- yet he saw her, like the sun, even without looking.

- nom complet : Raquel. Olivia. DE FAIA-LEMANN. Elle ne se présente néanmoins seulement sous le nom de Raquel De Faia. Pas besoin de ralonge, quand on fait connaissance avec quelqu'un.  - âge, date et lieu de naissance : le premier novembre, elle aura trente-et-un ans. à vrai dire, le fait d'avoir passé ce cap que certains qualifient de notoire, ne lui fait ni chaud, ni froid. Raquel est née à São Paulo en 1984. - origines et nationalité : , elle est a obtenu la double nationalité, américano-brésilienne il y a une quinzaine d'années. - occupation, situation financière : Avocate, spécialisée dans le droit de l'entreprise et des affaires, la jeune femme, malgré son jeune âge et sa faible expérience comparée à d'autres dans le milieu s'avère être un vrai requin. Inflexible sur les transactions commerciales et autres réglementations fiscales, elle se donne corps et âme dans son métier. Depuis deux ans, elle parti de l'équipe d'avocats de l'entreprise Heinz, qui n'est autre que la propriété de son père., celle basée en Californie. Quant à son compte en banque, eh bien, c'est une Lemann. Son salaire lui permet de vivre plus que confortablement, son héritage pourrait subvenir aux besoins et lubies de ses descendants, de leurs descendants, probablement leurs enfants, et petits-enfants.   - statut civil : ce dont elle est certaine, c'est qu'elle est mère d'une petite Chloe, bientôt âgée de trois ans. ce dont elle est moins sûre, c'est de sa relation avec le père de celle-ci.  - orientation sexuelle : Hétérosexuelle, point barre. Si elle est une adepte des blagues salaces et autres, tenter l'expérience avec une femme ne lui a jamais rien dit. - traits de caractère : charismatique -  drôle - sarcastique, très - autoritaire - lunatique - indépendante - élégante - brillante - légèrement arrogante - maternelle, bien qu'elle manque paradoxalement de confiance en elle dans ce domaine - cultivée - organisée - calculatrice - sympathique - diplomate - émotive - fêtarde - légèrement folle - franche - gaie - impulsive, bien que réfléchie quand il faut l'être - joueuse - possessive - leader - passionnée - romantique - instable - taquine - tendre - insécure - vive. quartier de résidence : the valley.  - groupe : king of the jungle.

my silver spoon has fed me good
Paige est l’aînée de la fratrie Alsen; la première héritière, celle qui a toujours du montrer l'exemple sans avoir droit au moindre faux pas. Si le patriarche a de nombreux traits de caractère plus que discutables, il n'est au moins pas sexiste. Ses enfants ont toujours tous été logés à la même enseigne, les filles comme le garçon ont eu droit aux mêmes traitements. Un soir, alors qu'ils n'étaient qu'adolescents, il avait fait rassembler la petite famille dans son gigantesque bureau. Puis il avait dite ces phrases, "You know how God made Man in his image? I am making all of you in my image. Do not let me down.", phrases qui résumaient complètement la personne qu'il était, et est toujours. - Avec sa mère, la jeune femme a toujours eu des relations tendues, elle a toujours eu l'impression que sa génitrice la blâmait de quelque chose sur lequel elle n'a jamais réussi à mettre le doigt. - Dans la région être élevée par une gouvernante n'a rien de surprenant, mais cela ne veut en aucun cas dire que les conséquences ne sont pas. Des parents distants et exigeants, mélangés à des secrets de famille tabous et une pression constante, cela donne des enfants perturbés, certains plus que d'autres. En effet, on a diagnostiqué à Paige, il y a une dizaine d'années, un trouble de l'humeur excessif appelé hypomanie, soit un trouble bipolaire de type II. - C'est également à la même période que le scandale de "l'affaire Alsen" a éclaté au grand jour; deux des quatre enfants n'étaient en fait pas issus de l'union des deux parents. Coup de théâtre, quand on sait que c'est Harry Alsen qui avait la réputation d'homme à femmes. Paige s'est révélée être une enfant légitime, mais l'annonce de sa maladie a réussi à faire douter Mr Alsen de sa paternité vis-à-vis d'elle; comme si, le grand, le semblable de Dieu, ne pouvait pas engendrer "ce genre d'enfant", selon ses propres dires. - Elle est proche de son frère, de sa sœur aussi, mais légèrement moins, à cause de leurs différences flagrantes. - C'est une bosseuse. Derrière ce physique plus qu'attrayant, et ce charme naturel qu'elle dégage, Paige aime travailler. Et ce depuis toujours. Elle faisait parti de