Carmen (+) Tu sais pourquoi tu ne m'as jamais fait rire ? Parce que t'es pas drôle.

- nom complet : Espinoza il vient de son père, typiquement latino, portoricain en fait. C'est la seule chose qui prouve qu'elle est bien sa fille, malheureusement. Carmen, le prénom de sa grand-mère maternelle que sa maman adorait tant. Un bel hommage et un prénom qui lui convient malgré les quelques moqueries à l'âge ingrat qu'était son adolescence - âge, date et lieu de naissance : vingt-huit ans l'âge du sérieux, le 13 septembre 1987, une fin d'été intense et un cadeau empoisonné - origines et nationalité: Portoricaine - occupation et situation financière : C'est la justicière avec le badge du FBI "ultra cool", le joli minois qui se bat à la salle et qui gratte pour payer ses factures - statut civil : son cœur est attaché à son défunt âme sœur, elle est désormais mariée à son travail - orientation sexuelle : touche-à-tout sans dépendre, c'est une curieuse même si elle ne pense plus à ça désormais - traits de caractère : si on devait la décrire au premier abord ? autoritaire, puis aimable tout de même avec une franchise peu subtile et un humour bien à elle. Quand on la connaît, c'est le genre de femme perfectionniste et toujours à vouloir tout résoudre. C'est une battante, déterminée et elle renvoie une image sûre alors qu'elle n'a aucune confiance en elle, un vraie trouillarde au fond. C'est une fille qui rit et qui sourit en disant que tout va bien mais on a toujours peur parce qu'on voit cette fêlure en elle, cette fragilité qui fait son malheur. Elle est fidèle aussi, une valeur inestimable à ses yeux, mais c'est aussi le genre de fille qui, lorsqu'elle ferme sa porte, la ferme pour de bon.   - quartier de résidence : EMERALD PIER  - groupe : wild rabbit.

