William | Don't ever tell me there's no way !

- nom complet : Whitelaw, un nom de famille connu depuis des années. Un nom qu'il porte fièrement et qu'il transmet aux membres de sa famille. William, le premier prénom sur lequel ses parents se sont mit d'accord. Cyrus, le prénom de son grand-père maternel. - âge, date et lieu de naissance : 60 ans, oui ça en fait des années à supporter les autres. Il est né à Oxford, ville britannique pour laquelle il a une grande affection. Le 2 avril 1954, c'est le moment exact où il est né et oui il le sait, il a eu la chance de ne pas naître un jour avant. - origines et nationalité : Britanniques et il est très fier de ses origines. - occupation, situation financière : Fondateur et PDG du Whitelaw Empire, depuis quarante trois ans. - statut civil : Il a rencontré sa première femme l'année de son arrivé à New York. Ils ont été ensemble pendant neuf ans avant qu'il ne la demande en mariage. Ils ont vécu de très belles années ensemble, fondant leur grande famille. Malheureusement, il n'était pas préparé à la perdre et il y a vingt-deux ans de cela, il se retrouva veuf, avec quatre enfants à charge. Il avait décidé de ne jamais retomber amoureux, Louise était la femme de sa vie. Il a eu quelques histoires d'un soir, mais jamais rien de sérieux. Jusqu'à ce qu'il rencontre Carol Gallagher. Il y avait quelque chose de différent chez elle et il fut perturbé par ses sentiments envers elle. Seulement, il a finit par se laisser tenter et cela fait six mois maintenant qu'ils sont mariés. - orientation sexuelle : Hétérosexuel. Il a eu deux expériences avec des hommes à son arrivée à New York, mais il savait qu'il aimait trop les femmes pour les abandonner. - traits de caractère : Patient, rancunier, loyal, solitaire, protecteur, têtu, fidèle, sarcastique, déterminé, cultivé, calme, culotté.  - quartier de résidence : Crystal Cove Road. Il y a posé ses valises il y a vingt-deux ans.  - groupe : King of the jungle.

