le dégoûte d'avoir ces mages gravées dans son crâne et ca le dégoûte encore plus de suivre le même chemin. il a semé cette graine et l'a rendu malade. esben, il met le blâme sur lui. c'est plus facile.

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering
Il laisse son regard se poser sur lui. Holden. Ça le dégoute d’être là. Il se dégoute lui-même à force de caresses et de rapprochement. Qu’une histoire qui aurait dû ne se produire qu’une fois. Qu’une envie de se vider. De se défouler. Après quelques verres d’alcool fort. Il a perdu le contrôle et laissé ses envies bestiales prendre le dessus sur sa raison. Violence de deux corps, de sa hargne et cette façon qu’il a de ne pas s’assumer, de faire semblant. Pour son rang. Pour son image. Pour ses principes et surtout, pour ne pas lui ressembler. Voleur de virginité. Prédateur lâché dans la nature. L’amertume roule sa langue, comme le dégout de ce qu’il a pu faire. Il ne peut pas rester. Pas cette nuit. Pas les autres nuits. Aucune. Sa paume vient frictionner son visage. Plus le temps file, plus il lui ressemble à ce prédateur. Foulant les même pas. Adepte des hommes. Il ne le désire pas Esben, tente de s’éloigner de ce chemin pernicieux, mais s’y retrouve rapidement. Surtout avec lui. Il hante ses pensées et fait naître la hargne autant que la tendresse. La violence autant que les remords. Il le persécute, pour mieux le soigner, pour mieux s’en occuper. Esben, il est malade. Il cache son jeu, à coup de sourire et de masque. Il sauve la vie des psychopathes alors que la sienne a été altérée. Il sème le doute. Il arrive à ses fins. Il sait jouer de mots. Il pourrit la vie du peuple, par le biais des malades. Il aurait dû faire autrement, comme la sienne a été altérée, son histoire a été changée. Il est pourri jusqu’à la moelle Esben.

Il se détache des draps froissés, attrape ses vêtements pour couvrir son corps encore nu. Il dort Holden et il n’a pas l’intention de le réveiller. Il laisse quelques billets, en guise de récompense. Parce que les billets, il en possède à outrance. C’est plus facile de se dire que ce n’est qu’un coup, qu’un objet, que de s’avouer que son intérêt pour lui est inébranlable et oppressant. Il sent le dégout glisser sous chaque parcelle de sa peau, envahir son épiderme et lui laisser ce goût amer au creux de la gorge. Il s’en va Esben, le laissant se reposer de ses assauts, de ses violences. Il retourne à sa vie. Cette vie morne. Cette femme fade. Elle n’a rien pour l’allumer, l’attirer. Les femmes. Il y a quelque chose qu’elle ne possède pas. Il y a eu une femme. Cette femme. Celle avec ce caractère à même de l’amuser. Elle a su capter son intérêt et ça a laissé un goût d’espoir contre sa langue. Ça revient pourtant à chaque fois et il se méprise encore plus.
La porte claque sans bruit. Il tente de ne plus y penser. Pas à lui. Pas à ce qu’il vient de faire. Il est sale. Il se dégoute. Lui et ses envies. Lui et sa hargne.