my silver spoon has fed me good

(TRAVAIL) Elle y est mariée pour la fin de sa vie selon elle. C'est la deuxième chose la plus importante dans sa vie depuis la mort de son mari, de son monde qui l'a anéantie. Le FBI est pour elle un moyen d'échappatoire à sa vie qu'elle ne parvient pas à assumer. (NOAH) Son fils de cinq ans, sa fierté et le petit bout de souvenir de son homme qui la hante encore toutes les nuits comme si elle avait quelque chose à se reprocher. Pauvre gosse qui doit subir les pleurs et les crises de sa mère complètement détruite. (ELIAS) Il fait parti de la famille en quelque sorte, la famille du boulot et pas seulement. C'est son coéquipier et le frère de son défunt mari. C'est également un ami de très longue date, la seule personne en qui elle a une confiance aveugle. (LECTURE) Elle en est complètement fan et ne raterait pour rien au monde d'acheter un nouveau bouquin de ses écrivains favoris. D'ailleurs elle a toujours voulu travailler dans une bibliothèque mais c'est bien plus drôle de chasser les méchants non ? Puis elle fait la fierté de son fils, c'est ça qui compte. Seulement ça. (HOPITAL) Elle en a horreur et pourtant elle y passe souvent à cause de blessures faites sur le terrain ou pour un simple bilan de contrôle. C'est là qu'elle à rencontré Aron, son mari. Elle avait la trouille et lui, il la soignait comme un chef, dans tous les domaines d'ailleurs. (FRAISE) Ces petits délices sont un vrai poison pour Carmen. Elle en est allergique et pourtant, elle ne peut pas résister à l'envie qui la tiraille de vouloir en manger une. Comment l'a-t-elle découvert ? C'était avec sa mère quand elle était plus jeune, elle cueillait les fraises dans la jardin et ne pouvait pas résister à l'envie de manger une, puis deux, puis cinq. Tout est ressorti immédiatement hein, et son visage a gonflé comme si on venait de souffler dedans. Un vrai ballon de baudruche rouge vif. (BOXE) Un moyen de souffler, de défouler sa rage et sa frustration sur les autres en toutes légalité. Elle aime voir ses ennemis au sol et sentir d'adrénaline électrisant tout son corps pour retomber après plusieurs minutes d'intenses mouvements. Elle aime la victoire aussi, c'est une très mauvaise perdante et provocatrice comme personne. (PORTO-RICO) L'endroit ou elle a pointé le bout de son nez, une petite île sous le soleil Américain baignée par l'Océan Atlantique et la mer des Caraïbes. Elle est restée longtemps dans la jolie ville de Yabucoa bordant la mer des Caraïbes avant de partir pour les Etats-Unis à l'âge de 17 ans avec sa mère et son beau-père américain qui plus est. (FAMILLE) Son père est un homme respectable apparemment. Elle ne le connaît que très peu vu qu'il est en prison depuis qu'elle à 6 ans. Ca ne l'a pas empêchée d'avoir un bon soutient parental de sa mère et de son beau-père qu'elle aime comme son véritable paternel. L'homme dont elle porte le nom de famille était un bon père mais bien trop ambitieux, voleur aussi. Un escroc qui à tout perdu lorsque sa mère à compris son petit manège avec la drogue qu'elle avait longtemps soupçonnée présente dans la maison. Carmen voulait le voir mais elle en a été refusée, alors elle s'est rabattue sur son beau-père qui lui a tout appris. (BAGUE) Sa bague de fiançailles qu'elle triture tout le temps et qu'elle n'a toujours pas décidé à enlever, comme pour se rappeler qu'il est toujours là alors qu'elle doit se rendre à l'évidence. Il ne reviendra pas, il est mort. Il faut avancer. (CARACTERE) ... De merde. Complètement. Elle peut être rabat-joie, dépressive, perfectionniste et très (trop) autoritaire, mais c'est aussi une femme aimante, fragile et passionnée. Elle est tactile, comme pour vérifier si vous êtes bien là et qu'elle aussi, elle en a besoin. C'est le genre à blaguer sur la mort en rigolant mais on a peur quand même parce qu'on sent cette fêlure dans son regard, cet appel à l'aide qu'on entend crier rien qu'en la regardant. Mais c'est une battante, elle ira jusqu'au bout.

we kings of cosmopolitan love and nihilistic suffering



Cher Aron,
Oui je sais, c’est un peu bête de m’adresser à toi par la porte d’une lettre mais je n’ai pas d’autre moyen, il faut que ça sorte. Si tu étais à mes côtés tu me dirais sûrement que c’est con et que ça n’arrangera rien à la situation dans laquelle nous sommes, sauf que je suis seule dans cette situation. Horriblement seule. Toi, t’es rien que le spectateur de ce drame, le fantôme qui hante mes nuits et l’espoir lointain. Tu n’es qu’une bague, qu’un fils, qu’une pensée laissés en souvenir de ce « bon vieux temps » en ta compagnie. Non, je ne vais pas demander pourquoi c’est sur nous que c’est tombé, ce serait sans réponse et moi je veux me reconstruire. Je veux NOUS reconstruire. Tu manques à ton fils Aron, tu manques à ta mère et à ton frère. Il ne s’en sort pas tout seul, nos affaires ne sont qu’un ramassis de merde. J’en deviens vulgaire. Ca fait maintenant trois mois jours pour jours que tu es parti et rien ne change. Tout stagne et tes affaires sont encore là, dans notre chambre, dans le salon et ta mousse à raser traîne toujours dans l’armoire, elle t’attend. On t’attend encore et toujours. Baxter aussi se demande quoi, ce pauvre Border Collie est complètement perdu sans son maître. Reviens, s’il-te-plaît. Je t’aime.

PS : Non je ne parlerai pas de ton enterrement si tu ne veux pas que je déchire cette lettre avec la pointe de mon stylo.
 