my silver spoon has fed me good

La famille est un concept extrêmement important pour William. Il a toujours son prit son rôle d’époux et de père au sérieux. Si vous décidez de faire du mal à n’importe quel Whitelaw, vous aurez à faire à l’homme d’affaire et il ne sera pas tendre. C’est pareil du côté de sa belle-famille, il les protégera, mais avant ça, il vérifia leurs antécédents. Après tout, il a crée le Whitelaw Empire, il ne veut pas avoir une belle famille qui pourrait venir vers lui uniquement pour le plumer. Le fait de ne pas faire confiance à sa belle-famille lui a déjà amené de longues conversations avec ses enfants. William ne veut pas que les gens viennent vers ses enfants parce qu’ils portent son nom. Il veut que ses enfants puissent compter sur la personne qui va partager leur vie. Il a donc déjà versé de l’argent ou faire des futurs prétendants ou prétendantes. Certaines histoires sont restées sous silence et d’autres ont vu le jour. Ca a donc amené des haussements de tons, mais le patriarche fait comme bon lui semble et il n’arrêta jamais de le faire. Le contrat prénuptial. Vous savez ce bout de papier qui vous dit que vous devez le signer pour ne pas réclamer d’argent en cas de divorce ? C’est ce même bout de papier que William donna à celles et ceux qui voudraient se marier à ses enfants. Interdiction pour lui de passer à côté de ça et il sait que ses enfants ne veulent pas faire subir ça à leur moitié, mais il ne laisse jamais le choix. Malgré ce côté froid et distant qu’il peut avoir avec sa famille, ses enfants représentent tout ce qu’il a de plus cher. Mais depuis peu, il y a aussi son épouse et sa belle-fille. Il prendra toujours soin d’eux et il n’y a que son épouse qui peut voir l’homme attentionné et au grand cœur qu’il est réellement. Il doit être l’homme d’affaire dur et sérieux face aux autres, alors il apprécie de pouvoir se laisser aller aux côtés de son épouse quand la journée est terminée. Le sport est une passion pour William. Il en a fait tout au long de sa vie et il a toujours eu une préférence pour le base-ball. C’est d’ailleurs le premier sport dont il a parlé à chacun de ses enfants quand ils furent en âge de comprendre. D’ailleurs, il compte faire la même chose avec ses petits-enfants. Cependant, il aime aussi la boxe, le basket-ball et le football américain. Il pratique le base-ball et le basket-ball quand il a le temps et pour les autres, ils les regardent à la télé ou dans les tribunes de différents stades. De plus, il pratique régulièrement le yoga, le krav-maga, karaté et le ju-jitsu. Sa femme veut qu’il se mette à la méditation, mais il sait que ça ne sera pas gagné d’avance pour le faire rester assit sur un tapis sans bouger pendant plusieurs minutes. Il déteste les fruits rouges, les masques et les clowns. Ca peut sembler bête, mais quand il était petit, il a été traumatisé par un clown et depuis il ne les supporte pas. Il en a même une peur bleue et pareil pour les masques. Ces choses sans yeux et encore pire pour les poupées en porcelaine. Evidemment, il a des amis qui ont aimés lui faire peur par le passé, mais aujourd’hui il s’énerve au lieu d’avoir peur. Ayant beaucoup voyagé pour son travail, il a toujours aimé connaître de nouveaux endroits. De plus, il a toujours ramené des cadeaux à sa famille à ses retours. Il a également apprit plusieurs langues dont il parle couramment. Il y a l’anglais évidemment, le français, l’espagnol et même la langue des signes. A part le sport, il y a une chose qui lui permet de se reposer, c’est utiliser ses mains. William est un vrai constructeur. Il adore avoir des morceaux de bois et pouvoir leur donner vie en faisant des meubles et autres éléments importants d’une maison. Il a même déjà construit plusieurs bateaux, il a navigué dessus, avant de finalement les détruire. C’est une sorte de tradition, quelque chose qu’il fait en mémoire de sa première épouse. Autant il est manuel, autant il est très mauvais avec les nouvelles technologies. Les ordinateurs, tablettes tactiles et toutes ses choses lui sont particulièrement inconnus. Pour son travail, il laisse son assistante tout faire là-dessus. Lui utilise les bases pour son ordinateur et son portable, il l’a uniquement pour pouvoir contacter sa famille. Il sait que ça amuse souvent les autres, mais il ne compte pas faire d’efforts de ce côté-là, n’ayant pas besoin des technologies pour vivre sa vie. Il n’a jamais fumé et n’a jamais prit de drogue. Ce sont des choses qu’il n’a jamais voulu essayer et il a toujours demandé à ses enfants d’en faire autant, même s’il savait d’avance qu’ils finiraient un jour ou l’autre par être intrigué. Par contre, il aime boire. Il est un grand fan de whisky et sa cave en est remplis, comme pour le vin rouge. Ce sont deux pêchés mignons qu’il aime faire vieillir avant de pouvoir en profiter pleinement. William a toujours aimé les animaux. Quand il était petit, ses parents avaient un petit chien et il aimait beaucoup s’occuper de lui. En grandissant, il n’a pas eu le loisir d’avoir d’animaux, mais à son arrivée à Belmont Srings, il a eu plusieurs chiens et chats. Certains pour lui et d’autres pour ses enfants. Aujourd’hui, il a quatre chiens. Un Bouvier Bernois, un Malinois, un Jack Russel et un Berger Allemand. Il va d’ailleurs souvent les promener et quand il va faire son jogging, il les amène avec lui. Après la mort de sa première femme, avec des enfants à charge, il devait pouvoir faire des repas équilibrés. Il a donc finit par prendre des cours de cuisine et depuis il aime bien faire à manger. Ca n’est pas du grand art, mais ça l’amuse. De plus, il sait que pour rester en bonne santé, il se doit de varier les repas et c’est donc quelque chose d’important à ses yeux. La musique est également quelque chose de très important pour lui. Il adore ça et il écoute de tout. Que ça soit chez lui ou à son travail. Quand il est sur son lieu de travail et que vous entendez de la musique sortir de son bureau, vous savez alors qu’il est très concentré et qu’il n’acceptera pas d’être dérangé. Dès qu’il peut, il écoute de la musique, se mettant également à la page et appréciant certains des nouveaux artistes du moment. Même si William est froid et qu’il ne sourit pas souvent, on peut le voir détendu quand il est en présence d’enfants. Ce sont les personnes qu’il comprend le mieux et il aime passer du temps avec ces derniers. Alors imaginez sa tête quand son aîné lui a dit qu’il allait devenir grand-père. Ce fut un véritable plaisir que d’entendre une telle chose et il est très fier d’avoir des petits enfants. Malgré ce qu’on peut dire de lui, Will est quelqu’un de généreux et surtout face aux œuvres caritatives et autres associations. Que ça soit pour une maladie en particulier ou pour la lutte contre le cancer, il sera prêt à débourser beaucoup d’argent pour aider. C’est important pour lui et encore plus depuis la mort de son épouse.