ces gamins qui rappelaient au maître qu'il y avait des devoirs à corriger ou à rendre. Oui, il était hors de question qu'elle ait fait tout un tas de recherches "pour rien". Ce trait s'est heureusement estompé avec le temps, reste qu'elle est toujours autant investie. - Sa vie amoureuse, la jeune femme n'y a jamais vraiment accordé grande importance. Non pas qu'elle ait du mal à plaire ou à séduire, loin de là. Elle ne s'était juste jamais imaginée avoir une vie de famille, traumatisée par le modèle éducatif reçu. Alors elle s'est longtemps contentée d'histoires sympathiques mais brèves, seuls 2 ou 3 ont réellement compté à ses yeux. Puis elle a (re - longue histoire -)rencontré Jacob, et sans qu'elle ne puisse dire le comment du pourquoi, sa vision concernant cet aspect de sa vie a changé. Voilà cinq ans qu'ils sont ensemble. Des hauts et bas ils en connaissent bien entendus, mais l'amour sincère et dénué d'un quelconque intérêt, ce qui est rare dans leur milieu, fait qu'ils tiennent. Chloe, leur petite fille âgée de trois ans fait leur bonheur. Si dans les grand buildings dans lesquels elle fait affaire, Paige est une dure à cuire, il n'en est rien devant sa progéniture. Trois ans après, elle a encore du mal à se dire qu'elle a mis un être humain au monde, et il n'est pas rare que la larme lui monte à l’œil en repensant à sa grossesse. Une autre chose qui lui fait monter la larme; c'est cette croyance qu'elle a, celle qu'elle n'est pas une mère assez bonne. Lors de ses rares crises, il lui arrive alors d'être paranoïaque, et de s'imaginer que sa fille grandira en ayant l'idée qu'elle la déteste. - Pour sa bipolarité, Paige prend un traitement depuis qu'elle a été diagnostiquée, celui-ci vise surtout à espacer les crises le plus possible. Une fois par semaine, elle a également des séances de psychothérapie, censée l'aider à gérer ses émotions. - La mode, elle adore ça. Si le monde des finances ne lui avait pas plu, elle se serait certainement dirigée vers une carrière dans le management de maisons de luxe, ou quelque chose comme ça. Pimpante, elle l'est toujours. Ses ongles vernis, des talons d'un minimum de dix centimètres aux pieds et un sac à main à 900$ en moyenne, yep. - Le sarcasme, c'est son deuxième langage. Il lui sert aussi bien qu'il lui dessert d'ailleurs, les personnes les plus susceptibles pouvant être offensées par ses propos rarement méchants. - Elle ne sait pas cuisiner. Vraiment, absolument pas. Paradoxalement, elle adore manger, ce qui la rend esclave de son petit-ami ou des restaurants aux alentours en ce qui concerne la nourriture. - Vous avez dit séries? Elle a très peu de temps libre, mais elle réussit toujours à trouver du temps pour se mettre à jour dans la dizaine qu'elle suit religieusement. - Elle ne boit pas d'alcool. Officiellement, elle n'aime pas cela. Officieusement, il est vivement déconseillé de combiner alcool et antidépresseurs, qu'elle prend au quotidien. 

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering
Il est dix-sept heures quand elle traverse le hall de Gibson & associates, faisant claquer ses Jimmy Choo flamblant neuves sur le marbre blanc cassé. Il est dix-sept heures et pourtant, l’immeuble ne semble pas se vider ; les standardistes sont toujours à leurs postes, tout comme les agents de sécurité sont encore aux leurs. Elle adresse un sourire de complaisance aux têtes qui se retournent sur son passage, franchit l'une des portes tambours et se retrouve sur le trottoir qui fait face au Colonna & Smalls. Elle plisse les yeux et baisse le regard vers son sac à main hors de prix, à la recherche de son téléphone qu'elle déverouille aussitôt en main. La jeune femme reprend sa marche et tourne au coin de la rue, zieutant l'écran d'accueil de l'appareil. 2 missed calls (Connor). Elle sourit en coin et lève doucement les yeux au ciel, amusée par l'apparente détresse de son jeune frère. Parce que pour qu'il l'appelle deux fois, et à quatre minutes d'intervalle, il devait, clairement, s'être mis dans une merde terrible. - In what kinda mess have you gotten yourself into now ? Call you back later, heading to my T. Session. - Elle envoie le message, avant de ranger son mobile, et de pénétrer dans un nouveau bâtiment, à l'allure beaucoup plus sobre celui qu'elle vient de quitter. Elle pousse la porte du cabinet médical, évite le regard de la secrétaire et, vient prendre place dans la salle d'attente. Elle fixe la table en verre qui contient toutes sortes de revues et joint ses