 
 
Aron,
Je ne t’ai pas écrit pendant les vacances, enfin si mais je n’ai jamais fini mes écrits. Les mots ne venaient pas, j’étais hors de moi tout ça parce que tu n’étais pas là pour arroser le jardin. Il est sec et moche. Il est mort Aron, comme… Non, c’est trop dur, je suis désolée. Nous sommes allés à Porto-Rico avec Noah et il a rencontré ma tante. Elle se fait vieille, on le voit sur son visage. Mon oncle aussi d’ailleurs, mais lui reste fidèle à lui-même, amoureux mais grognon. L’espace d’un instant, je me suis demandée si tu aurais changé en vieillissant. Mais j’ai préféré ne pas me répondre à moi-même, l’espoir ne sert à rien. Ce n’est pas ça qui te fera revenir. Noah m’a parlé de toi aujourd’hui. Tu lui manques Aron, tu lui manques beaucoup. Il a pleuré, pas longtemps. Tu le connais. Il est rentré à l’école, il a adoré. Ses petits copains savaient déjà pour… enfin tu vois quoi, ils étaient à ton enterrement. Alors, après l’école, nous sommes allés chez le fleuriste à Del Rey Oaks et puis nous sommes venus te voir. Il y tenait beaucoup mais il n’a pas pleuré. Moi non plus, pas tout de suite en tout cas. Je ne sais pas comment je vais faire sans toi Aron. Et si Noah me demande pourquoi tu ne reviens pas parce qu’il ne comprend pas ? Et s’il me demande pour jouer à la balle ? Je NE sais pas jouer avec ça moi, tu sais bien. J’ai toujours suivi des chorégraphies moi, j’ai jamais improvisé. Et là on ne fait que ça, on vit parce qu’on vit sans se demander ce qu’on fera demain. Je suis complètement paumée, aide moi je t’en prie. Je t’aime.
 
 
Aron,
Premier Halloween sans toi. Tu as manqué le superbe déguisement de vampire de ton fils, par contre il a essayé de me mordre et ça je l’ai mal pris. Mais on s’est bien amusé tous les deux, il est allé chez la mère d’un de ces copains et moi j’ai fêté Noël avec Elias au bureau. On bosse sur une affaire de terrorisme qu’on nous a collé au cul et qu’on traîne depuis trop longtemps. Il s’avère que c’est le patron de la Lancaster Banks qui était en contact avec un libanais dans le but de se faire du blé. Je m’égare là. Tes parents sont venu manger à la maison aujourd’hui, ils ont repris Noah pour la nuit vu qu’il est malade et je n’ai personne pour le garder. Oui, la baby-sitter est malade aussi. Tout ça me permettra de souffler un peu. Je pense que je vais aller faire un tour à la boxe. Je sais que t’adore quand je remue les poings. Je t’aime.
PS : J’ai commencé à vider tes affaires Aron, sous le conseil d’une amie. Je ne peux plus vivre comme ça. J’espère que tu comprends.
 
 
 
Aron,
Aujourd’hui c’est le matin de Noël. Noah est déjà réveillé et il l’a enfin eu, ce monstre téléguidé qu’il voulait tant. Il m’a cassé les oreilles avec ça tout le mois passé parce que  « Marty lui il en a unnnnnnn ! » Je suis trop faible pour lui résister, je sais. En même temps, c’est c’était toi la forme d’autorité dans la famille. Bon, juste dans la famille on est d’accord. On mange avec ta famille et la mienne, je me réjouis de voir la nouvelle compagne d’Elias, il paraît qu’elle est très jolie. Joyeux Noël, je t’aime.
 
 
 
Une nouvelle année sans toi Aron. Tu nous manques beaucoup.
 


J’ai arrêté de lui écrire. Je me suis dit que ça ne servirait à rien, que ça ne faisait que prolonger ma peine. Je ne lui ai jamais avoué non plus qu’Elias et moi avions passés la nuit ensemble. Personne ne le sait et c’est peut-être mieux comme ça. Je me sens sale et infidèle, c’est un sentiment horrible, je suis horrible. Mais c’est fini, il faut que j’aille de l’avant, j’ai trop reculé. Il est mort, je ne peux plus rien faire pour changer les choses alors laissons le temps décider de ce que je serai sans lui. Je suis prête maintenant.