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering

Bonjour Monsieur Whitelaw.
Bonjour Jerry. Comment allez-vous aujourd’hui et votre famille ?
Ca va très bien merci. Mon fils est enfin entré dans l’équipe d’échec et il est le meilleur.
C’est génial. J’espère que je pourrai faire sa rencontre un jour.
La prochaine fois que vous venez en ville, je ferai en sorte d’organiser ça.
Je vous appellerez avant alors.
Ca serait parfait.
Bonne journée Jerry.
Bonne journée Monsieur Whitelaw. Oh et dites-lui bonjour de ma part.
Je n’y manquerai pas.

Les mains dans les poches, William garda son sourire avant d’avancer dans le chemin en terre. Le ciel bleu et les températures plus que clémente annonçaient une soirée chaude et agréable. L’homme continua d’avancer et finalement, il sortit les mains de ses poches, avant de regarder droit devant lui.

Mon assistante m’a encore demandé si elle devait garder le silence, si les enfants ou d’autres personnes demandaient où j’étais. Je sais qu’elle veut juste me protéger et je sais à quel point elle donne de sa personne pour son travail. Je ne pensais pas qu’elle tiendrait longtemps et même si je lui ai donné sa chance, je suis content qu’elle se soit affirmé au fil des années. Elle mérite amplement son poste et personne ne pourra jamais la détrôner. Je sais que ça semble futile, mais je suis content de pouvoir en parler avec toi.

Soupirant, il enleva sa veste et il la déposa sur l’herbe. S’asseyant dessus, il regarda vers le soleil, prenant appuis sur ses mains et il inspira et expira doucement.

Il fait toujours aussi beau ici. J’aime que ça soit le cas quand nous nous voyons. Que te dire de plus ? Les enfants vont bien. Ils ont encore grandit, ils ont prit des responsabilités, ils continuent de me défier et donc rien n’a vraiment changé depuis le mois dernier. Oh et jerry te dis bonjour.

Sa famille, voilà des personnes importantes à ses yeux, mais qui restaient compliquées. Quand il était jeune, William a eu le plaisir d’avoir des parents plutôt agréables. Ca n’était pas la folie des compliments et des marques de tendresses, mais il savait qu’il pouvait compter sur eux. En bon britannique, il n’était pas du genre à parler de lui ou à se mettre en avant. Cependant, les problèmes d’argent de sa famille finirent par ruiner leur nom et ce fut alors le début d’un long voyage pour William. En effet, à la fin des années soixante, il demanda à sa meilleure ami si elle n’aurait pas des contacts pour lui aux USA. Il voulait partir pour New-York et comme il n’y connaissait personne, il avait besoin d’aide. La jeune femme lui expliqua alors qu’elle connaissait une jeune femme nommée Louise qui pourrait l’aider à démarrer. Will entra en contact avec elle, discutant de ce qu’il voulait et ce qu’elle pouvait faire pour lui. Elle accepta de l’héberger le temps qu’il puisse se payer un logement, il parla du fait qu’il pouvait aider pour n’importe quoi et elle voulait juste qu’il ne pense pas à rester vivre chez elle trop longtemps. Acceptant cette demande, il pû donc venir s’installer à New-York en 1970.


Monsieur Whitelaw.
Bonjour.
Vous êtes ici pour parler de quoi exactement ?
Je suis venu, parce que j’aimerai vous faire part d’idées que j’ai eues pour améliorer le monde de l’hôtellerie.
Rien que ça ?
Oh non ! Ca, la présentation que je vais vous faire aujourd’hui est juste un début. La première pièce d’un puzzle qui prendra forme ici, puis dans tous les Etats-Unis et enfin dans le monde.
Vous semblez très sûr de vous.
Vous le saurez aussi après m’avoir écouté.