mains, avant de littéralement se tourner les pouces nerveusement. Elle lâche un soupir, il est temps de faire tomber le masque. A partir de cet instant, elle n'est plus héritière d'un empire, brillante avocate, ni même mère de famille ou petite amie comblée. Elle n'est plus la femme de fer que le grand public pense qu'elle est, non, elle est juste Paige, malade psychiatrique. Si ces mots font peur, c'est pourtant ce qu'elle est depuis bien une dizaine d'années. Cela fait quasiment autant de temps qu'elle a des rendez-vous hebdomadaires avec le docteur Hermerson. Elle l'aime bien, il la comprend, ou du moins, fait bien semblant de la cerner. Plusieurs fois, il lui a conseillé les thérapies de groupe, mais cela a toujours été hors de question. Pour elle, mais surtout pour le père Alsen. Il était absolument hors de question que « son secret » soit exposé à quiconque, peu importe que cela puisse apporter au bien être de sa fille. La réputation, l'image avant tout. Tout. « Mrs Alsen ? Please come in. » Lui serrant la main, la jeune femme pénètre dans la pièce, avant d'aller s'asseoir sur le sofa, celui sur lequel elle a l'habitude de prendre place tous les jeudis soirs. Machinalement, elle pose son sac à main à sa gauche alors que le médecin s'installe face à elle, carnet en mains. Paige l'observe. Elle observe ses cheveux qui tirent désormais au gris-blanc, les traits plus marqués de son visage, et cet air aimable qu'il affiche en permanence. Ce visage qui a su la rassurer quand au cours des dernières années, elle a été au plus bas. Il croise les jambes et cherche le regard de la patiente. « How are you today, Paige ? » Voilà quasiment dix ans qu'il la reçoit régulièrement, et la toute jeune adulte, à peine sortie de l'adolescence qu'elle était ne tolérait alors pas qu'il l'appelle par autre chose que son prénom. Depuis, les choses n'ont pas changé. « Well, I'm alive, ain't I ? » Le sarcasme, toujours. Elle sourit, entraînant celui de son interlocuteur qui poursuit dans sa lancée. « So, tell me. How have you been feeling lately ? » Elle fait mine de réfléchir, bien qu'elle ne fasse rien. Une moue se dessine alors qu'elle fronce les sourcils. « Hmm. Okay, I guess. » En vérité, ça n'est pas tout à fait cela. Plus sanguine, plus lunatique et déprimée que d'habitude, c'est comme cela qu'elle s'est senti. « I mean, considering the amount of work I've had, and... The dramas in Belmont Springs. Life. You know, the basics. » Il hôche la tête, griffonant quelque chose sur le papier blanc. Elle se met alors à titiller l'une de ses bagues et se mord la joue. « Okay. And how have you been dealing with that, « life », as you said ? ». Elle hausse nonchalament les épaules. « My daughter. She's just a bundle of joy, growing up too damn fast. Her, and her dad. I don't know how he does it. » Elle baisse les yeux, fixant le bout pointu de ses chaussures. « How he does what ? » Lentement, son regard regagne le sien. « How he handles me. My untable character. My stupid insecurities. And he's far more of a better parent than I am. But I thank him for that. » « What makes you think that you're not as good as he is ? » « It's like he's always known how to be a father. While I'm still struggling and trying to figure out how not to make my daughter hate me. » Une nouvelle fois, il hoche la tête sans toutefois faire de commentaire. « And how about your mother ? Have you recently talked to her? » Elle rit légèrement, nerveusement. « My mother... Well. I have several businesses to run, a daughter to raise, a boyfriend to satisfy and mostly, not an F to give about her or her life. So, no I haven’t heard from her in a while. She calls, sometimes, “to check on her granddaughter”, she says. » Il retire ses lunettes et porte l'une des branches à ses lèvres. « So she does call? » « Yes. So that we eventually go to visit her. Then she could show Chloe off, claiming that she's the best grandmother ever. That woman and her husband are the very reason why I am what I am. Why I have to take a bunch of pills every single day, so I don't go nuts. Why, with all due respect sir, I come and see you every single week. » Elle reprend son souffle s'étant légèrement emportée, et pose les mains sur ses genoux, puis secoue négativement la tête. « You know what? I can't do this today. I'm sorry I have to go. » Sans attendre une réponse aucune, Paige se précipite vers la porte, prise de bouffées de chaleur, elle entrouvre sa veste et quitte l'immeuble pour disparaître dans la foule.