Fraichement débarqué à New-York, William était déjà prêt à mettre les petits plats dans les grands. Il voulait vraiment réussir, il s’en donnait les moyens. Il avait réussit à trouver des personnes assez aisées qui seraient intéressées par ce qu’il aurait à dire et qui pourraient devenir de potentiels investisseurs pour son entreprise. Cette première réunion avait été un succès et le soir même il avait ramené du champagne chez Louise, pour fêter ça et lui dire qu’elle n’aurait plus à le supporter longtemps, parce qu’il se ferait assez d’argent pour se payer son propre logement. Cependant, elle ne semblait pas de cette avis, car ce soir là, eux aussi vinrent à célébrer une nouvelle importante : le début de leur couple. En effet, William n’avait rien dit à la jeune femme, mais il n’avait clairement pas été insensible, depuis tous ses mois passés en sa compagnie. Ils ressentaient la même chose et l’un comme l’autre était heureux. Un an plus tard, le britannique, avec le soutien de sa petite amie, se retrouva à créer The Whitelaw Empire. Un nom trouvé ensemble et même s’il savait qu’il se plongerait dans le travail, encore plus qu’avant, il voulait prouver à Louise qu’il ne la laisserait pas. Elle lui avait dit qu’elle le savait parfaitement, mais il voulait plus et cette année là, il l’a demanda en mariage. Un pas important pour eux, surtout qu’ils étaient encore jeunes, mais ils savaient que ça en valait la peine.


Monsieur ?
Pas maintenant.
Mais il faut vraiment que …
J’ai dit pas maintenant !
William !
Non ! Je suis là pour toi et uniquement toi. Pas de travail pour moi aujourd’hui.
Tu sais que tu dois y aller.
Non ! Tu es plus importante et lui aussi.

Se tournant vers son fils, William se mit à sourire. Il se trouvait à la maternité où son épouse venait de donner naissance à leur premier enfant et fils. Il s’agissait de William junior. Il savait que c’était un peu cliché de lui donner ce nom là, mais ils avaient été d’accord sur la chose. Il était père et il était fier de ça. Alors non, il ne voulait pas aller travailler. Après tout, depuis treize ans, il ne faisait que travailler, alors aujourd’hui il faisait une pause. Il avait eu la chance d’ouvrir un premier hôtel quatre ans plus tôt et les autres avaient suivit. Entre celui de l’Uppoer East Side, puis à West Hollywood et Los Angeles, il avait vu son empire s’agrandir encore et encore. Il avait même des contacts à l’étrange et il avait déjà fait quelques voyages. Espagne, Asie, France et bien d’autres pays voulaient discuter pour voir l’emprise Whitelaw prendre vie chez eux. Tout cela était encore à l’état de conversations et conférences, mais aujourd’hui, il voulait simplement profiter de son épouse et leur fils. Ce fut la même chose les années qui suivirent. A la naissance de Leonard, Raymona et Edouard. Tous ses enfants étaient importants et même si ses horaires étaient parfois difficiles, il faisait en sorte d’être là pour eux, comme pour son épouse.


Pardon ?
Je suis enceinte.
Ca c’est bon, je l’ai bien comprit.
D’accord.
Ce que je comprend moins, c’est que je n’étais pas là.
C’est exact.
Donc …

Il sentit sa gorge se nouer. Sa femme était enceinte, mais pas de lui. La nouvelle faisait mal et il devait avouer qu’il n’avait pas besoin de ça maintenant. Comment en était-il arrivé là ? Il était vrai que son couple n’allait pas si bien que ça. En 1990, Will avait eu une mauvaise nouvelle. Alors que son entreprise était toujours aussi belle et grandissante, il découvrit au courrier, une lettre demandant à tous les hommes de venir à la base militaire la plus proche. Tous les hommes étaient enrôlés pour partir au combat. La guerre du Golfe voyait le jour et il dû partir. Depuis plusieurs mois déjà, chez lui, les tensions étaient présentes. Louise et lui tentaient de ne rien montrer aux enfants, mais ils savaient aussi qu’ils n’étaient pas aveugles. Cependant, ils n’en parlaient jamais avec eux. Alors, il était finalement partit pour la guerre. Etre soldat vous change à jamais et pas de la meilleure façon. A son retour, il pensait donc pouvoir compter sur son épouse et sa famille pour l’aider à se relever et à oublier toutes les atrocités qu’il avait vues là-bas. A la place, il découvrit que son épouse avait couché avec un autre et qu’elle était enceinte. Pendant un an, il eu du mal à pardonner à sa femme. Il pensait ne pas pouvoir dépasser sa colère. Seulement, à la naissance de leur fille, tout fut mit de côté. Oublié non, mit de côté oui. Il fallait qu’il le fasse pour le bien de sa famille et son propre bien. Sa femme, qui n’avait pas voulu dire la vérité aux enfants, avait voulu aller dans sa famille pour pouvoir faire en sorte que sa grossesse se passe bien. Il lui rendait visite de temps en temps et à son retour chez eux, ils avaient alors expliqués aux enfants qu’ils avaient adoptés une petite fille. L’excuse était plus que mauvaise, ils le savaient l’un comme l’autre, mais ils voulaient protéger tout le monde.


Bonjour, nous sommes vos voisins.
Bonjour. Nous sommes les Whitelaw.
Whitelaw ? Les Whitelaw de l’empire Whitelaw ?
C’est exact. Je suis William, le fondateur.
Whaou ! Nous sommes voisins avec une célébrité.
N’écoutez pas mon mari. En tout cas, bienvenue à Belmont Springs.
Merci.

Sur le moment, Will avait été amusé par la remarque de l’homme. Il ne s’était pas attendu à ce qu’on lui dise une telle chose, mais c’était agréable à entendre. Après tout, il faisait face à un nouveau départ. De New-York, il était passé à Belmont Springs. Ca changeait évidemment, mais il en avait besoin. En effet, quelques mois plus tôt, son épouse avait perdu la vie. Un évènement qui l’avait prit de court et il avait dû avancer malgré tout. Il avait des enfants qui comptaient sur lui et il ne pouvait pas les laisser tomber. Ses enfants avaient grandit et il se devait de leur apprendre les choses importantes. C’était donc ainsi qu’il devint l’homme sans cœur et froid que tout le monde connaît aujourd’hui. Dans le monde des affaires il avait toujours été compétitif et sarcastique, mais il l’était désormais avec sa famille. Il savait parfaitement qu’il faisait des erreurs, mais il devait élever de jeunes personnes, qui deviendraient l’image de la compagnie et il se devait de les formater pour leur faire comprendre que la vie n’est pas rose et douce. La vie est dure et on ne peut rien changer une fois que les choses sont faites. On doit vivre avec et avancer. Un discours difficile à entendre pour certains, mais nécessaire pour survivre dans ce monde.


Monsieur ?
Hum ?
Je dois vous avouer que je ne suis pas certaine de savoir ce que vous attendez de moi.
Ca n’est pas si compliqué que ça !
Vous allez vous calmer pour commencer ! Ensuite vous allez me dire ce que vous attendez de moi.
Très bien. Ma belle-fille est en médecine et je veux la féliciter pour son travail.
Donc vous voulez lui offrir quelque chose ?
C’est ça et comme elle est jeune, je pensais à un ordinateur portable et ce truc là, tactile.
Un iPad ?
Non, l’autre.
iPhone ?
Oui c’est ça.
D’accord, je vois.
Quoi ?
Vous n’avez toujours pas lu le mémo que je vous ai envoyé.
Sur les nouvelles technologies ?
Oui.
Vraiment ? Vous croyez que je vais le lire ?
J’avais un mince espoir, mais il vient de s’envoler. Je m’occupe des achats.

Souriant à son assistance, il devait avouer qu’il était fier de cette jeune femme. Elle était jeune et sortait tout juste de l’école, mais elle savait ce qu’elle faisait. Après tout, c’était lui qui avait accepté qu’elle fasse son stage dans son entreprise. Elle méritait son poste et même si assistante n’était pas un emploi des plus lucratifs, être celle de William Whitelaw l’était vraiment. Cette jeune femme avait du potentiel et il savait qu’elle ferait toujours du très bon travail. Elle faisait déjà beaucoup, il devait l’avouer. C’était d’ailleurs elle qui lui avait donné des magasines de bagues de fiançailles quand il avait décidé d’épouser la femme qui partageait sa vie depuis plusieurs mois. Oui, après la mort de Louise, le britannique s’était plongé dans le travail et l’éducation de ses enfants. Il avait eu quelques conquêtes, mais jamais rien de sérieux, avant de finalement faire la rencontre d’une actrice. C’était sans doute cliché, l’actrice et le riche qui finissaient ensemble. Seulement, ses sentiments pour la jeune femme étaient réels et même si elle avait dix ans de moins, il savait qui il épousait.


Cyrus.
Hum ?
Qu’est-ce qui se passe ?
Rien pourquoi ?
Tu es tendu et ça dure depuis plusieurs semaines déjà.
C’est ta fille.
Cat ? Qu’est-ce qu’elle a ?
Elle ne m’aime pas.
Evidemment que si !
Carol, je sais qu’elle ne m’aime pas. Tu crois franchement que je ne sais pas qu’elle m’appelle Satan ?
Je lui avais pourtant dit d’arrêter ça.
Elle a vingt-deux ans, ça va encore de durer un moment.
Je suis désolée.
Pourquoi ?
Tu ne mérites pas qu’elle t’appelle comme ça.
Si et elle a raison.
De quoi tu parles ?
Rien, c’est juste que je ne sais pas quoi faire pour qu’elle comprenne qu’elle fait partit de la famille.
Tu lui as offert des cadeaux dernièrement.
Un ordinateur portable et Imachin. Oui, finalement je ne suis pas certain que l’idée était bonne.
Va lui parler, je suis sûr que vous pourrez réussir à vous entendre.
Je n’en suis pas certain.
William, tu devrais essayer.
D’accord, mais ne parlons plus de ça.
De quoi veux-tu parler alors ?
A vrai dire, je ne veux pas parler.
Quoi ? Oh, non arrêtes !
Quoi ? Pourquoi ?
Tes enfants sont dans la maison je te rappelle.
Je sais qu’aucun enfant ne veut connaître la vie sexuelle de ses parents et ça n’est pas parce que j’ai soixante ans, que je n’ai pas le droit de m’amuser avec ma femme.

En entendant le rire de Carol, il se mit à sourire. Cette femme était devenue toute sa vie, sa fierté. Il l’aimait vraiment et même si tout le monde disait qu’elle était là pour l’argent, il savait que c’était faux. Malgré leur différence d’âge, il savait qu’il pouvait compter sur elle et réciproquement. Elle méritait d’être aimé et d’être heureuse et il comptait lui donner ça, chaque jour. Malheureusement, le courant avec Cat ne passait pas et il fallait qu’il puisse y remédier. Il fallait donc qu’il aille en effet lui parler, mais ça attendrait quelques jours.



Je pense que je suis rouillé, ou alors je n’ai jamais été bon pour ça. Tu aurais été bien meilleur que moi. J’essaye pourtant de mon mieux, mais ça n’est pas facile. Les enfants sont grands, ils peuvent prendre leur propre décision, mais je les vois aussi gâcher leur vie et leur futur. Qu’ils ne pensent pas à moi et qu’ils tentent de me blesser, j’en ai prit l’habitude. Je peux tout encaisser de ce côté-là, mais qu’ils gâchent leur avenir sans s’en rendre compte, ça je ne peux pas l’accepter. Ils méritent mieux surtout Raymona. Tu aurais sû trouver les mots avec elle, tu lui aurais permit de grandir normalement. Elle mérite mieux. Je sais qu’elle pense que je ne l’aime pas, comme les autres d’ailleurs. Seulement, je les aient élevés, j’ai fais en sorte qu’ils soient bien chez moi.

Soupirant, il se passa les mains sur le visage. C’était bien plus dur qu’il n’avait imaginé.

Je sais aussi que je les aient perdus depuis longtemps. Pourtant j’ai essayé de faire de mon mieux. J’ai vraiment essayé, mais je n’y suis pas parvenu. Heureusement, aujourd’hui j’ai Carol. Elle m’aide vraiment. Evidemment, le fait qu’elle soit plus jeune que moi, n’aide pas à ce que les enfants l’acceptent et que sa fille m’accepte. J’aurai pû baisser les bras depuis longtemps avec tout ce qui s’est passé au fil des années, mais je ne le ferai pas. Notre famille mérite de vivre de beaux moments. Même si je ne suis pas parvenu à être un bon père, je veux au moins qu’ils puissent compter les uns sur les autres et ça va demander encore beaucoup de travail.

Il avait déjà vu les regards noirs entre certains. La compétition entre tous. Ca, c’était de sa faute, il le savait et il devait corriger certaines erreurs. Seulement, il allait aussi devoir mettre sa fierté de côté et s’il fallait hausser le ton ou en prendre un pour taper sur l’autre, il le ferait. En entendant son portable sonner, William le sortit de sa poche et soupira. Raccrochant, il le remit dans sa poche.

Je vais devoir te laisser. Le travail m’appelle. Je reviendrais le mois prochain.

Se levant, il ramassa sa veste et tapa un peu dessus, pour enlever l’herbe qui y était collée. Déposant un baiser sur ses doigts, il posa sa main sur la pierre froide de la tombe de Louise. Soupirant, il remit sa veste et les mains dans les poches, il marcha vers son véhicule.

Au moins prochain Monsieur Whitelaw.
Au mois prochain Jerry.